Patiemment, sans réfléchir,
Comme un océan à vider goutte après goutte ,
Comme une montagne à gravir, pas après pas,
Sans penser au millier de gestes à répéter ,
Je prends une à une chaque seconde qui me sépare de toi,
Ces secondes de ce temps qui ne passe pas,
J'en fait des paquets.
Des paquets de soixante que je lie en minutes.
Et des paquets de minutes que je regroupe en heures.
Et puis enfin ces heures assemblées en jours,
En journées sans ta peau.
Alors quelques fois, je m'arrête de compter.
Tant pis si je perds ces quelques secondes.
Et je contemple ce temps amassé,
Ce temps qui s'amasse sans cesse,
Le temps de ces attentes,
Qui grandit sans cesse,
Comme ta présence dans mes pensées.
Parfois , le temps est trop long,
Et je tape du pied,
En rythme,
Un, deux, trois,
Un, deux, trois,
C'est trop long
C'est trop long
Et boum ! trois secondes de passé.
Du passé dépassé.
Du passé à nous
A nous deux !
Parfois , je surfe sur le temps,
Mes pieds ne touche plus le présent,
Comme si je volais vers toi
Et je ris au vent de cette vague à l'âme.
Cette vague de Joie,
De plaisir promis
De rire
De tendresse
Voilà un peu de temps passé,
Qui me rapproche de Toi