Plume d'une vie réelle...

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

"Loving him was never enough..."

1 juin 2014 à 13h59

"I was poison ivy"

Commençons avec la seule chose qui m'importe dans cette vie : l'amour.

J'ai toujours été un grand romantique, même si j'ai vraiment en horreur ce mot. Il amène une connotation ridicule dans mon esprit. Vous savez, le mec en costard, avec une rose dans la bouche. Oui, complètement ridicule.

Pourtant depuis que je suis enfant, j'ai ce désir de rencontrer cette soi-disant âme-soeur. Une personne que l'on fait attendre et qui vous attend de son coter.
Seulement je me suis rendu compte, année après année que les histoires d'amour passionnées éternelles et vraies, comme dans les films, les livres et les rêves n'existaient vraisemblablement pas.

J'ai 22 ans et n'ai jamais été véritablement amoureux.

Pourtant j'ai cru voir ma chance tourner il y a de ça 2 mois... J'ai rencontré un garçon sur Internet. Très vite je me suis rendu compte qu'il était tout ce que j'aimais, tout ce que je voulais depuis toujours. Plus le temps passé, plus on parlait. Il y a une vraie alchimie entre nous.
Mail puis SMS, pendant 3 semaines. Les choses étaient parfaitement claires. Il était hors de question pour l'un comme pour l'autre de se prendre la tête, on voulait laisser faire les choses.. Mais si il se passait quelques chose c'était pour du sérieux ou alors il ne se passerait rien.

Il avait un charisme incroyable. Il aimait tout ce que j'aimais, et ça collait vraiment. On a donc décidé de se voir et de laisser faire les choses.
Je suis donc allé chez lui dans la soirée. Les premières minutes ont été étranges puis, finalement, plus le temps passait plus on se parlait et c'était comme si on se connaissait depuis longtemps. Naturel.

Il avait eu la bonne idée de mettre directement un DVD pour détendre l'atmosphère et éviter ainsi les blancs. On ne le regardait pas vraiment, plus occupé à se regarder et à discuter. Puis, mon visage sur son épaule, mon corps entourait de ses bras...
Il m'a embrassé, m'a câliné. J'ai senti qu'il voulait aller plus loin mais dans mon esprit c'était clair. Je voulais du sérieux.
Je lui ai donc dit et il m'a dit vouloir la même chose. Il n'a donc pas assisté.
Et on a passé le reste de la nuit ensemble. Il fumait, jouer de la guitare, m'embrasser. Des moments simples mais très forts...
Il était 6 heures du matin quand je suis parti. J'avais une impression étrange mais je ne savais pas quoi. Finalement j'ai compris en rentrant chez moi et par la suite.

Plus aucunes nouvelles. Pas la moindre.

Depuis, la page est tournée mais j'ai y laissé le peu de confiance que j'avais en moi.

He hit me and he felt like a kiss...

Here with me (parenthèse lyrique)

1 juin 2014 à 14h21

Ma vie.

Caught in the riptide
I was searching for the truth
There was a reason
I collided into you

Calling your name in the midnight hour
Reaching for you from the endless dream
So many miles between us now
But you are always here with me

Nobody knows why
Nobody knows how and
This feeling begins just like a spark
Tossing and turning inside of your heart
Exploding in the dark

Calling your name in the midnight hour
Reaching for you from the endless dream
So many miles between us now
But you are always here with me

Oh inside me
I find my way
Back to you
Back to you

Calling your name in the midnight hour
Reaching for you from the endless dream
So many miles between us now
But you are always here with me

Two words
In your hands
In your hearts
It's whole universe

You are always here with me.

Innocence perdue.

1 juin 2014 à 22h42

j'ai passé une adolescence compliqué. Comme beaucoup de monde je pense. Mais je ressens le poids de ces années que maintenant avec comme résultat, se sentir vieux fatigué et souillé.

Je vivais deux vies. Une vie de lycéen introverti qui avait peu mais de très proche amis. J'avais fait mon coming-out sauf auprès de ma famille. J'étais entouré. Et j'avais d'un autre coter une vie plus compliquée que je cachais.

Avant toute chose, j'ai compris après coup que durant cette période, je recherchais le peu d'amour que j'avais l'impression de recevoir à cet âge là. Il y a malheureusement ou heureusement toujours une raison à la bêtise. La mienne est banale mais tellement représentative de notre monde.
J'avais beau être entouré, je me sentais seul, incompris et je tombais dans un cercle vicieux, en culpabilisant. En ce sens ou je me disais que je n'avais pas le droit de me plaindre, qu'il y avait des personnes bien plus tristes et qui ont eux, une raison de pleurer. Je me haïssais. Plus je recevais des compliments sur mon physique plus je me trouvais moche. Essayer de trouver une perfection que je ne pourrais de toute façon pas atteindre. Plus on me témoignait de l'amour moins j'avais l'impression d'en être digne et me haïssais davantage.

Cette double vie, je la menais en me souillant. Je jouais la catin pour des hommes mariés. Au début ce n'était que sur Internet, je trouvais cela amusant. Je trouvais ces hommes tellement pathétiques, et ce, à un tel point que je les considérais même inférieur à moi, ce qui était chose il faut le dire, extraordinaire. Je me sentais donc capable d'être aimé par ces hommes car je savais que c'était moi qui menait la barque. Je savais qu'il ne pourrait pas me rejeter car j'étais tout ce qu'ils aimaient et donc j'arrivais à m'abandonner totalement. Je me sentais libre et vraiment amusé. J'étais immature.

Puis, la descente aux enfers a continué. D'internet je suis passé au réel. Dans des motels pourris, dans leur voiture, mais jamais chez eux... Je n'avais de toute façon pas envie d'y aller de les connaitre mieux. Puis, le contrat consumé, j'allais marcher à travers les ruelles sombres comme un zombie et à écouter de la musique à fond en pleurs. Changeant de partenaires encore et encore.
J'avais l'impression d'exister. Mais je savais que je devrais bientôt payer le prix de mes actes. J'en étais persuadé.
A chaque fois je me sentais souillé davantage. Je louais mon corps. Je m'en amusais même. Ca n'avait aucun sens... Aussi peu de respect pour soi-même, cela ne pouvait pas se finir bien.

Aussi, c'est là que je me suis rendu compte de l'immense ironisme de notre société. Une véritable hypocrisie. Je me suis rendu compte que beaucoup, beaucoup trop à mon goût, d'hommes mariés, censés être casés et "hétéro" veulent en vérité se taper un homme. J'avais de la pitié pour ces femmes qui pensaient leur mari sincère, pour ces hommes et pour moi. .
Puis le temps à passé. Je haïssais véritablement et définitivement ces hommes. Je n'avais pas peur de leur manquer de respect, de les laisser en plan, de les mettre plus bas que terre. A chaque fois qu'un d'entre eux me parlait mal, je lui renvoyé la vérité de sa vie en plein visage.

J'étais à cette époque un jeune ado' qui ouvrait les yeux sur notre monde. Autant dire que mes rêves d'enfants se sont bien vite envolés. Et j'ai brûlé en même temps mon innocence à jamais.
J'ai eu le malheur de croire que c'était un jeu. C'était en vérité les prémisses d'une dépression.

"In the land of Gods & Monsters, I was an angel. Looking to get fucked hard..."