Maux à mots... toujours!

Pas à pas nous avançons dans la vie. Parfois nous chutons. Nous parvenons à nous relever et à repartir.
Pas à pas nous recommençons, et une autre pierre sur laquelle nous buttons.

Pierre après pierre, les chutes font de plus en plus mal. Se relever devient difficile.

Nos maux prennent alors le dessus et nous ne parvenons plus à mettre un pied devant l'autre.

Les maux nous étouffent, il nous faut les exorciser alors pour pouvoir respirer, et regarder à nouveau la route devant nous.

Maux à maux, nous essayons alors de dire ce qui reste coincé, comme nos pas!

Mots à mots je tenterai d'exprimer mes maux pour avancer et me dégonfler!

J'ai dit que poser des mots sur mes maux m'aideraient, je l'espère, à dégonfler.

Oui, tous ces maux encaissés depuis des années ont fait gonfler mon corps comme une baudruche. Certains diraient qu'il s'est forgé une protection, une bouée. Lui? Ou moi?

Je garde, je garde à en étouffer chaque jour un peu plus. Un jour tout cela risque d'exploser.

Mais je ne sais pas vraiment comment faire pour arriver à vivre enfin!

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Je viens faire un tour ici, mais je n'ai plus le cœur à rien.

Mais... ai-je même le droit de dire ça?!

Non, tais-toi sale grosse tu n'es qu'une merde. Puis les gros ça ne ressens rien. Juste bon à servir d'exutoire.
On peut tout faire aux gros. Les rabaisser, les reprendre sans cesse. De toute façon qu'est-ce qu'ils sont?

Non, les gros ne souffrent pas. Juste des tas de graisse immonde!

Merci miroir du net de m'avoir remise à ma place!

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Je vais faire semblant.

Rigoler alors que mon cœur est à la tristesse.

Me taire parce que des gens ne sont pas prêts à entendre et que seule c'est trop dur.

Avoir mal, mais dire que tout va bien.

Ne pas me plaindre pour pas me prendre dans la gueule que je suis le nombril du monde.

Laisser la fausseté parler parce que lui répondre c'est me faire mal.

Laisser les gens s'enferrer dans leur aveuglement parce qu'ouvrir leurs yeux voudrait dire qu'ils doivent prendre des responsabilités et ne pas suivre ainsi la vague...

Faire semblant d'être heureuse alors que mon cœur hurle qu'il a mal!

Mal de penser que trop de gamins souffriront encore de l'entêtement de quelques uns et de la perversité d'autres!

Mais j'ai trop combattu toute seule et là, je ne peux plus! Je suis à bout de souffle.

J'ai connu la violence morale et physique durant ma vie commune.

Je l'ai connue après la séparation.

Je la connais encore maintenant, sous différentes formes.

Je ne sais pas si j'arriverai un jour à me sortir de là tant les douleurs infligées sont profondes.

Une expression résonne en moi : on m'a appelée Mme le nombril du monde. Parce que je défends une idée. Une idée en rapport avec mon vécu et ce que j'ai pu rencontrer durant ces années.

La violence c'est aussi se sentir tellement seule. La violence c'est aussi ne pas être entendue. La violence c'est la ligue. On va encore dire que je suis Mme le nombril du monde.

La violence c'est ne plus oser dire de peur d'en prendre encore dans la tête.

La violence c'est avoir mal de ces maux qu'on ne peut plus sortir avec des mots.

Je n'ai plus personne à qui parler. Et j'ai si mal de cela.

J'ai l'impression d'être nulle, bonne à rien. Si, juste bonne à prendre des coups.

Pas le droit d'avoir une opinion différente dans ce monde formaté.

La violence parce qu'on ne pense pas comme les autres.

Je comprends Léo qui a choisi de se jeter du haut de son immeuble. Sa différence le faisait tant souffrir? Sa souffrance est maintenant finie.

Il va falloir que je me fasse violence pour ne plus aller lire et les laisser entre elles. Une violence suplémentaire à encaisser. Mettre un terme à ce qui se prétendait être de l'amitié. L'amitié virtuelle... J'avais oublié que ça n'a rien à voir avec la réalité.

Oui, ça fait tout drôle de se dire que... Je ne fais plus partie d'aucune association et ne veut plus faire partie d'aucune.

Ca fait tout drôle de se dire que je vais m'occuper que de nous et de nous seules. Nous avons assez souffert, alors maintenant nous allons regarder notre nombril, ne plus nous prendre de coups dans la tronche.

Je vais garder tout ce que j'ai pu lire, apprendre... pour moi. Essayer de l'enfoncer dans un coin et ne plus en parler. Tant pis pour les futures générations.

Je vais juste garder quelques écrits, juste pour montrer que je savais, juste pour montrer que j'ai dit, juste pour montrer que personne n'a voulu entendre. C'est dégueu? Pas plus que les coups et insultes que je viens de me prendre.

Je vais juste laisser à ma fille les traces de tout cela afin que...

Mais maintenant, c'est NOUS, et NOUS SEULES. Madame nombril du monde a décidé que plus aucune pétasse ne la ferai chier.

Mamdame nombril du monde a décidé que pour une fois, elle va s'en occuper de son nombril. Pour de vrai!

Changer de vie, ne plus avoir aucun lien avec ce milieu de merde où beaucoup ne pensent qu'à... leur nombril!

Je sais que ça va encore me trotter quelques temps dans la tête, mais cela est tout à fait normal.

On arrive à une période où il est courant de prendre une ou des résolution(s). Alors, je sais quelles seront les miennes.

Je vais évacuer cette bouée pour pouvoir à nouveau respirer. Voir ailleurs. Essayer de faire ma vie. Peut-être...

La vache immonde va disparaître pour pouvoir, enfin, admirer son nombril.

Oui, il y a des mots qui créent des maux. J'ai vraiment du mal à digérer cela, il faut que je le vomisse, que je le dégueule en le gueulant. Je vais regarder mon nombril. JE VAIS REGARDER MON NOMBRIL.

Ça y est j'ai mis un terme à ce qui se prétendait être une amitié!

Depuis ce dernier échange par mail, je ne sais plus quand, mais avant Noël, j'avais décidé de mettre fin à cette relation que je vois maintenant comme ayant été à sens unique.

J'ai reçu un texto à Noël, je n'y ai pas répondu. Puis un autre le 31 décembre, et encore un le premier janvier. Je n'ai donné aucune suite.

Ensuite, contactée par mail. J'ai du répondre car il y avait une demande à laquelle je ne pouvais que répondre. Depuis, j'ai fait ce qui s'imposait et j'ai clos.

Pourtant, cela fait deux jours qu'elle m'appelle. Je tiendrai, parce que je n'ai plus envie d'avoir mal, ni d'être prise pour une conne!

Voilà les dernières nouvelles.

Sinon, j'ai entrepris un régime!