Il Est Des Maux Qui Ne Peuvent Etre Qu'Ecrits.

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Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Et Derrière La Feuille Blanche.

6 juillet 2008 à 12h30

Un Jour Pluvieux. Un Jour De Juillet.
Et Des Mots, Qui Se Battent Au Fond.
Mais J'ai Un Défaut. Je Suis Trop Fière. Trop Fière Pour Montrer Mes Faiblesses Aux Gens Qui M'entourent. Alors, L'on Me Croit Forte. Mais Au Fond, Personne Ne Sait Que C'est Tout Le Contraire Qui M'echauffe.
Voila. Voilà Pourquoi Je Demande Quelques Oreilles Attentives En Ce Lieu. Elles Ne Sauront Pas Juger, Ni Blâmer, Ni Condamner Cette Vie Qui M'appartient Et Dont Je Prêcherai Quelques Instants.

Peut-être Aurait-il Eté Préférable De Connaitre Les Grands Evenements De Ces 4 Dernières Années Pour Comprendre Ce Qu'il Se Passe Aujourd'hui.
Je Les Narrai, Avec Beaucoup De Recul, Et Des Questions Ayant Depuis Trouvé Leurs Réponses.

Je Suis Jeune, Certains Disent Que J'ai Toute La Vie Devant Moi. Mais Le Temps Presse, Qu'on Le Veuille Ou Non. Oui, Mon Temps Presse. Alors, Certes, Ma Vie N'est Pas De Tout Repos. Mais Trop D'instants Inutiles Se Sont Dejà Multipliés.
J'ai Appris à Choisir, A Donner Des Priorités, à Classifier Des Evènements.
J'ai Appris à Me Constituer Un Entourage, Des Gens Auxquels Donner Un Certain Intérêt, Et Ommettre Certains Autres, Représentant Une Nocivité Certaine.

Alors Certes, Je Suis Jeune, Mais Je Ne Suis Pas Pour Autant Incrédible. L'âge Constitue Peut-Etre Une Certaine Sagesse. Mais La Jeunesse Représente La Spontanéité De La Vérité.

Si Loin, Si Loin De Nous.

8 juillet 2008 à 12h38

7 Mois. D'une Fusion Incomparable. D'une Complicité Digne Des Plus Grandes. Et Mes Espérances Aussi Intenses Qu'elles Soient Nous Voyaient Déjà Seuls Sur Une Plage. Voilà, Voilà Pourquoi Je Me Tue Mon Amour A Travailler De Manière Acharnée Pour Nous Offrir Les Plus Belles Des Vacances.

Mais Un Seul Nom Se Dessine Sur Tes Lèvres. Celui De Ton Meilleur Ami. N'aurais Tu Pas, Ne Serait-Ce, Que Quelques Jours A Me Consacrer ? As-Tu Assez De Respect A Mon Egard Pour M'éviter De T'attendre Désespérement Durant Le Mois Que Je Nous Avais Consacré ?

Incompréhension... Je Ne Suis Pas Une Priorité. Juste Une Potiche Avec Qui Tu Aimes T'exposer Devant Tes Camarades De Classe. Ne Suis Je Rien D'autre ?

Tu Es Loin. Plus Celui Qui Essuyait Mes Larmes. Mais Celui Qui Les Fait Couler Davantage. Un Tyran. Je N'ai Plus Ma Place Dans Ta Forteresse Qui Jadis Me Protégeait Tant. J'ai Mis De Côté Mon Entourage Pour T'offrir De Nombreux Instants Seuls à Seuls. J'ai Annulé Tant De Rendez-vous Pour Te Clamer Mon Amour Au Pied De Ta Fenêtre. Elle Ne S'ouvre Qu'occasionnellement Dorénavant. Comme Celle Que Nous Avions Epié Autrefois.

...

Mon Amour, Mon Amour. Tu Me Tues.
A Petit Feu, Mon Coeur Crâme.
A La Chaleur De L'été,
C'est Le Pire Sort Qu'il Pouvait M'arriver.

Tes Promesses. Sont-elles Comme Toutes Celles Que L'on Ne Tient Pas ?

Les Grands Yeux Noirs.

9 juillet 2008 à 14h14

Un Trottoir Sous Le Ciel Gris De La Grande Ville. Des Passants Racontant Leurs Histoires De Famille. Une Poussette Noire Me Frôle. Et Mon Cœur Battant Croit Voir En Ces Grands Yeux Noirs Sa Malicieuse Bouille. L’enfant Me Sourit. Elle Me Manque.

Son Insouciance. Sa Capacité Naturelle De Bébé A Voir Le Monde En Rose. Croiser Un Tyran Et Continuer A Rire De Mes Chatouilles. Dans Quelques Jours, Elle Fêtera Ses 1 An. Sans Aucune Famille Autour D’elle. Et C’est Bien Ca Qui Me Serre La Gorge En Ce Jour. Elle Regardera Les Photos Que J’aurais Prise. Elle Devant Un Gateau A La Crème. Continuant De Sourire, Ne Sachant Pas Que Ses Parents Sont A 7 000 Kilomètres D’ici. Bien Sûr, A Leur Retour, Elle Sera Couverte De Cadeaux, Jouets, Vêtements. Mais Les Signes D’affection, eux, Se Comptent, Depuis Sa Naissance, Sur Les Doigts D’une Main. Pas Etonnant Qu’elle M’ait Adopté En Quelques Heures. Qu’elle S’endorme En Se Blottissant Contre Moi. Ou Lorsque Ses Larmes Coulent Quand Je Ne La Regarde Plus. A Quoi Donc Est-Elle Promise ? A Briller Car Elle Aura Réussi Un Examen ? Alors Que Tous Se Fouttront De Ses Premiers Pas…
Elle Regardera Dans 15 Ans Les Photographies De Son Premier Anniversaire. Elle Se Demandera Qui Etait La Jeune Fille A Ses Côtés. Une Petite Etape Dans Ta Vie, Ma Belle, Qui A Essayé Tant De Fois De Te Faire Rire. Car La Solitude En Cet Eté Avait Voulu Détruire Ton Cœur D’enfant. Je Ne Suis Qu’une Petite Trace.


Un Trottoir Sous Le Ciel Gris De La Grande Ville. Des Passants Racontant Leurs Histoires De Famille. Et Sa Petite Bouille Malicieuse Gravée Dans Ma Tête. Je Retiens Une Larme Au Creux De Ma Paupière. Dans Quelques Heures, Je La Retrouverai.

" People Always Leave ". Peyton Sawyer.

15 juillet 2008 à 12h07

Le feu d'artifice du 14 juillet vient d'illuminer le ciel de la petite ville grise. La fraicheur de ce mois de juillet revient en sursaut. La fête est finie.

Dans les bras l'un de l'autre, deux amoureux se dirigent vers la sortie, rêvant en secret de rejoindre leur nid d'amour. Ils empruntent un chemin dérobé, pensant assouvir au plus vite leurs envies d'étreinte.

Il fait noir, mais sur ce passage, les lampadaires vifs manifestent leur avidité de voyeurisme. Peu de gens connaissent cette voie, aussi difficile soit-elle. Mais pourtant les amoureux constatent qu'à quelques mètres, deux personnes s'apprêtent à les croiser. La distance entre les 4 personnes diminue dans un silence de plomb. La fraicheur se nomme dorénavant froideur.

Les 4 individus se regardent brièvement, se fixent en cachette, s'apprivoisent le temps de quelques secondes. Pas un mot. Pas un geste. Ils se sont simplement croisés, sans doute frôlés. Rien de plus. Rien de moins.

Le temps normal a repris son cours. Les deux amoureux s'éloignent dans le noir. Les deux autres individus ont continué à s'engloutir dans cette fête rurale.

Pourtant ces 4 personnes se connaissent par coeur. Et ont lié durant plusieurs années des liens les plus forts. Certains d'entre eux se sont aimés pendant longtemps, considérant encore à ce jour être respectivement leur premier amour. D'autres ont été les meilleurs amis du monde, goûtant leur adolescence à travers les rires et la complicité.

Ces 4 personnes se connaissent par coeur. Mais ce soir, ils ne sont que de parfaits inconnus, des étrangers parmi la foule. Ce soir, les souvenirs ont été vaincus face aux perspectives d'avenir. Il n'en est plus rien. De ces années passées.

Advienne Que Pourra.

18 juillet 2008 à 14h31

Il ne m'a pas répondu. Aucun Signe. Pas de trace. Même pas le reflet de sa réaction à la lecture de mon long mail. Alors, c'est fini, on se quitte comme ça. Sur un mail dont le contenu provenait de mes tripes, d'un hurlement sourd qui aurait juste préféré crier à quel point il me manque.

Mais rien... C'était ma dernière issue. La dernière solution que j'avais trouvé. Au fond, j'avais tout misé sur cette dernière. Je me disais qu'il était impossible pour lui de ne pas verser une larme... De ne pas prendre son téléphone, et de me dire " Rendez Vous à Bachut ".

Je dois maintenant me résigner. Et advienne que pourra. Avaler le dur fait que j'ai perdu mon meilleur ami. Pour une incompréhension. Un simple malentendu. Puéril. Futil. 4 mois de silence, c'est difficile, et pourtant...

Le manque ne fait que commencer.

Je n'y arriverais pas.

" A Ton Age, Tes Amis Ne Seront Jamais Les Mêmes. "

20 juillet 2008 à 13h57

Je crois que c'est la fin. J'ai ouvert les yeux d'un coup. On a tous changé. Mais certains, je ne les reconnais plus. Ils ne sont plus ceux que j'ai tant aimé. Et sont devenus soudainement à mes yeux des inconnus. Ces amis.

Chacun a évolué comme bon lui semblait. Chacun s'est trouvé différentes passions. Et nos chemins ont tant de fois devié. Mais l'amitié nous poussait à la hâte vers les vents contraires. Mais maintenant ? Tout le monde sait qu'il y aura une fin. Et que celle-ci a déjà commencé.

Moins de nouvelles. Moins de sortie. On tente de les organiser mais au fond on sait que ça ne vient pas toujours du fond du coeur. C'est pour avoir bonne conscience. Mais lorsque personne n'est au rendez vous, on cherche des bouc émissaires et on jette notre venin.

Alors à quoi bon ? A quoi bon se forcer lorsqu'on a plus rien à s'apporter ? Cela fait 6 mois que je suis devenue méfiante. J'ai repris mes cartes au fur et à mesure. Je n'ai plus le coeur à jouer. Des Alliés se sont avérés être de véritables ennemis. On change sa position. Question de diplomatie.

Les conversations téléphoniques se font plus courtes. On prétexte un rendez vous, ou un appel en attente. " Viens chez moi samedi prendre un verre " ou " Passe à l'occasion, ça serait cool. ". Non, vous voyez bien, il n'y a plus rien à faire.

L'on se voit, une fois par mois, ça suffit, tout le monde pense. Comme une visite mensuelle chez Grand mère. Prendre un café ou boire un verre. Parler rapidement. Et partir jusqu'au mois prochain.

L'on se deçoit, tous. Nous ne sommes pas ce qu'espère l'autre. Trop grande ambition. Nous n'avons plus 16 ans.

J'y Avais Mis Tout Mon Coeur.

29 juillet 2008 à 12h02

Il est mort. Ce petit bout de poils. Tôt ce matin. Attaqué sauvagement par un corbeau. Il a déchiqueté son cou jusqu'au sang.

Il est mort. Retrouvé raidi, les yeux grand ouverts. Et ma gorge serrée. Retenant mes larmes qui s'apprêtaient à faire couler leur flot.

Vous me direz " ce n'est qu'un animal ". Certes, il n'était arrivé qu'ici il y a 4 mois. Mais nos coeurs s'étaient entiché de lui dés le premier jour.

Les souvenirs en ce jour sont douloureux. J'ai mal au coeur. Et la culpabilité me ronge. Je n'étais pas là lorsque la douleur et la mort se sont emparées de lui. J'étais à milles lieux de penser que cela arriverait si vite.

Hier, je le regardais à travers les mailles du grillage, me disant que dés aujourd'hui, j'irais lui donner un compagnon de jeux. Il semblait le comprendre, et se réjouissait déjà de cela par des dizaines de bonds à travers son havre de paix. C'est étrange, mais je discernais un peu de bonheur dans ses yeux.

Aujourd'hui, les miens sont humides. Je m'en veux. D'avoir fait souffrir indirectement un petit être. De n'avoir pas été à la hauteur lors de son dernier souffle. Je ne pardonnerai jamais cet acte.

Je n'ai plus le goût à écrire. Mes mots pèsent lourds. Mon coeur s'est allourdi de peine.

C'est un 28 juillet bien triste. Strify s'en est allé. Quittant ce cocon que je lui avais tissé. Avec tout mon coeur, tu sais...