Appy Polly Loggy pour toutes ces bêtises

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Portrait

6 septembre 2008 à 2h05

Des milliards. Et puis elle.
Oui non, vous avez certainement raison. En tout cas pas tout à fait tort. Elle est pas grand chose. Parce que les milliards la connaissent pas, et s'en portent pas plus mal. Mais elle le leur rend bien. Oh non non, pas qu'elle s'en foute, pas qu'elle joue à l'asociale branchée qui les regardera de haut en bas derrière ses grandes lunettes noires. Elle a plus ses lunettes.
Alors elle baissera peut-être les yeux.
...
Vous y avez cru? Non, bien sûr que non. Regard pointé vers le haut. Sauf lorsque certains messieurs croisent son chemin.
Regard pointé vers le haut. Jamais vers là-haut. Elle y croit pas trop. Trop fière pour imaginer n'importe qui capable de choisir pour elle. Pas assez que pour se trouver être quelqu'un de bien.

Pas jolie, pas bien roulée. Elle fait avec. Avec ce qu'elle a, on a vite fait le compte . Mais ça suffira certainement, un jour. Un qui saura pas ce qui se balade sur le marché. Tant pis pour lui. Tant mieux pour elle.

Vingt-deux ans et quelques heures de vol déjà. Parce que des souvenirs, elle en a des sacoches pleines. Avec eux, et puis avec d'autres aussi. Elle fait encore un peu ado sur le coup. Elle en a pas tellement honte. Une gosse qui comprend pas toujours très bien ce qui se passe. Ca se colle, ça se décolle. Et puis ça se barrera certainement dans le brouillard.

Une gosse qui cherche pas à connaître grand monde. Et pourtant elle le rencontre. Soirées débauche, soirées déprime. Parce que finalement elle se dit qu'y a vraiment plus de jeunesse.

Alors elle perd pas de temps, élabore des théories sorties de vieux principes. Dit que 2+2 ne font plus 4, et ça la rassure. Elle compte bien explorer systématiquement le hasard, y'aura sûrement une réponse dans le coin.
Elle y pense, elle y pense beaucoup. Perchée à sa fenêtre. Refaire le monde seul chez soi, sans doute la plus belle ambition.
Tous les soirs, elle regarde là-bas au loin, Les Beatles murmurant à son oreille, en se disant qu'elle devrait peut-être bien partir. Mais elle restera ici.
Parce qu'elle manquerait sûrement à quelques uns. Au moins à quelqu'un.

JF recherche...

6 septembre 2008 à 2h38

Je me sens, une fois encore, un petit peu ridicule.
Un petit peu, oui.
Parce que une fois encore, oui une fois encore, j'ai l'impression de ne pas être comme tout le monde.

Rien d'exceptionnel ici.
Il n'y a jamais rien d'exceptionnel près de moi.

Non.
Juste cet étrange sentiment, cette abomination, qu'il me manque ce quelque chose.
Ton quelque chose, ce que tu caches jalousement et que j'aimerais tant de prendre.

J'aurais aimé être celle que l'on apprécie.
Celle qu'on trouve drôle, intelligente.
Celle dont on aurait tant adoré qu'elle pose son regard sur soi.

J'aurais aimé qu'on m'aime aussi.
Même ceux qui ne m'aiment pas vraiment.
Qu'ils aient la sensation d'être marginaux, d'être perdus dans l'erreur.

Mais nous sommes bien loin de tout ça n'est-ce pas?

Une simple gosse dont on trouve distrayants les mots un peu trop forts et les rire si faciles.

You say you want a revolution

6 septembre 2008 à 11h42

Y'a un p'tit truc que j'aimerais bien accomplir.

Un tout p'tit truc.

Oh oui, j'sais bien, on a pas l'temps.

On a pas l'temps de marcher, vaut mieux courir, histoire d'être sûr de pas arriver dernier.

On s'essouffle pour une course dont on se fout bien du vainqueur.

Et ouais, peu importe. On finira quand même tous dans des p'tites boîtes.

Alors j'te laisse passer devant, tu m'diras comment c'est là-bas.

Y'a un p'tit truc que j'aimerais bien accomplir.

Un tout p'tit truc.

C'est vraiment trois fois rien.

Tu vas peut-être même trouver ça drôle.

Et pourtant, j'suis sérieuse, moi.

Mais j't'en prie, continue à t'accrocher au compas. Ca tourne, ça tourne.

Y'a un p'tit truc que j'aimerais bien accomplir.
Un tout p'tit truc.

Tu vas m'dire que j'me fatigue pour rien.

Qu'après tout, y'aura rien de plus demain.

Mais moi j'crois que j'peux faire sauter l'engrenage.

Y'a un p'tit truc que j'aimerais bien accomplir.

Un tout p'tit truc.

Oh oui, j'sais bien, t'as pas l'temps.

Le temps, j'le prendrai pour toi.

Un créneau horaire, en mai, pourquoi pas.

Y'a un p'tit truc que j'aimerais bien accomplir.

Un tout p'tit truc.

Un jour, un jour écarlate.

Se balader dans une rue.

La tienne, au hasard.

J'm'arrêterais bien en-dessous de ta fenêtre.

Ma révolution commencera là.

[...]

7 septembre 2008 à 0h37

C'est étrange.
Comme si on venait de perde une guerre.
Et le désespoir prend possession de tout.

J'avais des idées. Des fantasmes en réalité.
Refaire le monde. Ou si pas le refaire, vous forcer à en rêver aussi.
Et aujourd'hui, je me suis rendue compte que tout était perdu d'avance.

Parce que j'ai lu dans les yeux de mon propre frère l'absurdité de mes propos.

"Tu veux changer les choses et tu crèves, ou alors tu entres dans le système et tu profites".

Je crèverai donc la gueule ouverte.