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Sommaire

Cette journée est merdique.

3 juillet 2010 à 21h49

Il y a plusieurs choses qu'il vaut mieux savoir à propos de moi. Je suis lunatique, égocentrique, j'adore m'apitoyer sur mon sort et je juge les autres en permanence. Je déprime, souvent. Trop même. Aujourd'hui, j'allais enfin avoir une conversation, une explication avec cet ami proche qui m'évitait depuis 5 putain de mois. J'attendais devant chez lui, je savais grâce à F qu'il devait sortir vers 16h. Et il est bien sorti, accompagné de son correspondant (de Chicago je crois). Moi, trouillarde, je lui ai tourné le dos. Je ne pense pas qu'il m'ait vu. Je suis allée à la gare, j'étais presque sûre qu'il irait aussi. Et là bas, il était à 5 mètres de moi, et plus trouillarde que jamais j'ai prétendu parler au téléphone en lui tournant le dos. Pas moyen qu'il ne m'ait pas vu. Ils sont sortis 10 minutes plus tard, prendre le bus. Mon cher ami, H, n'a pas eût un regard ou un mot pour moi. Il est parti. J'ai appris par une amie, P, qu'il déménage dans quelques temps. Ca fait longtemps que j'essaye d'avoir une conversation avec lui, mais il trouve toujours le moyen de m'éviter. Avant, on étaient proche, enfin je le pensais. J'allais chez lui après les cours, environ une fois par semaine. La plupart du temps on rigolais bien. Et puis le 28 janvier dernier (je connais la date par coeur, et c'est pathétique) il m'a accueilli chez lui à contrecoeur, pour la première fois. Il n'a pas ouvert la bouche. Il a bossé, j'ai essayé de lui parler, mais pas moyen. Je suis partie. C'était la première fois qu'il agissait ainsi. Et depuis, ma vie c'est un vrai bordel.
En fait, ce que je voudrais c'est comprendre pourquoi il a agit comme ça. En gros.
Hier soir H m'avait parlé sur facebook (chose inhabituelle) pour me demander de quoi je voulais parler (référence à un texto datant du jour d'avant). J'ai dit que je ne voulais pas en parler sur l'ordi. Puis F m'a parlé et je me suis demandé si leur timing était volontaire, je lui ai donc demandé si c'était le cas, sans plus de cérémonie. Il était mécontent, m'a dit que je ne lui parlais que d'H. De plus, il m'en veut car il considère que je ne viens chez lui que quand je n'en peux plus des divers rebondissements avec H. (je suis effectivement venue chez lui 2 fois cette année, à chaque fois à cause de H). Et hier après ça je suis venue chez lui aussi, parce que les conversations sur ordi c'est trop facile. On se déconnecte, on voit pas l'autre. Donc, hier, on a beaucoup parlé, face à face. Mais c'était un dialogue de sourd. Il fuyait presque littéralement, me regardait pas dans les yeux, répondait à mes questions par d'autres questions, changeait de sujet. Je n'ai pas réussi à trouver les mots pour lui dire que je l'aime énormément, et que si je ne viens chez lui qu'après un problème avec H, c'est parce que je ne veux pas l'embêter trop souvent, sinon je viendrais une fois par semaine... mais je n'ai pas réussi à lui faire comprendre. J'ai fini par partir en disant "bonnes vacances" au bout d'une heure et demie, il était donc deux heures du matin, suivi d'un claquement de porte. Il a pas bougé. Je me suis traitée de tous les noms. Sortie théâtrale ridicule. Je lui ai laissé un message sur son répondeur pour m'excuser. On a parlé vite fait quand je suis rentrée chez moi et connectée sur facebook, conversation courte et superficielle, je crois qu'il voulait juste me faire savoir qu'il n'était pas fâché, ou qu'il n'accordait pas d'importance à ça.
Hier, c'est lui qui m'a dit que je pourrais croiser H à 16h aujourd'hui, pour avoir enfin cette conversation que j'attend depuis si longtemps. Mes questions sans réponse. Mais aujourd'hui je n'ai pas pu, j'ai fui.
Je me sens tellement abandonnée, rejetée.

Malika si tu es là ?

3 juillet 2010 à 23h32

" Bonjour "Je pense donc je suis"

Tout d'abord, bienvenue parmi nous :-)

Ensuite, je me permets de t'écrire après avoir lu ton premier et seul écrit.

Je pense que tu ne devrais plus te poser de questions et foncer chez H. pour avoir cette conversation que tu désires avoir.

C'est la meilleure solution de crever l'abcès...

Je te souhaite que les choses se passent bien.

Bien à toi,

Malika "

Tout d'abord, merci pour ce message, ça fait chaud au coeur de savoir que quelqu'un a lu mon bidule, et a une opinion sur la question :)

Si je crée un nouvel écrit et non simplement un commentaire pour te répondre, c'est parce que ton avis me fait me poser beaucoup de questions, et j'ai réalisé que j'ai oublié de dire certaines choses dans mon précédent écrit... donc me revoilà :)

Nombre de fois j'ai essayé d'aller chez lui depuis ces 5 mois... mais il y a toujours quelque chose qui a fait que je n'ai pu le voir... il n'est pas là, il est chez un ami, à une fête, pas encoré rentré du lycée ... je pense qu'il y a une part de vrai là dedans, une part de coincidence, mais aussi une part de mensonge. Je croyais être paranoïaque de penser cela, mais F, qui est un ami de H, m'en a donné une violente confirmation hier soir. H fait donc bien tout pour m'éviter, ne veut pas me voir.
Moi je voudrais lui crier dessus, lui dire que ce n'est qu'un lâche, que si il ne veut plus me voir il devrait me le dire en face, une bonne fois pour toutes, qu'on en parle plus et que je puisses tourner la page, au lieu de fuir et me sortir des pretextes bidons.

J'ai vraiment très très envie de lui dire tout ça. Et aujourd'hui j'étais décidée à le faire. Mais... dès la seconde où je l'ai vu, c'était moi la peureuse, une peur comme je n'en ai que rarement. Un stress, une appréhension.

Je ne sais plus maintenant, si je dois tourner la page ou ré-essayer de lui parler. Ces derniers mois je n'ai fait qu'alterner entre ces deux options. Pour l'instant, après l'échec de cette journée, je veux l'oublier. J'ai supprimé son numéro de téléphone, je l'ai supprimé de mes amis Facebook, il déménage bientôt, tout coincide pour que je puisses l'oublier. Mais j'ai malgré tout le sentiment que c'est perdu d'avance. Il y a trop peu de gens que j'aime pour lâcher l'affaire avec ne serait-ce qu'un seul d'entre eux.

Nuit, cauchemar et révélation ?

5 juillet 2010 à 11h18

Hier tout allait bien. J'ai réussi à garder ma tête occupée toute la journée, sauf la nuit bien sûr. Je me décale souvent pendant les vacances, et je dors généralement du style 4h du mat 16h. Et ces temps-ci c'est encore pire, plutôt 6h-midi. Je ne dors plus, j'ai un mal fou à sombrer dans le sommeil. C'est bien la première fois que ça m'arrive.
Cette nuit, après avoir passée une agréable journée et pensé en conséquence que je dramatisais sûrement un peu les choses à propos de H, et que merde, tant pis pour lui, j'ai plein d'autres amis blablabla, j'ai réussi à m'endormir relativement tôt (4h).
Mais je me suis réveillée à 10h30. J'ai fait un cauchemar. Et le mot est bien trop faible par rapport à ce que j'ai ressenti.

J'ignore où je me trouvais, un endroit spacieux et éclairé, avec beaucoup d'escaliers. Je me trouve dans ses environs, très triste. Mais je rencontre un garçon avec qui tout se passe très bien, excellent feeling. On sort, on monte les escaliers sans que je sache pourquoi, je ne fais que le suivre. Arrivée presque jusqu'en haut des escaliers, qui ne mènent nulle part et ne permetent en fait que de redescendre, j'aperçois au même niveau que moi, mais sur une sorte de plateforme, de terrasse (?) différente, H, qui vient d'y arriver. Et il m'appelle, il y a de l'urgence dans sa voix. Mais le garçon que je viens de rencontrer veut continier à monter, alors je reste avec lui et on monte. Et H repart. Mais quand je vois, une fois arrivées au sommet, que les escaliers ne mènent nulle part, je comprends soudain que ce garçon m'a trompée et m'a enmenée ici pour que je ne puisses pas voir H. La raison est qu'il est jaloux je crois. Oh, et donc ce garçon a tout de même réussi à prédire l'avenir (=l'arrivée d'H).
Après cette sombre réalisation, allez savoir pourquoi, j'oublie totalement le garçon jusqu'à mon réveil, où je n'en ai qu'un vague souvenir. Bref, après cette sombre réalisation dis-je, je dévale les escaliers en criant "H! H!". Et il réapparaît. On s'étreint. Après ça, nous sommes dans une pièce avec plusieurs personnes, une douzaine, nous sommes tous assis par terre, chacun de son côté, nous ne nous connaissons pas. JE parle avec H, je ne sais plus exactement de quoi, mais je me rappelle mon soulagement et mon bonheur de le voir, et mieux, qu'il soit venu me voir. On s'étreint, encore. Ma soeur est pas loin de nous, et allez savoir pourquoi, H tombe/ s'allonge/ pose sa tête sur ses genoux et ferme les yeux. Je m'éloigne, mais je les regarde. Je rejoins une amie de ma soeur, S, qui les regarde aussi. Je me sens angoissée. Et il s'étreigne, très proches, beaucoup trop. Ils font l'amour. Vêtu, devant tout le monde, sans rien faire d'autre que s'étreindre violement, mais c'est un rêve, et d'instinct je sais donc ce qu'il font. Je les rejoins, quand c'est fini je crois. Je parle à ma soeur, je pleure, de fureur, je lui cris dessus, lui demande des explications, elle se contente de me dire "c'est pas un drame exagère pas. On est grands" et je veux la tuer, lui lancer des objets à la tête. Je lui hurle dessus, et je pleure, je me sens trahie. Je crois que je venais de "me mettre en couple" avec H. D'où le sentiment de bonheur. Je continue à crier, je lui crie que je l'aime, comment a-t-elle osé, que je n'ai jamais eu ça avec un garçon, jamais, jamais, et ses yeux s'écarquillent elle bredouille qu'elle ignorait que c'était une première pour moi. Je pleure, je hurle. Et je me réveille.

C'est très violent. Je pleure dès que j'ouvre les yeux, des sanglots très difficiles à contenir, j'essaye d'arrêter, je me remémore mon rêve, je recommence. Et la pensée qui domine mon esprit, pendant toutes ces larmes, c'est que j'aime H. Et c'est aussi pour ça que je pleure.

Maintenant, le rêve s'est dissipé, déjà un peu oublié comme beaucoup de rêves, mais encore très présent dans son horreur, mais la question reste entière : serait-il possible que j'aime H d'amour, et que je n'ai fait que me voiler la face ?