On me dit ce que je doit faire.
Ce que je doit porter, ce que je doit ressentir, ce que je doit vivre.
On me dit qu'en tant que femme, j'ai des devoirs, un rôle, des obligations...
Par ce que je suis une femme, on me dit que je doit me trouver un homme, me marier avec et faire des enfants.
Assumer le rôle d'épouse dévouée, de mère aimante et de femme au foyer.
Devenir l'esclave et l'ombre d'un homme et de ses enfants.
Être un faire valoir, un accessoire et un défouloir.
On veut me forcer à entrer dans un carquant oppressant, dans un moule étouffant, en me promettant une vie épanouie et heureuse.
Mais moi je ne veux pas de cette vie là.
Ça ne me conviens pas.
J'ai besoins de liberté et d'espace.
On me dit que j'exagère, que j'extrapole, que je suis ridicule et trop sensible.
Quand je dit que je ne ressent pas le besoins de vivre avec un homme, on prétend que je ne sais pas se qui est bon pour moi.
Quand je dit que je ne veux pas d'enfant, on me rétorque qu'un jours je changerais d'avis, que c'est l'instinct maternelle.
Quand je dit que j'ai besoins d'indépendance, on me sous entend que je suis inconsciente de la chance que j'ai d'être une femme.
Qu'avoir un mari qui m'entretiens, une jolie maison et de beau enfants sont ce qu'il y à de plus épanouissant pour moi.
Elle a beau avoir des barreaux en or, une prison reste une prison.
Si je suis la voie toute faite que l'on m'impose, je suis sûr de dépérir et de me laisser mourir.
Je sais que la vie de femme fantasmer par la société me tuera.
Je sais que cette société qui me tue à petit feu ne me rendra jamais ma liberté.
A quoi bon vivre dans un monde qui ne veux pas me comprendre?
Vivre par procuration, ce n'est pas pour moi.
J'ai l'impression que cette société rongée par l’intolérance ne changera jamais.
J'ai l'impression que plus le temps passe, plus les choses s’aggravent.
Maintenant je suis fatiguée, fatiguée de me justifiée, fatiguée de me cacher, fatiguée d'avoir honte, fatiguée de me battre.
Je me sens usée et bonne pour la casse.
Tout n'est que désespoir.
Je glisse lentement mais sûrement sur la pante du suicide.
J'ai n'ai plus le goût de vivre.