Des petits bouts de petits riens ...

Cette nuit, j'ai fait un rêve. Je ne me souviens plus exactement de tout mais à un moment, j'avais perdu mon téléphone portable et une dame est venue vers moi pour me le rendre.

Elle me le tend et me dit "ah mais je vois que vous allez faire une belle rencontre, un ex-musicien, ex-artiste mais un écrivain honnête, un vrai donc, un appelé à durer". Elle me regarde alors un peu de travers et me dit "mais, vous ne connaîtriez pas Gia, vous ?"

Là, je lui arrache mon téléphone portable des mains en la regardant l'air de dire "c'est ça, cause toujours, tu m'intéresses avec tes histoires", mais touchée.

Et je me suis réveillée. Ca faisait trois semaines que j'étais sans nouvelles de Gia, mais mon intuition me disait que cette histoire n'allait pas en rester là. Après ce rêve, j'ai su que mon intuition était bonne. Et quelques heures plus tard, je recevais un mail de Gia.

Cela dit, je ne sais que penser de cette rencontre avec Gia. Je sens qu'elle a une importance pour moi, mais je ne sais pas du tout comment me comporter avec lui. Je pense qu'il me faut apprendre la patience et mieux écouter mon intuition.

Et laisser venir.

Je ne sais pourquoi, mais ces jours, je pense souvent au passé. Sans doute l'approche d'une nouvelle dizaine.

Et il semblerait que je ne sois pas la seule ... mes camarades d'école ont constitué un groupe virtuel sur lequel nous échangeons souvenirs et vieilles photos, tout en découvrant ce que nous sommes devenus, les uns et les autres.

Chrija s'est mise en tête de réunir tout le monde. Et nous voici parti(e)s à la recherche de ceux avec lesquels personne n'a plus vraiment eu de contact. De téléphone en mail, on a presque réussi à retrouver toute la classe.

Et hier soir, j'ai appelé Chriba. Une conversation très émouvante, où elle m'a confié le désarroi qui est le sien actuellement. C'est fou ce que le passé peut, à la lumière de 15 minutes de conversation, prendre une nouvelle couleur ... l'aurais-je donc si mal jugée par le passé ?

Tout cela remue en moi beaucoup de choses. Et je ne sais pas encore si c'est une bonne ou une mauvaise idée, cette idée de rencontre commune.

Longue journée.

Toupie a été infernal. Ni plus ni moins.

On a crié, les deux. Il a pleuré, j'ai tremblé.

Puis, nous avons discuté. Et il a réussi à me dire, dans un souffle, que la reprise était un peu difficile pour lui et qu'il n'arrivait pas à tout faire.

Je lui ai donc proposé de mettre un papier sur le mur de la cuisine pour qu'après les prochaines vacances, je pense au fait que la reprise peut être difficile pour lui et que lui pense à me dire ce qu'il ressent.

Lorsque je hurle comme ce matin, je me déteste. Je me sens la plus mauvaise mère du monde.

Heureusement que j'ai pu reprendre mon souffle et que nous avons pu parler.

A nouveau une longue journée, mais pour d'autres raisons ...

Au bureau toute la journée.
En plus de la charge habituelle de travail, de drôles de nouvelles, qui, sans être mauvaises, ne m'enchantent pas plus que cela. Je ne devrais pas me laisser envahir, je devrais lutter et me réjouir de la nouveauté. Mais parfois, un certain confort ne fait pas de mal. Difficile équilibre à trouver entre nouveauté et confort lié aux habitudes ...
Et, de fait, beaucoup de mal à me concentrer, ensuite. C'est justement sur cela que je devrais travailler : ne pas me laisser envahir par ces émotions négatives qui m'empêchent ensuite de travailler correctement.

Et préparer la maison pour nos visiteurs de demain soir. Vite, le lit ! Vite, un repas qu'il suffira d'enfourner demain soir. Vite, finir d'étendre le linge. En fait, je me demande pourquoi je me sens obligée de toujours faire tout vite !

Probablement parce qu'il me faut encore un peu de temps pour terminer ce texte que je dois impérativement rendre demain ...

J'y retourne.

J'aime ces moments partagés avec ceux venus d'ailleurs.

Ceux qui viennent de contrées lointaines où la vie est si différente. Qui ouvrent leurs yeux si grands lorsqu'ils sont dans un supermarché ici et qui me demandent "mais comment peux-tu choisir parmi toutes ces marchandises ?".

Ceux qui mettent une caméra dans mon frigo pour voir si la lumière reste allumée lorsque la porte se referme ou si le problème est ailleurs.

Ceux qui viennent, qui rigolent, qui sont super enthousiastes et qui nous amènent toutes leurs richesses.

J'aime ces soirées, vraiment.

Ce fut une belle rencontre, vraiment. Lorsqu'ils m'ont prise dans leurs bras pour me remercier et me dire au revoir, je me suis sentie submergée par une vague d'amitié et de tendresse telle que je n'en avais plus ressenti depuis longtemps.

Journées bien remplies, week-end bien occupé. Piscine puis foot avec Candide et Toupie, au soleil, à bavarder avec les autres mamans et se réjouir de l'arrivée du printemps.

Rien que de très banal, mais si doux, si bon.

J'aimerais être toujours aussi sereine.

Une petite musique douce, une lumière feutrée, des mains qui massent doucement mes tempes ...
Un moment de détente volé au temps, un moment rien que pour moi dans cette semaine qui s'annonce longue et mouvementée.

De quoi oublier un peu les soucis liés au travail, à l'association ...

Réfléchir, écrire, commencer ... Il le faut !

Difficile journée.

Un rythme cardiaque très irrégulier et particulièrement gênant fait suite au don du sang d'hier ... Je suis épuisée et inquiète.

Et, en plus d'une séance particulièrement intense au travail, la publication d'un document potentiellement source de litige. La tension est grande et ça n'aide certainement pas mon coeur à se régulariser.

Et ce travail d'auto-analyse permanent que je mène actuellement me coûte probablement aussi une énergie considérable. Mais je me le dois à moi-même si je veux que la prochaine dizaine soit encore plus fructueuse que celle qui vient de s'écouler.

Je me suis protégée. Je n'ai pas voulu regarder les images en provenance du Japon, non pas par indifférence, mais juste, pour me protéger, encore un peu.

Et aussi, parce que je me sens un peu "voyeur" à regarder ces images de détresse.

Mais ce matin, j'ai surfé sur le net et j'ai vu quelques photos. Impressionnantes, dramatiques. Et je referme ma bulle de protection.

10 ans après les attentats du 9 septembre, je n'ai encore vu aucune vidéo des avions qui foncent dans les tours, ou des tours qui s'effondrent. Seulement quelques photos.

Quelques jours de vacances, bienvenus.

Me voilà à la montagne, au calme ou presque. Toupie et Candide modérément ravis d'être là, mais en même temps, très contents de retrouver leur espace foot. Intrépide sur le chemin du retour, après une longue journée de vol aérien.

Beaucoup trop de choses se passent, passent dans ma tête, en ce moment. Je ne sais plus vraiment comment aborder les problèmes.

Si ce n'est, ne pas oublier de me détacher de chaque événement, pour ne pas me laisser dévorer. Et garder mes émotions pour mes proches.