J’ai déjà entendu dire qu’il y avait 5 étapes personnelles qui suivent une rupture amoureuse. Pour une personne comme moi, il n’y en que trois. Je ne leur ai jamais trouvé un nom spécifique comme les scientifiques d’aujourd’hui mais je sais les identifier.
Lorsque tout se termine, on ne parle plus. On se renferme sur nous-mêmes soit à l’aide d’alcool, de drogue ou, tout simplement, de musique. La musique est source de réconfort, de confiance, de joie. En rupture amoureuse, elle est source de détresse psychologique et une très bonne source de tristesse. On écoute, et les paroles nous transpercent jusqu’à que notre imagination nous donne l’image de dévoiler ces mots à la personne que nous aimons et qui nous manque terriblement. Pendant les jours qui suivent la rupture, on s’en remet tranquillement. On se met à aller au travail et on reprend un peu le «beat» de vie. Mais à chaque soir, après avoir passé une soirée avec les amis – et ce, sans trop jaser -, les larmes coulent le long de notre visage. Notre concentration a perdu la carte, les seules pensées que nous avons appartiennent à elle, celle qui ne répond pas à notre appel de détresse, celle qui est incapable de ressentir la télépathie qu’on tente tant bien que mal à lui envoyer, pour qu’elle puisse nous venir en aide contre le corps qui s’effondre en vous comme un édifice condamné à sa destruction.
- The Rolling Stones –Angie
Par la suite, on en vient à la plus longue période. Celle, lorsque tranquillement, on se reprend vraiment en main. On découvre de nouvelles choses, de nouvelles musiques, on rencontre de nouvelles personnes qui semblent absolument incomparables à elle, celle qui nous manque, de temps en temps. Plutôt à chaque jour mais on se tient le dos bien droit. Souvent, on s’effondre à l’idée qu’elle n’est toujours pas à nos côtés. On s’imagine souvent qu’elle revienne, et qu’elle nous dit tout ce que nous avions toujours voulu entendre, jusqu’à ce que çà nous frappe encore une fois, elle n’est plus là. On regarde droit devant soi et on se dit qu’on va passer au travers. On s’occupe de toutes les manières possibles afin de se sentir vivant, mais en solitude. La solitude nous embrasse à bras grand ouvert. Nous, on se laisse bercer par celle-ci parce qu’elle est la seule qui accepte et comprend notre situation.
- Jay Malinowski – There’s a light
On retrouve le sourire. On entreprend les plans que nous avions laissés de côté pendant quelques mois, voir quelques années. Et quelque fois, encore, elle est là. Dans nos pensées. Dans notre passé qui semble encore si proche du présent. On ne l’oubli pas. Elle reste enfermée avec nous derrière notre mur de brique que nous avions construit afin de ne pas se faire mal. Après un certain temps, elle crie aussi fort que nous pour en sortir, pour démolir se mur qui enrobe un cœur qui a tant à offrir même s’il appartient toujours à elle, celle qui l’a forgée.
- David Gray – This year’s love