Il y a deux ans, je postais mon premier écrit sur ce site. Quelques jours plus tard, des messages de soutien m’ont redonné le sourire et le goût d’avancer. En voici un petit aperçu….
Un mois seulement après nous être connus, le drame n’a pas tardé à arriver. Est-ce réellement un viol, je ne saurais répondre …
Tout a commencé cet été deux mille treize. Une banale rencontre lors d’une soirée et un simple bonjour comme deux personnes qui ne se connaissent pas. Aucun échange. Nous ne cherchons même pas à nous connaître. La soirée se poursuit, le groupe se sépare tard dans la nuit.
Le lendemain, au cours de la journée, une invitation sur les réseaux sociaux. Quelque chose de tellement banale de nos jours. Je crois qu’au jour d’aujourd’hui, la plus grosse erreur de ma vie fût de faire « Confirmer la demande ».
Nous commençons à parler. De quelques minutes d’échange nous passons à quelques heures. Et de quelques heures à quelques jours. Au fur et à mesure, sa demande de se revoir se fît ressentir : le café du coin puis le centre-ville, sans oublier les sorties avec ses ami(e)s.
Les jours passent et ma peur s’accentue de plus en plus jusqu’à cette nuit du treize au quatorze Juillet. Accompagnée de ma petite sœur âgée de deux ans de moins que moi, nous nous rendons au parc, lieu où est prévu le feu d’artifice du quatorze juillet. Nous nous dirigeons vers cette bande d’ami où il est également présent. Une quinzaine de personne. Une majorité de garçons.
Le feu commence. Il change de place. J’essaie de l’ignorer. J’essaie de ne pas y prêter attention. Impossible. Il s’approche. Un peu trop à mon goût. Il veut m’embrasser. Je le repousse. Il s’énerve. Me prends à part. M’embrasse. La soirée se poursuit jusque tard dans la nuit. Bar. Boîte de nuit. Autour de la table du bar, une dizaine de personne. Je ne connais que quelques un d’entre eux. Une question m’est alors posée « Tu sors avec Hugo ? ». La peur me revient. Impossible de dire non, il est à côté de moi. Alors, de force, je réponds que oui, nous sortons ensemble.
Le temps passe et ma peur s’accentue de jours en jours. Moins de deux semaines après ce feu d’artifice, ce fût la soirée de trop. Direction la plage avec quelques autres personnes. Grillades au programme et partie de beach-volley. Rien de plus normal vous me direz. Les bouteilles commencent à être sorties. Jusqu’au moment où, personne ne peut me ramener chez moi. On me conseille alors de rester dormir chez lui. Je ne voulais, je n’avais pas prévue.
Toujours sous l’effet de l’alcool il va se coucher. N’ayant pas bu, je me couche en étant très fatiguée. Il me demande de me rapprocher de lui. Je ne voulais pas. Il me force jusqu’à ne pas me laisser partir. Il m’embrasse. Me touche. Je lui demande d’arrêter. J’essaie de partir. Impossible. J’ai peur. « Non » et « Arrêtes » résonneront dans sa tête tout au long de … mais, les entends-t-il ? Je ne le saurais jamais. Il ne s’est pas protégé.
Quelques jours plus tard, je ne lui donnerais aucunes nouvelles jusqu’à ce qu’il décide par s’énerver par messages. Le mal était fait pour moi, plus rien ne pourrait m’atteindre venant de lui.
Depuis ce jour-là, je ne parviens plus à avoir confiance en les hommes. Ils me font peur. Je n’arrive pas à rester totalement moi-même. Il y a des périodes, des évènements qui nous changent à tout jamais …
Et voici quelques réponses à ma détresse … sur le moment, je n’ai pas remercié suffisamment ces personnes de m’avoir apporté un avis extérieur. Alors, c’est quelques années plus tard, à travers ce nouvel écrit que je souhaite le faire.
«Bonjour ma belle, Je lis ton premier billet, je l’ai lu sans respirer : le plus horrible est peut être que tu trouves ça banal, que tout le monde trouve ça banal, que tu n’aies trouvé personne pour t’aider, pour te soutenir. […] L’important, maintenant, c’est que tu te reconstruises après ça. […] Accroche toi, Le destin peut être très agréable à vivre, d’autant plus si c’est nous qui le provoquons. J’ai confiance en toi pour que tu prennes ton destin en main ! Plein de bisous. Cendre»
« Bonsoir, Je ne peux qu’approuver les mots de Cendre… Après avoir lu ton premier écrit, je ne pouvais pas passer mon chemin en silence. Je ne sais pas vraiment par où commencer, comment exprimer mon soutien. Tu l’as. […] mais je veux simplement dire qu’il ne faut pas te faire de reproches. Tu ne dois en aucun cas t’en vouloir. Tout comme Cendre, je te recommande fortement de parcourir ces quelques sites sur le sujet, qui t’aideront, je l’espère, à ne pas te sentir isolée, à te réconcilier avec toi-même, à reprendre confiance. Courage. Le fait d’en parler, de poser des mots dessus, est déjà une belle étape dans la cicatrisation. Ne plus être seule avec ce poids, l’alléger, c’est pouvoir commencer la prise de recul. »