Journal introverti

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Archive du journal au 01/02/2019.

Sommaire

Le temps

12 mai 2018 à 21h38

Le sujet devient une obsession. Le temps qui passe, le temps qui reste...
La vie d'après .. ou pas .. n'est pas la préoccupation.

Je fais partie de la vieille génération à présent... les repères des jeunes, leurs préoccupations, leur manière d'appréhender la vie ne sont pas à ma portée. Comme le dit le titre du roman de Romain Gary : "Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable".

La première fois que je me suis trouvé face à la "limite" c'est lorsque j'ai regardé les livres de ma bibliothèque et que j'ai pris conscience que je ne pourrais matériellement pas tous les lire.

Pourtant je vais bien, je pourrais même dire que "je pète le feu".
Il y a cette nostalgie qui s'installe peu à peu et qui est devenue invasive.

Hypothèse

15 mai 2018 à 12h16

Dieu est une hypothèse... meurtrière.

Des musulmans tuent des musulmans, des juifs tuent des musulmans, des musulmans tuent des juifs et des chrétiens, des chrétiens ont massacré des juifs (et seraient capables de remettre ça), des chrétiens soutiennent les juifs qui massacrent des musulmans, les bouddhistes tuent des musulmans... Bon, j'ai rien oublié ?

Les armes ?
Poignards, couteaux, fusils, engins explosifs et incendiaire, camionnettes et camions (!), bombes (bientôt nucléaires très probablement), gaz, pierres. Désolé, je suis pacifiste et je n'ai plus trop d'idées.

Les "chrétiens" évangéliques américains sont dangereux, aussi dangereux qu'al qaida, mais on en parle moins voire pas du tout. C'est eux qui mènent le jeu actuellement.

J'ai fréquenté ce milieu pendant quelques années quand j'étais jeune adulte et j'en suis très peiné.

Sous la cendre.. couve la braise

20 mai 2018 à 11h21

La sexualité est une vaste histoire pour tout être humain,

F après 11 ans de vie commune m'a déclaré il y a quelques mois, de manière impromptue, entre la poire et le fromage et dans la foulée du pataquès provoqué par l'ahuri américain W, que les premières années elle n'avait jamais osé me dire non à mes envies.
Pour moi qui ai une sexualité basée sur le jeu, la complicité, la fougue... la douche fut froide.
Rien ne laissait présager cette réflexion de sa part car elle se montrait non seulement partante mais demanderesse.
J'en ai pris mon parti et j'aménage mes envies en conséquence.

J'ai donc le statut sexuel "c'est compliqué" car dans le passé ma vie sexuelle avait été anxiogène par la multiplication des aventures et des situations scabreuses

Il reste la masturbation, le fantasme et les envies d'autre chose. Finalement ça fonctionne, je suis retombé sur mes pattes.

Et puis, "on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même"... ça tombe bien, F me pompe (l'air !!).

L'impossible et pitoyable aveu

22 mai 2018 à 19h11

S, la maman de mes enfants, m'a quittée un 1er juillet.
Son agonie aura duré 24 heures.
Même si sa leucémie prenait une forme redoutable, les soins devaient lui permettre de gagner au moins quelques années de vie.
C'était sans compter sur un germe hospitalier contracté en chambre stérile !
Ma dernière visite a eu lieu le soir de son départ pour l'infini...
Dans la salle où elle se trouvait je me suis retrouvé impuissant, désemparé, détruit par la redoutable réalité de la vie.
Allongée et nue sur un lit, plongée dans un coma sans retour, mon regard ne pouvait se détacher des filets de sang sortant de sa bouche... des traces d'injections pratiquées directement dans le muscle cardiaque.
Lui tenir la main n'avait même plus la vertu d'apporter un peu de chaleur, avez-vous déjà tenu la main de quelqu'un avec un gant en latex?
Alors j'ai voulu lui dire quelques mots.. que lui dire, dans ce coma profond et sans retour dans lequel elle était plongée depuis le matin?
- que j'allais arrêter de consommer de l'alcool, alors que je savais au fond de moi que je n'y arriverais pas ?
- lui avouer mes... huit adultères... ???
Un aveu pareil m'a traversé l'esprit, je suis resté avec ces terribles trahisons. Je me suis trouvé lamentable.
Je lui ai simplement dit : "Reviens à la maison, on a besoin de toi".
Ultime espoir.

Pourquoi

30 mai 2018 à 8h26

J'ai en moi la tentation de tenir des écrits personnels depuis mes années de jeune adulte.
A l'époque, seuls les écrits sur papier étaient possibles.
J'ai été vite confronté au risque de fuite, à l'éventualité que quelqu'un(e) tombe sur mes écrits.

Après plusieurs tentatives au fil des années, j'ai abandonné l'idée qui revenait pourtant régulièrement et de manière lancinante.

L'écrit sur internet permet un véritable anonymat en prenant quelques précautions simples.

Pour une raison que je ne m'explique pas, présent ici depuis 4 ou 5 ans, j'ai consciencieusement effacé tous les journaux entamés. Mon record est d'une dizaine d'écrits.

Il y a peut-être quelque chose de changé cette fois, ma vie intime ayant changé.

Avec le temps, ma relation à l'existence n'est plus la même.

Le Roland Garros du couple

8 juin 2018 à 15h10

C'est un jeu qui se joue à deux, on peut y voir des similitudes avec un match de tennis, avec
- des services
- des revers
- un jeu de fond de court
- une montée au filet
- des revers
- des smashes

A la différence du tennis, à ce jeu il n'y a que des perdants.

Exemples :
Elle : tu as encore oublié de fermer la porte à clé
Lui : Ah zut...
Elle : comment veux-tu que je te fasse confiance...
Lui : ....

Lui : qu'est-ce qui te prend de t'inscrire sur "meetic"
Elle : juste comme ça..

Etc
Etc

Grosse fatigue.

Education... pour le meilleur et pour le pire

11 juin 2018 à 20h41

Je rédige ici en partie ce que j'ai parfois sur le coeur. Je me censure pas mal quand même pour des raisons précises.
Le lectorat est limité mais il existe.
Je ne rédige pas avec la certitude d'être lu, l'éventualité que je le sois me suffit largement et me convient.

Il est assez fréquent dans les messages rédigés que les souffrances proviennent de carences ou de gaffes parentales.

ça m'interpelle car je suis parent de deux jeunes femmes de 32 et 25 ans... Elles auraient beaucoup à dire sur mes propres carences et sur mes propres gaffes.

Je ne me gênerais pas pour pointer l'éducation terrible que j'ai reçu avec un père inexistant, qui n'aura été qu'une ombre et une mère castratrice. Il m'est arrivé de me demander comment j'ai fait pour ne pas devenir dingue, mais j'en ai gardé des cicatrices : mon inhibition et mon introversion (on a les stratégies de défense que l'on peut).

Moralité : on traîne le fardeau de son enfance et on refile une partie à ses propres enfants. J'avoue être totalement impuissant face à cette implacable réalité.

Quand je lis certains messages parfois déchirants, je n'échappe pas au sentiment de culpabilité.

Quand on est jeune on se jure de faire différemment de ses parents, c'est ce que j'ai essayé de faire... mais on fait de toutes façons d'autres erreurs.

Comme le chantait Jean Ferrat : "Nul ne guérit de son enfance"

Impuissance et désarroi

28 juin 2018 à 16h44

Mardi était le jour d'une grosse échéance professionnelle pour moi.
Je n'avais aucune raison de craindre ce moment-là et pourtant j'ai stressé comme un malade exactement de la même manière que lors de ma vie enfantine lorsque je me pointait en salle de devoir pour un contrôle de maths.
C'est juste incroyable.
Moralité : on acquiert de l'expérience, on apprend de ses échecs, on suit des conseils de "coachs", de psy divers et variés... et n'empêche qu'à certains moments le mur de la réalité se dresse devant soi.
Un demi siècle d'efforts sur soi... et sur certains sujets je n'ai pas avancé d'un pouce.
Et M....

Insouciance

9 juillet 2018 à 17h30

Au décès de notre mère nous nous sommes tous les quatre partagés les photos de famille.

Chacune/chacun a récupéré les siennes.

La photo qui m'aura le plus marqué dans ma vie, je pense, est celle que j'ai récupérée et mise précieusement dans mon portefeuille.

C'est une photo de moi !! à l'âge de 15 mois.

Je trône debout dans mon parc au milieu de mes jouets, l'air tranquille, insouciant.. je me vois pleinement heureux sur ce cliché.
On m'a dit que j'appelais le chien du voisin lorsque la photo a été prise.

Je la garde dans mon portefeuille car cette photo me sidère... comment le petit bonhomme joufflu, heureux, tranquille, insouciant.... a-t-il pu devenir le jeune homme anxieux, traqué, dépressif. Comment le dépressif potentiel a-t-il pu devenir toxicomane...

Les temps sont apaisés mais je reste encore au fond de moi bouffé par l'anxiété.

Cette photo me sert aussi d'antistress... l'homme que je suis parviendra-t-il à retrouver l'insouciance heureuse du petit bonhomme tranquille qu'il était ?

Limites

21 août 2018 à 13h06

Je suis comme un poisson dans un bocal.
Je souffre des limites que m'imposent la vie en couple / famille / société.
Je saute parfois à l'extérieur... ou du moins j'ai l'impression de sauter en dehors de ma prison.

Aujourd'hui c'est le retour à mes activités sociales et professionnelles habituelles, c'est un vrai soulagement.

Les vacances ont donné lieu à des moments calamiteux. La vie de couple est souvent pesante, je me demande pourquoi je n'arrive pas à être seul.
En fait je le sais, je le sais trop... j'ai trop besoin d'affection, de recevoir à intervalle régulier ma dose de sucre : contact physique, présence... , caresse et plus encore (chose qui est d'ailleurs de plus en plus rare).

Les pages que l'on tourne

28 septembre 2018 à 21h21

Vendredi 21 septembre ma maison d'enfance était vendue.

J'attendais depuis de longs mois (voire plus encore) cet événement.

Le compromis de vente était signé à la fin du mois de juillet. La vente définitive était fixée deux mois plus tard, soit le 21/09.
Nous nous sommes retrouvés, l'espace d'une heure, pour une dernière fois ensemble en cette fin juillet.
Mon frère, moi et mes soeurs sommes en froid polaire à la suite d'un terrible malentendu.

Il fallait savoir profiter de ce moment ultime.

On ne se retrouvera plus jamais ensemble tous les quatre. Terminé.

Je n'ai pas pu me déplacer pour cette vente importante et chose vraiment étonnante, le jour de la vente j'ai complètement oublié que la maison dans laquelle j'ai vécu plus de vingt ans allait physiquement disparaître de ma vie.

Acte manqué.

Héritage

3 octobre 2018 à 19h52

L'héritage psychologique reçu de mon non-Père est lourd à porter.

Si j'avais la possibilité de le faire, j'aimerais bien lui toucher deux mots.

A défaut, ou en attendant de pouvoir le faire dans l'autre Monde, il me reste à parler dans ma tête. A écrire un peu. Me confier est impossible car le comble du comble est que je suis hautement culpabilisé.

L'absence d'un Père est terrible lorsque celui-ci est physiquement présent. Ecrasé par sa femme, (madame-Mère), je ne l'ai pas connu.

Eh oui, j'ai côtoyé 20 ans mon "Père", au quotidien et pourtant, chose incroyable, je n'ai quasiment aucun souvenir de lui.

J'en porte, non pas des cicatrices mais de véritables balafres, des entailles... dans ma tête.

Je ne supporte pas les conflits, je suis immature socialement, je souffre de ne pouvoir m'affirmer. En fait, c'est l'horreur, quotidiennement.

Le pire est que je pointe la difficulté mais que je reste prisonnier de moi-même. 30 ans sans le moindre progrès

5891

21 octobre 2018 à 21h30

C'est sans doute très crétin, je le concède.
Mon cauchemar personnel : mon addiction à l'alcool a pris fin le 4 septembre 2002..
Il a duré près de 10 ans.

A l'arrêt je me suis dit tout bêtement que chaque jour passant, ce serait comme un mètre de la montée de l'Everest.

J'en suis donc à 5891.

Même s'il est plutôt "cool" de se débarrasser d'un aussi pesant fardeau, il reste la cicatrice, que dis-je, la balafre, qui me conduit à compter des jours.

En fait, il n'aurait jamais fallu que je commence un jour.. j'avais trouvé les choses anodines au départ, jusqu'au moment où, trop tard, je me suis rendu compte que j'étais pris au piège.

Arrivé au sommet, en espérant y parvenir sain et sauf, je me poserai, regarderai le paysage et puis.. on verra.

Fin de partie

1 novembre 2018 à 22h01

Notre relation devient problématique.

Lorsque les tensions et reproches s'installent trop souvent, c'est un peu comme un écheveau de laine.. on tire un bout, on tombe sur un noeud.. en défaisant péniblement un noeud on en crée un plus gros et plus serré encore un peu plus loin.. alors on s'étend, on prend de la place, on s'énerve... et ça complique encore plus la chose.

Je n'arrive plus à savoir où j'en suis, si c'est moi qui déconne ou elle.. ou les deux.

C'est moche et c'est triste

La mémoire qui flanche

11 novembre 2018 à 14h23

Le propre de l'homme est qu'il est selon l'expression d'un homme politique connu : "un gibier de l'instant".
On peut toujours se moquer du poisson rouge qui tourne dans son bocal.. Nous sommes à notre niveau un peu pareils.

Je suis très choqué de la semaine écoulée qui était marquée par une série de visites présidentielles. A chaque passage du Président, quelqu'un l'interpellait sèchement. La presse s'en est faite l'écho et par le fait même, la solennité due à la commémoration du grand massacre qui dura 4 ans est fréquemment passée au second plan.

Je ne conteste pas la rancoeur des personnes qui expriment leur frustration, je me dis que le pire est toujours possible face à nous.. puisqu'on ne perçoit pas à sa juste hauteur le grand drame collectif du siècle dernier.

Ce que je ne suis pas...

17 novembre 2018 à 19h31

Je ne suis pas aussi brillant que Régis Debray, écrivain, philosophe.. athée brillant et optimiste.
Je ne suis pas Emmanuel Carrère, l'un des plus brillants écrivains français de notre époque. Ni Sylvain Tesson, un virtuose en son genre. Que dire de ceux et celles qui brillent dans plusieurs domaines ?
Etc etc..

En dépit de tous les efforts que je pourrais faire, je dois me contenter d'être l'homme que je suis avec mes limites.

Je ne trouve pas nul pourtant. Juste limité.

On a tendance à avoir des idoles ou tout du moins à se comparer aux autres, c'est fatiguant, crevant, exténuant.

La vie est aussi faite de bonheurs simples

18 novembre 2018 à 11h39

Il est heureux d'avoir des moments de grand bonheur.

Cette chanson avait connu un grand succès en 1976. J'étais adolescent.
J'aimais la mélodie, elle a accompagné une partie de mes jeunes années lycéennes.

J'avais essayé de la retrouver grâce à la magie d'internet.. En vain.

Le hasard d'une émission de radio sur le peuple berbère en général, kabyle en particulier m'a offert l'occasion de la réécouter et du coup, elle ne me quittera plus lorsque je voudrai en entendre la suave mélodie

https://www.youtube.com/watch?v=8qcSdqc7QYo&list=RD8qcSdqc7QYo&start_radio=1