Sans comment taire

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Déflagration ultime

5 avril 2015 à 3h54

Comment aurais-je pu "prévenir" cette insoupçonnée déflagration venant - de plein fouet - me frapper droit au coeur ?
Je suis tout abasourdi, ne sachant plus où je suis, pétri de douleur, de ce qu'un coeur ne saurait comprendre, supporter : je "sais" le coup qui vient de m'être porté, fatal, duquel je ne me relèverai sans doute jamais vraiment ? Il finit le boulot, jusqu'au bout.
Au départ je "voulais" (lui) répondre mais c'est trop fort pour que quelque chose sorte de moi, s'ouvre encore, pour un compromis quel qu'il soit.
C'est grave, oui, je le sais à présent : je ne sais ce qu'il "faudra" pour me laisser approcher encore, peut-être certains amis y parviendront ?
Surtout, je n'en reviens pas, n'y crois pas, cela ne pouvant être accepté, acceptable : c'est TROP, allé trop loin, au-dessus de mes forces dorénavant => VRAIMENT ! Qui aurait pu croire une telle chose possible ? Ça brise ce qui me restait de possible, d'encore envisageable : me finit, quoi, en somme. Sait-elle ce qu'elle vient de faire ? Je préfère même pas y penser, rien savoir de ça. PLUS RIEN N'EST POSSIBLE, la vie me le montrant clairement, cette fois.
Voilà. Cuver maintenant jusqu'à trouver de quoi respirer pour - en l'état - reprendre la route : y'a plus qu'à voir ce qui Sortira du tsunami.
Il va me falloir être fort pour me relever de ça, pour franchir l'épreuve imposée.
Mon être est brisé, incalculablement en miettes. En m'en mêlant le moins possible, je tâcherai de laisser faire, de laisser - et puisqu'il en est ainsi - le Coeur des enfers accomplir son ouvrage.
J'ai des personnes à voir demain et je vais réfléchir à "comment" leur annoncer que je ne viendrai pas, ne me sentant la force de montrer ou partager quoi que soit : je ne sais m'imaginer un espace suffisamment "grand & ouvert" pour être entendu, moi-même trop dans la douleur pour croire que je puisse "librement" la confier à/partager avec quelqu'un.
Rien du meilleur de moi ne suffira jamais à trouver un coeur suffisamment généreux pour accueillir ! Je ne veux même plus y croire, l'envisager.
Quel gâchi, MASSACRE, une fois encore !?
Au lit, maintenant.

Même si très doucement, je reprends des forces, tâchant - courageusement - de réunir tout ce qui est en mon possible pour me remettre sur pieds au plus vite : je continue d'étre étonné par la force avec laquelle ça frappe, sorte de malin plaisir qu'y prend la vie ?
C'est tellement dur de dégager des mots traducteurs de ce que je ressens, m'y collant comme je peux, peu inspiré par autre chose.
Pas banale comme tempête !!
On est vraiment à l'abri nulle part, même s'il faut pourtant "tenter" de se réfugier quelque part : quoi d'autre, avec ces pauvres "armes" que sont les nôtres ?

1h00 : je ne sortirai pas indemne de ce qui vient de se passer : tout le crie en moi.
Blessé au plus fort que ça peut l'être, ça ne peut être que radical, voire définitif : ce que je souhaite de tout mon être.
Après un si court retour au pays de la confiance retrouvée, je n'aurais JAMAIS cru que ça ferait si mal, que ça me réduirait autant en cendres, à néant : car c'est bien de cela dont il s'agit, une rupture "nette & précise", irrémédiable comme irréversible, sans appel.
Je n'y crois pas, ne parviens toujours à y croire : ça changera mon être pour toujours, je le sais, comprends du fond de moi. Je n'imaginais plus une telle chose possible. Je partagerais bien ça avec quelqu'un mais... qui ? Qui me ferait la grâce de l'entendre, de - à sa manière - le porter avec moi, moi qui ressens si rarement l'urgence de me confier à quelqu'un ?
Incommensurable perte de confiance. Ce qui me restait semble s'effondrer sous des yeux impuissants, ébahis, totalement dépassés par l'écatombe du spectacle ? Brisé au-delà de ce qui peut l'être. Et je n'attends rien de "réparateur" de la part de l'autre : y'a bien lontemps qu'il a/m'a déserté, que tout ça ne le concerne plus guère, plus fort dans l'insensibilité que son contraire. Il réussit là où le reste échoue. C'est devenu sa marque de fabrique.
Elle s'appelait Nathalie ; m'a brisé le coeur comme jamais je n'aurais pu m'y attendre. N'en laissant plus qu'une ouverte, j'ai refermé toutes les portes dont elle a inspiré la réouverture, la mort dans l'âme, coeur anéanti. Tant ça se tord de douleur en moi, je ne sais plus la regarder, lui parler... Elle ne saura sans doute jamais ce qu'elle a fait, n'aura le courage de son accès ? Elle se taira probablement, occupée à justifier son mensonge, le temps de son étiolement, d'un sage retour dans les rangs, ni vu ni connu, ou presque, peut-être ?
Je l'ai bien plus que perdue => perdu tout ce qui me rattachait encore à elle, ce qui me restait de foi en l'autre, la femme. Elle ne saura sans doute jamais à quel point ?
Les présents mots me font du bien ; j'en ai besoin pour avancer, continuer là où ça avance plus, ne le veut plus => chopper tout ce qui se met en-travers du retour au mouvement, son élan à retrouver.
Je tombe de haut, vraiment très haut, de ce que je ne croyais encore possible. Je n'arrive pas à revenir à une compréhension normale, accessible, acceptable : c'est trop fou, douloureux, insupportable, pour ça.
Un basculement si rapide, aveugle, intransigeant. De l'or blanc à l'or noir. Du tout au rien. Sans souci. Passé inapperçu, déjà. Aucun service de réclamation.
Si j'oublierai Nathalie, je n'oublierai pas de si tôt l'indélébile des marques qu'elle laisse. Plus rien ne sera jamais plus pareil.
Table rase en attendant, sans pleurenicherie, sans se retourner, flèche de nuit vers jour.
Soit entendu - et contrairement à ce qu'on a l'audace de prétendre => aucune âme n'est partageable ou communiable avec une autre, mythe & ses ravages : à peine deux égos démêlant leur jus, indescriptible chao assuré.
"Qui" du courage de cette sicérité-là vers son au-delà ??
Tâcher de retourner au sommeil, à présent, lavé du maximum de mémoire, coeur abandonné à aucun écrin, sans sol sous le pas, rien pour accueillir, recueillir, quoi que ce soit.
Sévère retour à la réalité.