Ca n’est pas le journal d’une Bridget Jones mais ça le pourrait tout à fait.
J’ai l’âge de raison, de raison de quoi je ne saurai dire mais j’ai l’âge d’une adulte, d’une femme adulte qui hésite encore entre enfin se comporter en adulte ou rester encore un peu dans ce cocon qui lui est si cher, la légèreté. Je suis comme qui dirait le cul entre deux chaises. Je vis avec un homme, plus âgé que moi, on est heureux en tout cas je ne suis pas malheureuse mais disons qu’à l’intérieur, se livre une réelle bataille. Comment expliquer ça. Je n’ai jamais trompé mon homme pourtant, même si cela fait quelques années maintenant que nous sommes ensemble, il m’arrive de me surprendre à rêver à un autre. Ça n’est pas tant quelqu’un de réel, plutôt qu’un d’imaginaire qui serait-là, à m’attendre. Cela va faire maintenant presque 3 ans que je vis avec l’homme. Trois ans que je suis là, à regarder ma vie défiler avec pourtant dans le fond, une sensation étrange, celle de me planter sur toute la ligne. L’homme que j’attendais, ça n’est pas lui. Pourtant avec lui, j’ai cessé de faire mes conneries, je me suis calmée, j’ai quand même un tempérament difficile à canaliser, mais avec lui, ça va. Disons que je n’ai pas les papillons dans le ventre mais je ne me plains pas. Même si, et c’est peut-être là mon plus gros soucis, j’attends. J’attends, quelque chose ou quelqu’un qui ne viendra sans doute jamais. Je suis partagée. Partagée entre, laisser le temps filer ou réagir avant qu’il ne soit trop tard. Combien de couples vivent ensemble par habitude ? Ils ne s’aiment même pas, ils vivent l’un à côté de l’autre et ça leur suffit. Tandis que moi, j’attends, je me dis que j’ai envie de rencontrer le grand, le vrai, qu’il me terrasse, qu’il m’anéantisse à tout jamais. Je sais qu’il existe, je l’ai vécu. Passer la nuit à discuter avec un homme à rire, à partager. Avec l’homme c’est un peu tout l’inverse, on s’entend bien mais on ne partage pas, on discute très peu, on rigole aussi très rarement. Je dis pas qu’il n’y a que ça qui compte pour moi mais je dois avouer quand même une chose, ça me manque….
A suivre,