Nature Humaine

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 27/12/2014.

Sommaire

Fatigué, redevable et content

10 juillet 2009 à 1h05

la nouvelle journée est commencée depuis deux heures : que de difficulté à trouver un site pour un journal intime où j'ai le sentiment que je vais me sentir bien.

Merci à vous les administrateurs de nous offrir cet espace.
Merci Anna Quindlen pour l'inspiration du titre.

J'ai franchi le pas et je suis content. La journée commence bien.

Eric.

Envies floues relationnelles

10 juillet 2009 à 14h20

J'aimerai me sentir ouvert aux autres, à la rencontre, simplement, sans prévoir.

Image de lumière, magasin, meuble boisé, vêtement léger, pieds-nus...

J'aimerai cuisiner un gateau au chocolat avec mes enfants quand ils seront en âge.

Le plaisir fugace d'être présent à soi, aux autres : magique moment de l'existence. Je l'ai connu, je sais donc qu'il existe et peut donc revenir.

Colère ou autre bouillonnement

10 juillet 2009 à 14h30

Ce matin, dans le cabinet du médecin, j'ai ressenti comme un resserrement au niveau du ventre. J'ai eu comme envie de lui crier dessus, de lui signifier mon désaccord, son incompétence.

Une émotion était là. Je ne l'ai pas reconnue et mon besoin n'a pas été satisfait. Maintenant, je suis au moins conscient de cela (c'est un pas nécessaire).

''Ecoutez, quand vous dites cela, cela me met en colère parce que j'ai l'impression que vous essayez de nous dire ce qu'il faut faire pour notre fille et ce qui est bien pour elle. Vous nous préconisez quelque chose alors que je crois que nous sommes mieux informés que vous sur le sujet. Que savez-vous de l'allaitement ? Nous, on le vit au quotidien 24H/24H depuis plusieurs mois. Je ne suis pas d'accord avec vous là-dessus.

La meilleure preuve : notre fille se porte à merveille et croît à son rythme. Nous essayons de faire pour le mieux pour elle : non pas de suivre ce qui est préconisé dans un livre ou votre argumentaire (à mon avis pollué par les lobbys pharmaceutiques) mais de ce que nous ressentons de mieux pour elle. Elle nous l'exprime et nous essayions de l'entendre.

Chaque cas est unique nous dites vous alors pourquoi essayez vous de nous faire croire que chaque bébé doit faire ceci ou cela maintenant ? Elle déciderait quand elle aura envie de se nourrir autrement qu'au sein de sa mère''

J'ai eu peur de parler de moi

11 juillet 2009 à 11h10

Hier soir, j'étais avec mon amie et ma fille chez des nouvelles connaissances.

Cette soirée a été ponctuée de différentes sensations.

J'ai eu peur qu'on vienne à parler de soi :

De mon adolescence de jeune complêtement paumé et enfermé sur moi, de mon coupure au monde : culture & connaissances du monde, musique, expériences sexuelles, virées entre copains, etc.

De ce que je crois émotionnellement être une târe, une erreur de parcours, une source de moquerie possible.

J'ai été ému aussi (une montée de larmes discrête je pense) quand j'ai exprimé la joie de pouvoir être seul avec ma fille (sa maman l'allaitant de manière exclusive) : une heure avec elle au parc, moi pieds-nus dans l'herbe (un petit moment de bonheur)

Je suis content de moi aussi : je n'ai pas essayé d'aller sur des chemins trops faciles : parler de choses extérieures (le travail, certaines théories et autres sur le monde)

Cela m'a affecté un peu ce matin mais pas trop ; en tout cas, moins qu'il y a quelques mois ou années...

J'apprends à mieux m'aimer je crois et notamment mes émotions messagères : en tout cas, j'ai envie de les écouter.

Merci ma fille de m'aider à cela.
J'ai envie de ne pas te montrer le message "les gens sont méchants" : cette croyance fait partie de mon enfance et je ne souhaite pas la conserver pour ta perception du monde.

Mes états affectifs du dimanche

13 juillet 2009 à 7h56

J'ai ri. Cela peut paraitre anodin mais j'ai ri de manière spontanée, un rire qui venait du ventre et en présence de mon amie.

Dans ma foule du marché, j'ai suivi mon envie : déjà d'y aller. Et puis là-bas, je me suis senti ouvert au milieu de cette foule. Ouvert à la rencontre éventuelle de quelqu'un qui me connait, ou d'un contact étranger. C'est assez nouveau pour moi. Ce fut agréable et vivifiant : sensation de légèreté dans le corps.

Plus tard, j'ai suivi mon envie de prendre du temps pour moi et regarder un film. Le film, moyen, s'est laissé regarder. J'ai assumé cette envie. Juste pour moi.

Encore plus tard, je découvre des sensations de jouissances inconnues...

Et mon coeur...En me couchant, je me met à écouter mon corps et ses sensations : j'en arrive à entendre mon coeur (chose rare pour moi) et ...comme une sorte de massage le long des poumons : quel bien-être !
J'ai ressenti avec force la fait d'être en vie. J'ai failli pleurer de joie.

Je suis content de moi. Je me suis bien aimé hier ;)

"J'aime faire des photos"

14 juillet 2009 à 23h21

Je me suis surpris à penser cela aujourd'hui en prenant l'appareil pour capturer mamie en train de s'émerveiller pour et avec sa petite fille.

Je suis content de moi : une envie spontanée en moi qui s'exprime ;)

Ma principale stratégie pour ne pas sentir...

14 juillet 2009 à 23h24

L'exercice de Mme Filliozat est intéressant

"Une heure de solitude sans rien faire de spécial..soyez attentif à vos tentations" :

Je range : ma cave, le garage, le placard
Je m'isole des autres
Je pense, je fais une étude technique sur un "dossier de couple" : guide d'achat d'un bidule, etc.

Cela m'a surpris (et oui, je range et ce pour ne pas forcément me retrouver avec moi-même). D'ailleurs, je l'avais remarqué avant de faire l'exercice : comme quoi, je me connais un peu mieux...

"Je t'aime, ma petite fille"

14 juillet 2009 à 23h41

Je l'aime ma petite fille.

Elle m'insuffle de la vie. De l'énergie vitale pour me faire évoluer (ou in-voluer).

Pour moi. Pour elle.

Pour qu'elle puisse se sentir éveillée au monde, entourée de ses parents, aimée et considérée comme une personne entière et douée de sensations. Avec le droit de ressentir, s'exprimer, dire non, exprimer sa colère, ne pas être d'accord, ne pas faire "la gentille fille"

Je sens l'attachement se faire un peu plus. Je la porte plus qu'avant maintenant et ce avec plaisir. Les vacances passées ensemble m'ont rapproché d'elle.

J'ai plaisir à l'épauler quand elle joue, assise, maintenue et soutenue par moi, derrière elle, attentif.

Cela me donne presque envie de lui dédier un journal rien qu'à elle :)

Ressenti du travail et envie personnelle

17 juillet 2009 à 7h39

Je me sens seul au travail.
J'ai le sentiment de ne pas être intégré dans le groupe. Ou si mais avec une image, une étiquette que je ne souhaite plus : "quelqu'un de frois, qui ne parle pas de lui, de sa vie personnelle, où il n'y a que la vie professionnelle qui compte."

J'ai besoin de communiquer plus.

J'ai envie de parler de moi (autre chose que du travail). Mais ne l'ayant quasiment jamais fait, cela m'est difficile et je vois cela bizarre pour les autres.

J'ai peut-être envie d'avoir une vie personnelle, de remplir cet espace et de le partager avec d'autres.
Sensation du ventre : légèreté et expansion à l'inspiration. Image d'un récipient que l'on peut remplir.
Des loisirs à moi, des trucs que j'aime faire, des hobbies, des passe-temps, des activités de temps libre...

Bourgeonnement d'une envie d'exister

19 juillet 2009 à 22h47

Quand j'ai eu douze ans, ma petite enfance insouciante était derrière moi et je ne le savais pas encore.

Mon père était mort. Et pourtant, de manière soudaine, inattendue. Je n'ai pas été accompagné dans cette mort et le deuil qui aurait dû la suivre.

A partir de là, je suis resté spectateur de ma vie. Je ne suis pas impliqué avec ces conséquences : les choses glissaient sur moi ; je n'intégrais pas ce que j'apprenais ("à quoi bon, puisque je n'ai pas le sentiment d'exister, d'être acteur, de pouvoir participer ?") ; je parlais peu, les mots semblant vouloir rester de l'autre côté.

Je le vois mieux à présent.

Maintenant, j'ai le sentiment que j'existe (déjà!) et j'ai envie d'exister plus, de mettre la valeur "Liberté" en première position. En fort contraste avec mon sentiment d'avant.

Je remarque que le fait de répondre, de parler, de relancer la conversation, c'est comme une sensation d'être en vie, de nourrir, d'entretenir le mouvement. C'est agréable à ressentir et c'est la première fois.

(Merci ma fille de cet élan vital que tu provoques en moi).

Soirée guitare et découverte sur soi

25 juillet 2009 à 7h01

Invité hier soir chez un collègue de travail, j'ai appris sur moi et les autres. Sur l'image que j'avais d'eux. Sur l'image que j'ai de moi.

Untel que je considérais comme "cool..." s'est présenté timide. Un autre, cool avec les enfants mais sans plus. mon "maitre" de sociabilité fidèle à lui-même.

Et moi, j'ai eu des moments de 'mal à l'aise'. J'en ai été conscient . Conscient de faire mon TOC phyisque pour ne pas ressentir. Et j'ai essayé avec succès de le lâcher.
J'ai aussi eu ces pensés fugaces "je suis mal à l'aise => cela se voit => que vont-ils penser de moi ?" et jes les ai laissées filer...
J'ai aussi été mal à l'aise avec ma petite fille et les regards des autres par moment. J'en ai été conscient et cela est passé. J'ai eu plein d'autres moments où je me suis senti bien avec elle.

J'ai relancé la conversation.
Je me suis senti vivant, présent, calme mentalement et lucide. Sourire.

C'est agréable de pouvoir jouer la guitare, de chanter...Pourquoi pas dans 10 ans ? ;)