Le journal d'une étudiante

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Un début un peu bancal

22 septembre 2013 à 20h15

Aujourd'hui, trois semaines et demi après le début de ma vie d'étudiante, je me décide à créer un journal intime. Trop de choses me pèsent, pleins de questions restent en suspend dans ma tête. Flotte entre deux cours. Je ne suis plus sure de rien, mon moral baisse dangereusement et je sens que je dois me confier, me libérer de ce poids au moyen de l'écriture.

J'écrit depuis que je suis petite, c'est une passion et je m'y atèle dès que j'en ai le temps. Bien sur je me suis améliorée avec le temps mais mon langage reste bancale. J'ai peur des mots autant que je les aime. J'aime leur signification, leur sens caché, la façon dont il nous font vivre leur histoire. J'aime lire peut être plus que j'aime écrire. Je pourrais passer plusieurs jours dans une librairie et en oublier la date. Je vit à travers des histoires que nous content les livres, oubliant ma propre histoire. Je pense que cela est en partie du à la peur d'être déçu en me rendant compte que ma vie n'est pas si géniale. Qu'elle est en fait monotone et inintéressante.

Je rêve d'être médecin depuis plus de sept ans mais depuis que j'ai commencé les cours, je me demande si j'en aurais la force. C'est dur, long, chargé en travail... C'est une année dans la peau d'une nonne. On ne vit pas, on survit. C'est comme faire vœux de chastetés et être obligée par une force supérieur de s'y tenir. La volonté commence à me faire défaut, je ne sais plus ou j'en suis. Je tiens le coup car je me dit que se serait une grave erreur d'abandonner si tôt alors que cela fait très longtemps que je désire exercer cette profession.

Ce qui me baisse le plus le morale c'est le fait que je réalise petit à petit que je n'ai pas profiter de mon adolescence. Pas du tout. Mes parents m'ont pourri la vie, littéralement, au point que j'était presque dépressive l'année dernière. C'est allé loin, avec des rendez-vous avec le CPE, les pions, des crises d'angoisses, la peur de rentrer à la maison le week-end (mes parents m'avaient placé en internat)... J'était malheureuse comme une pierre et bien que je tentait de la cacher au maximum, cela se voyait. J'ai aussi découvert de nombreuses choses sur ma famille qui m'ont énormément blessé... Pour couronner le tout j'ai connu des déceptions sentimentales qui m'ont fait énormément de mal. J'ai réalisé que j'avait fait la plus grosse bêtise possible en offrant mon innocence à mon meilleur ami cet été, qui me plaisait et qui s'est conduit comme un goujat à la suite de cela, me promettant qu'on tenterait une relation ensemble avant de m'ignorer pendant plus d'un mois. (Il ne m'a d'ailleurs toujours pas recontacter). J'étais quelque peu désespéré, n'ayant jamais connu l'amour avec qui que se soit, et il était le premier homme à me dire qu'il me trouvait belle. Je le regrette amèrement, je me trouve faible, idiote et naïve... Ma seule expérience est une catastrophe.

Ma vie n'est cependant pas uniquement noire. J'ai mes trois meilleures amies à mes côtés (bien que l'une d'elle a du partir pour ses études). Elles sont mes amours, mes joies, mes petits moments de bonheurs. Je les aimes et cela ne changera jamais. Elles ont toujours été là lorsque j'en avait besoin et cela je ne l'oublierait jamais. Je nous voit bien dans dix ans, toutes les trois réunies dans un bar autour d'un verre, ou dans trente ans, dans une soirée organisée par l'une d'entre nous en l'honneur de notre amitié jamais perdue. Cela peut sembler un peu enfantin ce que je dit, mais jamais je ne l'ai autant pensé. C'est une de ces amitié dont on sait qu'elle va durer et qu'on ne veux jamais perdre.

Voilà, je préférais terminer par cette note positive, qui me rappelle que je ne suis pas totalement seule et que la vie peut aussi me sourire. C'est une rencontre incroyable comme je ne pense pas en refaire. (Et j'ai mon chat aussi qui me soutiens !)

Je ne penses pas faire de biographie, ne souhaitant pas me remémorer des moments pénibles maintenant. Je devrais surement évoquer et expliquer certain passages de mon existence dans la suite mais je n'en parlerais que brièvement.

Je ne regrette aucunement d'avoir prit l’initiative de commencer un journal, écrire me soulage déjà.

Bourgeon S'.

Une soirée de boulot

22 septembre 2013 à 21h50

20:20 → Les cours sont longs, longs et encore longs. Les sujets sont intéressants mais les profs ennuyants. Ils ne savent pas rendre le cour passionnant, on dirait presque qu'ils s'ennuient plus que nous, c'est inquiétant. Mais je résiste. Je suis toujours là et je n'en démord pas. Je veux réussir. Je me berce peut être d'illusions mais si je rate, je pourrais au moins me dire que se ne sera pas à cause de manque de volonté ou par manque de travail. J'ai mit ma vie de côté depuis des semaines déjà afin de me consacrer à mon travail et écrire ce journal est la première chose que je fais en dehors de mes cours.

Je ne suis pas seule au moins, c'est déjà ça, j'ai rencontré une fille adorable, franche, et entière. De plus, elle n'habite pas loin de chez moi, donc on rentre ensemble, parfois on travail ensemble. Je ne suis pas entièrement coupée du monde. Mais le concours se fait déjà ressentir. Une fille, que l'on fréquentait en début d'année a obtenu les cours d'une P2 et refuse de nous les passer alors qu'on ne présente pas le même concours. Que veux-tu, il y aura toujours des idiots dans le monde. On ne peut pas changer ça (c'est bien dommage d'ailleurs) [la saleté à été mieux classée que moi aux premières colles !!].

L'UE 2 est un sujet qui me passionne puisque c'est exactement ce que je souhaite faire plus tard (gynéco-obstétricienne) et pourtant la longueur des cours et leur difficulté me force à remettre en cause mon souhait. Il y a des tas de divisions cellulaires, de mécanismes et de termes étranges pour décrire des choses simple... Je ne comprend pas pourquoi les scientifiques s'embête à nous faire des choses compliquées pour pas grand chose... Je ne suis pas habituée à apprendre par cœur donc j'ai un peu de mal à me remémorer toutes les étapes du développement embryonnaire ou de la gamétogénèse. J'espère qu'avec le temps et l'entrainement je m'en sortirais mieux mais là, ça me décourage.

Bon faut que j’arrête de me plaindre ! C'est vrai quoi ! Ça ne fait qu'empirer mon humeur déjà bien entachée. Et puis, je ne suis pas là pour me plaindre. La vie ne fais que commencer ! Pourquoi j'aurais pas droit, moi aussi, à vivre de belles choses ? J'ai eu mon quota d’apitoiement dans la page précédente. De tout de façon il faut que je bosse sinon, là c'est sur, j'aurais pas mon année.

21:36 → Déjà fatiguée... En même temps j'ai bossé toute l'après midi, c'est compréhensible. Je crois que je vais me coucher tôt aujourd'hui. Le manque de sommeil me fait voir trouble ! Maudite myopie ! C'est une de ces galère en amphi, mes vieilles lunettes sont cassées et me donnent mal au crâne mais sans elles je ne vois rien. Ophtalmo, quand on a besoin de toi tu n'es jamais dispo ! M'énerve ça... Pareil pour le dermato ou le dentiste, il faut prévoir deux mois à l'avance qu'on va avoir une carie ou qu'on va s'inquiéter pour un grain de beauté qui apparaît soudainement dans le dos !

Raah ! J'ai dit que j'arrêtais de me plaindre !
En même temps, un journal intime, ça sert à quoi à part se plaindre ? La vie est toujours injuste si on regarde un journal intime, ce qui n'est pas forcément toujours le cas. Rien que moi j'exagères surement quelques points... (Relit son début de journal, déprime, puis revient à sa page) En fait non... Malheureusement. C'est fascinant de voir qu'il est plus facile de se confier à des gens sur internet qu'à sa famille ou ses amis. Jamais je ne parlerais de tout ça, mes doutes, mes questions, mes déprimes, à ma mère, elle ferait une crise cardiaque et j'aurais sa mort sur la conscience...

21:48 → Bon, dodo parce que c'est pas tout ça mais j'ai cour demain. (Pitié pas un cauchemars!)

Bourgeon S'.

L'eau

22 septembre 2013 à 22h40

Ne pouvant trouver le sommeil, je me décide à écrire une dernière page.

J'ai une passion : la mer. Je rêve de vivre près de la mer. Je fais de la voile en Bretagne pendant les grandes vacances. La sensation de filer sur l'eau au grès du vent et des vagues est assimilable à un orgasme. Je me sens libre, légère, vivante. Plus que jamais, je me sens vivante. C'est l'extase à chaque fois que je met les pieds sur un catamaran. J'aimerais apprendre à faire du surf pour être encore plus près des vague mais cela demande beaucoup de pratique et donc beaucoup d'argent et de temps que je n'ai pas. Mais un jour, quand je gagnerais ma vie, je prendrais des cours, j'apprendrait à surfer, à faire de la planche à voile, je me perfectionnerais sur catamaran.

L'eau est mon élément. L'immersion est un délice, retenir son souffle jusqu'au dernier moment me force à me rendre compte que la plus petite inspiration est précieuse, qu'elle est la vie et qu'elle est prise pour acquise alors qu'elle pourrais nous être si facilement dérobée. Sentir l'eau couler sur mon corps me procure des frissons de plaisir. J'ai l'impression de faire parti d'un autre Monde, un autre Univers. J'oublie tous mes soucis et me laisse porter par les vagues, passive, les laissant décider de mon destin, manipuler les ficelles de mon existence.

Je souhaiterais que toutes ces légendes soient vrai et qu'il existe réellement un peuple marin, un Monde plus simple, plus beau. Mais il ne sert à rien de se bercer d'illusions, à moins de vouloir être prise pour une folle.

L'eau représente le temps qui passe et qu'on ne peut pas rattraper, elle représente l'éternité, la douceur, la pureté mais avant tout, l'eau représente, pour moi, la vie.

“Le corps est une inscription sur de l'eau“ – ”L'eau courante ne se corrompt jamais”

Bourgeon S'.

Les colles

26 septembre 2013 à 22h01

Aujourd'hui, mon moral s'est plutôt amélioré après une nouvelle relativement bonne !
J'ai beaucoup augmenté lors de mes deuxièmes colle.
J'avais 3 en UE 1 et j'étais 1000ème sur 1400, et 6 en UE 4 et était 800ème sur 1400 environs, je suis passée à 9,5 en UE 4 : 740ème sur 1650 et à 10,5 en UE 1 : 710ème sur 1650!
Ce qui signifie que je fais partie de la première moitié du classement et qu'il y a environs 1000 personnes derrière moi. Et ce n'est que la deuxième colle ! Je suis tellement contente ! J'étais plutôt déprimée depuis ma première colle, et ça se ressentait sur mon travail mais je me sens mieux maintenant. Il ne faut pas que je me relâche mais je pense pouvoir y arriver avec encore plus d'ardeur !
Bon, au boulot ! Encore une demi heure et je m'arrête.

Bourgeon S'.

L'année est lancée

2 octobre 2013 à 23h36

Ça y est, l'année est lancée...
Les cours s'enchainent, le boulots augmente (le stresse aussi) et les partielles approchent.
C'est vraiment flippant de se dire que les trois mois qui arrivent seront décisifs sur mon avenir. Que c'est maintenant que se joue mon avenir professionnel.
Déprimant aussi. Si je me rate, si je ne connais pas assez mes cours, si ça tombe sur ce petit truc que j'ai mit de côté, si, si, si... (avec des "si" on mettrait Paris en bouteille comme dirait ma mère!)

Ah la la.
Et ma pote qui risque de me faire la gueule parce qu'il y a un cour que j'ai oublier de lui envoyé, persuadée que c'était elle qui me l'avait donné... Je veux dire, si je ne voulais pas lui donné, je ne lui aurais jamais montré! Faut réflécjir attend!
Elle est rancunière et pour l'instant elle n'a pas trop l'air de m'en vouloir mais j'ai vu ce qu'elle avait fait à une fille qui avait refusé de lui donner ses cours et... J'ai pas assez de mental pour supporter ça...
Bon, je me concentre sur le boulot. Je viens de louper ma colle cette semaine alors il ne faut pas que je pense à autre chose qu'au boulot!
Je découvre le sens de l'expression "métro, boulot, dodo". En l'occurence se serait plutôt "tram, boulot, et éventuellement dodo", mais bon, je fais avec et je tente de l'endurcir.

Si je ne supporte pas le premier mois, je ne vois pas comment je pourrais supporter plusieurs années comme ça, donc il faut voir uniquement les côtés positifs de cette année :
- l'aboutissement sur un métier très désiré (par moi en premier!) et respectable
- c'est une expérience enrichissante qui m'apprend que dans la vie, pour réussir, faut bosser!
- c'est l'occasion d'apprendre des tas de choses vraiment intéressantes (et, pour quelque unes, passionnantes)
- je peux comparer ma façon de voir les choses avec celle des autres par le biais de discussions enflammées (en générales centrées sur les cours et les futur et éventuels métiers) [ce qui me permet, par la même occasion, de comparer ma méthode de travail avec celle des autres]
- c'est une année par laquelle je suis, de toute façon, obligée de passer alors autant la vivre avec le sourire et le moral!

Venez... Vous allez aimer la médecine... (enjouée n'est pas? ...)

Bon, dodo, il y a du pain sur la planche demain !

Bourgeon S'.

Journée à la BU

3 octobre 2013 à 22h28

Je suis allée à la Bibliothèque Universitaire aujourd'hui.

De 13h00 à 18h00, j'ai travaillé avec un quart d'heure de pause seulement. Ça fais vraiment long. Je dois dire que c'est très stimulant, tout le monde travaille donc, prenant en compte le fais que c'est un concoure, on est deux fois plus motivés à bosser et on en oublis l'heure.

J'ai dû faire une quinzaine de fiches de leçon et je suis très satisfaite de ma journée. Tellement que je fais la même chose demain. J'espère que tout ce boulot va mener à quelque chose... Ça me ferait mal de travailler comme une folle pour finalement ne pas l'avoir !

Bourgeon S'.

I'm feeling... disgusting...

22 octobre 2013 à 0h46

Sorry, sometimes, when I'm feeling bad, I just need to write something in English. Everything seems easier in English, I feel like I can say anything and no one will find it strange or nonsense...
Today I'm feeling really bad... I've lost all my self-confidence and I just want to hide under my bed for the years to come... But I can't, and that make me each time a bit sadder...
I... I would like to forget all the thing I've ever known but I can't, I have to face my "duties", to face my family, to face my "friends" and to face my loneliness.
This year is so hard ! I can't see anyone, my friends aren't far from me but I have to stay at home and study...
Study, study, study, study ! Just fuck studies !
I'm tired of all theses silly things...
Alone. Alone... I can't stand being alone... That's not my natural side to be lonely. I've always been afraid of being alone. When I was younger, I was always alone due to my lack of sociability. Other children used to ignore me or take me as a stopgap (is that the word?), that you can use and throw away...
I've never been a lover, my only experiment was a disaster and left some marks... I don't like my body and I've always had one-sided love. You know... the "I don't tell him because I know he'll never return my feelings..." person. This one. The one who think she can't get a boyfriend because she can't understand how someone could love her when she is who she is... The the ugly duckling in the barnyard. I am this person...
And I'm tired of this, tired of crying in front of a movie kiss, or a romantic scene... I'm tired of watching my friends finding love and never getting the chance to know how it feels like...
I hat it when they say "you'll find one, don't worry" ! Shit, are you kidding me? You're telling me this because you don't care ! You're beautiful, guys are at your feet, anywhere you go ! You just have to pick one and everything is alright ! I mean... I've always been the girl who let her friend get the guy she wants because she don't want to loose her as a friend, even if she loves the guy (not that she has any chance against her BEAUTIFUL friend...) I always stayed silent when I wanted to scream my love for someone...
Imagine what was the harder... When you love someone deeply, even thought he has never really show you any interest, or has never really talked to you... When he says in front of you (it was implicit but not far from the limit with explicit), TWICE that you're fat and ugly... It hurts... Deeply... So deeply that I could never move on... My heart just broke... Now, I know he was a bastard but, I could never forget what he said. My self-confidence (already weak) went to piece that day and I still have not recover it.
I hate men. I hate love (if something like that exist). And I hate hope... Must be the worst thing in the world... You hope, you hope, you hope, but it's only to make the fall harder... I hate hope...
Yeah... I'm feeling ugly, disgusting, sad, heart broken, sad, angry at the world, sad again and lonely and loveless... More than ever : Lonely and loveless... (Even my family doesn't really care about my state...)
I'll stop now because I'm starting to cry.
Good night diary...

(Et oui... L'Anglais n'est pas ma langue d'origine, ce texte doit être truffé de fautes mais ça me fait un bien fou de m'évacuer en Anglais)

Bourgeon S'.

Dépressive

22 octobre 2013 à 0h54

Je suis aller lire des livres, et chercher sur internet, j'ai tous les signes clinique d'une dépression et je dois dire que je me fais un peu peur... Etant déjà passée par la petite et me souvenant un peu de mon état, je crois que je ne veux pas y repasser... Et en même temps je m'en fou, ça ne changera pas grand chose de ma situation actuelle sinon peut être la rendre officielle...
Je vais vite prendre rendez-vous chez un médecin, qu'il me donne au moins des somnifères pour mes insomnies et quelque chose pour la nourriture...

Bourgeon S'.