Lettre à mon père

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Cher papa,

1 septembre 2015 à 15h15

Ce mot signifie tellement pour moi « Papa ». J’étais tellement contente le jour où on m’a annoncé que tu revenais à la maison pour de bon, que l’on ne se verrait pas que le weekend. Aujourd’hui, je pense différemment. Je fini par me demandé pour quelle raison tu es vraiment revenu ? Pas pour nous en tous cas. Te voir que le weekend était un déchirement, aujourd’hui un soulagement. J’ai essayé de me protéger en partant à Bourg, mais cela n’a fait qu’amplifier ma peur de laisser maman toute seule avec une personne comme toi. On a grandi seul et maman était là pour nous. Elle était forte, elle à jouer ton rôle à la perfection. Aujourd’hui elle est à bout de force car tu es revenu mais tu n’a pas repris ta place de « père ». C’est comme si elle avait un 4 ème gamin à s’occuper. J’espère de tout cœur ne pas être comme toi à ton âge, je pense que j’aurai honte de moi et de ce que je peux faire vivre à ma famille. Cependant grâce à toi j’ai appris que la famille c’est important et qu’il faut la chérir. J’ai aussi appris qu’une seule personne peut nous faire tomber bien bas. J’ai pu voir que tu ne voulais que rien ne change alors que tu savais très bien que maman n’allais pas bien et cela à cause de toi. Tu ne penses qu’à ta petite personne et à présent toute ta famille te dénigre bien qu’ils aient essayé par tous les moyens de te résonner. Je pense que l’on a été assez patient. Tes sœurs, tes parents, tes beaux-parents, ta femme, et même la voisine ont essayé de t’ouvrir les yeux. Ils ont essayé de te montrer qu’à 50 ans on ne vit pas comme si on en avait 20 surtout quand on a une famille. Alors oui, je peux concevoir que tu peux avoir des regrets de ne pas avoir pu faire ce que tu voulais quand tu étais plus jeune mais je ne pense pas que l’on t’a forcé à fonder une famille. Grâce à toi je sais ce que je veux. Un homme qui ne regrettera jamais d’avoir eu des enfants et de faire des sacrifices comme maman en a fait pour que nous soyons heureux.Un homme qui sait gérer son argent et qui ne dépense pas à tire la Rigaud et qui empêche maman de profité de sa vie pleinement. Alors non on n’est pas les plus malheureux, mais en tous cas ce n’est pas grâce à toi qu’on est arrivé là où on est maintenant. Je suis sûrement dure dans mes propos, mais j’ai besoin de tout faire sortir. Car devant toi je n’y arrive pas. Je ne vois qu’une personne que je pensais connaître mais qui en fait n’est qu’un inconnu dans ma vie. Tu es présent sans vraiment l’être Aujourd’hui j’ai 20 ans. A mon entrée en seconde, lorsque j’ai reçu mon premier bulletin, j’étais heureuse de vous montrer mon bulletin qui pour moi était le début d’une nouvelles vie loin des galères du collège. Ta réponse ? « Ouais c’est pas mal, tu pourrais faire mieux quand même ». Je m’en souviendrai toute ma vie je pense de cette réponse.