Some kind of Monster

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Archive du journal au 22/09/2014.

Sommaire

Some kind of monster

21 août 2014 à 19h47

Est ce que je perds mon temps en jouant à wow ? Devrais-je faire dans le constructif, l'utile, toujours et ne pas gaspiller la moindre seconde de ma vie ? Le divertissement est-il sans intérêt ? J'sais pas. Parfois j'me dis qu'il faut vraiment profiter de cette chienne de vie, elle est courte, fragile, changeante... puis souvent, le temps me pèse, les journées sont longues, je n'ai plus la motivation nécessaire pour bouger mon cul, faire dans le constructif. A quoi bon ? Même si j'essaie de toutes mes forces d'aimer la vie, de comprendre ses tenants et ses aboutissants... pour mieux en faire partie ? Parce que j'ai besoin de comprendre ? Encore des questions à la con, non, mais pas de réponse.
Je n'ai pas mes réponses. Je n'ai que des théories, des hypothèses, des préjugés... Et cela ne me sert à rien ! Comment avancer, évoluer, se diriger sereinement vers la vérité et la paix intérieure ? Comment le faire, comment y croire lorsque tout est si complexe, si sombre, si violent ? Mes pensées le sont aussi, elles m'attirent vers le bas, parce que je ne comprends pas, parce que je ne sais comment être de ce monde.
Suis-je une sorte de monstre ? Cette question me taraude depuis un moment. Une de plus.
Monstre, par définition : Un monstre est un individu ou une créature dont l'apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d'une société. Le monstre que je me soupçonne d'être, n'est pas ouvertement dévoilé aux yeux du monde. Je me cache, je n'aime pas être en pleine lumière, je n'ai jamais souhaité briller, devenir célèbre, je préfère tellement l'anonymat. L'argent ne me fait pas bander, au contraire, ce qui bien souvent me met à l'écart. Ouais, sauf que ce n'est pas le sujet, ce n'est même pas important. Tout doit-il l'être ? L'important est il toujours l'important ? Je veux dire, parfois, des détails, des petites choses, ne s'avèrent telles pas plus importantes que... c'est tellement le bordel dans ma tête, j'ai du mal à mettre les mots, les formes. J'aimerais en avoir finis avec toutes ces questions, mais ce n'est pas le cas, alors pas le choix, je dois faire avec. Ma seule "solution" a toujours été d'écrire. Solution. Non ce n'est pas ça, comment dire ? comment appeler cela ?
Comment nommer cette addiction à l'écriture, ce besoin qui si souvent m'anime ? D'ailleurs j'adore ça, l'ivresse de l'inspiration, quand les mots prennent le pouvoir, ils s'emparent de moi, je suis leur esclave. Consentante.
Donc, un journal en ligne. Pourquoi pas ? C'est contradictoire mais assez excitant de savoir que peut être quelqu'un va lire ces mots, les miens. Alors je me lance, j'écrirais ici au grès de mes envies, je ne lâcherai pas mon journal papier, j'y tiens trop, mais j'pense qu'écrire ici pour exulter, crier, hurler ne me fera pas de mal. Cracher mon venin n'est pas le but, j'ai envie d'essayer c'est tout. Une petite voix dans ma tête me murmure que c'est pour avoir des réponses, j'ignore si c'est le cas, si ce n'est que pour ça. Je ne me sens tellement pas adapté à cette vie, les gens sont dans le mouvement, ils se plient aux régles, je n'y arrive que difficilement et non sans me torturer le cerveau. J'analyse trop, je réfléchis trop, je pense trop, quoi que je fasse c'est toujours trop. Suis-je de ces gens qui ne savent faire autrement que démesurément ? Un monstre qui simule, un masque sur le visage, sourire, dire bonjour, écouter les paroles prononcées sans vraiment les comprendre. Avec le temps, j'ai arrêté de le dire, de poser des questions. Je le fais encore un peu mais seulement lorsque cela m’intéresse. Mes désirs font désordre dans ce monde qui prône l'argent, la consommation, la beauté. Un monstre qui se retient, qui reste tapis à l'ombre du miroir, observant les autres sans jamais parvenir à les comprendre.
Nous sommes tous des monstres. Je le sais. Nous avons tous un masque, on cache, on dissimule, on façonne le personnage. Et on survit tant bien que mal. J'ai peur de ne pas y arriver très longtemps, c'est vrai parfois je me sens sur le point de craquer, ça s'agite en moi, je me sens comme sur le point d'imploser. Un monstre à retardement, sympa ça promet comme introduction on pouvait difficilement faire pire. Ce n'est pas grave, je foire tout.

Je ne grandis plus, je vieillis.

27 août 2014 à 18h39

J'y pense beaucoup ces derniers temps.
On le sait tous qu'à partir d'un certain âge, on ne grandit plus on vieillit.
N'échappant pas à la règle, je le savais mais maintenant je le ressent.
C'est assez léger, juste quelques petites choses que je commence à voir comme la peau de mes mains ou le temps de sommeil qu'il me faut pour être en forme. Rien de grave, ça ne fait que commencer et je ne suis pas inquiète par le fait de vieillir. Ou peut-être un peu sans trop vouloir me l'avouer ? Cela ne serait pas la première fois. Vieillir conduit inévitablement à mourir. Mais ce n'est pas vraiment un sujet sur lequel j'ai envie de m'étendre aujourd'hui.
En fait, je crois que j'essaie de me rassurer en me disant que ce n'est pas grave, pas encore.
Surtout que ce n'est pas un sujet dont je peux parler avec qui que ce soit, car j'ai 23 ans donc pour la plupart des gens je suis jeune, un bébé qui commence à peine à vivre.
T'sss ! Ce sont des foutaises. Ma peau n'est plus aussi lisse, les cernes s'incrustent, les cheveux tombent, le gras s'accumule… bientôt les rides, les cheveux grisonnants etc…
Ouais je sais bien que j'ai encore un peu de temps avant mais c'est plus fort que moi, j'y pense comme ça, n'importe quand et ça m'soule. J'crois que ça m'dérange de ne pas être comprise.

This world - Selah Sue : J'adore cette chanson, cette voix, cette énergie qui hurle que le monde est fou. D'ailleurs j'ai vraiment du mal à me dire que je fais partie de ce monde, que j'y appartiens. Je n'ai pas cette impression, au contraire, je suis toujours en décalage. Une paumée qui cherche des réponses, souvent bien trop proche du vide dont je suis revenue il y a quelques temps.
Mais ça ne me quitte pas pour autant.
Est-ce qu'une fois que les ténèbres nous ont aspirés, c'est pour toujours ?
Malgré tous mes putain d'efforts ces deux dernières années pour aller mieux, une partie de moi reste absente, je ne me sens pas entière, je ne me sens pas… vraiment moi ? Rah c'que ça peut être difficile parfois d'exprimer clairement c'que je ressens !!! C'est énervant !

Se vider le crâne.

29 août 2014 à 1h17

J'crois bien que je fais un blocage, j'ai du mal à écrire en ce moment. Si seulement je savais pourquoi ? J'ai beau y réfléchir je sèche. J'voudrais aborder plusieurs sujets importants mais dès que j'essaie, je m'embrouille, je ne sais pas comment commencer alors je laisse tomber. Il faudrait pourtant que je me lance, il y a trop de mauvaises pensées qui fourmillent dans ma tête. J'ai besoin de m'en défaire un peu pour mieux respirer. Mais il y a toujours un foutu mais pour m'faire bip ! Ce matin par exemple, j'ai résisté. Avec du mal, mais j'ai réussis. Je ne suis pas satisfaite pour autant.

(Plus tard le même jour)
Me voila devant le même dilemme. Encore et encore. Je le sais et c'est comme si je discutais avec quelqu'un en moi pour savoir si je… Le problème c'est que je ne sais pas qui moi je suis dans cette histoire. C'pas simple d'expliquer ça blocage à la con je suis crispée sur la chaise. Une pause c'est confus et ça m'donne mal à la tête.

Tan pis. Des fois j'me dis que c'est vain de tenter de me retenir, ça me donne envie encore plus j'ai l'impression. C'est bizarre ? Et bim ! Eclair de lucidité ou pas j'ai une pseudo théorie que je suis en train d'oublier j'allais écrire un truc à propos de ce blocage "et si c'était à cause de ça…" ce qui m'aide énormément, merci bien. Je HAIS ces moments, quand je pense à quelque chose et que ça disparait aussi vite que c'est apparu dans mes pensées. Ça doit avoir un nom ce phénomène vraiment très chiant ? J'crois que c'était lié à ce fameux dilemme. Evidemment sinon ça ne serait pas marrant.
Une autre idée me revient profitons en pour la noter, je me suis demandée durant ma petite pause si le fait de succomber à la tentation (c'est plus classe en anglais, temptation avec l'accent of course mouahaha) ne pourrait pas m'aider à me débloquer ? C'est un peu tiré par les cheveux mais par le passé j'ai très souvent écrit sous ses effets donc au point où j'en suis, je vois ça comme une sorte de piste à explorer.
La vilaine voix de la conscience (je suppose) me demande si ce n'est pas une excuse de plus pour repousser le soir S ou enfin je refuserai de céder. . . Un jour ou l'autre il faudra bien affronter la tempête ! Et ça ne saurait tarder.
Tais toi donc rabat joie !

Va me falloir quelques minutes pour préparer ça.

Ouais je sais que c'est pas terrible, que c'est même un peu facile de balancer cette raison pour justifier.. ça. On pourrait même aller jusqu'à dire que ça m'arrange. Je n'vais pas le nier puisque j'ai envie d'elle, de ses effets, de son réconfort. Mais ça n'veut pas dire que mon idée est mauvaise pour autant. Puis zut ! J'fais ce que je veux. C'est fou c'est manie d'essayer de se justifier envers soi-même ! Encore la conscience ?

J'ai faim, comme toujours après. Je réalise que j'ai disons des restes de ceux consommés dans la soirée en regardant Dexter, ouais ça fait cliché à mort je sais… So what ? - Metallica ! Et bam ! Maou ! Mamaou ! Olala… craquage intégral. J'crois que j'écris un peu dans l'vent, pour retarder le moment fatidique. Est ce que je suis ridicule ? Il semblerait que je sois souvent dans l'excès, je m'emballe assez vite. A vrai dire je ne m'en rends pas vraiment compte. Deux croissants, une tasse de lait froid. Mon corps me déteste, je lui rends bien. Et pour "l'esprit" alors qu'en est-il ? Mine de rien, ça fait déjà un joli texte en comparaison à mes maigres tentatives précédentes. C'est positif non ?
Les effets plus puissants ne devraient pas tarder à se faire sentir, et je sens une pointe de culpabilité tisser sa toile en moi. Peu importe ! Culpabiliser ne va rien changer, c'est presque hypocrite car ça ne m'empêche pas de continuer. Je ne gagne jamais parce que je ne me bats pas totalement. Voire pas du tout. Est-ce parce que je suis trop accro ? Ou parce que je ne le veux pas vraiment ? C'est plutôt de l'ordre des envies ou de la volonté, qui domine ici, qui décide et qui se soumet ? La vache… ne serait il pas plus simple d'écrire que j'aime ça autant que je déteste, parce que j'ai conscience que ce n'est pas bien ? Euh pas question de me lancer dans un débat sur la notion du bien et du mal. C'est de notoriété publique que ce n'est pas bon pour la santé ainsi que pour nos capacités intellectuelles. Le problème est ailleurs. P'tain je "psychote" qu'il y ait un type sur le balcon. Une vraie trouillarde parfois. J'ai bu trop de lait, j'suis à fond et ce n'est pas du tout le but.

Il y a d'jà un paquet de questions sans réponse avec un s ou pas ? *Haussement d'épaules*
Les hypothèses ça suffit pour ce soir j'veux mon moment, j'veux partir, quitter ce corps quelques instants avant de sombrer dans mes pensées puis inévitablement dans les bras de Morphée. En plus, ça rime. Plus ou moins. C'est con mais je n'arrive pas à ne pas écrire comme moi. J'essaie d'écrire de façon plus… légère ? Varier, mettre des formes, ne pas me contenter du Je sans pour autant le négliger. C'est avec un sourire et avec plaisir que je réalise combien ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un moment pour ça. Pour écrire vraiment, me lâcher un peu, ça fait du bien de s'vider le crâne, j'avais besoin de ça. Peu importe si elle m'a aidé ou pas.
Je suis contente même si ça ne dure jamais. Et surtout, je sais que je ne suis pas seule. Il est là. C'est rassurant pour la suite. En temps de guerre il est préférable d'avoir un allié fiable. Je sais qu'il l'est.

Les effets sont là, il est temps de fuir aux pays des rêves et des songes tila lala.

Addicted

1 septembre 2014 à 11h47

Le jour tant redouté est arrivé.
La boite est vide, la réserve est épuisée. Ce soir elle ne sera pas là, je serais seule. Je vais penser à elle toute la journée, c'est certain.
Je suis accroc et je vais apprendre à ne plus l'être. Je vais me contrôler, je vais dominer mon addiction. Il le faut ! Je trouvais ça pas mal comme début, faire genre je suis remontée à bloc, j'ai la niak mais j'suis pas sur que ce soit d'une quelconque efficacité.
Comment on fait pour ne pas déprimer sans le seul truc de la vie qui nous fait nous sentir moins merdique ? Comment je fais ? Trouver autre chose ? Mouais une drogue qui en remplace une autre, je ne suis pas sur que ce soit une solution.
Me convaincre que c'est ce que je dois faire n'est pas facile. Je sais que si ça ne tenait qu'à moi... la boite déborderait. Je sais que j'vais... en chier. C'est con mais je me sentais rassurée en sachant qu'elle était là, mais rassurée de quoi ? Qu'est ce que je crains autant pour avoir ce besoin de fuir à travers elle et son épaisse fumée blanche ?
J'en sais foutrement rien.
Une heure que je suis debout et j'y pense déjà. Je regarde l'heure, je pense à... comment faire pour aller me réapprovisionner même si j'avais dit que c'était la dernière fois. Je n'ai pas envie que ce soit le cas. J'ai envie d'elle, de son odeur, de son réconfort, de sa folie...

On va marcher un peu, faire des photos avec l'idée d'avoir une photo par jour. C'est pas con comme idée je trouve. Une photo qui symbolise chaque journée. J'espère que je ne serais pas trop absorbée par mes pensées de plus en plus... noires. Je n'ai pas envie de lui gâcher sa journée mais lui dissimuler que ça ne va pas, ce n'est pas simple, il lit si facilement sur mon visage.
Heureusement qu'il est là, je n'essaierai même pas de résister sans lui.

osef

16 septembre 2014 à 12h06

Zut. Il est beaucoup trop tôt pour ça. Mais je n'essaie pas vraiment de résister. Je sais que ce serait en vain alors à quoi bon faire semblant ? Si je n'avais pas été dérangé par un appel, ça aurait déjà commencé. Patience, ça ne va plus tarder même si il est déjà presque trop tard.

C'est comme une pesanteur dans le cerveau, une lourdeur des yeux aussi. Mes poumons ne sont pas fans. L'inspiration vient avec elle, je ne sais pas pourquoi ? Je m'en moque ? Alors pourquoi je me pose la question ?

Toutes ces merdes vont me rendre barge. J'ai pas vraiment l'impression d'être assez solide pour encaisser, pour continuer à rester en surface. Le poids, la drogue, l'argent, sans oublier les problèmes de santé. Et puis dans la tête aussi, on n'peut pas dire que je sois un modèle d'équilibre. La dualité en chacun de nous m'intrigue. J'y réfléchis. J'oublie.

Pas le temps d'écrire, il faudrait le faire plus, pourtant.
Osef.