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Archive du journal au 15/03/2010.

Sommaire

2 Mars 2010 à 6h53
Poussieres d'étoiles.
2 Mars 2010 à 6h59
Turbulences.

Poussieres d'étoiles.

2 Mars 2010 à 6h53

- 1 -

Je perds haleine dans ma course contre l’amour. Avant et avec lui, j’étais complète. Depuis, je suis vide. A trop rêver, j’ai fais une overdose ou une indigestion d'un trop plein, d'hommes fades. Je n’ai d’autres mots qui pendouillent a mes lèvres gourmandes qu’un je t’aime parti a la recherche assurément absurde de son écho. Un je t'aime perdu pour lui et qui se trainasse comme une loque. Il est moche mon pauvre je t'aime. Usé par les promesses, usé par les hommes, usé d’être incompris. Il est fait de poussière. Pas de parure, pas de jolis reflets. Il est laid, dépassé, fatigué, bête. Sans espoir, sans amour, sans lui, c'est comme être perdue dans une gare deserte au bout du monde. Sans lui, le temps qui passe est une montre, un tic tac, sans pause, sans fin, sans raison. Je perds haleine dans ma course contre l’amour.

Avant lui, j’étais complète. C’est des flots de pluie sur le rebord de mes paupières. C’est l’enfer, quand sa mer ne frôle plus mes pieds. C’est le néant de n’avoir personne à qui dire combien il me manque. Chacun de mes autres amours portent son parfum. Chacune de mes prochaines larmes pour tous ceux qui ne m'aimeront pas ou mal, porteront un seul et même prénom, le sien. Je les confonds. Tous les mêmes, tous pareils mais tous moins beaux, moins gentils, moins lui a mes yeux. Tous imbéciles. Tous incapables de me rendre le sourire. Elle est fidele ma mélancolie et quand je la perds parfois au fil des pages de mes amours, je me repete doucement mais ne t'inquiète pas, je sais que bientôt, on repartira vers le fond.

Pour l'instant, tu prends juste un peu de repos.`

Turbulences.

2 Mars 2010 à 6h59

- 2 -

Son regard était pur dans son immuable sérénité, sans aucun détour, à chaque fois net, différent et libre des affres de la vie. Il était sain son regard. Il était beau comme l'innocence d'un nouveau né. Puis il y a eu des vents, des éloignements, des tempêtes, un drôle de temps qui tourne les pages a notre insu.

Longtemps je n'ai pu sortir de nos souvenirs, de sa voix. De cette voix qui m'a tout dit, pour moi, et contre moi. Puis ce ciel, entre nous-. On a changé a la longue. J'accuse le coup.

Je l'oublie un peu. Je perds la mémoire. Je me contredis. Je ne sais plus trop.

Frere ou amant ? ami ou amour ? Je ne sais pas.

Je n'ai qu'une sensation de manque sans savoir de qui, de quoi, pourquoi. Je pense qu'elle me vient de lui cette peur de n'être plus qu'une femme seule. Rien d'autre que cette femme brune, assise avec son air épuisé, ses longs cheveux raides et sa peine. Cette femme que je deteste. Cette pleureuse et idiote femme a la derive. Je souffre de le savoir heureux quand je lutte. De le savoir amoureux, quand je pleure.

Je ne vois plus sa silhouette dans les ombres qui passent sous mes fenêtres. Je ne sens plus son parfum, dans les rues. Il est de plus en plus loin de moi et plus il s'éloigne plus j'ai mal. Plus cet amour s’estompe, plus je grandie. Plus, je grandie, plus j’ai peur de la vie. Je le laisse partir devant mes amis. Je porte un masque devant ma famille. J'essaye de redevenir maître du jeu mais la nuit, parfois, je tremble un peu, je prie, Je pense a lui.

J'écris pour ne pas souffrir ou peut-être que je souffre pour écrire Il me faut des secousses, des haussements d'épaules, des éclats de voix, des ébats pour mieux retomber dans cette solitude avec laquelle je vis depuis si longtemps. Je suis proche d'elle et elle est proche de moi. C'est une amie et la seule, je crois. Elle me provoque, je la cherche. J'ai comme une idée fixe, la rejoindre vite.

J'ai besoin de frémir et le bonheur je ne le connais pas. Je me soulage comme je peux. J'imagine que le bonheur n'est qu'un flash ephemere qui vous prends par surprise. Rien de plus, rien de moins. Je n’ai pas un mot à dire sur le bonheur. Je ne le connais pas ou très mal. Je l'imagine seulement. J’ai eu des instants de mieux être avec quelques personnes et j'en ai encore parfois mais je ne m'en souviens plus très bien. Je suis plus douée pour les choses qui font mal. Je décris plus aisément mes turbulences mais rarement mes instants de repos. Je n'en n'ai presque pas, de toute façon.

Quand le temps me semble long, je me rapproche de ma peine. Elle se fige, se loge au creux de moi. Elle me fait du mal comme le chocolat. A contre courant et avec fourberie. Comme une hypocrite a laquelle je m'attache. Une joueuse contre laquelle, je perds sans cesse. La partie est pipée. Il faudrait que mon cœur lâche pour mieux renaître. Refaire un peu tout ça. Tout recommencer.

Repeindre les volets, les murs de la maison et nettoyer le sol. Mettre un peu de couleur dans mes veines. Je crois que le sang qui y coule est bien plus noir que rouge.

Je boue de tout mon sang. Il faudrait faire disparaitre mes rêves d'amour fou.

Je gerbe les déclarations artificielles. La demie mesure. Je rêve mieux et au moins pour toujours. Mordre l'infini amour d'un homme, j'en rêve encore.

Je veux voir des anges à nos pieds et des hirondelles au dessus de nos têtes. Je voudrais aimer, sans turbulence dans mon ciel bleu-gris.