Des mots et des maux

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Fatigué pour la bonne cause

7 avril 2009 à 3h18

Si l'on m'avait dit qu'un jour... A 32 ans, je reprendrai la plume d'un journal intime. Je l'aurai avalé certes, mais avec un sourcil en l'air quand même...
J'aimais cela avant. J'avais des carnets dans tous les sens.
Soit au jour le jour, soit période par période ou heure par heure.
Tout dépendait de l'émotion, tout dépendait de la vie.
Enfin bref... Cela fait du bien de se reparler à soi-même en quelque sorte. Mais là.... Je n'en peux plus... Crevé.
Je vis à la campagne depuis quelques mois, ayant déserté la vie parisienne (sauf professionnellement), et je redécouvre les joies de la terre. Le bien de travailler la terre, rêvasser aux multiples fleurs que la nature possède; multiplicité que j'espère parvenir à faire vivre dans cette terre, dans ce bout de jardin.
Jusqu'à maintenant tout ce que j'ai planté a poussé et s'est développé. Cependant ce n'était jamais "ma" terre. Et voilà qu'enfin c'est fait. Enfin je vais pouvoir laisser aller l'envie, l'humeur, le goût et les couleurs s'exprimer. Laisser parler le savoir familial de la main verte, laisser vivre une partie de l'amazonien qui veille en moi.

J'ai ce soir, deux cloques par mains, des paumes façon peau de djembé. Les épaules et le dos vieillit, courbaturé comme après un sport intensif ; mais je me sens bien. Bien là haut, là dedans... Dans cette petite tête. J'ai retourné la terre, comme j'ai retourné ma tête. J'ai semé dans le sol, comme les idées et les songes dans cette tête de piaf. Après comme je dis toujours : faut laisser faire la nature, car la nature est extraordinaire.
Je serai là, à surveiller, à veiller, à arroser, couper, aimer. Surtout contempler, ce que la nature est capable de faire lorsque l'on croit en elle.

Que serai-je capable de faire si l'on croyait en moi, et que l'on me laisserait faire...?

Bonne nuit.