Reborn

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

On verra bien.

2 décembre 2015 à 19h03

Ça fait des années que je parcours ce site de temps à autres pour y lire les vies d'inconnus. Je n'ai suivi régulièrement que trois ou quatre journaux, la recherche du Saint Graal est périlleuse: il n'y a pas de classement par catégories comme sur les sites pornographiques, c'est dommage. Il y a environ 3/4 ans, j'avais moi-même ouvert un journal, un article solitaire, je n'y avais pas donné suite, c'était prévisible. Néanmoins, j'essaierai de tenir celui-ci; j'en ai déjà tenu des versions papier, il faut juste que je me colle au format. Enfin, passons à autre chose.
Hier ou avant-hier, avant-hier oui, j'ai acheté mon billet pour rentrer à la maison. D'ailleurs, comment le prix peut-il rester stable durant deux semaines, puis augmenter de 60€ le soir de mon achat, alors que j'avais encore vérifié le matin même s'il était toujours semblable? Bon, je l'ai pas payé de ma poche mais ça me fait mal pour ma mère tout de même. Je rentre donc en France dans deux semaines, j'appréhende, j'ai pas envie de quitter ma vie d'ici, les potes, le copain. Ça venait tout juste de commencer, c'est drôle comme il n'y a pas un mois je voulais rentrer car ma famille me manquait. L'esprit humain. On veut quelque chose et dès qu'on l'obtient on se met à désirer son contraire. Je vais revoir les potes, ceux avec qui j'ai gardé rare contact, mais contact quand même. Ça va être intéressant de réaliser qui seront mes amis; qui vais-je rencontrer? Quelles seront mes occupations pendant que tout le monde sera en cours? Je veux continuer le seiken-do, démarrer officiellement ce putain d'essai, faire de la zumba et animer un club de débat. Il faut aussi que je travaille, j'essaie de trouver dans la restauration, Skarlett m'a dit que c'était vraiment cool niveau ambiance, personnel, dynamisme, que ça apprenait plein de choses. Ma mère veut aussi que je l'aide avec ses associations et événements, je suis sûre que ça va être cool aussi. J'ai hâte finalement. Le seul hic c'est la relation à distance. Mais bon, il faut que j'ai confiance. Il faut absolument que je garde contact avec les nouveaux potos, ils sont trop drôles. Ça sera génial si je le veux. Moins de deux semaines.

Rejet.

2 décembre 2015 à 22h51

En fait, il existe un autre élément s'ajoutant à la liste de raisons pour lesquelles je ne veux pas rentrer en France: le dégoût. Le dégoût envers la manière dont sont traités les problèmes sociaux, économiques et politiques. Des mesures d'Etat d'urgence -et leurs dérives- prises par le Président, en passant par les apparitions misérables et trop nombreuses de l'ancien président en campagne depuis qu'il a quitté l'Élysée, en arrivant aux réactions bien trop prévisibles d'une partie de la population, sans oublier tous ces problèmes socio-économiques qu'on cache sous le folklore ambiant, les lois liberticides qu'on fait passer pendant que le peuple regarde autrepart. Ici, je suis un peu épargnée, je suis au courant mais je ne suis pas giflée par cette mascarade au quotidien. J'ai peur de voir comment ça va évoluer, j'en ai marre que le peuple crie et s'insurge sans être écouté, sans avoir le pouvoir de s'emparer de ce dit pouvoir. Mais ça arrive, on n'est pas aussi bêtes qu'ils le croient.

Encore cet après-midi, mon copain m'a demandé ce que j'avais contre le fait d'être riche, il ne comprend pas le fait que je ne veuille pas devenir riche. Il m'a dit "more money, less problems", et le problème c'est que cette phrase est trop facilement vraie. Je ne veux pas être riche parce que je ne veux pas que l'argent soit la solution aux problèmes que j'encontre. Je le refuse. Je ne veux pas être riche, parce que ça importe peu, ce que je veux c'est changer nos vies de façon à ce que la solution aux problèmes ne soit plus l'argent mais quelque chose d'autre. Notre volonté, notre travail, ou bien un changement concret dans notre façon de faire, mais pas un accroissement pécunier, ça non. Ça ne résout que des problèmes superficiels de toute façon. L'argent sert à acheter, s'il est la réponse, c'est que c'est une question de consommation. Et là est la faille.

J'en ai presque marre d'être fascinée que De Tocqueville, Orwell ou Huxley aient eu raison. J'en ai marre d'être indignée par la ressemblance frappante entre leurs écrits et ce que nous vivons actuellement. Ça s'empire, vite, une renaissance.

Retour.

3 décembre 2015 à 1h58

Bon, apres une longue recherche dans l'annuaire, j'ai enfin retrouve le journal que j'avais commence a ecrire. Je me suis trompee, j'avais ecrit deux articles en fait. Le premier est bien plus interessant que le second, je me reconnais parfaitement, j'aimerais meme retrouver cet etat d'esprit, ma doctrine. J'y travaille, mais les habitudes ont la vie dure. Ce qui est incroyable c'est que cette epoque n'est pas si loin finalement, pourtant je n'en ai aucun souvenir concret, tout est flou, je n'ai aucune idee du contexte dans lequel j'avais ecrit. Pourtant je me rappelle tres bien de moments humiliants et honteux bien qu'insignifiants qui me sont arrives dans mon enfance. Memoire trompeuse.
Si j'ecris beaucoup aujourd'hui, et si j'ai commence ce journal c'est parce que mon copain etudie toute la journee ainsi que toute la nuit, je m'ennuie. Voila.

Le bilan.

4 décembre 2015 à 6h09

Mon horloge biologique est complètement déréglée, je me suis couchée à huit heure du matin, réveillée à seize, et maintenant je tiens compagnie à A. qui travaille son projet pour la fac encore et encore. On devait aller se promener mais on a pas vu le temps passer du coup on a juste fait des sandwiches et bu du thé. On a aussi décidé de l'endroit où on irait ce week-end, on va à la mer. Oui. La mer du Nord, en décembre, j'aime bien l'idée. J'espère qu'il ne pleuvra pas (trop). Je m'attends à de petits restaurants au bord de plage, stands de barbe à papa, il n'en sera rien voyons. Je me fais du mal pour rien, ça me fait rire.

Plus sérieusement, ça me rend un peu triste que nos derniers moments ensemble soient si rares et si ennuyeux. Je sais qu'il faut qu'il taffe, c'est sa dernière année, c'est important. Je le soutiens et l'aide comme je peux, mais je vois que ça lui fait mal aussi qu'on passe si peu de temps à s'amuser, voire pas du tout. Mais ça ira. C'est pas si grave.

Sinon, je commence vraiment à m'inquiéter au sujet des boutons qui sont apparus sur mes bras, ils sont rouges et me démangent. Je pense que c'est dû à la chaleur que A. dégage lorsqu'il dort. Je ne plaisante pas, il est bouillant, je ne sais pas comment il peut rester dans cette chaleur corporelle lorsqu'il dort. Il est tellement brûlant qu'il transpire, et il reste sous la couverture. Il m'a dit qu'il ne le sentait pas, mais mon Dieu c'est une vraie chaudière, je sens la chaleur émanant de son corps même lorsqu'il ne me touche pas. La pharmacienne m'a fait acheter une crème qui ne semble pas marcher, et les boutons continuent d'apparaître et de me démanger, bien que certains commencent à sécher. J'irai chez le médecin quand je rentre. Voilà pour le bulletin cutané.

Je n'ai pas vraiment fait de bilan de mon année passée en Angleterre, tentons.
Je pense que ce dernier mois m'a appris plus sur moi que les onze premiers, pourquoi n'ai-je pas commencé à travailler plus tôt? Perte de temps. Bon du coup je sais que j'ai un problème d'éthique avec les business de direct marketing, avec leur approche "motive toi à toquer aux portes jusqu'à 9h du soir et tu pourras gravir les échelons jusqu'à ce qu'on t'offre 25k pour t'acheter une montre et rien d'autre". C'est mignon de l'intérieur, les high five, les teams. Mais quand viennent les meetings, le networking forcé, le moment où on doit fermer le deal pour prendre l'argent des gens, je peux pas. Maintenant je le sais, je peux rien vendre à personne, à part ma personnalité. C'est pour ça qu'on parlait toujours beaucoup sans qu'ils achètent quoique ce soit.
Autre chose, je pensais jusqu'à hier que j'avais trouvé ma formation parfaite. Un bachelor Philosophy Politics Economics, parfait, tout ce que j'aime et rien que ça. Enchaîner sur un master en école de commerce puis voilà. Mais du coup j'étais pas sûre que ça soit assez pertinent pour trouver du taff, les sciences sociales ça vend pas beaucoup. Mais à l'instant même, je me dis que de toute façon le master en management d'une grande école fera la diff, et je me ferai mon réseau moi-même. Bon espérons que d'ici là, la révolution sera déjà engagée ce qui résoudrait mes problèmes ha.
À propos de ma personnalité, j'ai appris à aimer les enfants. C'est déjà ça. J'ai appris à aimer une personne aussi, à être en couple, je sais qu'il est possible de ne pas ressentir de désir sexuel envers une personne que l'on trouve attirante juste parce qu'on a statué que ça n'était d'aucune utilité puisque le pénis du partenaire nous suffit. Je commence à comprendre que je n'ai pas à être frustrée lorsqu'on a pas baisé depuis deux jours. J'ai appris à parler. Et à exprimer mes émotions. J'ai appris à être ouvertement triste, déçue, énervée, ce qui m'a rendue autoritaire d'après mon compagnon. J'ai appris à être moins gentille envers les personnes non méritantes. Mon je m'en foutisme me manque tout de même, mais je suis sûre que ça m'aidera à devenir une meilleure personne. Il faut aimer les gens, et ne pas les prendre pour des cons tout le temps. Bonne résolution. Et à propos de résolution, je pense à devenir chaste jusqu'à ce que je revienne vivre ici. A. m'a dit que je pouvais coucher avec une femme si je le voulais, j'étais surprise d'ailleurs, il fait plus confiance à notre couple. Sur le coup j'étais soulagée, mais après réflexion j'ai réalisé que c'était une bonne occasion de me purifier intérieurement, au sens littéral. Plus d'intrusion pénienne. La redécouverte du corps, peut-être du yoga et de la méditation, Zazie restons-zen sans oublier une compil' des meilleurs bruits d'ambiance de forêt. Puis je vais essayer d'arrêter de manger le soir. J'avais commencé il y a quelques mois mais j'avais pas tenu. On peut toujours réessayer. J'ai envie de faire attention à ce que je mange pour éviter quelques cancers.
Quoi d'autre ai-je appris? Oh oui, la famille c'est important. Je n'ai jamais été famille, je n'ai presqu'aucun contact avec les dizaines de cousins et tantes que j'ai, je ne parle pas beaucoup à ma famille proche, je vivais juste avec, je fais bien plus d'efforts maintenant; être loin d'eux pendant un an m'a permis de réaliser qu'il est bon d'entretenir de bonnes relations avec les gens qui nous aiment pendant qu'on le peut. Je me sens mal lorsque ma mère me dit que je lui donne pas de mes nouvelles, lorsque je prends des décisions importantes sans lui en faire part, lorsqu'elle m'appelle tous les jours pour vérifier que je vais bien, lorsqu'elle me dit qu'elle s'inquiète quand je ne réponds pas à ses messages. Comme ça, ça peut paraître exagéré, mais j'ai compris que non, c'est tout à fait rationnel: je suis son enfant. Je me rappelle à l'ordre plus souvent, pour ne pas culpabiliser.
Je crois que c'est tout, j'avoue que la batterie du portable depuis lequel j'écris est à 2% donc je suis forcée d'écourter. Je continuerai peut-être plus tard.

Plage.

7 décembre 2015 à 7h50

Aujourd'hui on est allé à la mer et c'était marrant. C'était pas spécialement beau, c'était joli et relaxant. Juste de voir cette étendue d'eau bleu marine infinie, le vent qui soulève les vagues, et l'écume se porter à nos pieds, c'était reposant. On s'est aventuré dans les dunes, à courir de haut en bas, de bas a en haut, sauter de roche en roche, on a marché jusqu'à l'autre bout du rivage. On s'est mouillé les pieds pour aller s'asseoir sur les rochers et contempler le coucher de soleil. Puis on s'est aventuré sur une plateforme qu'on ne savait pas interdite au public, la mer était profonde de ce côté là, A. cet idiot est allé se planter au rebord, j'avais peur, il riait. Puis on est reparti par les dunes pour rejoindre la côte principale, et marché le long de la mer jusqu'à rejoindre la rue. On est allé manger dans un petit restaurant type 80's américain, c'était cool, j'étais contente. C'est dommage qu'on n'y soit pas allé auparavant, c'est à trente minutes de la maison. Mais bon, je suis ravie c'était vraiment amusant.

J'ai peut-être trouvé du taff, By m'a pistonnée dans une boulangerie, j'y passerai dès mon arrivée.
Je ne comprends pas pourquoi les entreprises déposent des annonves mais ne répondent pas aux mails qu'on leur envoie. Ces connards.

Hier je me suis rendue compte que j'avais omis une matière dans mon application en ligne pour la fac. Ils ont le droit d'invalider ma candidature s'ils s'en aperçoivent. J'ai envoyé un mail samedi matin mais il faut que je les appelle au plus vite.

Jeudi les potos organisent un dîner de Noël, ça va être coolax. J'ai envie que cette dernière semaine soit géniale. Ça va me manquer l'Angleterre.

C'est fait.

13 décembre 2015 à 23h42

Je suis de retour à Manchester. J'ai quitté A. et les potos y a environ 4/5h. C'était mignon ils m'ont accompagné à la gare. C'est jamais le bon moment pour se dire au revoir, je pleure souvent ces derniers jours. Je pleure encore et je ne comprends pas vraiment pourquoI. Depuis un an, je n'ai jamais pleuré parce que ma famille ou mes amis me manquait, ou bien parce que le pays lui-même me manquait. J'aui quitté trois fois ma mère sans être triste, alors pourquoi je suis si triste de le quitter lui? Je ne le connais que depuis un an, on a vécu sous le même toit moins de trois mois, il m'énerve tout le temps et il y a plein de choses en lui que je n'aime pas. Donc pourquoi suis-je si triste? Est-ce lui, ou bien la vie que je mène ici? Je pense que j'appréhende, j'ai peur d'être malheureuae dans les mois qui viennent et que je ne puissepas trouver refuge en sa présence. J'ai peur d'être à nouveau seule, sans personne à qui parler, de me retrouver juste face à moi-même. Je n'ai pas envie d'être seule, encore.

Avant de partir on a joué à Quems, je leur avais appris le jeu lors du repas de Noël/pot de départ. C'était drôle, je suis contente de ne pas avoir été seule à la gare avec A. Ça aurait été déprimant et j'aurais pleuré.
C'était vraiment cool ce repas de Noël avec eux, la bouffe était bonne et on a bien rigolé. Vendredi soir on est allé en soirée au SU aussi, je n'étais las dans l'état d'esprit pour ça mais je me suis forcée et je n'ai pas regretté. Il y avait une fille de 29ans avec son amie qui voulait nous gâcher la soirée parceque J. l'avait rejeté quelques jours avant. C'était pathétique et ridicule. C'est triste de voir une femme de 29 ans, avec une fille de 9 ans, se comporter comme une gamine pour se venger d'un garçon de dix ans de moins qu'elle. Tristesse. Et ça existe vraiment. Et elle est mère. Et elle frotte ses fesses sur l'entrejambe d'un gars à une fête étudiante tout en postant des statuts facebook de ses exploits toute la journée bon non, c'est trop. C'est ce qu'on appelle une basic bitch.

Deux jours à passer avec la famille d'accueil, un entretien téléphonique lundi pour un poste de standardiste bilingue alors que je ne peux pas même commander une pizza par téléphone parce que je suis trop mal à l'aise. Mais il faut que je le gère quand même, on ne sait jamais.

Tout ira bien.

Mal-être.

21 décembre 2015 à 4h28

Je parviens enfin à écrire dans ce journal, je n'en avais pas le courage depuis que je suis revenue. J'ai passé mes deux derniers jours en Angleterre avec la famille pour qui j'ai bossé et c'était touchant. Lola sait marcher maintenant, c'est hilarant, on dirait un pingouin, elle mange toujours autant. Noah se comporte bien mieux, il mange un peu mieux, il a pleuré quand je suis partie, c'était mignon. La mère m'a payé un taxi jusqu'à l'aéroport, il est arrivé avec vingt minutes de retard, sans pression, il roulait à 20km/h alors que je devais enregistrer mes bagages avant vingt minutes. Quel connard. Ma valise était trop lourde mais la dame m'a pas fait payer j'ètais soulagée. Puis mon bagage à main n'est pas passé non plus, puis le vol m'a semblé long, ma mère était coincée dans les transports et le chemin du retour a été incroyablement long. Arrivées à la gare ma mère a décidé de prendre le bus, j'ai croisé une """pote""" à l'arrêt, mon Dieu le sourire forcé qu'elle m'a tirée, autant ne pas s'arrêter et éviter la perte de temps. Le bus est arrivé, on est tous monté et le chauffeur nous a demander de changer de bus, on a pris celui de derrière qui nous a aussi demandé la même chose, je croyais à une blague, je voulais presque mourir. Ce fut le trajet le plus long et désagréable que j'ai fait. Dès qu'on a atteri je me suis sentie mal à l'aise, mais vraiment inconfortable. Mon corps tremblait et tout me semblait laid, sale et vulgaire. Ma mère n'arrêtait pas de se plaindre, comme tous les Parisiens, le RER était bondé et dégoûtant, les gens me regardaient de travers ou longuement, des pauvres cadres parlaient boulot et une jeunotte parlait de ce qu'elle aimait avec des hashtag. C'était chiant, c'était Paris. Je me sentais physiquement et mentalement mal, j'étais énervée et tout ce que je voulais c'était rentrer au Royaume-Uni. Je fus dans cet état jusqu'à hier. Je pleurais tout le temps pour tout et rien. Tout à l'heure je me suis sentie mal aussi. J'aime pas cet appart. Il est sale et mal aménagé, je m'en veux de dire ça parce que c'est pas le mien et que je sais qu'on a pas beaucoup d'argent, que c'est pas sa faute si les travaux qu'ils ont entrepris ont raté, et que tout ce qu'elle a elle a trimé pour l'avoir. Ça m'a encore plus fait mal lorsqu'elle me l'a rappelé alors que je pleurais parce que l'aspirateur aspirait pas assez à mon goût, ça l'a énervée, elle m'a dit que j'étais trop exigeante alors que ça n'est même pas mon appartement. Elle a raison mais je peux pas m'empêcher de voir la différence flagrante avec ce dans quoi j'ai vécu cette année passée et ça m'énerve. Puis tout est cher dans ce Carrefour mon Dieu, je peux presque rien me payer de bon, sain, bio, qui vienne pas de pays où ce sont des paysans sous-payés qui travaillent. Je sais que je n'arrête pas de me plaindre, je dis que c'est le côté Parisien qui est revenu.
Je suis allée voir la patronne de la boulangerie et elle m'a dit qu'elle voulait me prendre pour les 24 et 25 mais elle m'a pas parlé du salaire et moi comme une conne j'ai pas osé le mentionner. J'attends demain pour appeler. Je détestais mon boulot de porte-à-porte mais je viens de postuler pour faire recruteur de donateur parce que ça paie pas mal même si tout le monde chie dessus parce que oui ils vous harcèlent tous les jours et qu'en plus ils sont même pas bénévoles. J'vais mettre le négatif de côté et penser à la paie parce qu'il faut que je réalise mes objectifs. J'ai commencé à apprendre le Danois je comprends pas trop la prononciation mais c'est marrant comme langue.
J'ai revu quelques potes, pas trop, peu même, pas le courage de sortir. C'était cool quand même. J'ai réarrangé ma chambre et je l'aime bien comme ça, elle est nette et pas trop trop décorée. J'aime mon ambiance bougie le soir. On regarde un film par soir à distance avec A., là il dort. Il faut que je dorme aussi mais j'y arrive vraiment pas. Je pense qu'ils vont m'appeler demain matin pour l'entretien téléphonique, j'ai entrouvert les stores pour que le jour me réveille. Il faut que je me sente bien, mais je ne me sens pas chez moi. C'est ennuyeux.

Transition.

6 janvier 2016 à 2h15

Bon, je passe quelques entretiens mais j'ai la flemme de chercher du travail. C'est affreux, je me sens indésirable et limite nuisible. Ici je suis insomniaque. Je ne sais pas pourquoi; peut-être le stress. Je ne cesse de penser à des choses inutiles au lieu de me bouger. Bref, la soirée du nouvel an était nulle. Ça c'est pas bien grave, le problème c'est que j'ai envie de m'amuser mais que je n'ai pas de salaire à dépenser. C'est horrible, je suis paralysée. Ab revient vendredi, elle gère pas, elle aurait dit essayer plus fort, elle piétine l'opportunité qu'on lui a offert. Au moins on retourne a nos plans de base, les voyages, si j'arrive à trouver un taff bientot. Entretien jeudi de toute façon, je n'ai pas le droit de le rater surtout qu'ils m'ont donné une seconde chance. J'les hais. Je hais ce business de merde et ces faux bobos gaucho sur leur Mac qui t'ignorent. Sinon tout va bien. J'vois peu de gens parce que j'ai pas envie de me forcer, ceux que je côtoie n'ont pas vraiment changé. J'ai rencontre un garçon drole jeudi dernier mais il n'a pas réussi a avoir mon numéro puisque le téléphone de K est mort. Il y a aussi un mec que j'avais rencontré en mai en soirée qui m'a recontacté mais on s'est toujours pas revu, tristesse:il a l'air tellement cool. Je lui aurais bien demandé qu'on aille en soirée mais comme j'ai dit, pas d'argent à . Et qui dit soirée dit alcool, puis entrée en boîte, puis drogue et c'est le cinquième de mes économies dans le vent. Bref, je me déteste à angoisser parce que je ne trouve pas de taff alors que c'est ma faute (à moitié). Ça me rappelle une vidéo que je viens de visionner de Solangeteparle qui se nomme NO LIFE. Je l'ai trouvé cette vidéo, le mec était touchant, par contre son discours à elle m'a exaspérée parce qu'elle l'excusait. Ce qu'elle aurait dû lui dire c'est de se bouger le cul putain. Je déteste ca, je me retrouve presque en lui (j'en suis infiniment loin quand même) et tout ce que j'ai envie de faire c'est de se prendre par la main et d'aller dehors. J'aime le dehors, je déteste rester chez moi parce que j'ai l'impression de gâcher le temps que j'ai. Sinon tout va bien. Je suis chez ma mère de toute façon et j'fais rien de spécial, ça va pas en fait. C'est atroce.

Louche.

12 janvier 2016 à 3h43

Samedi soir on est allé en boîte avec K et bon c'était pas terrible donc om a du boire pour oublier. Les hommes étaient des hyènes, les femmes soit des sansgsues soit des cigognes coincées du cul. Il y en avait deux qui étaient cool quand même et avec qui on a dansé, toutes les deux parce qu'elles nous pensaient jeunes. L'une d'elle m'a demandé mon numéro et m'a appelé le lendemain après-midi pour savoir si on était bien rentrées. Mais venons-en au fait. A cette soirée on a rencontré un gars vraiment mignon, tout à fait mon style, et on a beaucoup sympathisé si bien qu'il a décroché le soutif de K en plein dancefloor mais bon. Justement c'était ça la bizarrerie, d'un côté il était hyper cool et drôle et de l'autre il avait l'air sournois et peu confiant. Lorsqu'on est sorti de boîte on a beaucoup parlé, on se taquinait mais moi j'voyais cela d'un point de vue amical (jusqu'au moment oú il m'a touché la poitrine et que je lui ai ordonné de cesser), mais j'me sentais presque pote avec lui et il écrit du théâtre et on parlait en anglais et il a les cheveux longs blablabla. Pourtant il m'a demandé de l'embrasser, je ne m'y attendais pas ça ne m'était pas même venu à l'esprit, j'ai donc poliment refusé mais on a échangé nos numéros et les adieux se sont faits si longs et si chiants. Il était étrange, je me demande si le nom qu'il m'a donné est bien le sien, si ce qu'il m'a raconté est vrai, et la raison pour laquelle il se baladait avec du Shakespeare en soirée. Mais j'ai aimé, il m'a touchée. Il m'a même troublée quelques heures, juste le temps de créer et une dispute avec A, de le blesser et de me sentir stupide. Maintenant c'en est fini mais c'est drôle de voir l'effet de l'étrangeté d'un étranger sur ce qu'on a de plus familier.