Telle que je suis vraiment

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

05/10/08

5 octobre 2008 à 20h03

Pourquoi la blonde et pas les autres femmes ? A, A, N, C, L ou une autre ?
Dois-je vraiment m’exposer pour provoquer le transfert et comprendre ?
Lorsque la blonde hausse le ton je reviens à l’état de petite fille et je me sens coupable, toute honteuse…
Elle est proche de ma mère côté caractère. Instabilité d’humeur. Fort caractère.
Pourquoi tous ces codes ?
Aujourd’hui j’ai discuté avec Roland et Marina. Ma mère voulait nous protéger. Résultat : elle a tout fait pour contrôler nos moindres faits et gestes. Elle a reporté sur nous ses frustrations. Ses échecs et sa solitude. Interdit de la chair. Qu’est ce que cela représente ? A quoi cela renvoie ? Le plaisir. La vie à 2.
Le toucher. C’est entrer en relation avec l’autre. Et c’est ce que j’ai refusé de faire. Tout du moins avec ma mère. L’ai-je généralisé aux autres ? Par l’Autre le toucher renvoie à la réalité. Et la réalité je la fuis. Je l’occulte. Car elle a été trop difficile et personne n’est venu pour m’aider, m’expliquer. Aucune sortie de secours. A part se déconnecter…

06/10/08

6 octobre 2008 à 20h04

Il faut toujours que je me justifie même si cela passe par « casser du sucre » sur le dos des autres. Sans cela, je prends pour moi les reproches… Il faut que si je ne me valorise pas, que je conserve un peu d’estime de moi-même.

Regarder dans les yeux renvoie à l’insolence, au manque de respect

Pour en revenir à ma blonde, je crois que j’ai peur du rejet. De ne pas être à la hauteur, assez parfaite pour la combler (renvoi à ma mère).

Quand j’étais petite j’avais très peur des orages. Surtout des coups de tonnerre. Je tremblais de peur. Ma mère ne venait pas, elle disait que ça allait passer.

« ayant souffert de l’abandon et du rejet le déserteur se protège de la douleur de l’amour par le retrait ; il a beaucoup de mal à s’engager dans une relation par peur du rejet ; lorsqu’il se livre et s’abandonne, il le regrette souvent parce qu’il a peur de décevoir et conséquemment de déplaire. Aussi chaque fois qu’il s’engage, il se recule pour se protéger. Il est donc tiraillé entre le besoin d’amour et la peur du rejet »

07/10/08

7 octobre 2008 à 20h06

Conflit générationnel, savoir se protéger
Elle me prend pour son prolongement donc quoique je fasse je n’arriverais jamais à la satisfaire.
Elle s’est soustrait à son rôle de mère et a inversé les rôles. Etouffement. Malaise. Mal être.
Rigidité et aucune remise en cause.
Sachant cela, vais-je pouvoir me sentir plus légère à l’avenir ? Puisque je n’ai pas à « porter » ma mère (je ne suis pas responsable d’elle).
La sexualité tend t-elle à différencier la fille de la mère ? Il n’y a maintenant plus d’entrave à ce que je me donne dans une relation puisque je m’appartiens.
Symboliquement, il faut « tuer » la mère. S’en débarrasser. Comment faire?
Quand je me sentirais enfin libérée, sera-ce la fin du cauchemar?
Peut-on vivre sans mère? Sans père? Sans un guide, un protecteur pour parcourir le chemin et nous montrer la voie à suivre?
Peut-on encore faire confiance aux autres alors que nos propres parents nous ont presque tués???
Quelle rôle joue t-on après envers les autres ? La mère ? La nounou ? La voyante ? Le soutien ? Et envers soi ?
Je dois maintenant redéfinir le mien et prendre conscience des schémas qui peuvent me replacer dans la tourmente pour les éviter.
Finalement, c’est à un certain âge, après avoir longuement réfléchi et résolu ses problèmes que l’on vit pleinement. L’année de nos 20 est-il vraiment le plus bel âge ? De la beauté physique certainement. De la compréhension et de l’investissement à notre environnement, non. Ce que je comprends, c’est qu’il faut à chaque âge de la vie profiter au mieux de ce que la vie peut nous apporter.
Mon défi sera d’avancer sans maître. En étant le mien…. ?

08/10/08

8 octobre 2008 à 20h04

Occulter ses besoins
Rupture émotionnelle
S’insensibiliser
«La personne reporte sur ceux qui font partie de sa vie actuelle le pouvoir de confirmer sa valeur comme personne »

Double humiliation

9 octobre 2008 à 20h05

09/10/08 Hier soir, un souvenir assez pénible m’est revenu en mémoire. Je devais avoir 9 ou 10 ans et je devais faire signer mon livret de notes par un de mes parents. A cette époque, il s’agissait de ma mère. Je n’avais pas eu de très bons résultats et j’appréhendais fortement sa réaction. Au point de cacher le fameux livret dans le sac de jouets pour le bac à sable…
Malheureusement pour moi, elle l’a trouvé et elle s’est comportée comme une véritable furie. Elle s’est mise à me hurler dessus et à balancer mon livret par la porte. Elle a dit qu’elle ne me le signerait pas et elle m’a donnée un coup de pied. Devant tant de violence je me suis réfugiée dans la cage d’escaliers où quelques minutes plus tard elle m’a rejointe pour continuer à déverser sur moi ses cris. Ma voisine avait entendu et vu une partie de la scène. Lorsqu’il a fallu présenter le bulletin de note signé j’ai rien dit, et j’ai baissé les yeux.. Ma voisine de pallier a expliqué à la maitresse et devant toute la classe ce qui s’était passé et c’est là que je me suis mise à pleurer.
En gros j’ai subis 2 humiliations.
Tout d’abord, je n’ai pas réussi à satisfaire les attentes de ma mère (d’un point de vue scolaire); et cela revêtait quelque chose de vital. Je savais que je pouvais m’attendre à sa fureur. Ca me faisait trembler au plus profond de moi.
Sa folie me valait des scènes de cris indescriptibles.
La deuxième humiliation s’est faite en classe, en public. Tout le monde a été au courant de ce qui se passait chez moi. J’ai eu honte de me retrouver dans une telle situation. Pourtant on pourrait dire que j’étais victime…. Ce que demandait ma mère me paraissait insurmontable. Pendant les devoirs, elle me tapait dessus parce que je ne comprenais pas. Mais je ne comprenais pas parce que j’étais tétanisée à l’idée que si je n’y arrivais pas elle allait me taper dessus.

Il y a eu l’humiliation « présente » (sur le moment) et l’humiliation « d’après ».
Avec les hommes j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour répondre à leur besoin affectif et j’ai aussi peur qu’à la suite de cela il m’humilie devant les autres. Il y a aussi

11/11/08

11 novembre 2008 à 20h07

Jour de l’armistice. Un jour des morts aussi, pourquoi ? J’en sais rien. Peut être parce que c’est la saison…
Ma tête est sur pause mais je ne veux pas arrêter. Je veux aller le plus vite possible pour vivre.
Qu’est ce que le regard ? Ca fait si peur et ca peut faire passer tant d’émotions… Peur que l’autre ne lise en nous. De la honte. Pourquoi tant de pudeur ? Ne peut-on revenir en enfance ? Tout était si simple. Quand quelque chose devait être dite, elle l’était. Pourquoi est ce si compliqué maintenant ? De se montrer tel que l’on est ? Physiquement et son âme ? De peur de se blesser certainement. Le visage de la société nous pourrit. C’est drôle car à l’école on nous apprend que lorsqu’un « homme » nait il est forcément bon.

14/11/08

14 novembre 2008 à 20h07

Je réfléchis à ce que je ressens face à un homme amoureux. C’est son regard qui me déstabilise. Lorsqu’il transperce il me fait peur. Je me sens comme à nue sans possibilités de m’échapper. Le regard est comme intrusif, inquisiteur. Et j’ai du mal à y faire face.

23/11/08

23 novembre 2008 à 20h08

Hier soir, je me suis rendue à la soirée d’anniversaire de Christophe, Caramel mou, Maud … J’ai réalisé que j’avais envie de pleurer. Face au bonheur affiché des autres. Je ne sors plus parce que ça me fait trop mal. L’image des autres me renvoie à mon propre mal être. Mes désirs.

24/11/08

24 novembre 2008 à 20h09

Je craque. Mon kyste n’est là que pour me rappeler les évènements du passé qui lui sont liés. Je n’ai pas voulu voir ce qui se passait : la maladie, la mort.
Je me rends compte aussi, qu’il s’agisse de la famille de ma mère ou de mon père, les gens sont pourris...
Comment après construire quelque de sain sur ces bases ?
J’ai voulu échapper aux reproches de ma mamie au sujet de mon père. Ca m’excédait.
Comment a-t-il pu partir sans avoir de reproches envers sa sœur et son beau-frère ?
Comment ai-je pu éteindre le chauffage alors qu’il grelottait de froid sur le canapé ?
Comment ai-je pu me comporter de la sorte avec ma mamie ? Etre à son égard, comme ma mère l’a été avec moi…. La nier.

Vivre, pour quoi ?

27 novembre 2008 à 20h10

27/11/08

Actuellement, je vis pour vivre mais je n’ai pas de but. Je n’arrive à m’octroyer du plaisir, de l’amour des autres. Je ne sais même pas pourquoi. La tristesse est mon lot quotidien depuis tellement d’années que c’en est une habitude. Voir le bonheur des autres me fait mal, un peu comme une punition.
Ou que je sois placé pour le travail, ca ne me conviendra pas. J’ai peur d’être abandonnée.

30/11/08

30 novembre 2008 à 20h12

J’ai peur. Il a toujours fallu que je sois forte. Devant ma mère, l’adversité, les malheurs. Je ne montre qu’une façade, le joli, le plus présentable de moi. Je donne l’image que l’on me demande. Sauf que mon corps ne peut plus mentir. Le reste, j’en ai honte, il ne représente que faiblesses. De quel œil la personne qui nous aime verra ce côté « sombre » de nous même ? Ne nous rejettera t-il pas ? Jusqu’à quel point acceptera t-il nos défauts, nos points faibles ?
Effectivement, en lisant des témoignages sur des forums, le problème tient à l’image que nous avons de nous même. Pourquoi avoir honte de ce que nous sommes ? C’est plus facile de se soumettre aux autres que de vivre pour soi.

Question de mère

3 décembre 2008 à 20h11

29/11/08 Dans mon esprit, H est devenue ma « mère ». Pour le fond. Ma nouvelle mère. La Blonde représentait mon « ancienne » mère. L’évolution est énorme.
H me donne l’image d’une mère modèle, d’une personne équilibrée avec des problèmes normaux, souriante, généreuse et toujours de bonne humeur. Elle s’est toujours préoccupée de nous, de moi. Elle ne m’a jamais rabaissée ou dévalorisée. Elle cherche toujours à maintenir une bonne ambiance. Je crois que ce qui m’attriste le plus dans mon départ, c’est de la quitter.
Grâce à elle, j’ai repris confiance et j’ai commencé « m’ouvrir », être plus émotive.

L’amour, est-il là pour nous rendre la vie plus vivable ?

Notre corps nous permet d’expérimenter la vie ;

Plein de questions se bousculent dans ma tête. Comment nous perçoivent les hommes ? Ont-ils peur ? Appréhendent-ils leur corps comme nous avec le nôtre ?: Performance, valeur, image de soi ? Ont-ils les mêmes besoins que nous, la tendresse, l’amour ? Y a-t-il vraiment des diktats qui imposent aux hommes de paraître fort psychologiquement en toute circonstance ? Se peut-il qu’ils se sentent effrayé ? Impressionné par une femme ?

Je ne comprends pas les hommes!

3 décembre 2008 à 22h35

Hier soir, je me posais la question : comment un homme qui s’est livré très intimement à moi et qui m’a dit vouloir fonder une famille…peut-il faire autant parler de lui ? Continuer à se taper fille sur fille ? Son comportement ne colle pas à ses paroles. Nous nous sommes fréquentés pendant 3 mois (il y a 1,5 ans ) et pendant cette période il m’a montré de l’intérêt, écrit un poème, montrer son journal intime etc et a été fidèle. Nous n’avons jamais fait l’amour ensemble. J’ai eu trop peur. C’est ce qui a mis fin à notre relation. J’ai fui lamentablement. Il est plus que pas mal, riche et a un boulot qui fait rêver la plupart des communs. Je me sentais pas "aimable" ni à la hauteur.
Comment peut-on savoir s’il a été vraiment sincère ? Est-ce que ses paroles n’étaient que de « belles paroles » dans l’intention de me berner ? Si ça avait été le cas c'est un sacré comédien. Je suis quelqu’un qu’on qualifie de réservée. Je suis méfiante. Ca me peine.
Depuis j’ai changé, je pense que je serais allée plus loin dans la relation. Mais qui sait aujourd’hui je ferais partie de son innombrable collection de filles ?

Question sur le bonheur

9 décembre 2008 à 23h30

Pourquoi est ce que je ne fais pas comme tout le monde, accepter l’amour des autres ? J'aimerais savoir pourquoi je ne me sens pas digne de recevoir le bonheur, l'amour.
Autour de moi, tout le monde est en couple, est heureux, à des projets....
Moi je stagne.
Ressasser les choses passées ne m’apportera rien de bon ni de plus et je le sais.
Voilà, j’ai trouvé le mot : pourquoi n’ai-je pas la capacité à accepter le bonheur ? Qu’est ce qui m’en empêche ? Qu’est ce que celà va changer ? Qu’est ce que je vais gagner ? Qu’est ce que je vais perdre ? Qu’est ce celà va faire par rapport aux autres ? Leur regard sur moi changera t-il ? Oui, certainement.

Se peut-il que j’ai peur de blesser, de me sentir coupable d’être heureuse ?

Connaître et vivre le bonheur c’est limite quelque chose que je vois comme excessif et provoquant.

Ma mère m’a traitée de sale égoïste lorsque j’ai utilisé ma première paye pour me faire plaisir (achat de vêtement ....). J’avais 16,5 ans.
Qu’est ce que ça changera lorsque j’aurais quelqu’un dans ma vie ? Sa vie n’avancera pas mais ne changera pas non plus. Sa vie est ce qu’elle est car elle ne fait rien pour l’améliorer. Finalement, on est 2 à être pénalisé au lieu d’une seule…

Violence des mères

22 décembre 2008 à 21h20

Je déteste Noel et les réunions de famille.
Ca ne signifie rien.
Il y a plusieurs mois, j'ai parlé à ma tante. Elle a reconnu que ma mère nous faisait des misères, nous menait une vie de dingue.
Quand jétais au lycée, je suis allée voir l'assistante sociale. Je lui ai tout raconté sur mes relations avec ma mère: les menaces, les violences verbales, physiques... les couteaux...
J'espérai de l'aide. Elle m'a seulement dit qu'elle ne pouvait rien pour moi.
Lors d'une séance, ma psy m'a fait remarquer que j'étais bien seule.
Effectivement.
Personne ne m'a tendue la main pour m'aider.
Tout le monde voit/a vu mais personne ne dit rien, ne fait rien.
La famille, en tout cas la mienne, ne se rapporte pas à Famille et tout le tralalala...amour, entraide....
J'aurai pu mourir et tout le monde s'en foutait.
Peut être que je ne suis pas morte physiquement mais moralement elle m'a détruite.
Celà m'amène à me poser la question suivante: que vaut ma vie?

Ma psy m'avait dit que pour se libérer il faudrait "tuer" sa mère (psychologiquement).

C'est ma mère qui m'a tuée...

Quelques séances auparavant, j'avais parlé de mon impression d'être la mère de ma mère. Elle a peut être tenter de faire avec moi ce qu'elle devait faire avec sa mère pour atteindre sa propre liberté...