journal d'une femme ordinaire

quoi de plus banal qu'une femme ordinaire évoluant dans une journée ordinaire.

qu'est ce que l'ordinaire, une banalité affligeante, personne à qui parler, personne pour contredire, personne pour intervenir dans cette journée interminable que personne ne viendra perturber.
Seuls les bruits extérieurs sont sa seule distraction, l'attente est sa meilleure compagnie, le tic tac de l'horloge lui indique ce qu'il faut entreprendre, entreprendre quoi, puisque ses journées sont semblables à celles de la veille, de l'avant veille, une machine ordinaire à remonter le temps des gens ordinaire.

La cinquantaine passée, un journal "secret" "intime" prend enfin vie.
vie d'une journal , encore faut t-il qu'il y ait de la vie, des souvenirs, des sentiments, des choses à raconter. un demi-siecle de vie se prend les pieds devant tant d'incertitudes. Je suis pourtant convaincue que j'ai quelque chose à écrire, des histoires banales ordinaires dans une vie ordinaire. Que faut il écrire pour sortir de l'ordinaire, avoir eu une vie extraordinaire, une vie extra, et ordinaire, banale
Pour accrocher un lectuer, un écrivain doit à instantanément capté l'attention du lecteur, nous avons tous au fond de nous une âme d écrivain, nous avons tous quelques choses à exprimer avec nos mots, nos fautes, nos non sens, mais nousy mettons toute notre émotion, maladroites, sans queue ni têtes, certaines jours, nos écrits seront émouvants, d'autres sans intérêts, mais l'intérêt est sans doute inintéressant pour ceux ou celles qui liront peut être un jour ces écrits, mais l'intérêt est en nous, et c'est ça l'intérêt, être soi-même sans fioriture, sans fausseté, un journal est un déversoir des émotions qui nous hantent, que nous voudrions exprimer

Sans personne à mes côtés, je me suis levée, comme tous les matins depuis des temps infinis de solitude.
Je précise "personne de sexe opposé", cette espèce tant convoitée par tant de femmes esseulées rêvant d'un "homo sapien", les prennant dans leur bras pour leur sussurer à l'oreille des mots tendres et sensuels.

Je l'aimais bien ma solitude, j'étais bien avec elle, nous nous comprenions, nous avions bâti des châteaux en Espagne, nous avons rêvé de voyage au long cours, sans retour.

Nous formions un couple uni, bravant les conseils d'amies, conseils que j'aurai dus suivre et écouter.

Le temps s'est écoulé, au fur et à mesure du tic tac de l'horloge du temps qui passe, et me voici à écrire un nouvel écrit d'une journée d'automne solitaire d'une femme ordinaire qui ne supporte plus son ordinaire.

J'ai un amant, je l'avoue, un amant affectueux,

un amant vieillissant, comme moi, un amant que j'ai aimé, un amant marié que je n'aime plus.

J'en ai pris pour 2O ans, 2O ans dans une prison dorée seule, la vie banale d'une concubine qui veut à présent briser ses chaines.
Je ne veux plus vivre en liberté conditionnelle, je ne veux plus d'un bracelet électronique, (j'aurai préféré un bracelet , un collier de chiens sertis de rubis, d'émeraude et de diamants), je veux, désormais, vivre dans le présent, on verra pour l'avenir, seule sans un boulet au pied qui m'oppresse à présent

Ce n'est pas cent ans de solitude de Marques
Ma vie à moi, moi et ma vie, c'est une peine que j'ai purgée et acceptée en toute conscience, je me suis même mis des barreaux aux fenêtres pensant que je pourrais m'échapper, je pouvais m'évader, j'avais la clé, mais pas la bonne clé, la clé qui ouvre le coeur des hommes qui veulent aimer et être aimés.

Marcel Proust à écrit : l'influence anesthésiante de l'habitude"
triste réalité, je me suis anesthésiée en m'injectant un placebo de rêves. La douleur m'a fait reprendre connaissance.

En ce dimanche d'automne, le ciel s'assombrit au coucher du soleil, et je suis là, encore seule devant mon écran à me désoler sur cette vie dénuée de sens, car je n'ai jamais su donner un sens à ma vie.

J'ai oublié de vous dire que malgré cette triste réalité, j'ai deux amours dans ma vie, deux amours fidèles et aimants, comme j'aurai voulu être aimé par cet amant omniprésent par son absence, mes amours à quatre pattes, mes amours tout de poils vêtus, qui d'un seul regard me font comprendre à quel point ils m'aiment.__

Me revoilà sur le site.

Je n'ai pas cessé d'écrire, je répand mes états d'âmes sur un autre journal. bien entendu, je pourrais faire un copier coller, mais je n"en ai pas envie.

bon aujourd'hui est encore un dimanche comme les autres, à une seule exception est que je suis en colère, oui en colère, contre moi même, c'est idiot, mais je suis trop réactive, impulsive mais surtout contre une absurde incompréhension, contre une gardienne du temple qui séquestre arbitrairement ma mère.

Je vais vous raconter ma modeste petite histoire de famille.
Non, n'ayez crainte, je ne vais pas commencer par :
je suis née le 1er décembre d'une certaine année, blablabla, trop facile, quant on a eu une enfance pas facile, mais tellement banale, tellement triste.

mon histoire débute il y a 5 ans. un d'octobre 2OO5, je reçois un appel téléphonique d'une de mes soeurs, textuellement elle me jette dans le combiné sans tambour ni trompette :
" ta mère à eu un AVC !!! quid, hein, quoi, mes neurones ne percutent pas, j'ai beau chercher rien. (ma mère a eu la joie et l'horreur de mettre au monde six filles six fois de suite et pas un garçon me répond t-on à chaque fois) six morveuses, six pisseuses,
quelle horreur, beurk, beurk, comment elle a fait, gloups, ben y a qu'à demander à l'homme qui l'a engrossé six fois (enfin sept mais le premier a eu le malheur ou le bonheur de ne pas voir le jour, bon c'était pendant la guerre et la guerre ça fait des dégâts chez les gens pauvres.
dit moi N, c'est quoi AVC, maman a gagné au loto, donc ARGENT, VOITURE, et CASINO, youpee à nous la belle vie, je m'y vois déjà, débarquant à Paris by night, descendant les champs elysées dans mon nouveau carrosse, sans la citrouille .
stop stop stop, j'entend une voix filaire me faire revenir à la réalité, non AVC signifie accident vasculaire cérébral !!
- quoi maman a eu un accident de voiture, mais maman ne conduit pas, elle n'a jamais conduit, elle n'a pas de voiture !

- non, espèce d'idiote me lance ma soeur, un accident du cerveau, c'est parce que toi tu n'as pas de cervelle que ta mère n'en a pas."
et oui ma mère a eu six chialeuses, et nous nous avons eu une mère chacune, la mère de ma soeur c'est sa mère, ma mère c'est la mienne, etc, et cela devient "ta mère"

bon je suis la sixième des chialeuses, des pisseuses, mon père était désespéré, pensez on commence par un bon gros garçon qui passe pas le cap des trois mois (paix pour les âmes de bonne volonté) oui mon père est allé le retrouver la-haut ou tout va bien, ou tout est blanc, plus blanc que blanc, comme la pub avec Georges Clonney, pour le café nespresso, mais j'ai un cerveau de fille, c'est pas une vanne, mais les garçons le disent bien eux, mais ce n'est pas de ma faute, j'aurais préféré être un garçon, un bon gros bébé bien joufflu, grassouillet, je n'ai pas demandé à venir la sixième pour que j'entende à la sortie : encore
désolée papa, j'ai pas demandé à venir au monde.

revenons à l'AVC de ma mère, je viens d'apprendre une abréviation savante, trois mots que je peux placer maintenant dès que je le peux, mais ce n'est pas souvent vu que je ne connais pas grand monde dans le milieu médical, dans le monde des gens intelligents qui comprennent tout de suite la signification de ces trois lettres.

ma soeur me dit de rappliquer illico presto.

voilà en trois minutes et trois lettres, me voilà à préparer mon baluchon et mes trois chiens pour monter à la capitale.

Je prend la décision d'appeler une autre de mes soeurs, le clone de sa mère, vrai de vrai, nous dans la famille de mon père et ma mère, on avait avant tout le monde révolutionner le monde de la recherche, les chercheurs cherchent toujours à cloner l'humain, nous on y est arrivé en 9 mois, enfin pas nous mais ma mère, la mère de ma soeur et le père de ma soeur qui est mon père.

faut pas s'embrouiller.

le clone décroche (dommage qu'il n'y ait pas le son sur ce site car j'adorerais reproduire le "ALLO" très représentatif de ce clone humain.

bonjour le clone, ta soeur vient de m'appeler pour me dire que ta mère a eu un AVC

silence
bon alors je viens
silence
il faudra qu'on se réunisse toutes pour prendre une décision sur le bien être de notre mère
silence
allo, y a quelqu'un
oui, je t'écoute
bon alors je viens demain
silence et boum le clone me raccroche au nez

je précise, ce clone de soeur, le clone de sa mère qui est ma mère, s'est approprié notre mère, une sorte de gardienne du temple, comme sa mère, veuve de son défunt mari qui est mon père qui l'a laissé dans la mouise.

rien de tel pour me rebooster.

Le lendemain soir, avec mon baluchon et mes trois chiens, me voici dans le train de nuit pour paris.

quelle nuit ! escortée par mes trois toutous s, Biscotte qui m'a tiré sa révérence l'année dernière, Tarra et Ugo

je me suis hissée tant bien que mal dans le single que j'avais réservé pour nous quatre, enfin pour les 12 pattes à poils et mes deux pattes à moi, soit 14 pattes à brinqueballer  dans le couloir étroit du compartiment du train de nuit via paris.

Un voyage de 12 heures. Vous vous rendez compte douze heures enfermées dans un espace étroit, moi allongé sur l'étroite banquette du wagon de nuit, deux de mes toutous d'amour blottis contre moi, donc à trois sur notre litière commune ,Tarra, Ugo et moi, et ma biscotte la doyenne roulée en boule à mes pieds, prêtes à parcourir les nombreux kilomètres qui me séparent de la réalité que je ne soupçonnais pas.

Je le savais, une mère le sent, L m'a appelé, et ce n'a va pas fort, le coup de blues, le stress, les fêtes de Noel que l'on passe seule, alors on appelle la personne qui vous a mis au monde.

Ma fille n'est pas bien dans son existence.

Et oui, voilà, nous sommes le 25 Décembre 2009. Un Noel au balcon,le baromètre affichait 2O degrés, à une semaine d'intervalle, la neige était tombée le temps d'une nuit, une nuit blanche, une nuit d'hiver comme je les aime.
Le 25 donc aujourd'hui, est un vendredi comme les autres. Je suis seule avec mes toutous.
J'aime les fêtes de Noel et j'aurai tant aimé faire comme tous le monde, pour une fois dans ma vie.
J'envie les gens, même si cela semble sonner faux, qui courent pour choisir les cadeaux, penser à ce que l'on va manger, passer un réveillon parmi les siens, ouvrir les cadeaux.
Je suis allée me promener sous le soleil hivernal, chaud très chaud.

Je suis allée regarder la page d'accueil de journal intime.

Toute l'année, les gens écrivent leurs complaintes, et là, personne n'a écrit quoi que ce soit, le vide d'une page d'accueil.

aucun écrit depuis hier, à croire que tout le monde est en train de réveillonner, de faire semblant d'être heureux.

toute l'année, chacun écrit ses complaintes, ses tristesses, etc à chaque jour suffit sa peine, et là le 25 ce jour là il n'y a personne au rendez vous.

Vous allez voir, demain il vont tous se précipiter pour écrire leur calvaire de noël en famille.

Une partie de la vie, consiste à trahir ou à etre trahi! Pour ma part je suis souvent la trahi, mais aujourd'hui je suis la traitresse.

Tout d'abord, que signifie "traite, trahison"

Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise (voltaire)

est-ce bien est ce mal je ne sais pas, je n'ai aucun scrupule, j'ai trahi par trahison. comme le dit voltaire si j'avoue ma trahison à mon journal vais je me sentir libérer d'un poids que je n'ai pas, ma conscience est tranquille, pour moi je n'ai rien fait de mal, puisque je me suis sentie trahie abandonnée par ma traitresse.

Je n'avouerai jamais à quiconque ma trahison, et de vouloir l'écrire me perturbe, car je n'ose pas avouer ma trahison même à mon journal virtuel, alors qu'il est mon confident et un confident ne trahit pas, en principe.

Le but d'un journal intime même s'il est virtuel est de confier ses peines, ses angoisses, rarement ses bonheurs.

Je suis une femme ordinaire qui fait des choses pas ordinaires, par dépit, par faiblesse

L'on fait plus souvent des trahisons par faiblesse que par un dessein forcé de trahir.
	François de La Rochefoucauld

2O1O, cette année commence par un risotto aux asperges, bon la semaine est déjà bien entamée, mais demain, oui demain j'invite mon amie italienne et pour faire honneur à sa cuisine et à mon "fiancé" italien de tripes et canadien pour le reste, fiancé de vingt age, c'est à dire, de vingt année passées ensemble séparément, j'ai décidé de passer à la vitesse supérieure, fini les plats achetés tous faits, d'aller au resto super branché, 2O1O, est l'année de la cuisine, alors par cet après midi pluvieux, j'ai décidé de me lancer dans un périlleux et délicat casse tête, un risotto aux asperges.

parlons du riz, il ne faut surtout pas acheter n'importe quel riz mais le riz italien.

je l'ai déniché à carrefour, ici, nous sommes proches de la Riviera italienne, d'ailleurs tous les italiens sont là à tournoyer autour de la place du casino de Monte Carlo avec leur vison loué pour l'occasion de la nouvelle année, mais à une différence près est qu'aujourd'hui il pleut et le pauvre vision d'élevage porté sur patte doit se mettre à l'abri, oui mesdames, le vison revient à la mode. Ces petites et charmantes petites qui n'ont rien demandé à personne, sauf de vivre tranquille à part qu'un pauvre idiot d'éleveur friqué décidé de mort et d'être dépecé pour que leur fourrure soit portée sur le dos d'une italienne qui n'a aucune pudeur à défiler autour de la place du casino.
Pauvre italienne ignare, paix aux âmes de ces petits visons destinés à finir leur existence sur le dos de ces bêtasses d'italiennes.

bon revenons au riz, le riz spécial risotto, et bien je m'y suis lancé et deux heures plus tard, le résultat est super probant, je ne donne pas la recette sachant qu'il suffit d'aller sur google pour l'avoir, le tout est d'avoir le doigté.