Un peu de mes jours sur Terre...

J'avais envie d'écrire, comme une envie qui nous prend comme ça. Je ne cherche pas à ce qu'on me connaisse, à ce qu'on me plaigne, à ce qu'on m'envie car chacun à son lot de problèmes dans la vie. Je ne savais même pas qu'un site comme ça existait, comme quoi il existe toutes sortes de choses dans la vie.
De quoi aimeriez-vous que je vous parle?

Il y a quelques temps j'ai découvert ce que c'était de souffrir, tout le monde le sait, on en retire une certaine force mais on est aussi incompris des autres. Non, non. Ne niez pas, vous vous moquez bien des douleurs de M. Truc quand il vous en parle après que vous ayez demander, juste comme ça: Ça va? Et bien non ça ne va pas! La vie n'est pas rose mais qu'est-ce que l'on va répondre: oui oui oui merci et vous. Avec un grand sourire, genre on est les meilleurs!

C'est comme ça, socialement parlant l'homme nous surprendra toujours.

Pour en revenir à mon cas, je réponds en souriant " je vais bien merci" alors que la maladie occupe mon corps, mon système nerveux victime principale de tout cela. Ca sert à quoi de le dire, mieux vaut l'écrire!
Serieusement, les gens ils ont rien à raconter ou plutôt rien à faire de leur journée donc ils écrivent: aujourd'hui j'ai fais des courses et il y avait beaucoup de monde à la caisse! Sans blague! C'est vrai? Mais qu'est-ce qu'on s'en moque!
Mon chien a trop couru aujourd'hui, on a fait une super balade: super! Le top de l'intéressant.

Qu'est-ce qui est intéressant?
En fait tout peut nous paraître vraiment ennuyeux si ce que raconte l'autre ne nous touche pas personnellement. Serait-on privé de coeur? Non.
Ceux qui ont la force de me lire, qui sont arrivés jusqu'ici en se disant mais ce n'est pas possible elle raconte rien, du n'importe quoi... Je les remercie.

En fait je démarre mon histoire, là maintenant:

pour cela, il faut lire le nouvel écrit! Le prochain, en fait. Je me vois mal tout démarrer là comme ça.
Voilà.

" Cours!" C'est le dernier mot que j'ai entendu de sa bouche. Sous la pluie battante j'entrevoyais à peine sa silhouette. La boule dans mon ventre était tenace, je frissonnais aussi bien de peur que de froid. Je me suis enfuie, j'ai honte. J'ai mal. Je l'ai laissé, abandonné, trahis. Et trois ans après, jour pour jour je n'ai pas de nouvelles d'elle. Voici mon histoire à moi, Sanya Delbati à la mémoire de ma meilleure amie Amalia.
Je me souviens de l'eau dégoulinant sur mon visage, je me souviens de mes habits trempés qui collaient à ma peau. Je me souviens avoir couru, couru jusqu'à cette ruelle. Je me suis effondrée, morte de peur, hors d'haleine. Tout était finis...

"J'ai rencontré un garçon!" Le visage empourpré, Amalia attendait ma réaction avec appréhension. Assises à la terrasse de notre café préféré nous buvions chacune notre jus de fruit favoris comme d'habitude, le samedi.
_ Raconte! Je veux tout savoir, nom, prénom, age, s'il a un frère...
_ Sanya!
Nous pouffâmes de rire. Amalya reprit son sérieux. Apparemment, il l'intéressait vraiment.
_ Il s'appelle Thomas, il a 18 ans comme moi... Il ne vit pas très loin, je suis contente car je n'ai pas encore le permis...
_ Arrête de stresser avec ça, tu vas l'avoir! Et alors? Comment tu l'as rencontré.
_ Heu c'est un peu bête...
_Allez vas-y!
_ J'ai fais tombé mon porte-feuille en fait. Il l'a ramassé, je l'ai vu et j'étais prête à lui hurler dessus dans le genre que ça se faisait pas de voler les gens... Il a eu l'air tellement surpris que je suis vraiment passé pour une imbécile, mais alors grave!
_ Sérieux? Et qu'est-ce qu'il a dit?
_ Il a vu m'a tête, il s'est mit à rire et il a secoué le portefeuille en disant que pour le remercier je pourrais l'inviter à boire quelque chose. C'est ce que j'ai fais. On a parler et puis j'ai son numéro.
_ C'est super! Tu le revois quand?
_ Demain.
_ Il te plaît?
_ Oui il me plaît, il me plaît vraiment.
Amalia eu un grand sourire, les yeux dans le vague.
Il lui plaisait, ce n'était que le début, le tout début des ennuis.