Monde infâme.

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Incapable d'oublier.

16 juin 2009 à 17h36

Je rêve encore à toi et quand je me réveille, j'ai toujours peur d'avoir parler dans mon sommeil et qu'il m'aille entendu prononcer ton nom. Il faut dire que j'en ai honte aussi... Certains de mes rêves ou de mes cauchemars sur toi ne sont pas du tout innocents. À mon grand désarroi, certains sont violents et se terminent dans une marre de sang tandis que d'autres sont hyper suaves et finissent dans une éclatante jouissance.

Je devrais te haïr pour me hanter encore, mais j'en suis incapable. Je ne cesse de me répéter que tu es de l'histoire ancienne, qu'un bref souvenir douloureux. Même si j'ai toute la vie pour grandir, embellir, me parfaire, je reste pour l'instant au même point avec la plaie béante que tu as ouverte et qui ne cicatrise pas.

Je tremble à l'idée qu'il sache que j'ai encore peur de toi, que je te cherche au détour des chemins que j'emprunte et que tous mes muscles se détendent comme je ne t'aperçois pas. Je tremble à l'idée qu'il sache pour ces rêves que je fais.

Presque chaque nuit, je me réveille en larmes après avoir revécu tes sévices et je cale ma tête contre son épaule pour sentir sa chaleur m'envelopper en me détendant peu à peu.

L'autre jour, il m'a demandé pourquoi je ne t'ai pas poursuivi en justice. C'est une question si simple et c'est pourtant si compliqué d'y répondre... Ça paraît facile comme ça, de loin, en dehors du malheur, de croire que si la personne blessée s'interpose à son agresseur et lui fait payer ses actes, tout pourrait mieux aller. Je crois pas qu'il est compris quoi que ce soit à mes tourments. Il croit peut-être que je t'ai enterré vivant, que tu es un souvenir étouffé...

Quand il me fait l'amour, il est si gentil, si doux même quand il veut se faire dominant. Il sait toujours ce que j'aimerais qu'il fasse. J'ai souvent l'impression qu'il lit en moi. Pourtant, à un moment ou à un autre, je ne peux empêcher cette peur de m'empoigner les entrailles. Alors, je cherche désespérément cette lueur d'amour dans ses yeux. Chaque fois, il me regarde intensément dénouant le nœud coulant autour de mon âme en me murmurant un apaisant "Je t'aime". Je reprends mes esprits avec un sourire aux lèvres en n'osant m'imaginer ce que je ressentirais si cette lueur se faisait absente un de ces jours...

J'aimerais tellement que tous ces souvenirs s'évanouissent, mais voilà, ils font parti intégrante de moi. Je dois les trier un à un pour savoir passer par-dessus mes peurs et, enfin, pouvoir avancer en lui tenant la main fermement.