The swimming Horse

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 09/10/2018.

Sommaire

Commencer, recommencer ou finir et détruire.

10 mai 2010 à 21h02

Et si mon existence était réelle. Le doute, les questions, les illusions, toutes ces choses qui prennent leur place en nous. Je suis né, j'ai pris conscience que j'existai puis j'ai commencé à douter. Je me suis laissé du temps ; plus de vingts ans pour comprendre et surtout expliquer. J'ai émis tant d'hypothèses au gré de mon imagination.
Pourtant j'ai des parents, en quelques sortes une famille avec ses histoires bien personnelles, des copains, des amis, un chien. Mais rien n'y fait.

Et si c'était eux, les autres qui n'existaient pas ou le simple reflet de moi-même ayant choisi de m'enfermer dans cette pseudo réalité.

Je serai heureux si j'étais comme tous les autres ou simplement malade. Supporter le poids d'un inconnu car je suis bien un inconnu.
Je ne suis pas juste cet homme avec son nom, son prénom et tout ce qui fait de lui un être humain parmi d'autres êtres humains.

Je me dis pourtant qu'il ne faut pas forcément chercher ce qui ne saute pas aux yeux comme une évidence. En savoir trop mène vers la suffisance, la fin du questionnement.

J'ai même cru que j'étais psychologiquement malade. On dit que si on se croit fou c'est qu'on ne l'est pas. Comme si ça pouvait être si simple. J'aime la simplicité ou ai-je appris à l'aimer, je ne sais plus.

Aujourd'hui, pour une raison que j'ignore. Je fais la seule chose que je connaisses pour aller vers moi vers ma vérité. J'écris.
Je tapote sur mon clavier pour que ca sorte mais aussi par désespoir.

"Je ramasse une pierre, je ferme les yeux et je la lance précisément à la surface de mon ignorance."

Encore une journée, encore, enc...

11 mai 2010 à 10h29

Je me lève, je m'habille tel un fantôme, je sors le chien.
Il me regarde, il me fait rire. Il ne me parle pas, ne prononce aucun mot et pourtant je ris. Serait-ce la simplicité instinctive de l'animal qui me touche ; moi qui peut être si différent d'une seconde à l'autre. On pourrait croire que je suis versatile.

Oui, je suis un inconnu en terres inconnues. Je suis le seul comme ca. Je ne peux pas l'expliquer. Ma femme habituellement sans mot, ne change pas quand il me prend le besoin d'en parler bien souvent en pleine nuit. Comment décrire ce que personne à part moi ne connaît?
J'ai même cru et je crois encore des fois que je suis une sorte de dieu. Que je me suis enfermé dans ce corps pour me protéger ayant bien pris soin d'effacer ma mémoire. Certains me croient mégalo, orgueilleux, prétentieux mais si ils savaient, s'ils pouvaient vivre ce que je vis, vivraient-ils aussi longtemps?

Je perds chaque jour le peu de volonté qu'il me reste car au bout du compte je n'aurai jamais ma réponse, mon explication.
Je ne peux même pas me raccrocher à ce sentiment si humain qu'est la paternité vu que je ne serai jamais père du moins pas avec Marie.

Je ne peux pas aller au delà de ma condition. Je suis en prison.
Dans un zoo, en cage, les singes spectateurs me lançant leur simplicité à la figure.

Vais-je devenir misanthrope?

Tout ce que je dis, tout ce que je vis n'est pas ce que je suis, du moins cette conscience de l'existence que j'appelle "moi".
C'est comme être l'unique spectateur de l'existence, contemplant seul la scène.

Une question revient sans cesse. Suis-je bon ou mauvais? Quand bien même, le bien et le mal a-t-il la moindre importance dans l'univers. Que je fasses le bien ou le mal, viendra le jour où je mourrai. J'ai donc peur de la mort et des conséquences?
Ce qui se révèle comme une tendance mégalo, n'est-il pas la déviance ou l'émergence d'une pseudo divinité unique.
Car c'est bien la, le problème, il ne peut y avoir qu'une conscience comme la mienne.

Ça prend de plus en plus d'emprise sur moi. Mon côté humain s'est affirmé, je me suis opposé à mon environnement par conviction la plupart du temps. Cette chose m'a telle rendu plus fort?
J'ai comme cessé de respirer pour réfléchir. Cette apnée prend du temps (j'en ris presque). Je remets en cause de plus en plus de chose.
Je vais reprendre les études. Devinez dans quelle disciple?
Psychologie.
Je sais pour la première fois de ma vie que cette voie ne m'apportera aucune réponse. Pourquoi je persiste à vouloir l'emprunter?

J'ai tellement remis en cause la contrainte du travail au sens actuel du terme. Quand on déduit tout ce que l'on fait de son temps, que nous reste-t-il pour nous, pour faire quelque chose de bien ou de mal, pour faire quelque chose qui compte.

Des gens me regardent, je crois les voir. S'ils savaient ce que je vis, comment me verraient-ils?

Qu'est-ce que je fais maintenant? Je continue d'écrire ou je fais autre chose?

Demain je serai peut-être mort et j'aurai perdu mon temps à écrire. Mourir au sens humain du terme est peut-être la solution.
Je ne sais pas quoi faire.

Mon éducation humaine sauvera t-elle ce plan qui applique sur moi un poids considérable?

Morphose involontaire

30 juillet 2010 à 23h09

J'ai fait la découverte toute relative récemment qu'il y aurait trois étapes dans l'évolution d'une âme : la peur - le questionnement - l'amour. (le souffle des dieux- Bernard WERBER)

Je viens de quitter pour de bon le niveau de la peur.

Lorsque j'ai pris à demi conscience que rien ne pouvait m'arriver tant que je ne serai pas sûr d'avoir accompli la "mission".
On peut considérer que j'ai adopté une méthode plus agressive qu'auparavant. Je n'ai plus peur. Arrivera ce qui devra arriver, la peur n'y changera rien.

Quelques choses me retient de passer le pas vers le stade de l'amour. Je ne sais pas quoi. Il me manque sans doute le déclic pour éveiller une sorte de 6e sens qui me montrera que la cuillère n'existe pas (Matrix).

Depuis quelques semaines je me sens évolué. Une paix semble s'ébattre en moi, j'ai des phases de contemplations pendant lesquelles le questionnement s'éteint sans prévenir.

J'ai développé une théorie selon laquelle le libre arbitre serait irréel.
J'ai donc compris dans quelle prison je me trouvai. M'y suis-je mis seul? Suis-je seul?

Désormais je questionne un peu comme un pêcheur lance sa ligne à la surface de l'eau. Mordra? Mordra pas?

...

Si j'étais le créateur de l'univers, la pensée originelle, cette lumière dans le néant absolu, je me ferai tellement "chié" que j'intégrerai le tableau que j'ai peint pour continuer en lui l'œuvre qui m'anime.

Tiens en parlant de divinité. Une énigme qui m'a bien fait rire.

"''Qu'est-ce qui est mieux que Dieu?
Qui est pire que le diable?
Les pauvres en ont.
Les riches en manquent.
Si tu en manges, tu meurs.''"

Je me rends compte que je suis tellement dominé par une histoire remodelée, les préjugés, le formatage dès la naissance, que ce qui m'anime m'aide à m'en défaire. Comme si j'étais doté de la capacité de me laver de l'éthique universelle humaine actuelle.

Quand ce que l'on est nous dépasse tant dans la volonté que dans le pouvoir, on est amené à penser ou plus humblement imaginer que la question devient la réponse.

1 an

14 juillet 2011 à 20h38

Le titre, la date de l'écrit...Oui, il n'y a pas de doute! Cela fait un an sans un mot mais malheureusement pas sans maux.

J'ai donc effectué un an de psychologie. Au final j'ai raté l'année aux partiels mais j'y ai appris certaines choses assez sympathiques.

J'aurai pu écrire avant car en mars, j'ai eu une révélation. (On écrit pas forcément quand c'est nécessaire ni quand on a matière.)
En effet j'ai pris conscience que mon enfance faite de divorce, famille d'accueil et désintérêt des parents, avaient construit en moi une bulle me protégeant du sentiment d'abandon.
Cette bulle a sauté lorsque je suis tombé fou amoureux d'une presque diplômée (c'est pour ne pas dire "étudiante", ça fait presque jeune qui ne sait pas grand chose mais qui étudie pour que ca change, ce qui n'est pas le cas, la plupart de ces mots m'étaient inconnus.)
Notre union fût passionnel. Nous nous sommes livrés l'un à l'autre.
Cependant ma souffrance c'est rajouté à la sienne déjà bien présente et dominatrice. Sans doute qu'en amour, finalement, on ne peut pas tout donner, tout dire.

Quelques sms lui ont suffit pour me rayer de sa vie.
Après le coup au lycée du papier limite jeté, ça aura été la deuxième plus belle claque amoureuse de ma vie.

Pourtant avant cela, j'avais décidé de divorcer et c'est toujours le cas.

Le plus dur pour moi, c'est le soir... J'ai l'impression d'être un disque rayé qui repasse un passage sans cesse. Je suis un disque rayé voir en pilote automatique. Je pleurs avec ou sans image dans la tête.

La journée c'est distraction le plus possible. Dans mon univers de néant, je dois le remplir de la vie d'autres, de couleurs, de pleurs et de cris qui ne sont pas les miens. Les séries ne font de mal à personne, si?

Je suis en lutte avec le peu de force qu'il me reste pour décrocher un fameux emploi que se soit pour faire des ménages ou autres. A vrai dire je m'en tape du métier. Nous sommes bien dans ce monde où il faut travailler pour avoir de l'argent et avoir une vie digne. Sans argent, pas de dignité. Je ne supporte pas la dépendance de l'Homme à l'argent.

Pas d'argent, pas de divorce. Pas de divorce, pas de reprise sereine d'étude. Pas de reprise sereine d'étude, je reste dans ma prison virtuelle contemplant le temps me rapprochant de la fin que je me refuse encore pour le moment à provoquer.