Est ce que je perds mon temps en jouant à wow ? Devrais-je faire dans le constructif, l'utile, toujours et ne pas gaspiller la moindre seconde de ma vie ? Le divertissement est-il sans intérêt ? J'sais pas. Parfois j'me dis qu'il faut vraiment profiter de cette chienne de vie, elle est courte, fragile, changeante... puis souvent, le temps me pèse, les journées sont longues, je n'ai plus la motivation nécessaire pour bouger mon cul, faire dans le constructif. A quoi bon ? Même si j'essaie de toutes mes forces d'aimer la vie, de comprendre ses tenants et ses aboutissants... pour mieux en faire partie ? Parce que j'ai besoin de comprendre ? Encore des questions à la con, non, mais pas de réponse.
Je n'ai pas mes réponses. Je n'ai que des théories, des hypothèses, des préjugés... Et cela ne me sert à rien ! Comment avancer, évoluer, se diriger sereinement vers la vérité et la paix intérieure ? Comment le faire, comment y croire lorsque tout est si complexe, si sombre, si violent ? Mes pensées le sont aussi, elles m'attirent vers le bas, parce que je ne comprends pas, parce que je ne sais comment être de ce monde.
Suis-je une sorte de monstre ? Cette question me taraude depuis un moment. Une de plus.
Monstre, par définition : Un monstre est un individu ou une créature dont l'apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d'une société. Le monstre que je me soupçonne d'être, n'est pas ouvertement dévoilé aux yeux du monde. Je me cache, je n'aime pas être en pleine lumière, je n'ai jamais souhaité briller, devenir célèbre, je préfère tellement l'anonymat. L'argent ne me fait pas bander, au contraire, ce qui bien souvent me met à l'écart. Ouais, sauf que ce n'est pas le sujet, ce n'est même pas important. Tout doit-il l'être ? L'important est il toujours l'important ? Je veux dire, parfois, des détails, des petites choses, ne s'avèrent telles pas plus importantes que... c'est tellement le bordel dans ma tête, j'ai du mal à mettre les mots, les formes. J'aimerais en avoir finis avec toutes ces questions, mais ce n'est pas le cas, alors pas le choix, je dois faire avec. Ma seule "solution" a toujours été d'écrire. Solution. Non ce n'est pas ça, comment dire ? comment appeler cela ?
Comment nommer cette addiction à l'écriture, ce besoin qui si souvent m'anime ? D'ailleurs j'adore ça, l'ivresse de l'inspiration, quand les mots prennent le pouvoir, ils s'emparent de moi, je suis leur esclave. Consentante.
Donc, un journal en ligne. Pourquoi pas ? C'est contradictoire mais assez excitant de savoir que peut être quelqu'un va lire ces mots, les miens. Alors je me lance, j'écrirais ici au grès de mes envies, je ne lâcherai pas mon journal papier, j'y tiens trop, mais j'pense qu'écrire ici pour exulter, crier, hurler ne me fera pas de mal. Cracher mon venin n'est pas le but, j'ai envie d'essayer c'est tout. Une petite voix dans ma tête me murmure que c'est pour avoir des réponses, j'ignore si c'est le cas, si ce n'est que pour ça. Je ne me sens tellement pas adapté à cette vie, les gens sont dans le mouvement, ils se plient aux régles, je n'y arrive que difficilement et non sans me torturer le cerveau. J'analyse trop, je réfléchis trop, je pense trop, quoi que je fasse c'est toujours trop. Suis-je de ces gens qui ne savent faire autrement que démesurément ? Un monstre qui simule, un masque sur le visage, sourire, dire bonjour, écouter les paroles prononcées sans vraiment les comprendre. Avec le temps, j'ai arrêté de le dire, de poser des questions. Je le fais encore un peu mais seulement lorsque cela m’intéresse. Mes désirs font désordre dans ce monde qui prône l'argent, la consommation, la beauté. Un monstre qui se retient, qui reste tapis à l'ombre du miroir, observant les autres sans jamais parvenir à les comprendre.
Nous sommes tous des monstres. Je le sais. Nous avons tous un masque, on cache, on dissimule, on façonne le personnage. Et on survit tant bien que mal. J'ai peur de ne pas y arriver très longtemps, c'est vrai parfois je me sens sur le point de craquer, ça s'agite en moi, je me sens comme sur le point d'imploser. Un monstre à retardement, sympa ça promet comme introduction on pouvait difficilement faire pire. Ce n'est pas grave, je foire tout.