Nepenthes

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Le <<Non-être>>

18 février 2013 à 23h12

Etat d’angoisse à son paroxysme. Tu es dans le « non-être », dans cet état d’attente et d’incertitude, prémisses d’un grand chamboulement, où pensées, rêves & réalités se mélangent & s’entremêlent. Plus de vrai ou de faux, tu ne sais pas quoi piocher de bon dans ce sac de nœud, ton esprit ne sait plus comment il doit interpréter Ses attitudes. La paranoïa guette. L’anxiété sans réelle origine te broie les tripes & t’interdit le sommeil afin de penser encore plus à elle. Quelque chose doit bel & bien clocher, mais quoi ? N’ayant que toi-même à qui confronter tes innombrables réflexions, il n’y a plus grand-chose d’objectif dans tout ça & tu commences à tourner sérieusement en rond. Tout prend des proportions anormalement énormes. Je comprends maintenant de quelle manière les gens qui restent trop seuls deviennent fous. Tu n’es pas totalement seule, mais ce n’en est pas loin. Il est bien là parfois, mais distant, froid & solitaire, ce n’est pas de ta compagnie dont il a besoin en ce moment, alors que tu as cruellement besoin de la sienne. Tu te sens rejetée. Mais n’est ce pas toujours le cas quand ta nature intérieure fait des siennes ? Ne recommence pas à faire l’égoïste, supplier sera la meilleure façon de le faire fuir. Continue comme maintenant, il faudra juste garder assez de lucidité pour ne pas faire de bêtises. & continuer de pleurer en silence quand Il s’endort à tes côtés sans un mot ni un geste. Continuer de te noyer dans la routine du travail, t’épuiser physiquement pour tomber de fatigue à défaut de s’endormir, & tirer le peu de joie que tu peux de la seule source que tu as pour le moment : la satisfaction des tâches biens accomplies. Attendre de pouvoir remplir ce trou béant dans ta poitrine & dans ta vie, qui continue de se creuser depuis la mort de ton cheval, Chaud Froid. Attendre avec la même naïveté & le même stupide espoir que tu as toujours eu, celui qui contre toute attente a toujours fait en sorte que tu résistes au suicide. L’attente infantile qu’un jour, un beau jour tout ira mieux & que le meilleur reste à venir. Mais je crois que tu crois encore un peu trop aux contes de fées.

Tu ne penses qu’à lui mais sa présence même n’arrive plus à calmer tes peurs. Peut être l’horrible doute qui s’insinue & grandit de plus en plus en moi a raison. Peut être ne sommes nous pas fait pour être ensemble. Peut être ne sommes nous pas fait pour être en couple. Rien ne dure, & plus le temps passe, plus les relations te font souffrir, de quelques natures qu’elles soient. Pour être libre & heureux, il faut vivre sans attachement d’aucune sorte.