Moi tout simplement

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Archive du journal au 31/01/2014.

Sommaire

17 septembre 2013

16 janvier 2014 à 2h43

Je ne sais pas par où commencer ^^ Entre moi et Alex, mon copain ça va encore très bien. Même si nous avons eu une dispute. Car, je suis contre toute attente et contre toute espérance tombée enceinte... Des vomissements, des sautes d'humeurs à propos de n'importe quoi et moins d'appétit. Sauf que rien n'a changé : Alex ne veut toujours pas avoir d'enfant. Il a tout de suite pensé à l'avortement, sans même me demander mon avis ! Cela a été le déclic dans ma tête. Oui, je veux cet enfant mais je veux qu'il soit consentant pour que notre enfant se sente aimer de nous deux et que je veux élever mes enfants avec lui. Je veux des enfants avec lui. Je veux aussi qu'il reste dans ma vie. Donc, je n'ai pas le choix. L'avortement est la meilleure solution. Le bébé que j'ai dans mon ventre a été fait dans l'amour et je commence à m'y attacher sérieusement...

Viens ensuite le moment de l'échographie. Je sais que je ne peux pas oublier ce moment de ma mémoire. Cela a été très éprouvant pour moi. Je me suis dit que je ne veux surtout pas entendre son petit cœur battre... Alex n'est pas avec moi en ce jour important. Il est obliger d'être au travaille. J'aurais aimé qu'il soit avec moi. Puis, contre toute attente ce fut le vide total dans la pièce. Aucun battement de cœur. Rien, juste le son des machines. Les docteurs ont tous les sourcils froncés. J'ai alors tout de suite su que quelque chose ne va pas. La Mme pèse très fort sur mon ventre couvert de gel, ça fait mal. Le médecin a alors décidé au bout d'un moment de faire son apparition et il a pris la place de ce que je suppose être une infirmière. Lui au contraire de la Mme il est doux. Je n'ai pas mal. Ensuite, il me dit que j'ai ce qu'on appelle une grossesse arrêté. On aurait dû entendre le cœur de mon bébé battre... Supposément que c'est très courant, que cela arrive à beaucoup de femmes etc. J'aurais dû ressentir du soulagement suite à cette annonce, après tout j'allais pour le tuer et pourtant, je ne ressens que du vide. Mon bébé est... mort ? Ils m'ont ensuite demandé si j'ai des saignements, des crampes ainsi que des pincements au ventre. Tout est oui sauf les saignements. Suite à ça, je n'ai plus le choix, plus aucune option qui s'offre à moi. Soit je fais une fausse couche naturelle qui est selon les médecins bientôt, ou prendre les devants et aller me faire avorter. C'est comme un coup de poignard en plein cœur. Je n'ai pas tout à fait réaliser que ce que je vis, est ce qui a de plus réels.

En étant dans le métro pour rentrer je pense pendant un bref instant à me mettre sur les rails du train. Je suis dans un état second. Je n'ai pas prévu cette réaction violente chez moi. J'en ai peur. Peur de ce que je peux être capable de faire. C'est cela qui m'a sortit de la torpeur dans laquelle je me suis piégé. Oh oui, j'aimerais tant qu'Alex soit avec moi en ce moment... Rendue enfin chez moi je me suis mise à pleurer. Longtemps. C'est en étant pas tout à fait consciente que j'ai composé le numéro pour prendre le rendez-vous pour l'avortement. Au moins, cela fera un heureux ! Plus tard, Alex est rentré et il a tout de suite remarqué que quelque chose ne va pas. Je lui ai tout expliqué dans les moindres détails et à quelque part, cela m'a soulagée... Contre toute attente, il est attentif et il finit par me prendre dans ses bras. Je ne m'attendais pas à cette réaction venant de lui. N'empêche, c'est pas moi qui va s'en plaindre. Je me sens bien. Je me sens aimée.

Donc, je suis avec ma mère et mes grands-parents à l'hôpital pour l'avortement, Alex ne peut pas venir cette fois encore à cause de son travaille mais il sait qu'il n'a pas à s'inquiéter. Je suis entre bonne main et je ne suis pas toute seule. Pour l'instant ça va bien, je n'ai qu'à m'asseoir et attendre que l'on nomme mon nom. Je parle pendant ce temps en riant avec ma mère et ses parents quand j'entendis mon nom. Une infirmière s'approche de moi et me fais signe de la suivre. Je n'ai pas attendue longtemps pour une fois. Je me lève et la suis mais chemin je croise une fille d'à peu près mon âge, elle a pas l'air bien... On dirait qu'elle va tomber d'une minute à l'autre. Ça y est ! Je suis terrifiée maintenant ! L'infirmière nous fait entrer dans une pièce où il y a 4 fauteuils (à une place évidemment) avec des filles qui n'ont pas l'air d'aller bien eux non plus... Et c'est alors que je sais, elles aussi sont venus pour l'avortement et à voir leurs têtes je n'aime pas ça. Je sens mon cœur cogner fort dans mes tempes et je me retiens pour ne pas pleurer. Je peux dire que c'est à cause de mes hormones de grossesse mais ce n'est pas le cas. J'ai peur et je suis mal à l'aise en territoire inconnue, ce qui suscite le même effet à chaque fois, je pleure, comme un bébé, je déteste ça... Alors l'infirmière me fait asseoir sur un tabouret proche de ce je crois être son bureau. Elle m'explique graduellement ce qui va arriver mais je ne l'écoute pas. J'ai pas envie d'entendre plus que ce que je vois déjà. Cela ne sera pas une partie de plaisir, ça c'est sur. Puis, quelque part dans mon brouillard je l'entend dire qu'elle va devoir me faire une prise de sang car je n'ai pas de dossier à cet hôpital. Je ressens encore plus fortement mon malaise. Je me demande si je ne vais pas tomber dans les vapes... Quoique ça serais préférable que de vivre la suite. Un bout d'un moment, l'infirmière s'en va chercher quelque chose. Je n'ai pas envie de savoir ce que cela peut être. Sans pouvoir m'en empêcher, je me mis à pleurer. L'infirmière revient un bout d'un moment avec... une seringue dans la main ! C'est clair, je panique. Je déteste complètement et irrévocablement les piqûres ! Bref, j'ai mis de côté ma peur et elle a fait cette maudite prise de sang. Elle m'a fait me reposer un peu et ensuite deux médecins m’emmène avec eux dans une autre pièce. Cette fois, il n'y a personne. Je sens jusque dans mes os que c'est ici que sa va se passer. On m'a informer que j'ai le droit d'avoir une personne avec moi. J'ai demander ma mère. Qui d'autre ? Sûrement pas ma grand-mère, on n'est pas assez proche pour ça. J'ai mis la jaquette de l'hôpital, que j'ai en horreur. Je m'allonge sur le petit lit et écarte les cuisses. L'infirmière me donne ce qui je crois bien me rappeler est de la morphine dans le bras. Cela n'a pas pris de temps avant que je ne commence à ressentir les effets. C'est dingue mais cela m'a calmé instantanément ! Cela fait un bien fou... Je me souviens en avoir vaguement redemander pour plus tard.

Je me suis réveiller à la même place que les filles tout à l'heure. Je suis dans un fauteuil. Ce que je ne pris pas longtemps à me rendre compte c'est que je n'ai mal nulle part. Juste un étirement au niveau de l'estomac. On m'a avertit que c'est normal. Tant mieux... Ma mère est avec moi. Elle et ma grand-mère vienne chacuns leurs tours. Je crois que mon grand-père ne se sens pas assez à l'aise pour venir me voir. Je ne lui en veux pas, je le comprends. Au bout de quelques minutes en voyant que tout va bien, l'infirmière me permis de rentrer à la maison. Cela s'est beaucoup mieux passer que ce à quoi je me suis attendue. Il y a néanmoins une chose qui n'est pas joyeux... Moi et Alex on est privé de sexe pendant 2 semaines. Ça va être l'enfer !