23h32
Envoi d'un sms à Tom : "Je veux bien qu'on se voit demain mais il faudra que je te parle...bonne nuit bisous."
03h03
Les yeux ouverts dans mon lit je me questionne...Ai-je pris la bonne décision? Est-ce que je l'aime ? Est-ce que je suis attachée à lui? Va-t-il me manquer? Regretterais-je?
Et pour nourir mes reflexions, mon cerveau m'abreuve de flash-back en tout genre, bons ou mauvais,drôles ou tristes, parfaits ou gênants...un pot-pourris des moments vécus avec lui au cours de ces 4 mois.
Mon ventre se tord sous le coup de la colère que réveille le souvenir d'une dispute.
Mon coeur se serre au souvenir de la tendresse d'une de ses étreintes.
Je ne sais plus ou j'en suis, je suis perdu, j'ai peur de faire une erreur, peur de briser un coeur...et pour la première fois de ma vie j'en perd le sommeil, et la nuit ne me porte pas conseil.
12h15
Réveil difficile après cette nuit agitée et mon mal de tête témoigne de mon indécision.
Pas de message de lui, aucune nouvelle.
15h58
Je l'informe, toujours par sms que je fais des courses et que je ne serais peut-être pas à l'heure, j'essaye de ne pas y mettre de sentiments sans être blessante.
Il me répond sur le même ton.
Ca s'annonce mal.
17h08
Il m'appelle, voix glacée et m'informe qu'il sera là dans 5 minutes, serai-je prête ? je lui réponds que oui et veux ajouter que je l'embrasse mais il a raccroché trop vite...
J'ai mal, je ne veux pas le blesser et je sens qu'il a compris ce que je voulais lui dire alors que moi même je ne le sais pas.
Je l'attends donc, et ces 5 minutes me parraissent éternels.
17h20
Il a sonné, je descends; il est assis sur le trottoir la tête dans les mains - ne pleure pas tout de suite, je t'en supplie.
Il me propose d'aller dans un endroit tranquille, je me risque à un baiser que je crois le dernier, il me lance un regard froid.
Nous marchons silencieusement.
Arrivés dans un endroit tranquille, nous nous asseyons sur un banc à l'abri des regards.
Et je commence à parler.
Je me rend compte au fur et à mesure que je parle combien je me sens en confiance avec lui, je lui dis absolument tout ce que j'ai sur le coeur et à chaque mot je me sens plus légère, je n'ai plus peur.
Je n'ose pourtant pas le regarder, son regard chargé de douleur me fait mal.
Je lui dit que je ne peux pas l'aimer comme il m'aime et que je préfère le quitter plutôt que de ne plus être sincère avec lui.
Mais d'un autre côté je tiens à lui, et j'ai peur de lui faire du mal ; j'ai l'impression que dans tous les cas, je lui en ferais.
Il pleure, je me détourne. Je ferme les yeux un instant et ravale les larmes qui m'assaillent moi aussi ; je veux rester forte.
Et, à ma grande surprise, il me dit qu'il comprends, qu'il ne peut pas m'empêcher de partir, qu'il ne m'en veut pas, qu'il veut que je sois heureuse et qu'il n'y a que ça qui compte pour lui. C'est un saint, j'ai envie d'aller lui allumer un cierge.
Mais il redevient humain quand il me dit qu'il pense que nous avons passé des bons moments ensemble et que nous pouvons en passer encore. Il dit qu'il me connait presque par coeur et qu'il peut accepter notre "différence d'amour".
Un rayon de soleil inattendu traverse les feuilles des arbres et mon coeur avec elles. Je me rends compte de la chance que j'ai d'être aimée et soudain, je ne laisserais ma place pour rien au monde. Je me rends compte de sa douceur et de sa sincérité ; de sa force aussi. J'accepte de ne pas être amoureuse et lui prends la main.
Il me demande d'arrêter de le protéger et de le laisser remplir ce rôle qui est le sien. Il me dit d'arrêter d'avoir peur et me serre contre lui. Je le respire et mon coeur, mon corps le reconnaissant, ordonnent à mon cerveau d'arrêter immédiatement toute reflexions inutile. Je ferme les yeux et l'embrasse. J'ai la tête qui tourne. J'ai envie de lui. Comme avant.
19h22
Nous nous séparons, toujours ensemble. Je me sens bien, je me sens légère et lorque je bouge je sens des effluves de lui. Ca m'enchante. La journée fut dure, mais heureuse.