A coeur ouvert....

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Commencons par la fin....

5 novembre 2007 à 23h14

Il est sur le pas de la porte, habillé, avec son sac.
Je le vois, prêt à partir. Un pincement de coeur.
Non seulement il quitte cet appartement.
Mais probablement, dans peu de temps, ma vie.

Ca fait mal...

Je m'avance vers lui, je suis troublée, je pense qu'il le sait.
Je lui dis au revoir, l'enlacant timidement, appuyant mes baisers sur ses joues.

Vite, vite, avant que je ne m'effondre devant lui...

Je lui glisse quelques banalités, qu'il prenne soin de lui, que c'était sympa... je sais qu'il ne reviendra plus. Lui aussi le sait, pas aussi clairement, mais il le sait. J'ai les larmes aux yeux, mais je me retiens. Par fierté, orgueil, protection, peur.
Je referme vite la porte.
Et je pleure sur mon canapé.

Je sais que la page est en train de se tourner, l'histoire a été belle, les personnages convaincants, mais pas de happy end. Juste une fin ordinaire pour des gens ordinaires.
J'aurais voulu que la fin soit différente, que l'histoire soit différente. Etre plus qu'une page. Mais non, je ne serais pas la bien-aimée de cet homme pour qui je ressens tant.

Je n'ai même pas envie de le retenir, ce serait vain...
Mais j'ai mal, mal de le laisser sortir de ma vie, cet homme qui m'a tant apporté, et fait découvert la femme que j'étais. Mal de le perdre, mal de le voir s'en aller. Cet homme qui m'a guidé sur le chemin de la sexualité.
Mon premier....

Je n'ai pas de regrets. Même si je sais que je vais encore pleurer. Mais cela importe peu. Tout s'est déroulé le plus parfaitement et naturellement possible. Parfaitement beau, parfaitement correct. Je sais qu'il va me manquer. Il me manque déja. Je sais que je ne lui manquerais pas. Il est comme ça, froid. Je ne lui en veux pas, et puis il est inutile que deux personnes souffrent la ou il n'y en a qu'une qui a des sentiments.
Je n'ai pas encore effacé ses mails, ses photos. Ca viendra surement. Mais pas maintenant.
J'ai encore du mal à y croire... j'ai découvert tant à ses cotés, et d'un coup tout s'arrête, l'espoir de voir le feu renaitre en en conservant les cendres. Espoir vain.

Je ne vous parlerais pas de ce que je lui souhaite, ou de ce qu'il m'a apporté, une autre fois peut-être, mais pas sur cette page.

Et voila, ce journal n'est pas banal. Il commence par une fin.
La fin de quelque chose.
Mais le début d'autre chose, aussi, tout simplement.

After shock

5 novembre 2007 à 23h22

A peine une heure qu'il est parti, et je suis encore en train de pleurer. En fait, à chaque fois que je pense à lui, je pleure. Ouais, je sais, ça fait un peu "pleureuse" dans le genre, trop émotive, trop "fille" quoi... mais j'arrive pas à me retenir. Quand je suis seule. Quand je suis devant quelqu'un, c'est plus facile, la fierté et l'instinct de protection font leur boulot.
Et puis, je crois que ça me fait du bien, d'exterioriser cette "douleur".

Enfin, je savais comment ça se passerait, je ne lui en veux pas, j'ai accepté cette souffrance comme "prix à payer" pour pouvoir vivre tant de bons moments avec lui. Un peu comme on accepte de se serrer la ceinture pendant trois mois pour pouvoir faire un voyage qui nous motive plus que tout. Il y a toujours un prix à payer, de toute façon.

Bref, je pleure, c'est la ou j'en étais. Et puis je discute.
D'un coté, cette fille que je connais depuis l'an dernier, qui en sait beaucoup sur moi, qui me connait bien. Elle n'est pas trés en forme non plus, problèmes d'ex.
Et de l'autre coté, quelqu'un que je nommerais Jéremy. Un type rencontré ici. On avait bu un verre. On s'était pas parlés depuis fin juillet. C'est pas qu'on s'était pas bien entendus. Mais on s'est rencontrés à un moment ou j'avais pas le temps pour de nouvelles connaissances. Le contact s'était perdu. Et la, c'est la première fois qu'on discute depuis des mois.
La fille me propose d'aller manger quelque chose en ville.
A vrai dire, j'ai pas envie de la voir. Peut-être parce que je sais que je risquerais plus de ressasser ma peine que de passer une bonne soirée avec elle.
Je continue à parler à Jeremy, et je sais pas, j'ai une envie soudaine, le besoin soudain de me changer un peu les idées. De juste passer un bon moment. Peut-être aussi de pas me sentir seule aprés deux soirées passées avec "LUI". Et puis, au moins, je sais que Jeremy me connait pas beaucoup, je sais que je ne serais pas tentée de lui dire que je suis pas bien etc...
Je lui propose de se voir. Il est ok. Le rdv est fixé à 20h. Reste à trouver l'endroit. Je n'ai pas envie de bouger. Pas envie de la présence opressante des gens. Je lui propose de venir manger chez moi, en regardant "Le jour d'aprés". Il accepte.

Il est arrivé vers 20h. Avec des lasagnes. On a tranquillement mangé, puis regardé le film. Ca m'a fait vraiment du bien. Il savait que j'étais pas "en forme", mais il ignorait pourquoi. On en a pas parlé, je n'en avais pas envie. Il est reparti vers 23h. Je suppose que dorénavant, on va se revoir un peu plus souvent.
C'est amusant comme le hasard fait les choses parfois.
Je n'avais pas parlé à ce type depuis presque trois mois. Et je tombe justement ce soir-là sur un mail qu'il m'avait envoyé un mois auparavant. Je lui réponds, et il se connecte, alors que d'habitude il se connecte pas beaucoup le soir. Un peu comme une perche qui s'est tendue au bon moment.

Y'a des moments comme ça, des chocs, des émotions fortes qu'on se prend dans la figure. Qui font mal même si on les avait anticipés. Et même si, alors, rien n'empêche le dur fracas de nos illusions contre le mur de la réalité, quelques perches attrapées au bon moment, quelques occasions, évenements peuvent parfois aider à amortir le choc, ou à commencer à nous guérir. Un peu. Mais alors un tout petit peu. Mais c'est déja ça de pris.