Passion et douleur

Depuis déjà quelques mois, ma femme et moi, surtout moi d'ailleurs, pensions qu'il fallait rajouter du piment dans notre couple.

Nous étions mariés depuis 12 ans et vivions ensemble depuis déjà 18 ans. En effet, lorsque je l'ai connu elle n'avait que 15 ans et moi 19. Autant dire que nous avons tout appris ensemble, tant la vie de couple que la vie de parents...

Plus rien n'avait de secret et le moindre regard remplaçait tout les mots : on se connaissait par coeur....ou presque.

Aucune tromperie ou infidélité n'avait été osé. J'avoue que l'envie ne m'a pas manqué mais j'ai résisté à chaque fois. De son côté, elle m'a toujours confié ne jamais y avoir songé, que j'étais l'homme de sa vie.
Pourtant, il fallait bien le reconnaitre, les mauvaises passes de la vie de couple ne nous avaient pas échappées. Mais bon, comme deux bons marins, on franchissait tout les caps.

Sexuellement, nous avions tout appris ensemble. Je connaissais ces fantasmes, c'est à dire, d'après ses propos, moi, et elle connaissait les miens. Plus créatif et surtout plus masculin, le côté macho ressortait en avouant que l'amour avec deux femmes serait "le pied". Mais ce n'était qu'un fantasme... jusqu'à ce 15 juillet 2008 !

Ensemble, nous avions décidé de franchir le pas et de rechercher une jeune femme qui devait devenir notre maîtresse. A dire vrai, nous savions tous les deux que cette recherche n'aboutirait jamais.

Avec son accord, je lança des recherches sur internet...en vain. J'y passait des heures tel un archéologue qui veut trouver l'objet rare. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai commencé à oublié le but de cette quête.

Je n'ai jamais caché avoir eu envie de découvrir une autre femme que la mienne, mais fier d'être resté fidèle je n'hésitais pas à lancer des phrases sous-entendue à ma femme :

- "C'est pas parcequ'on est au régime qu'on n'a pas le droit de regarder les menus"

ou alors

- "A force de manger du caviar, on aimerait bien connaître le goût du hamburger"

Avec du recul, je pense que mon inconscient l'avertissait de cette envie qui était au fond de moi.

Revenons-en à notre quête...qui allait devenir exclusivement la mienne.

Le hasard m'amena sur un site de rencontres ou je reconnu sans hésité une vendeuse de ma petite ville sur laquelle j'avais eu un petit pincement. Le menu que j'avais regardé, c'était elle !
Je la contacta anonymement pour lui dire combien ses yeux m'avait envoutés. Que chaque jour je venais en tant que client et que j'avais envie de la connaitre.

Ce petit mot et cette rencontre virtuelle venait de me mettre sur la voie de l'adultère.