Quoi de mieux, pour débuter, que de vous parler de ce qui m'a enlevé toute liberté depuis Septembre 2011 ?
Ca n'aurait pas du être le cas, mais je l'aimais, peut-être que je l'aime encore, alors j'étais prête à tout pour lui, à me dépasser, à m'oublier... Malheureusement ça ne m'a pas aidé, bien au contraire.
Je vais donc vous raconter mon actuelle "romance".
J'ai rencontré un jeune homme il y a un peu plus d'un an, de quelques années mon cadet (3 pour être exact) et nous avons la vingtaine. Je tairais son vrai prénom et l'appellerait Mystère. Un nom qui lui sied bien, tout comme "immature", "con", "égoïste", "manipulateur", "inconscient", "Peter Pan" etc etc...
Rassurez vous, mon but n'est pas de le rabaisser, mais plutôt de raconter, de comprendre, d'analyser, de suggérer. Ce que j'ai toujours tenté de faire avec monsieur Mystère, malheureusement ça n'a pas toujours été évident, surtout dans les débuts.
Nous ne nous sommes jamais vus. Jamais. Sauf en photo. Il n'a pas cherché à avoir d'autres contacts que ces images fixes sorties d'un objectif et toutes mes tentatives d'approches côté "réel" ont été des cuisants échecs. Je me suis accrochée longtemps à ces vains espoirs d'entendre le son de sa voix (un jour enfin, le miracle est arrivé... Quelques secondes et puis plus rien. Jamais), de voir son sourire derrière la caméra, le genre de choses que font tous les couples longue distance "normaux". Mais pour lui cela semble trop.Trop d'investissement, trop d'implication. Mystère a autre chose en tête. Si je vous disais tout ce qu'il m'a raconté vous en auriez des frissons. Mais il n'est pas ce qu'on peut appeler un homme... Pur et mature. En effet, la drogue, le tabac, le sexe ont été des activités ludiques pour Mystère, bien sûr, il est passé au dessus du sexe (soit disant hum hum) car il prêche vouloir ne le faire qu'avec moi, sainte vierge d'une vingtaine d'année, si rare de nos jours, car là ou il vit (de l'autre côté du globe à 5 ou 6h de moins selon les saisons), les femmes sont assez libertines et se donnent à qui veut les accepter (c'est à dire TOUS les hommes).
Une fois il l'a fait pendant nos débuts en couple officiel, comment l'ais-je su ? Car cette fille est venue me parler. Il me l'avait avoué un peu avant, car je lui avais demandé de me dire s'il le faisait avec une autre.
Depuis cette fameuse histoire, il a plus de 6 mois, il ne l'a plus fait selon lui. J'ai essayé de lui faire confiance, mais je ne peux pas. Pas avec son passé de Don Juan, pas avec toutes ces filles qui lui courent après sur facebook.
Je ne suis pas avec lui, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il peut faire, mais certainement ce qu'il faisait avant que je ne le rencontre: Frapper les plus faibles, boire, se défoncer à l'herbe, sortir en boite, chez ses potes, baiser et d'autres choses plus acceptables de mon point de vue. Je n'ai jamais voulu le juger, j'ai toujours été à son écoute, dès le départ je voulais me rapprocher de lui, le comprendre, me sentir peut-être utile, plus grande, plus forte, reconnue... Avec le recul c'est ce que j'ai été: un bourreau. Tout comme lui. Pas dans le même sens bien sûr.
J'ai été un bourreau en essayant de le faire s'ouvrir de quelques manières que ce soit. Mais toujours avec respect, toujours avec compassion, mais je l'ai poussé à me faire confiance. Il s'est ouvert à moi et ce que j'ai découvert était pire que ce que j'imaginais. Un passé difficile, un père violent, un enfant, un trafic de drogue, des relations amoureuses catastrophique, une peur de l'engagement encore présente, un grand manque de confiance en lui et d'intérêt pour sa propre vie. Et ce syndrome de Peter Pan. Le rejet du monde adulte.
C'est plus ou moins difficile pour tout le monde de voir les responsabilités que ça engendre, mais si l'on est bien préparé, si l'on est pas totalement seul (car on ne l'est jamais vraiment), il y a toujours moyen de voir les choses du bon côté et de s'en sortir.
Mais Mystère est un éternel défaitiste qui pense que les vieilles habitudes sont les meilleures.
Parlons un peu de notre relation chaotique.
De nombreuses querelles ont précipité notre séparation. Ou plutôt nos séparations. Incapacité de sa part à écouter, à se remettre en question et tenter de comprendre. Volonté de vouloir dominer et tout contrôler, jalousie maladive...
Ce qui a également été mon cas, puisque je n'acceptais pas qu'il veuille tout contrôler et que moi-même j'essayais de contrôler notre relation, nous nous retrouvions dans un cercle vicieux, sans aucun lâcher prise, sans recul nécessaire.
Et l'opinion des autres. Quelle erreur, quelle erreur d'avoir trop parlé. J'ai compris que si je devais parler, une ou deux amies suffisaient et un professionnel de santé.
Je suis suivie par une psy depuis plus d'un an, j'avais fait une pause car je ne voyais pas d'amélioration. J'ai du lire beaucoup pour sortir de ma dépression. Le décès de l'un de mes parents m'avait rendue très malheureuse et je n'ai pas trouvé mieux que de m'attacher aux personnes qui ne fallait pas, dans ma période d'acceptation. Car ça y est, et oui, j'ai enfin accepté sa mort. C'était difficile, jamais je n'ai vécu telle épreuve, la violence physique et verbale de ma mère, le divorce de mes parents, le rejet du système scolaire à mon égard à cause de mon handicap "physique", tout ceci n'était rien comparé à la dure épreuve qu'est la perte d'un proche.
Pour en revenir à Mystère, notre relation était chaotique. Souvent nous, nous sommes séparés et retrouvés.. Retrouvés car on se manquait soit disant... Manque physique ? Oh non. Manque spirituel ? Oh non plus... Manque affectif... A cause de cette dépendance que je comprends aujourd'hui. Je suis dépendante affective... Il est dépendant affectif. Ca se voit plus dans son cas, car a notre dernière rupture, il s'est empressé d'aller voir ailleurs, pour soit disant essayer de m'oublier mais on connait la vérité.
La vérité c'est qu'il n'est pas capable de rester seul (célibataire), moi je l'ai vécu toute ma vie pratiquement. A part à quelques rares périodes de mon adolescence ou j'ai eu quelques petites histoires sans réels sentiments.
Je regrette presque d'avoir pu oublier mon premier amour. Tout comme Mystère, il s'agissait d'un homme inaccessible et très mystérieux. Je n'avais aucun espoir d'être avec lui et j'avais bien raison, il n'y en avait pas. A cause de notre différence d'âge, de nos statuts respectifs et sûrement de ma timidité excessive à cette époque. Je repoussais les hommes, je les craignais.
Aujourd'hui je les repousse pour une toute autre raison.
Je ne veux pas souffrir, ni espérer en vain. Et puis, aucun de ceux que je rencontre ne me plais. Tous tentent de me sauter dessus, de vouloir me sauter pour être honnête. Alors je préfère rester dans ma relation virtuelle, le temps de rencontrer un homme qui me fera craquer. Mais ce n'est pas demain la veille. Concernant cela je me dis rien ne presse, tout vient à point à qui sait attendre.
Mais j'avoue que mon soucis principal est l'ampleur que prend ma relation avec Mystère, dans mon esprit...
Depuis que nous nous sommes remis ensembles il y a bientôt une semaine, alors que nous étions en break et que je n'avais pas du tout l'intention de me remettre avec lui avant un changement radical de sa part, Mystère semble s'amuser à m'ignorer, à faire celui qui n'a plus de temps pour moi et qui est plus préoccupé par sa vie sociale qu'avant. Je pense que c'est une tentative désespérée pour m'oublier, pour fuir avant que je ne proclame la sentence. Cette dernière étant: la fin. Car oui, je pense sincèrement à faire la morte et ne plus donner de nouvelles . Je ne tiens jamais.
Je suis consciente que je n'ai plus rien à espérer d'une telle relation. Qu'il se fiche pas mal d'entendre ma voix ou de me voir à la cam, qu'il se plait à se défoncer la gueule avec ses potes, à me renvoyer sa putain de vie sociale malsaine à la figure, alors qu'il sait très bien que de mon côté, je ne vois pas beaucoup de personnes (par choix surtout) car je l'attends.
Quand je me réveille après une nuit difficile et courte (insomnies comme aujourd'hui), je me connecte sur msn et j'attends. Avant, il venait, nous passions de longs moments ensembles. Que ce soit la journée ou le soir, il était là. Mais depuis quelques jours, plus rien. Les textos aussi se font rares. Et pas d'appels. Aucun. Il m'a dit que si je voulais l'appeler, il répondrait. Mais lui ne veut pas.
Il ne veut pas.
Savez vous ce que ça veut dire ?
Pensez à la personne que vous aimez et dites vous ce que je viens d'écrire à haute voix:
Il ne veut pas m'attendre.
Il ne veut pas me voir.
Il ne veut pas m'accepter toute entière dans sa vie, de cette manière là.
Que veux t-il ?
C'est une bonne question...
Et moi, dans tout ça, qu'est ce que je veux ?
Je veux ce que je ne peux avoir.
Je veux ce qui correspond à certains de mes critères.
Je veux pouvoir aimer et être aimé en retour.
Qu'il prenne soin de moi comme je prends soin de lui.
Je voudrais plus d'affection de sa part, plus de démonstration.
Je veux des actes.
Je veux qu'il prenne ses responsabilités.
Je veux qu'il me demande qu'on s'appelle.
Je veux qu'il me demande qu'on se voit.
Je veux qu'il ait envie d'une relation moins virtuelle...
Car ce n'est que ça. Encore et toujours.
Son attitude à changer, mais ce n'est qu'un masque d'indifférence.. Un masque de moquerie. Un masque de mauvaise foi.
Ce n'est qu'un masque égoïste, un masque qui ne peut faire preuve d'attention envers autrui.
Comment aimer un masque pareil ?
Parce que tout n'est qu'apparences.
La vérité se cache dans le mensonge.
Le mensonge se cache dans la vérité.
Qui est-il ?
Cet homme aux multiples facettes ?
Cet homme est un Mystère.