Une vie comme il y'en a des milliards, mais, ça ressemble à ma vie

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Chapitre un

17 mars 2013 à 18h36

Voilà, comme le titre l'indique c'est ma première page...
Je ne sais pas quoi vraiment écrire, mais je sais ce que j'écrirais les autres jours. Tellement de choses me pèsent sur le coeur...
Entre mes coups de coeurs, mes coups de peur, mes pleurs je suis quelques fois, souvent, perdue...
Oui, malgré que je suis une fille assez réservée sur mes émotions, je reste un être humain et je reste quelqu'un dont le coeur souffre.
De différentes manières... Entre le garçon que tu aimes te dit qu'il ne veut pas gâcher ton amitié mais qu'il l'a gâche en restant des mois sans donner de nouvelles... Entre la non confiance en moi qui fait que je peux faire ce que je veux je verrais les choses négatives en premier lieu... Entre les disputes avec les parents qui n'arrivent pas à me comprendre et qui n'essayent pas... Oui je souffre, oui j'ai mal et oui c'est la première fois que je l'avoue. J'ai peur du jugement, c'est même pour ça que je suis contente d'être ici, quelque chose d'anonyme c'est le meilleur pour moi, on est pas obligé de signer, on doit pas tout expliquer, et on est lu, oui les gens critiquent derrière leurs écrans, mais tant pis, je ne les entends pas. J'aimerais ne pas entendre ce qu'ils disent, ce qu'ils pensent...
Une fois que je passe dans la rue beaucoup se retournent sur mon passage mais pas pour ma beauté, loin de là... Je sais ce qu'ils pensent, "elle est grosse celle-là", à ce moment-là quand je me promène, je met mes écouteurs et m'oblige à respirer aussi non je serais capable de pleurer en pleine rue. Oui je suis grosse mais c'est pas ma faute, je n'ai pas rêvé une seule fois dans ma vie à être grosse, je n'ai pas choisi de vouloir manger pour me calmer (même si je sais pertinemment que ça ne me calme pas), je n'ai pas choisie d'être celle que je suis et de s'occuper des problèmes des autres au lieu des miens. Je privilégie toujours l'autre, car grâce à "l'autre", je veux dire grâce à mes amis, je me vois comme quelqu'un de bien. Sans eux, je ne m'aime pas, je me déteste, j'aurais envie de prendre un cutter et de couper tout ce que je n'aime pas, mais ça servirait à quoi ? On s'en fou quand même que je souffre que je ne sois pas bien, on s'en fou que j'ai envie de pleurer tous les jours, on s'en fou que je n'ai pas de petit ami. On s'en fou de tout ça, j'ai 21 ans, bientôt 22, et je n'ai personne, j'ai passé toute mon adolescence sans personne... Je pense que je finirais seule avec des chats... Ha cette phrase me fait rire, seule avec des chats, ce que j'ai toujours rêvé de ne pas avoir... Peut-être que mes parents ont eu raison de me dire à mon adolescence que je ne ferais jamais rien de bien de ma vie, que je n'aurais jamais rien de bien... Je m'aperçois que le bel avenir qu'ils avaient prévu pour moi était juste...
Allez, maintenant on se bouge et on positive... Oui de temps en temps mon côté positif fait surface, mais tellement rarement qu'il m'impressionne... Mon côté positif me dirait d'arrêter d'écouter Zazie et de bosser pour mon interro de demain pour prouver que je vaux quelque chose, mais est-ce que je vaux vraiment quelque chose ? Je n'ai rien de bien spéciale, spécifique dans ma vie, je n'ai rien qui me rend spéciale...
Je ne sais pas, je ne sais plus...
Je m'aperçois quand même que pour ma première page j'ai écris beaucoup plus que ce que je ne pensais... Peut-être en ai-je besoin... Qui sait...

Chapitre deux

22 avril 2013 à 14h53

L'intégration, les amis, la famille, que penser de tout ça?
Alors là, aucune idée... J'ai toujours l'impression d'avoir des amis en or...
Jusqu'au moment où j'ai cette impression d'être toujours mise à l'écart...
Jamais dans leurs délires toujours mise sur le côté...
Ils se font des sorties ensembles et moi j'y vais jamais, question d'argent aussi...
L'argent par rapport à eux je n'en ai pas... Donc je me met directement sur le côté en ce qui concerne leurs sorties...
Par contre pour le reste je suis avec eux et pourtant j'ai l'impression d'être éloignée le plus possible...
Ce n'est peut-être qu'une impression, mais ce sentiment d'abandon et de mise de côté me tue...
Mais bon je ne peux pas leur en parler parce qu'après on me dira que j'exagère...
S'engueuler avec sa meilleure amie pour une bête question ça devient grave...
Bha tant pis, c'est elle qui s'emballe pour rien... Mais bon comme d'habitude, le manque de communication entre nous ainsi... Ou entre moi et tou être humain...
Tant pis ça me passera... Un jour peut-être...

Chapitre trois

5 mai 2013 à 18h18

Comme une simple envie...
L'envie d'avoir son ventre rond, l'envie de porter la vie, l'envie de sentir la vie en soi...
Ma lubie du moment, un bébé. Mais un bébé avec qui quand on est seule?
À 21 ans je pense de plus en plus à avoir un enfant. J'aime les enfants, j'ai toujours aimé les enfants.
Mon rêve serait même d'en avoir des jumeaux/jumelles...
Mais à 21 ans, quand on est encore aux études il faut patienter...
Patienter encore quelques années...
Ma sœur, elle a eu son premier enfant à 22/23 ans, mais elle ne faisait pas d'étude et elle avait quelqu'un...
Attendre d'avoir quelqu'un et attendre que les études soient finies...
Toute façon, comme je me le suis promis, si je n'ai personne et pas d'enfant à 30 ans, je fais un bébé toute seule comme dirait Jean-Jacques Goldman...
Oui un bébé toute seule, ce n'est pas forcément bon pour le devenir de l'enfant qui demandera toujours "où est papa?"
Mais vaut mieux un enfant seule qu'avoir un mari qui divorce quand l'enfant n'a que 2 mois...
Vaut mieux être seule que mal accompagnée...
Cette envie me passera peut-être un jour, mais jusqu'à maintenant elle ne me passe pas et je rêve toujours d'avoir ce petit être....

Chapitre quatre

22 septembre 2013 à 0h02

Pour ne pas souffrir et re-clarifier les choses... Depuis quelque temps, je suis amoureuse, amoureuse d'une fille... Je savais que j'étais comme cela, je savais que j'aimais les "deux camps"... Elle a changé ma vie, mais je dois re-clarifier, je me dois de me rappeler qu'elle m'a bien fait comprendre qu'il n'y aurait rien de plus qu'une amitié entre nous... Je dois donc citer les gestes de la vie quotidienne pourtant banals mais qui, pour moi me font espérer...

Quand elle veut te parler, elle ne te caresse pas le bras, elle te le touche. Tu ne seras jamais rien d'autre qu'une amie pour elle. Elle te considère au même prix que les autres. Les autres sont ses amies. Ses connaissances. Tu fais donc partie de ce tas là. Tu ne seras jamais rien d'autre. Oui elle te parle, mais si tu ne lui envois rien, elle ne le fait plus. Elle le faisait avant. Mais tu lui as fait peur, elle a eu peur de ce que tu as pour elle. Elle a peur de toi. De ce que tu es, de ce que tu représente. Elle a peur de qui tu es et de qui tu veux être avec elle et donc de qui elle sera.Tu pensais ne plus jamais souffrir, tu t'étais dit qu'après L. plus rien ne te ferait souffrir. Que ça ne serait plus aussi fort du moins. Puis tu t'es perdue d'amour pour elle. Oui on peut parler d'amour à partir du moment où même souffrir avec ces espoirs futiles que tu as ça te fait vivre et l'aimer encore plus. Oui c'est ça l'amour. C'est souffrir avant de pouvoir être aimé... Il faut donc trouver d'autres personnes qui te donnent de l'amour...Qui t'aime pour ce que tu es... Qui t'aime en clair... Qui t'aime à remplir le trou béant que tu as à ta poitrine et au milieu de ton ventre... Des gens qui essuient tes larmes et te disent, ça va passer... Ce n'est qu'un temps... On espère toujours que ça ne sera qu'un temps....

L'amour...

Une véritable connerie...

Un véritable souffre douleur...

Une auto-torture!

Chapitre cinq

22 septembre 2013 à 21h37

Je ne me souvenais pas que ça faisait aussi mal... Aussi mal d'aimer et de regarder l'être aimé en aimer un autre... Et l'aimer devant nous...
Ça fait tellement mal... Aussi mal que si on avait un couteau au milieu du ventre et au cœur... En clair, je crève....
Je crève de mal mais on ne sait pas calmer cette douleur... Rien n'arrivera à la calmer ni à la réduire au silence...
Plus les heures passent et plus cette douleur fait mal... Elle fait mal au point de vouloir pleurer tout le temps... S'endormir et pleurer, se réveiller et pleurer, vivre et pleurer...

Chapitre six

2 février 2014 à 14h14

J'espère que tu dors, oui je sais c'est un peu bizarre d'espérer cela quand tu envoies un message à quelqu'un... Généralement tu attends une réponse... Mais ici je n'en veux pas... Je veux juste te dire tout ce qui me bouffe, tout ce qui me tue pour le moment...
Je n'en peux plus d'avoir l'impression de courir derrière toi pour que tu daignes regarder une fois dans ma direction.
Je sais tu m'as dit que tu n'étais pas si gentil que ça. Je ne le croirai jamais, même si LA tu me fais souffrir puissance 10000...
Je suis peut-être folle... Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours ce stupide espoir qu'un jour.... C'est même plus stupide, c'est totalement débile, je suis d'accord avec toi...
Tu sais je ne sais pas pourquoi quand quelque chose de bien ou de mal m'arrive je pense directement à toi...
Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours envie d'être près de toi... Je ne sais rien de tout ça...
Pourquoi moi, aurais-je envie de dire? Pourquoi est-ce que je "m'autorise" encore à souffrir...
Pourquoi pourquoi pourquoi?
Je pense que y'a des gens à qui y'a que des trucs bien qui arrivent... Je pense que je ne suis pas née avec leur chance, avec leur bonheur....
Quand je suis née quelqu'un a du dire "ah toi tu seras malheureuse toute ta vie!" C'est surement ça....
Mais là j'en peux plus! J'ai la tête qui va exploser tellement j'ai envie de chialer, d'hurler pour le moment!
Je ne veux plus de cette sensation!
Je veux être sans sentiments, sans tout ce qui fait que tout se bouscule dans ma tête, tout ce qui fait que je n'arrive pas à penser à quelqu'un d'autre qu'à toi....
Comme dis au départ, je ne veux pas de réponse, je voulais juste faire en un message comme si j'hurlais, comme si je pleurais, pour aller mieux...
J'espère qu'un jour j'irai mieux....

Chapitre sept

2 février 2014 à 14h15

On passe notre vie à chercher le bonheur...
Certains le trouvent directement...
D'autres disent à ceux qui veulent entendre qu'ils sont leur bonheur sans entendre de réponse...
Et d'autres chercheront celui-ci indéfiniment, éternellement insatisfait...

Chapitre huit

22 février 2014 à 20h25

Oulala... Il y a pleins de choses qui se sont passées pour le moment mais que je n'ai pas encore eu le temps de déposer ici...
J'avais peut-être besoin d'accepter tout avant d'en parler... Qui sait?

Maman m'a annoncé il y a deux semaines qu'elle avait un cancer du sein...
Le cancer le plus répandu chez les femmes m'a-t-elle dit!
Un coup du sort... Mais quel mauvais sort!
3 cancers sur 22 ans... Il y aurait peut-être moyen d'arrêter de s'acharner sur elle, non?
Ha on ne peut pas décider ce qui va se passer dans notre vie à l'avance... Surtout les choses imprévues...
J'ai du mal avec cela parce que oui maman a un cancer, mais je sais qu'on sait la soigner.
Ici elle s'est faite opérée, et on lui a enlevé la tumeur (mais pas le sein)...
J'ai eu mal à voir sa cicatrice au départ, maintenant ça ne me blesse plus autant... Elle va bien c'est le principal...

Mais, égoïstement sûrement je me dis "hé merde, plus tard j'ai encore plus de chance d'en choper un!"
Oui, pour une fois je pense à moi, même si après un événement pareil on ne pense pas à soi, mais à l'autre.
Je pense fort à elle puisque tout ce que je sais faire à sa place, je le fais...
Mais là je pense à mon futur moi, car oui elle a fait un cancer avant ma naissance et un après....
Peut-être égoïste de ma part, mais ça me fait peur...
Non c'est pas égoïste, c'est juste que, j'angoisse, j'ai peur et je sais que si j'ai ça un jour, maman ne sera plus là pour m'épauler, pour me relever psychologiquement...
Voilà de quoi j'ai peur...

Et puis le sort s'acharne contre nous...
Un décès, d'un voisin, un ami... Mais quel voisin, quel ami!
Quand tu dois faire le deuil d'une personne que tu voyais tous les jours, ça devient dur...
Le cancer de maman et son décès....
Même si mon voisin était assez intrusif (au fait qu'il voulait toujours te parler à n'importe quel moment de la journée) il me manque...
Il manque à tout le monde... Le soir, je ne peux m'empêcher de regarder en face... Où sa maison se trouve...
Le soir, quand je fermais mes rideaux je le voyais souvent à sa fenêtre de devant...
Maintenant je vois des volets fermés....

A son enterrement on a passé du Johnny Hallyday... Il était fan à 8000%, il aurait tout sacrifié pour lui.
Qu'est ce que j'ai pleuré ce jour-là... Maman aussi... C'était un ami d'enfance.... Elle a sûrement plus difficile que moi...
Même si je pense que nos peines sont les mêmes... Car pour moi en 22 ans, il a toujours été là... Toujours...
S'inquiétant toujours de comment j'allais... De comment se passait l'école...
Et là j'ai du lui dire au revoir... J'ai du lui dire adieu....
J'ai mal put***, j'ai mal!
Un de mes amis est décédé! Je ne le verrai plus jamais...
Là où il est, il se repose... Et nous ici, on panse nos blessures...
Nos blessures de notre adieu....
Malgré tout, je continue ma petite vie normalement...
Il aurait voulu ça... Mais pas un jour ne passe sans que je pense à lui...
Soit en regardant sa maison le soir... Soit en entendant du Johnny à la radio et en pleurant dessus...

Mais malgré tout, je pense que c'est ça qui me fait tenir, qui me fait continuer
Je ne veux pas le décevoir... Il sait que mes études sont courtes, mais fatigantes...
Aussi bien psychologiquement que physiquement...
Oui, éducatrice spécialisée n'est pas un métier facile...
Mais qu'est-ce qu'il était fier que je fasse des études...
Et que je sois en dernière année...
Je pouvais remarquer dans ses yeux la fierté de savoir que je réussissais...
Il se ventait de me connaître... Alors que, s'il savait... Nous devions nous venter de le connaître...
Nous pensions tous qu'il était lourd à force, parce qu'il voulait toujours parler, toujours être là...
Mais nous étions fou... En faisant ça, on lui émerveillait sa journée... Et sans le voir il émerveillait la nôtre...
Mais nous étions aveugle à ce temps-là...
Comme on dit, on remarque le bonheur au bruit qu'il fait quand il part...
Il laisse un vide en nous....

Lors de mon texte d'adieu à son enterrement, je lui ai dit merci.
Ce n'est pas quelque chose que nous lui disions souvent, mais, nous le pensions... Inconsciemment sûrement... Mais nous le pensions.
Alala, il me manque... Et me manquera toujours....

Le pire a été le lendemain qu'on a appris son décès...
Je me lève, mon papa sonne a ma soeur et lui dit... Et puis il parle avec maman de mon ami...
A ce moment-là... Une chanson passe à la radio...
"Oh Marie si tu savais, tout le mal que l'on me fait, oh Marie si je pouvais dans tes bras nus me reposer,..."
Je n'ai pu m'empêcher de pleurer... Je n'ai pu m’empêcher de penser à lui toute la journée...

La douleur part avec le temps...
J'espère qu'il ne me faudra pas beaucoup de temps...
Mais ce qui est clair, c'est que je ne veux pas l'oublier! Je ne veux pas oublier la personne formidable qu'il était...
Je ne veux pas l'oublier tout court....

Que d’événements qui font que j'avais besoin d'en parler ici... Que j'avais besoin de partager...

Chapitre neuf

11 août 2014 à 19h32

Aujourd'hui est un jour comme il y en a 365 par an, un jour comme les autres et pourtant un jour où je dois écrire.
Je ne sais pas ce que je vais écrire, les mots me viennent au fur et à mesure que mes doigts pianotent sur les touches de mon clavier.

Depuis deux mois j'ai peur, peur d'affronter une nouvelle fois l'échec, peur de me planter une nouvelle fois.
J'ai appris en juin comme la plupart des étudiants, les examens que je devrai repasser en août.
Sans grande surprise pour ma part vu que je le savais depuis janvier.
5 examens, 4 à étudier et 1 où je dois m'entraîner à courir.
Avec ces 5 examens, je me disais que je pourrais passer ma semaine avec mon groupe de jeunes comme chaque année.
Ma semaine où je sors la tête de l'eau... La semaine qui me permet de tenir un an sans respirer...
Malheureusement, je n'y suis pas...
Non pas que mes parents ne veuillent pas, mais... en plus de mes 5 examens, je dois repasser mon tfe... Ce tfe n'était pas dans mon "programme"... Je pensais le réussir du premier coup...
Mais bon il en est ainsi, je me dis que je ne dois pas m’apitoyer sur mon sort, qu'il y a pire...
Mais le pire je l'ai vécu...
Moi, ma maman, ma cousine... Bref pas mal de monde...

Depuis janvier, je n'accumule que les mauvaises nouvelles... Mes examens à passer alors que c'est l'ambiance à la maison (disputes sur disputes), ma fatigue qui s'accumule car mon cerveau réfléchit toutes les nuits, le stress de commencer mon stage... et du jour au lendemain, maman m'apprend qu'elle a un cancer au sein... Je ne réagit pas sur le moment... Je ne réagit pas du tout... C'est le troisième cancer qu'elle a en 20 ans... Un avant moi et deux après moi... La seule chose positive est qu'on ne lui a pas enlevé le sein complètement, mais après l'opération vient les rayons puis la kiné pour la cicatrisation de sa plaie... Quand on apprend ce genre de nouvelle, on ne sait pas comment réagir, puis on se repasse les semaines précédents l'annonce du cancer et on comprend pourquoi il y avait une aussi bonne ambiance... Mes parents ont su un mois avant moi que ma maman avait de nouveau un cancer... Ils l'ont gardés pour eux car j'étais en examens... Mais bon sang, ils auraient du me le dire... Passer des examens dans une ambiance aussi chargée en électricité que ça, ben ça ne le fait pas du tout...

De janvier à mai je suis en stage, ma période favorite... Tout ce passe bien, les disputes se font de plus en plus rares car je suis pratiquement toute la journée à mon stage ou en train de dormir vu les heures que je faisais... A la fin de mon stage, je pars au Maroc avec l'école, moi qui ne voulait pas y aller, je suis revenue avec de merveilleux souvenirs :-)

Peu de temps après mon retour au Maroc j'ai eu un accident de voiture avec ma cousine, et ses enfants... Rien de "grave"... Néanmoins, je me retrouve la plus "moche" dans l'histoire... Avec un bleu qui fait tout le tour que faisais la ceinture, un orteil presque fracturé et un doigt foulé, je peux vous dire que vous avez sans cesse mal... Mais, je ne devrai pas me plaindre, il y a pire... Il y a beau y avoir pire, pour une fois je pensais à moi, à ma douleur... Je téléphone à mes parents de l'hôpital, ils sont à leur caravane et ne compte pas rentrer pour s'assurer que tout va bien même si je leur dit que tout va bien... Ils ne se rendent pas compte que si ma cousine n'avait pas eu le réflexe de braquer son volant nous étions enfoncés dans un mur, et que, nous ne serions plus là, ou alors dans quel état? J'ai eu beaucoup de chance ce jour-là, ça je ne dis pas, mais quand il vous arrive quelque chose comme ça, je peux vous assurer que ça vous choque... Ici quand je suis dans une voiture, j'ai peur, peur de revivre cet accident, ou un plus grave... Moi qui apprend à conduire, je peux vous dire que l'envie de conduire n'y est plus et que j'ai déjà peur du jour où je reprendrai le volant (oui, je suis un peu en standby ici à cause de mes examens, etc)...

Après cela, les jours se suivent et se ressemblent, et nous arrivons en juin. Juin avec le passage à l'oral de mon tfe... Juin où j'ai raté mon tfe et où j'ai senti la terre s'effondrée... Il ne me fallait pas ça en plus du reste, mais bon, on survit, on doit reprendre le dessus...
Voilà pourquoi, aujourd'hui en cette soirée froide, j'ai peur... Ce week-end je voulais reporter mon tfe à janvier... Mais, ma grand-mère, m'a donné un "coup de pied au cul" via téléphone et dimanche j'avais fini le plus gros. Il ne me reste plus que quelques arrangements et changements et j'ai finis... Alors pourquoi vouloir abandonner s'il ne fallait que ça?

Mais surtout pourquoi avoir peur? J'ai peur de me planter, encore, j'ai déjà doublé et je ne veux plus réitéré l'expérience... J'ai 4 examens, et je ne les ai pas encore étudier... Je compte m'y mettre avant vendredi, car vendredi je pars 2 jours à la semaine de mon groupe de jeunes pour souffler un peu... Je dois rendre mon tfe le 21 alors j'ai un peu de mal à placer les bonnes priorités par rapport aux cours et au tfe, mais, maintenant je suis sure de moi et je sais que j'y arriverai, il me faudrait juste un petit coup de pied au cul de temps en temps... Mais, maintenant j'y crois...

Au début de ce texte, je ne savais pas ce que j'allais écrire...
Comme je l'ai dit, j'ai laissé mes doigts pianoter sur le clavier...

Chapitre dix

11 octobre 2014 à 11h20

Un nouveau départ... Les études sont enfin finies... Ce n'est pas pour ça que les questions ont trouvés leur réponses... Bien évidemment c'est le contraire qui se passe...

Toujours plus de questions qui restent sans réponses et pourtant je continue à avancer...
Mais avancer en ayant mal au cœur, avancer en ayant une boule au ventre, est-ce vraiment avancer?

Il y a des rencontres que l'on n'aurait jamais imaginé, et il y a des rencontres que l'on préférerait oublier...

Les rencontre non-imaginée sont souvent les plus belles, les plus sincères... Et pourtant, il nous arrive de nous poser encore 8000 questions sur ces rencontres. Qui est-il vraiment pour moi? Qu'est-ce que je veux? Dois-je ou non lui dire tout ce que je pense? Dois-je lui dévoiler ma personnalité? Bref, des questions comme on s'en pose tous les jours, mais qui depuis 9 mois se bouscule dans ma tête... 9 mois, le nombre de temps que l'on se connait et pourtant j'ai l'impression que l'on se connait depuis une éternité... L'amour, l'amitié, quoi choisir? Mais surtout que choisira-t-il? On a peur de faire le premier pas et pourtant aucun des deux n'ose se lancer... Peut-être est-ce différent pour lui... Peut-être ne voit-il pas mes joues devenir pourpre quand je le vois... Peut-être veut-il que je fasse le premier pas? Peut-être qu'il décide d'attendre un peu... Qui sait?!? Mais, la douleur que je ressens quand je le vois est si vive... Douleur car je ne peux le toucher, douleur quand il part, douleur quand il revient... La douleur est présente, comme un étouffement... Quand il est dans la même pièce que moi j'ai l'impression de ne plus respirer et pourtant je respire vu que je suis encore vivante après son départ... Je l'ai revu cette semaine après des mois d'absence.... Il était venu exprès me féliciter... Faire autant de kilomètres juste pour ça, c'est qu'il y a quelque chose d'autre en dessous me suis-je dit... Mais, alors, pourquoi ne me dit-il rien? Me laisse-t-il en plan et ne m'exprime rien... Tout le monde se doute de quelque chose en nous voyant, comme le nez au milieu du visage et quand je leur dit qu'il n'y a rien, personne ne me croit... Peut-être est-ce si évident que ça ne l'est pas pour lui... Des fois, quand on ne remarque les choses que quand elles sont loin de nous, moins évidente, là, c'est surement tout le contraire... Ha l'amour une catastrophe ambulante... Cette situation n'est pas des plus simples, tout comme les autres situations auxquelles j'ai été confrontée durant des années... Mais j'attends.... Je me dis, un jour peut-être... Mais si ce jour n'arrivait pas?!?

Le pire dans tout ça c'est quand on revoit un amour du passé... Un amour qui n'a existé que dans mes rêves, dans mes pensées et qui encore aujourd'hui m'empourpre les joues lors d'un simple regard... Comment ne pas perdre la tête entre ces deux-là? L'un qui ne voit pas l'évidence et l'autre qui, vit sa vie, en oubliant presque totalement votre existence et qui pourtant à vos yeux ne perd pas de son charme... L'amour, l'amitié, ou est la limite de ça? J'ai lu un jour qu'un coup de foudre durant 3 mois... Une fois dépasser ce délais, on est amoureux/amoureuse... Au bout de 11 ans, ça devient quoi ? 11 ans, 9, mois, 4 ans, 8 ans, toutes ces personnes qui comptent pour moi mais qui ne s'en rendent pas/plus compte... Je me dis qu'il est impossible d'aimer autant de personne, de rougir à cause d'autant de personne et puis je me souviens... Je me souviens que, j'aime aimer les gens... Oui un peu glauque la phrase... Mais j'aime le fait de partager avec les gens, j'aime vouloir les envelopper en pensée pour leur éviter qu'il leur arrive quelque chose de mal... Je veux les protéger, mais la question (oui encore une) que je me pose c'est qui me protège-moi? Je ne le fais pas, je ne ferme jamais la porte où mes sentiments, mes émotions éclates au grand jour, je sais que je le devrai... Je me dis que si je le faisais, il m'arriverait de moins souffrir... Et pourtant, je ne le fais pas...

Cette semaine j'ai recroisé celui de 11 ans (celui que je connais depuis 11 ans). Il se trouvait au même endroit que moi, à peine est-il arrivé que j'ai sentis mes joues m'empourpré et surtout la nausée me montée. Quand je suis nerveuse, mon estomac ne supporte pas, ne supporte plus et se contracte au point d'en avoir la nausée... En deux secondes j'avais déjà décidé ce que j'allais faire. J'allais lui dire bonjour. Je me suis dit "hum avec la belle petite blouse dos nus que j'ai, il n'aura les yeux que sur moi". Encore un espoir futile... Après lui avoir dit bonjour je suis retournée à la table où étaient mes amies... Voyant que je ne disais plus rien, elles se demandaient quoi... Au bout de 5 minutes, je leur demande si on part bientôt pour que j'aille dire au revoir à toutes les personnes que je connais. Voyant mon soudain empressement à partir, le doute s'est marqué dans leurs yeux... Elle me demandait du regard ce qu'il se passait, je leur ai dit que je raconterai par la suite. En partant j'ai été lui dire au revoir et il m'a dit "tu pars déjà?!?" lui ai fait mine que j'étais là depuis 2 heures, alors qu'il y avait à peine une heure... Ce soir-là, plus rien n'a été... Après avoir expliqué à mes amies que l'on partait à cause que je me sentais en train d'étouffer, je me sentais compressée, je ne me sentais pas à mon aise. De peur qu'il me voit aussi fragile, aussi mal en point à cause de lui, j'ai préféré fuir. Mais la fuite n'est pas la solution non plus... Surtout quand une imbécile (c'est-à-dire moi-même) lui envois un SMS en espérant que la soirée lui plaira (l'exposition photo pour être plus exacte) et qu'il répond, que oui, sa "femme" expose donc il adorait... A la vue du mot femme, je suis devenue blanche, comme une morte, comme un cachet d'aspirine... Devoir faire semblant de rien devant ses parents devient difficile, surtout quand on a envie d'hurler et de tout casser... J'ai du me calmer... Mon calmant pour le moment, mes livres, mon exutoire, ma fuite...

J'en ai marre de fuir, surtout devant lui, je dois résister! La prochaine fois, je ne fuirai pas!

Qu'est-ce que ça fait mal quand le cœur réclame quelque chose d'impossible... On dit toujours qu'à force, on devrait s'habituer... On ne s'habitue jamais aux douleurs du coeur...