perdue parmi la vie

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Sommaire

Année 2003

6 juin 2011 à 7h44

Je ne vais pas bien, cela fais 2 ans qu'es née ma fille , que je reste a la maison pour m'occuper d'elle , je n'ai pas beaucoup de relation sociale a part avec d'autres mamans qui, comme moi, sont a la maison et qui ne parle que des enfants, des repas,,,,
J'aime mes enfants, ce n'est pas ça le problème , mes journées sont réglés autour d'eux, amener le grand a l'école avec la petite , rentrer a la maison , ménage, repas, aller récupérer le grand et les week-ends ne sont pas plus intéressant , mon mari n'aime pas sortir , il est fatigué de son travail alors on reste enfermé ou je sors les enfants au parc a coté de la maison.
Je sens quelque chose changé en moi, un ras le bol m'envahir , une rage monté en moi sans que je ne puisse la contrôler et un soir je me mutile les mains avec un stylo, je ne peux plus m'arrêter, je gratte, je gratte cette mine de stylo sur le dos de mes mains, je ne sens même pas la souffrance au contraire ça me fais du bien et je ne peux m'arrêter.
C'est les mains en sang et le visage remplie de larmes que je m'approche de Steph, il est terrifié mais me soigne, me calme et me couche en me disant que le lendemain il m'amènerait voir notre médecin de famille.Le lendemain matin, il appelle mes parents pour leur faire part de ce qui s'est passé la veille au soir, ils ne viendront me voir que deux mois plus tard, pour information, il n'y a qu'une heure et demi de route qui nous sépare d'eux...
Stéph m'amène voir le médecin et ce dernier commence a me poser des questions par apport a mon acte pour essayer de comprendre, je ne sais quoi lui dire, je pleure, ce sera la seule réponse que je pourrais lui fournir .Il donne donc a Steph le nom d'un psychiatre qu'il aimerait que j'aille voir, je suis d'accord, je ne suis jamais allée voir un psy mais je n'ai aucun apriori et puis ca ne peut pas me faire du mal, je sentais bien que je perdais les pédales depuis quelques temps .Rendez-vous est pris, il n'est pas loin de la maison donc ca m'encourage encore plus.Je stress un peu, je ne sais pas du tout comment se passe une séance et je ne vois pas du tout ce que je vais dire a cet inconnu...Le premier contact se passe bien, moi qui croyait que j'allais devoir m'allonger sur un divan ( croyance populaire ) , je me retrouve assise en face d'un monsieur d'une quarantaine d'année avec une voix extrêmement douce et un regard apaisant.
Et là, je parle, je parle, je parle de ma vie, de mon enfance, au fur et a mesure des séances il me fait revenir sur certains points qu'il juge sensible, mon enfance avec des parents qui travaillaient beaucoup, mon frère qui me gardait après l'école, le peu de vacances passés avec mes parents et puis l'adolescence, je pense que c'est là que tout a basculé, mon adolescence avec l'absence de limites, l'absence d'interdits, mes copines m'enviaient au lycée car moi personne ne surveillait mes devoirs, mes allers-venus, je sortais le soir en semaine comme je voulais, je découchait sans que personne ne s'inquiète .Ca n'inquiétait personne non plus de savoir si j'avais des vêtements a me mettre, s'il ne fallait pas de temps en temps aller m'en acheter, si j'étais bien ou pas dans ma peau ou dans ma tete....moi j'enviais mes copines dont les parents s'occupait d'elles...Je n'ai pas souvenir d'avoir fait une seule fois du shopping avec ma mère, ni d'avoir eu une conversation de fille avec elle...je me souviens de l'absence, de la solitude, de la tristesse, du sentiment d'abandon que j'avais....
Je continuais ainsi mes séances avec mon psy qui me faisait un bien fou, j'étais enfin en train de me construire avec son aide, de savoir qui j'étais vraiment, mes envies, mes peurs, mes doutes....je changeait aussi, je grandissait dans ma tete, je quittait la carapace de petite fille pour endosse celle d'une jeune femme avec un caractère qui s'affirmait petit a petit.
C'est a partir de là qu'avec Steph ca n'a plus été .Moi je changeait, je me trouvait enfin, lui ne retrouvait plus en moi la femme qu'il avait toujours aimé et qui avait toujours eu besoin de lui pour tout, je devenais indépendante et ca, ca le troublait, il ne l'acceptait pas, il n'arrivait plus a suivre....Deux moi après le début de ma thérapie mes parents sont enfin venus voir comment j'allais, j'avais pris de l'assurance alors je leur ai parlé de certaines choses qu'ils avaient faites ou dites et qui m'avaient blessée, par exemple quand j'étais enceinte de ma fille, Steph était en mission pour son travail ( il était CRS) ma mère ma dis vers la fin de ma grossesse: « si tu peux, évite d'accoucher un lundi car je ne serais pas libre pour venir » ca paraît ridicule je sais et cela elle la niée en bloc, ma dis de ne pas se souvenir d'avoir faite cette remarque sans se remettre en question ou s'excuser.
Mon fils a eu une pleurésie a 4 ans, il a fallu l'opérer, son père n'étais pas là et je ne supportais pas l'idée d'attendre seule durant toute l'opération,j'appelais donc ma mère et lui demandait si elle pouvait rester avec moi durant cette journée, sa réponse fut négative, elle travaillait ce jour là, comme si elle ne pouvait pas expliquer a son patron ce qui s'est passé et prendre une journée .Elle a encore niée ce fait, je ne suis pas folle quand même, je n'invente pas des trucs comme ca mais elle , elle nit tout en bloc et évite toute discutions.
Donc au fil des jours, des mois, on s'est éloignés l'un de l'autre avec Stéphane, il est devenu extrêmement jaloux et possessif pourtant ce n'étais pas dans sa nature et puis vint ce 10 mai 2003.

le 10 mai 2003...matin!!

6 juin 2011 à 7h57

Ce matin nous allons Steph et moi voir un psy-conjugal, dernier espoir pour notre couple, moi je n'y crois plus car trop de choses se sont passées pour pouvoir sauver notre couple : jalousie, mon amour qui s'est éteint pour lui pour laisser place juste a de la tendresse, trop de différence entre nous et notre façon de voir la vie diverge trop... je ne regrette rien de ma vie avec lui, il en est né 2 enfants que j'aime plus que tout mais je me suis faite une raison, ma vie va se faire sans lui dorénavant, lui, ne le veux pas et j'ai accepter d'aller voir ce psy pour lui.
Rentré chez la psy, elle nous bombarde de questions, que reprochez-vous a l'autre ?, qu'aimeriez-vous que l'autre change pour vous? ... ça donne ce que je savais déjà , de l'avis de Steph tout va bien, du mien rien ne vas plus . La psy-conjugale observe Steph un long moment et le questionne énormément sur son bien-être. Elle sors une phrase qui me glace le sang : »je vois chez madame la vie dans ses yeux mais chez vous monsieur je ne vois plus rien»
Elle lui dis qu'il faudrait qu'il consulte un psy au plus vite pour parler car elle pense qu'il ne va pas bien du tout et qu'il faut qu'il fasse quelque chose. Elle lui donne le numéro d'un psy a appeler de toute urgence. On sors de chez elle et je dis a Steph d'appeler de suite ce psy mais nous sommes samedi et bien sur personne, il faut rappeler lundi.
Nous allons manger le midi dans un resto chinois pour parler de tout ça, moi, je campe sur mes positions, on ne peux pas continuer comme ça, ce n'est pas une vie de s'engueuler tout le temps avec les enfants au milieu. Steph se fâche et pars du resto , je paye et rentre a la maison. Je passe le reste de l'après-midi avec les enfants sans savoir ou est Steph.

le 10 mai 2003...matin!!

6 juin 2011 à 11h26

Ce matin nous allons Steph et moi voir un psy-conjugal, dernier espoir pour notre couple, moi je n'y crois plus car trop de choses se sont passées pour pouvoir sauver notre couple : jalousie, mon amour qui s'est éteint pour lui pour laisser place juste a de la tendresse, trop de différence entre nous et notre façon de voir la vie diverge trop... je ne regrette rien de ma vie avec lui, il en est né 2 enfants que j'aime plus que tout mais je me suis faite une raison, ma vie va se faire sans lui dorénavant, lui, ne le veux pas et j'ai accepter d'aller voir ce psy pour lui.
Rentré chez la psy, elle nous bombarde de questions, que reprochez-vous a l'autre ?, qu'aimeriez-vous que l'autre change pour vous? ... ça donne ce que je savais déjà , de l'avis de Steph tout va bien, du mien rien ne vas plus . La psy-conjugale observe Steph un long moment et le questionne énormément sur son bien-être. Elle sors une phrase qui me glace le sang : »je vois chez madame la vie dans ses yeux mais chez vous monsieur je ne vois plus rien»
Elle lui dis qu'il faudrait qu'il consulte un psy au plus vite pour parler car elle pense qu'il ne va pas bien du tout et qu'il faut qu'il fasse quelque chose. Elle lui donne le numéro d'un psy a appeler de toute urgence. On sors de chez elle et je dis a Steph d'appeler de suite ce psy mais nous sommes samedi et bien sur personne, il faut rappeler lundi.
Nous allons manger le midi dans un resto chinois pour parler de tout ça, moi, je campe sur mes positions, on ne peux pas continuer comme ça, ce n'est pas une vie de s'engueuler tout le temps avec les enfants au milieu. Steph se fâche et pars du resto , je paye et rentre a la maison. Je passe le reste de l'après-midi avec les enfants sans savoir ou est Steph.