Trouver les mots pour expliquer ce mal, cette maladie.
Les compliments trop souvent et en trop grosse quantité.
Toutes ces hésitations que j'ai pu rencontrer pour être mince et le rester.
Etre cet objet, cette personne de jalousie.
Puis regrossir pour avoir ces quelques formes qui nous font être femme.
Avoir de la poitrine
J'ai toujours hésitée, jamais faire ce choix, me décider.
Je crois que tout ça m a été imposé bien avant que je ne m'en rende compte.
Je sais que ce mal campe en moi depuis longtemps.
Mon année de 6eme qui fut déterminante et horrible.
Imposer tout ça à une jeune fille innocente.
La séparation de mes parents et avoir cette impression que tout était de ma faute.
Puis les années de mes 15 ans où j'ai découvert qu'on pouvait se goinfrer sans grossir.
Qu'il n'y avait rien de plus simple que de s'enfoncer 2 doigts dans la gorge pour après vomir.
Que sa faisait mal sur le coup mais je me sentais terriblement bien après.
L'armure que je me suis construite, mon impression d'invincibilité.
Moins douloureux, et sans aucune gêne. Etait de ne plus rien avaler du tout.
Faire attention à mon alimentation.
Mentir et dire que je mangeais.
C'est moi et rien que moi qui gérais tout.
Me priver de tout ce qui me donnait envie.
Jusqu'à en perdre l'appétit.
Plus envie de rien.
Les maux de gorges, les maux de ventre, sans jamais me poser de question.
Quand j'y repense ! Revoir ces moments affreux. J'aimerai oublier.
Même si tout ça revient.
Peut être que ça a été le début de tout. Le vrai début de la fin.
Surtout quand je me suis rendue compte de ce que je faisais.
Tout arrêter.
Mais j'ai continué sans rien dire, sans rien montrer.
J'ai souffert, croyant que quelqu'un saurait.
Mais toujours à me cacher. Et à chaque fois me sentir coupable.
De trahir ma famille, les gens qui m'aiment.
Toujours à me dire que je devrais lui dire.
Qu'il m'aide !
S'il le savait çà serait la 1ere chose qu'il ferait.
Tout dire, au lieu de me renfermer dans mon mal.
J'ai honte de moi si vous saviez.