*.. Fleur de Lune ..*

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La nuit quand l'ombre règne,

1 février 2014 à 1h04

A dieu jolie histoire, à dieu beau prince charmant. Ce soir, je t'enterre. Je ne t'aimerai plus et je ne penserai plus à toi. Il est temps d'ouvrir cette fenêtre qui s'est imposée à moi et de laisser la lumière m’enivrer.

Je ne viendrai pas me recueillir sur ta tombe, et je ne t'apporterai pas non plus des fleurs. Tout ce qu'il me restera c'est ce gout exquis que tu auras laissé sur mes lèvres, même si l'instant fût bref, même si j'aurai voulu que jamais ça ne s’arrête...

Tu resteras, à tout jamais, un doux souvenir et je ne laisserai personne, même pas toi, me rappeler que j'ai du traverser l'enfer pour voir les choses ainsi. Que j'ai pleuré corps et âmes, nuits et jours pour que cette fin ne soit qu'un mauvais rêve.

Mais elle est là, elle me regarde et elle me dit de l'accepter, de la laisser faire son chemin et qu'il est temps pour moi de m'en aller.

Alors, je m'en vais. Je sens la lumière, je sens la chaleur pénétrer chaque pore de ma peau et vibrer jusqu’au plus profond de mon cœur. Je suis prête à la suivre, à la laisser m’enivrer. Parce que je ne veux plus vivre dans cette ombre.

Cette ombre obscure qui m'a mangée, qui m'a fait oublier le soleil, qui m'a fait oublier qui j’étais vraiment et qui m'a consumée jusqu’à m'en donner la nausée. Je ne plongerai plus, je ne suis plus cette fille.

Je fais de toi une leçon de vie. Une erreur à ne pas recommencer. Je ne promets pas que je n'aimerai plus à nouveau, mais je n'aimerai plus comme je t'ai aimé. Il est temps de grandir et de laisser les amours fusionnels et destructeurs au passé.

Tu peux me détester, pester contre moi, ça n'a plus d'importance. Tu peux aussi l'épouser, l'emmener au bout du monde et vivre avec elle ce que je voulais vivre avec toi, je ne m'en soucierai plus dorénavant. Je m'élève au-dessus du ressentiment, et je ne garde que le positif de cette expérience.

Notre histoire est morte, et une partie de nous avec elle. Mais si tu as su t'en greffer une autre à toi-même, moi j'ai laissé la mienne germer et elle est prête à éclore maintenant. Je suis à nouveau entière, je suis à nouveau moi-même. Et plus jamais je ne laisserai une promesse envoyer, à tout hasard, un délicieux soir d'hiver m'amputé d'une partie de ce que je suis.

Tu l'as compris, c'est la dernière fois que je me soucie de toi. Tu n'existes plus, tu n'es plus que l'ombre qui plane le soir, la source de mes cauchemars. Mais cette nuit, je me libère enfin alors ...

A dieu jolie histoire, à dieu mon prince charmant ...