Journal d'une étudiante à la poursuite du bonheur.

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Dimanche 17 juin 2012 - J-1 avant le Bac

17 juin 2012 à 5h02

Demain, première épreuve du BAC, philosophie, je devrais penser à Socrate, Kant, Arendt et tous les autres philosophes dont j'ai déjà oublié le nom, et pourtant la seule chose à laquelle je pense c'est l'avenir. Pourquoi toutes ces appréhensions maintenant? Au jour d'aujourd'hui, des milliers de choses me font peur. J'ai toujours pensé que lorsque cette période arriverais, je serais heureuse, heureuse de me dire que le lycée est fini, que je vais avoir mon indépendance. J'étais loin d'imaginer que j'aurais peur de quitter cette école dans laquelle je me trouve depuis 12 ans, cette école dans laquelle je me sentais en sécurité, maintenant nous sommes lacher dans le monde, sans plus aucun bouclier pour nous protéger. Je me rend soudain compte que tout va changer. C'est définitif, l'année prochaine, je serais seule dans mon appartement, à 200 kilomètres de mes amis, de ma famille et de celui que j'aime.. Celui que j'aime, parlons en justement... Cela fait deux semaines que je l'ai rencontré, deux semaines que j'aime de plus en plus être dans ses bras. Je suis consciente que deux semaines c'est vraiment ridicule, certaines personnes diront que c'est impossible de tomber amoureuse en deux semaines, je suis pourtant la preuve du contraire. Après avoir passé trois ans à regretter d'avoir quitter un garçon extraordinaire, trois ans durant lesquels il m'a été impossible d'aimer quelqu'un d'autre, c'est tellement bon de retrouver la force d'aimer. Lorsqu'il me regarde fixement, j'ai l'impression que le temps s'arrête, que le monde s'arrête de tourner, qu'il n'y à plus que lui et moi, que plus rien ne compte. Si seulement c'était aussi simple... je n'ai aucune idée de ce qu'il ressent pour moi, il lui est impossible de parler de sentiments, et lorsque je lui en parle j'ai l'impression qu'il s'éloigne. J'aimerais savoir ce que j'ai fait dans ma vie pour que le seigneur m'empêche à ce point d'être heureuse depuis trois ans, pourquoi dès que je retrouve le courage d'aimer cela doit toujours se terminer.. Je sais pertinemment qu'aimer c'est prendre le risque de souffrir, mais arrivera un jour où je ne prendrais plus ce risque, parce que je ne veux pas passer le reste de ma vie à souffrir. J'ai envie de lui dire qu'il me manque, que j'ai envie de le serrer dans mes bras, de l'embrasser, de lui prendre la main, mais je sais que si je lui dit, je n'aurais plus la chance de faire tout ça. Nous sommes tous à la recherche du bonheur, pour moi à cet instant précis, il me suffirait de voir ton nom inscrit sur mon portable pour être heureuse.