Perturbations

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Le temps

9 mai 2007 à 10h49

Patiemment, sans réfléchir,
Comme un océan à vider goutte après goutte ,
Comme une montagne à gravir, pas après pas,
Sans penser au millier de gestes à répéter ,
Je prends une à une chaque seconde qui me sépare de toi,
Ces secondes de ce temps qui ne passe pas,

J'en fait des paquets.
Des paquets de soixante que je lie en minutes.
Et des paquets de minutes que je regroupe en heures.
Et puis enfin ces heures assemblées en jours,
En journées sans ta peau.

Alors quelques fois, je m'arrête de compter.
Tant pis si je perds ces quelques secondes.
Et je contemple ce temps amassé,
Ce temps qui s'amasse sans cesse,
Le temps de ces attentes,
Qui grandit sans cesse,
Comme ta présence dans mes pensées.

Parfois , le temps est trop long,
Et je tape du pied,
En rythme,
Un, deux, trois,
Un, deux, trois,
C'est trop long
C'est trop long
Et boum ! trois secondes de passé.
Du passé dépassé.
Du passé à nous
A nous deux !

Parfois , je surfe sur le temps,
Mes pieds ne touche plus le présent,
Comme si je volais vers toi
Et je ris au vent de cette vague à l'âme.
Cette vague de Joie,
De plaisir promis
De rire
De tendresse

Voilà un peu de temps passé,
Qui me rapproche de Toi

SDF

9 mai 2007 à 17h47

Un cœur SDF pour trois soirs.
Il lui restera peut être un pont, un pont des soupirs où il se blottira dans des draps de souvenirs, et une couverture de désir.
Il battra sans but, errant, et ran petit patapan.
A moins qu'il ne laisse le froid ankyloser son désir et geler sa passion.
Les congeler, les surgeler, les cryogèner.
Et il attendra ton souffle, ta chaleur, ta peau, pour renaitre de sa glace.

Enfant gâté

24 mai 2007 à 9h22

Comme un enfant gâté.
Comme un enfant gâté, je boude car je veux ces bonbons que j'aime.
Cette tendresse, ces mots doux, hiboux, genoux, cailloux, bizoux.
Je te veux dans mes bras, prés de moi, contre moi.
Comme un enfant gâté, je boude.
Je boude d'attendre, des jours, des heures, des minutes, des secondes, des soupirs.
Je boude, en colère, d'attendre.
Comme un enfant gâté.
Comme un enfant gâté ?
Je ressens ce qu'enfant je ressentais quand mes désirs d'amour, de tendresse, de vie, ne dépassaient pas le stade de l'attente.
Quand ces désirs devenaient muets et restaient figés dans ma gorge pour m'empêcher de pleurer.
M'empêcher de rire, de parler ou de manger.
Tous mes rêves d'amour comme une boule de neige, chaque jour plus grosse, me bouchaient la gorge à m'étouffer, à m'étouffer la vie.

Comme un enfant gâté, un enfant seul aux mains inutiles.