Lorella est la femme de ma vie…
Aujourd’hui encore, j’en suis convaincu ; même si je n’ai aucune nouvelle d’elle depuis plus de deux ans…
Même si il y a de fortes chances que je ne la revoie jamais…
Tout avait commence en mai 2001.
A l’époque, j’étais sdf depuis seulement quelques semaines. (je vous raconterais)
J’avais fait sa connaissance via un chat sms, l’un des tout premiers, bien avant qu’on en voie des tonnes de pubs à la télé.
Son pseudo m’avait intrigue et, sans grande motivation, je lui envoie un « hi ! » sans grandes flammes.
C’est cela qui déclencha tout, ce petit « hi ! » qui la poussa a me répondre ; allez savoir pourquoi…
Au fil d’innombrables sms, nous apprenons a nous connaître.
Bientôt, elle sait presque tout de moi, je sais presque tout d’elle…
Elle habite à Componin, à une heure de train de St Paul, avec son fiancé et sa fille de deux ans et demie…
Dans cette configuration, notre relation est avant tout amicale, teintée de séduction, bien sur, mais sans envisager sérieusement autre chose…
Cependant, j’étais totalement sous le charme, on pouvait rester une heure, deux, au téléphone, sans qu il n’y ait de blancs, sans tomber a court de conversation…
Rien de bien extraordinaire, me direz vous, mais de toute ma vie, il n’y a eu que deux personnes avec qui cela a été possible…
Nous étions sur la même longueur d’ondes, mêmes goûts en musique et en cinéma, la même façon de penser sur beaucoup de sujets, malgré quelques différences de points de vue qui ne faisaient que rendre nos conversations plus passionnantes…
En bref, durant quelques semaines, notre relation ne fut que téléphonique.
Puis il a bien fallu se rencontrer, un jour ou l’autre.
C’est là que tout a basculé…
On se donne rendez-vous un samedi au métro, près de mon hôtel.
On se reconnaît tout de suite, sa beauté ne me saute pas à la gueule, et comme un con, je me dis « bof ».
Mais le jeu de séduction continue ; je l’emmène au parc des bleuets, le serial lover en action.
Une après midi très sympathique, on en repart séduits, les des en sont jetés…
Dans la semaine qui suit, elle m’envoie un sms : « j’te vois, j’te bouffe ».
Mon cœur danse la macarena; je lui réponds : « même pas cap’ ».
On se revoit le week-end suivant, je l’emmène dans le quartier des amoureux : joli monument, joli parc en étages, jolie vue sur la ville…
On s’assoit sur un banc et elle me dit : « alors, je te bouffe ? »
Je lui réponds : « j’voudrais voir ça… »
Et là, elle me monte dessus, et me roule un patin.
Mais pas un patin de collégien, pas de celles où on reste la mâchoire fixe, en tournant a droite, ou a gauche, ou en huit..
Non, Lorella et moi, nous embrassions de la même façon, tendre, sensuelle…
J’ai su a ce moment là que je na la lâcherais plus.
Au diable Franck (son fiancé), au diable ma situation (sdf), au diable tout le reste, je ne veux qu’elle !!
La séparation fut difficile, sur le quai de la gare, mais on savait qu on se reverrait le samedi suivant, sous prétexte de promotion d’un groupe dont elle était manager…
Première séparation sur le quai, première d une longue série…
Premier pincement au cœur, et pas le dernier, et pas le pire…
A suivre… … …
Santangelo.