Me voilà enfin. Cela fait quelques années que je lis divers journaux ici, chaque été, et cette fois ci l'envie d'en créer un l'a emportée. J'ai bien galéré à m'inscrire via mon téléphone portable, et l'aspect visuel sera arrangé demain quand je serai sur PC. Dommage que ce site n'ait pas d'application.
Bref, je suis là. J'ai tendance à beaucoup parler toute seule, J'étais encore en train de le faire quand j'en ai eu marre de parler sans être entendue, voici la raison pour laquelle je suis venue ici. La seconde raison est que je voulais entamer un projet d'écriture tout en sachant que je n'aurais sûrement pas le temps pour écrire un roman, une nouvelle, ou autre. J'essaierai de tenir ce journal un an quand même, pouvoir lire l'évolution d'une personne sur plusieurs années est un aspect qui m'a beaucoup séduite aussi.
Passons donc. Ce sont les vacances, il reste deux semaines avant la rentrée. Rentrée que je n'appréhende pas, je sais que cette année va passer extrêmement vite, et tant mieux. Je veux passer à l'étape supérieure. Mes années lycées m'auront finalement assez déçue, je me suis déçue. Je parlerai de ça une autre fois. Mon frère est parti hier, il était venu passer ses vacances à la maison, ces quatre dernières semaines sont passées comme un coup de vent. Il me manque déjà. Mais je préfère ne pas y penser. Pendant ce mois, il a eu l'occasion de nous retrouver, de ré-apprendre à nous connaître, lui n'a pas changé d'un pouce. À l'opposé, je trouve que j'ai changé, moi. Cette période de vacances est toujours une sorte d'introspection, je me retrouve souvent seule, à penser, à trop penser. Donc ça me bouffe, ça me torture, je ne dors plus, je ne sors plus, et une nouveauté cette année, je pleure. Je ne pleurais jamais. Jamais avant. J'ai toujours eu pour habitude de retenir les larmes, de garder mes émotions, de ne rien laisser transparaître. Pour moi c'est le mot d'ordre qui régit ma façon d'être: contrôle. Savoir se contrôler, montrer ce que l'on veut montrer, dissimuler ce qui ne doit pas être su, l'expression du visage est une faiblesse, les mots qui s'échappent de manière inopinée sont traîtres. Se maîtriser, telle est la clé. Si je perds ça alors je ne suis plus. Bien entendu je laissais couler les larmes en silence et dans le noir, pour que personne ne sache. On peut dire que je n'ai pas tout perdu alors. Heureusement, je me suis vite reprise. On ne va pas se morfondre toute sa vie non plus. Je ne saurais négliger l'aide de Verona, il m'a beaucoup parlée et conseillée, c'est la seule oreille que j'autorise à entendre, et c'est la seule épaule qui prend la peine de me supporter. Tout va bien maintenant, il faut juste que je reprenne un train de vie sain. Les 6h-16h ça ne sera plus possible dans quelques semaines.
J'ai aussi beaucoup appris sur les autres ces deux derniers mois. J'aurais d'ailleurs préféré ne pas savoir. Lorsque je remarque un défaut chez une personne, je ne vois alors que lui. Alors ça me dégoûte, me répugne, et je ne peux plus voir ladite personne en peinture. Il y a beaucoup de gens que je ne calculerai plus dans les mois à venir, inutiles, je ne veux pas m'encombrer. Je garde le noyau, c'est tout.
Cet écrit n'est pas du tout semblable à ce que je m'étais imaginée produire, mais il fallait bien démarrer sur une note légère. Demain je m'exprimerai mieux, et le contenu sera sûrement plus intéressant.
Bonne nuit à moi.