J'ai détruit mon écrit rageux d'hier, évacuer la haine, ça fait du bien, mais c'est comme tout, faut savoir tirer la chasse ensuite.
Comme on se sépare, nous cherchions deux appartements, c'est toujours un stress - les dossiers, la compétition - mais a priori nous avons trouvé. Enfin, pour Lucie, c'est sûr - un truc pratique via une agence - et pour ma part, un "plan en or" - via ami d'amie de Lucie - pas encore verrouillé mais après avoir eu le proprio au téléphone - un idéaliste au grand coeur qui a même baissé le loyer pour moi- il semblerait que j'ai effectivement une chance d'enfer. D'autant plus frappante que je n'y croyais plus du tout après 3 jours sans réponse à ma prise de contact...
Ce poids ôté, j'avoue que je me suis calmé, et j'ai invité Lucie aussi restau - manière de se réconcilier tacitement et aussi de la remercier. Et ça fait juste du bien quand on ne se fait pas la guerre.
Après j'ai été dépenser de l'argent, en trucs pratiques et moins pratiques.
Sinon, Anne m'a (encore) écrit. Des trucs touchants. Elle me manque, ça y est. C'est pas évident.
C'est à dire que même si je me déleste des considérations personnelles vis-à-vis du couple, j'ai beau retourner Mappy dans tous les sens, la distance risque de rester un obstacle fatal. Cons de français qui ont fait un réseau ferroviaire en étoile au lieu d'en faire un quadrillé, comme les allemands. Du coup on se demande : est-ce qu'on est pas en train de se torturer à maintenir un lien, est-ce qu'on ferait pas mieux de s'oublier ? Anne ne peut pas quitter son boulot, qui lui va d'ailleurs tellement bien (entourée de livres), et moi même je ne peux pas quitter la ville à cause des enfants. Et se voir une fois tous les deux mois ... A quoi ça rime. Même si c'est ce qu'on fait actuellement.
Alors ...On repousse le problème, toujours. Ca c'est la merde quand même ! Surtout que j'avais un peu fait le deuil. Mais elle s'accroche la bougresse, et oui, j'suis vraiment à deux doigts d'être amoureux. Elle est géniale, c'est pas la question ... C'est juste pas possible ! Voilà, c'est ce qu'elle dit, et ça la fait pleurer chez son psy. Et si je me laissais aller, moi aussi je chialerais.
Alors des fois, comme pour la chasser de mon esprit - et comme j'ai fait pour chasser Lucie - je pense à Amélie - sa pire ennemie, qui fut ma maîtresse d'une nuit (bien avant que je ne rencontre Anne), mais qui, au fil des coïncidences, tient ce rôle de "grande fouteuse de merde" dans mes histoires d'amour ...