On ne sort jamais du labyrinthe.

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 01/08/2019.

Sommaire

Suicide.

17 septembre 2016 à 16h55

Joli titre pour une présentation.
Sauf quand on n'a rien à dire.

Bonjour,

Je m'appelle Alaska Nichols (mais c'est écrit au dessus, pour ceux qui suivent). Je viens ici déblatérer ma vie comme les milliers de personnes égoïstes que l'on nomme diaristes. Je plaisante. J'écris parce que ça me fait du bien... A ce qu'on dit.
Il y a quelques temps, j'avais un journal sur ce site. J'ai écris quelques trucs sur ma vie non-passionnante à souhaits, puis je me suis lassée. J'ai fait une classe préparatoire, et étrangement, je suis parvenue à écrire dans mon journal manuscrit pendant plus d'un an. C'est un exploit. (Difficile de mener ses projets à bout, vous l'aurez remarquer).
Enfin, si je suis ici, c'est parce que mon inconscient m'a dit que je mettrai plus de coeur à l'ouvrage si je suis lue par d'autres personnes.
Donc ravie de vous rencontrer.
Mais je suis aussi là pour booster mon envie d'écrire, et pour arriver au bout de mes autres projets, du genre me pardonner à moi même en m'excusant auprès de mon ancienne moi, la "moi du passé", ou terminer toutes ces fictions que j'ai commencées et dont j'ai promis une fin aux lecteurs. Ou encore finir la trame de mon livre pour enfin passer à la phase écriture.
Oui. Je suis du genre à m'embarrasser de projets inachevés, et à me coller des baignes par la suite en espérant avancer un peu mieux.
Perfectionniste, moi ? Mais voyons...

Je me fous pas mal de ce que penseront les gens qui vont me lire. Très sérieusement, je risque d'être crue, méchante, critique, drôle (ça m'arrive), auto-destructrice, choquante, pointilleuse et essoufflante. Donc je vous préviens d'avance, si vous me lisez, accrochez vous.

Il y a quelques mois, j'ai fait une IMV.
Pour ceux qui ne savent pas, c'est une "intoxication médicamenteuse volontaire". Un suicide, quoi. Appelez ça comme vous voudrez, pour moi, ce n'était rien d'autre qu'un appel au secours.
(Bien sur que le début de ce journal coïncide avec ça, soyons logiques).
J'étais dans une mauvaise passe.
Une de plus.
J'ai vingt ans. Putain, elle est jeune ! Vous direz. Et oui. Mais j'en ai connu des choses dans ma vie.
A vrai dire, j'en ai bavé. A la fois à cause de moi, mais aussi parce qu'on vit dans un monde cruel et sans bornes. Du moins, c'est ce que j'en pense. Donc oui, c'est lâche, mais sachez qu'il est aussi très courageux de vouloir se tuer. Et je n'ai pas voulu mourrir. Je voulais juste dormir.
C'est venu comme un automatisme. J'ai toujours été cette personne attirée par l'étrange, le bizarre, le non conventionnel... J'aime être au bord des choses, voir le monde à ma manière, avoir raison et avoir tort. J'aime être têtue.
Sauf que je l'ai été beaucoup trop.
Et ça m'a mené trop loin, une fois de plus.
Mais passons... ce coup-ci, j'étais vraiment dans un état second. C'est vrai, quand on y réfléchit, "la vie est pleine de belles choses" (enfin, "pleine", je n'irai pas jusque là), et je ne pense pas tenter une nouvelle fois une connerie pareille. Mais quand même. J'étais fatiguée, énervée, bien rongée par tout ce qui me tombée sur le dos en même temps et... Follement amoureuse.
D'un amour impossible.

Si si, ça existe.

Alors j'ai voulu dormir. Longtemps.
Ca faisait un moment que je me shootais au Lexomil, Xanax, et autres drogues nommées Marijuana & co, pour ne pas les nommer. (je sais, c'est pas joli joli).
Je voulais dormir pour oublier mes problèmes. Je sais que je ne suis pas la seule. Mais dormir pas trop longtemps. Je voulais juste effacer ce poids qui broyait ma poitrine chaque jour, celui de la douleur.
Non, pardon. Celui de la Douleur.
C'est mieux avec un grand D.

Bref, le fait est que j'ai fini aux urgences. J'y ai passé la nuit, une perfusion dans le bras.
Ils m'ont raté en plus, et deux semaines après, j'avais encore une grosse trace jaune au niveau du coude droit. Quel beau souvenir. (c'est de l'ironie).

Mais vous savez quoi ?
En quelques sortes, j'ai réussi mon coup. Parce que j'ai réellement ôté ce poids de ma poitrine, ce jour là.
ATTENTION, je ne dis pas que vous devez faire de même. NE FAITES JAMAIS CA. C'est absolument irréfléchi, impulsif, et regrettable. Les conséquences sont indénombrables et les remords... ils pèseront aussi sur vous pendant des années après coup.
Ce que je veux dire, c'est que tout s'est résolu par la suite. Après maintes discussions, certes, et je traite encore certaines conséquences, mais grâce (ou à cause) de ça, j'ai pu retomber sur mes pattes.

Oui oui, je suis ce genre de personne qui a besoin de se frapper méchamment la tête contre le mur pour comprendre que ce n'était pas la bonne direction.

J'ai compris que j'avais aimé un homme qu'il n'aurait pas fallu aimer.
Oui, ça existe.
J'ai compris qu'il y avait des gens qui seraient toujours là pour moi, quoi qu'il arrive, et même si c'est difficile à y croire.
J'ai compris qu'il fallait s'accrocher dans la vie, même si beaucoup de fois, elle nous traine dans la boue jusqu'à ce qu'on ne puisse plus respirer.

J'ai aussi compris que j'avais encore du chemin à faire.
Que c'était trop con de partir sans avoir montré au monde de quoi je suis capable.
Après ma première crise, vers mes seize ans, j'avais aussi ressenti ce genre de choses.
Mais aujourd'hui c'est différent. Je suis une adulte (les adultes aussi, font des erreurs, d'accord ?) et ma route commence à peine à se tracer.

Il me reste des choses à vivre, à écrire, à hurler, à pleurer, des choses à rire.
Donc je ne vais pas m'arrêter de courir tout de suite.

Je vais m'époumoner, ensanglanter mes pieds nus sur ce chemin de pierres saillantes.
Je sais qu'on meurt tous à la fin, de toutes façons.
Mais avant de crever, je veux faire quelque chose de ma vie.

On va partir en quête de ce quelque chose.
Vous pouvez m'accompagner, si vous avez envie.

.....

Je crois que finalement, j'en avais, des choses à dire.

Sheeps and Shambalas.

18 septembre 2016 à 0h50

Compter les moutons, ça n'a jamais, mais alors jamais fonctionné.
Faut arrêter de nous prendre pour des cons.

J'ai passé une soirée effroyable. Une tempête s'est abattue sur ma dernière journée de boulot avant ma première rentrée à la fac, et a remué mon cerveau, mon crâne, tout mon squelette entier, pendant des heures.
En bref, j'ai l'impression d'avoir essuyé une tornade, et j'ai un mal de crâne sensationnel. Pas dans le bon sens du terme.

Vous savez, ce sont ces moments de grande injustice, quand vous n'avez rien fait et que le monde semble s'abattre sur vous. Dans ces cas là, je n'ai envie de rien faire. PLUS RIEN. Du tout. Me cloitrer dans mon lit et ne plus en sortir, ça j'ai envie. C'est comme si j'étais en haut du Shambala, et que, arrivé en bas, je me rendais compte que mon wagon s'était crashé au pied de la plus haute attraction de Port Aventura, de toute l'Europe.
Un orgasme raté. Voire pire.

Mais étrangement, après une crise de nerfs, d'angoisse, de panique et de "totale solitude face au monde", il se passe parfois - voire rarement, c'est pourquoi j'avais envie d'en parler - quelque chose de spécial. Comme si mon fantôme se relevait de la cabine décrochée des rails pour regarder mon cadavre et se dire "Mais qu'est ce que je peux être conne parfois, pourquoi je suis montée dans ce truc déjà ?". Bref, on va rembobiner.

C'est une métaphore, les gars.
Le manège, ou Shambala, c'est l'immensité des choses qui se dressent face à nous. Le Wagon, c'est nous qui le dirigeons. Il se crashe, parce qu'on est trop susceptible et pas assez fort pour le guider. Le fantôme, c'est la conscience qui revient après la tempête (le crash, la crise) pour nous dire qu'il ne fallait pas s'en faire pour si peu.
Bien sur, c'est facile à dire quand les choses ne sont pas simples.
Mais en général, on remarquera que nous nous prenons tous la tête pour pas grand chose.

Donc en ce qui me concerne, mon fantôme, ma petite conscience, me regarde avec incrédulité et dépit, en me disant de me bouger le cul. Que j'ai perdu trop de temps a me morfondre.
C'est là que j'aimerais lui dire : "ET TOI? Tu attendais quoi pour te réveiller, et me réveiller par la même occasion ?".

C'est vrai. Si on avait le déclic avant, ce serait plus simple.
Quoique... C'est simple pour certaines personnes : notamment celles assez futées pour ne pas faire attention aux choses gênantes, frustrantes de la vie.
Dur de ne pas se laisser bouffer.

On est tous des animaux, anyway.

Donc après l'orage, le beau temps ?
Oui, enfin plutôt l'ébullition cérébrale. Maintenant minuit passé, mon petit cerveau se dit qu'il est grand temps de se mettre au boulot, et ce malgré l'épuisement physique. J'ai donc le choix entre 1) passer ma nuit à réfléchir dans tous les sens et particulièrement en rond et en arrière, 2) tenter de donner un sens à ma pensée ou une certaine créativité par de multiples activités ou 3) Mettre à contribution ma fonction cassée du sommeil, et utiliser le mode veille pour faire des choses constructives : lire, regarder un documentaire, écouteurs podcast...

L'autre option, ce serait de me forcer à dormir, ce qui, chez moi, est impossible. Tourner en rond 3 heures dans son lit (OUI JE SAIS ON NE TOURNE PAS EN ROND DANS UN LIT) sans s'endormir, c'est pire que non constructif.

J'aimerais avoir ce genre de révélations plus souvent. Maintenant, je me sens plutôt... Zen.
Ou apaisée. Parce que je suis loin d'être une personne Zen. (sinon je ne lâcherai pas mes wagons dans le vide).
Apaisée parce que j'ai une sorte de programme pour demain, mais aussi parce que le rock alternatif des années 70-80 est tout simplement extraordinaire. CA, c'est de la bonne musique.
Mais on en parlera plus tard.

Demain, donc, c'est salle de sport, et rencontre de N..... . Oui, Nouvelle Rencontre. Un type avec qui je converse depuis... Plusieurs mois maintenant. Assez porté sur le sport, comme moi, et qui voudrait faire un tour en ville demain, voire une activité de style squash ou karting.
Pourquoi j'y vais ?
Eh bien, après avoir changé au moins trois fois d'avis, je pense que - malgré mes doutes et mon manque de confiance en moi (lui, est en forme ces temps-ci) que je cache plutôt bien la plupart du temps - ça m'aidera à oublier L..... .
Oui.
L.... , c'est le type dont je suis tombée amoureuse, pour mon plus grand mal.

C'est une longue histoire. On a le temps pour ça.

Je pense qu'avant la rentrée, ou je risque de voir ce fameux L.... très souvent - que je devrais fuir comme le diable, selon le psychiatre - N... saura me remonter le moral et me donner l'énergie qu'il me faut pour aborder la rentrée.
Je ne dis pas que je cherche un nouveau copain. LOIN DE LA.
Je ne veux absolument pas m'engager dans une nouvelle relation (amoureuse), j'ai assez donné.
Mais je ne dis pas non pour rencontrer un type qui m'a l'air heureux, posé, drôle, et sympathique.
Il pourrait être un bon ami. Et pour le reste, on verra plus tard.

Ou pas.

Sérieusement, j'en ai trop vu ces derniers temps pour m'intéresser au sentiment amoureux pour le moment.
Prendre une cuite et un coup d'un soir ? Je pourrais réveiller Miss Libido pour ça. Et encore, pas avec n'importe qui. Mais pour le reste, NON.

Non merci.
Allez vous faire foutre,
Cordialement.

Alaska Nichols.

Monster university

19 septembre 2016 à 11h10

Bon. Résumons un peu la situation.
Je flippe tellement que mes doigts ont du mal a taper sur le clavier.
Je pense qu'ils tremblent.

J'aimerais être tombée sur une personne sympa avec qui parler en ce premier jour, mais impossible.
Je suis allée dans le bâtiment de psychologie, pour mon option, et le cours était annulé.
Comme l'an dernier, ils étaient en grève.
Je suis en philo, donc j'ai deux cours de deux heures cet après midi.

Mais quand même, je me suis levée pour rien.

C'est mon premier jour à la fac.
Quand je dis premier jour, c'est à dire premier jour de toute ma vie entière.
Je ne suis jamais allée à la fac, j'étais en prépa.
La prépa littéraire -pour être précise - , un magnifique lieu de torture ou vous êtes 47 filles et 3 garçons.
Ce lieu qui est ancré dans un lycée, ce qui ne change pas de ce que vous aviez vécu, et qui confère, par conséquent, un certain sentiment de confort. Vous n'êtes pas seul. Vous avez toujours la même classe. Vous apprenez à connaitre les autres et vous vous faites quelques amis.

Même si j'étais pressée de rentrer à l'université, j'avoue que j'ai eu une peur monstre et illogique, dès que j'ai mis les pieds ici.
J'en suis déjà à ma troisième cigarette, c'est vous dire. Et je ne suis pas une grande fumeuse.

Bref, dès mon arrivée, j'ai du téléphoner à ma meilleure amie qui est ici depuis deux ans déjà, pour qu'elle m'indique comment contourner les travaux et trouver LE fameux bâtiment. Bâtiment pour lequel je me suis déplacée pour rien, puisque je n'ai pas cours.
Bon, au moins, je saurais où c'est, dorénavant. Mais ce n'est QUE le bâtiment de mon option.

Bref, quand on arrive, il y a des étudiants qui marchent dans toutes sortes de direction. Donc on ne peut pas en suivre une au hasard dans l'espoir de trouver ce qu'on cherche.
Au fur et à mesure qu'on approche des bâtiments, on se retrouve dans une marée d'élèves. Plusieurs parlent entre eux, certains sont seuls, et personne ne vous calcule, en théorie.
Pourquoi suis-je née avec la peur de ce que pensent les autres, bordel ?

Parfois, je n'en ai absolument rien à carrer. Mais là...
Difficile de faire autrement.
Je pense que c'est une question d'habitude.
Ce matin, en me levant, j'avais décidé de combattre le feu par le feu.
En mettant un short, des collants, un joli haut "crop top", et une veste (confort et protection, les femmes comprendront).
Des talons pour rehausser le tout et donner de l'allure.
Et le maquillage. J'adore le maquillage. Et on dira ce qu'on voudra, mais ça donne confiance en soi.

Je sais, je sais... Au vu de ce que je dis, on voit bien une fille qui se fait du souci pour rien, qui tente de compenser avec ce qu'elle à, et qui manque, justement, de confiance en elle.
Peut être.
Mais je pense qu'on fait tous ça.
Tout le monde prétend être bien à sa place, et la vie est un jeu, une façade. Seules quelques personnes peuvent nous connaître réellement, et personne ne nous connait véritablement, dans notre entièreté ... Pas même nous même.

Enfin, le fait est que,puisque j'ai mis un moment à trouver une place et que mes synapses ont failli exploser dans cette marée humaine, j'ai décidé de rester ici pendant les deux heures que je dois tuer, à la bibliothèque universitaire, et d'attendre ma meilleure amie N.. avec qui je mangerai cet après midi.
Chouette programme.
Le mieux, ç'aurait quand même été d'avoir un cours à bucher.

Mais j'ai pris un livre. Il faut toujours prévoir et avoir un livre dans son sac. Ca sauve des vies.
C'est Anima de Wajdi MOUAWAD. Cet auteur-dramaturge est tout simplement un génie.
Il renouvelle l'art du théâtre en jouant sur les temps qu'il mélange, et parle de l'amour, des origines, de la difficulté à se trouver une place dans la vie..
Si vous n'avez pas un seul de ses livres dans votre bibliothèque... Non, si vous n'avez JAMAIS lu de MOUAWAD dans votre vie.. HONTE SUR VOUS.
Je plaisante.
Mais quand vous aurez fini de me lire, courez en acheter un. Lisez la pièce Incendies, pour commencer.

Et si vous n'êtes pas touché, c'est que vous n'avez pas de coeur.

Voilà donc ma première immersion dans le "vrai monde des grands", j'ai nommé la fac.
Aujourd'hui il fait moche, c'est-à-dire gris et presque pluvieux, et j'ai commencé ma journée par une phase panique digne du passage à l'an 2000.
Pour pas grand chose, certes, mais j'aurais préféré éviter.
Un jour peut être, ça changera.

En attendant, je vais devoir m'y faire.
Croisons les doigts.

...

J'espère que j'ai bien garé la voiture.

2000 unread messages.

22 septembre 2016 à 21h24

"Vous avez 2116 nouveaux messages", exactement, c'est ce que me dit mon ordinateur chaque fois que j'ouvre ma messagerie. Certes, mais si j'avais eu envie de les lire, je l'aurai fais depuis longtemps, alors fous moi la paix. Faudrait penser à inventer un logiciel qui efface les messages dont on n'a rien à foutre. Comme pour les personnes dont on ne veut plus avoir affaire.

Le ménage dans sa tête, le ménage dans sa vie. Le rêve.
Pourquoi je dis ça ? Parce que je sors de mon rendez-vous avec ma nouvelle psychiatre et - tenez vous bien - c'est la première fois que je ne pleure pas comme une madeleine pendant l'entretien.
Evidemment, elle ne savait rien sur moi. Le type qui m'avait prise en charge ne lui a rien dit, car Madame S. préférait se faire son idée sur moi. J'ai donc du lui raconter mon appel au secours par IMV, mon histoire d'amour avec L.S (oui, je trouve qu'avec les initiales du nom et prénom, c'est plus simple), et mon souci quant à la faculté.

Parce que, oui, tout se passe très bien à la fac. (Je veux dire, c'est carrément un lieu génial, mais j'y viendrai après). Mais j'ai vu L.S. de loin plusieurs fois. Il ne m'a pas vu mais... Je flippe carrément à l'idée qu'il veuille me parler, avoir une explication ou quoi que ce soit. Parce-qu'il pourrait très bien "me re-mettre le grapin dessus", comme disait le psychiatre qui m'avait suivi, et parce que toute discussion ne mènerait à rien d'autre qu'à des questions, des questions et encore des questions.

Ce sont deux des raisons pour lesquelles je l'évite pour l'instant.
Donc Madame S. a tenté de remédier à ce problème. Mon ex-copain étant skyzophrène, on ne peut pas réellement savoir s'il peut devenir violent. Il ne l'a jamais été avec moi, mais on ne sait jamais. Donc, si j'en viens à lui parler - ou plutôt s'il vient à vouloir me parler, je dois rester dans la foule, ou à proximité de mes amis. Tant mieux, car je me suis fait des amis dans ma classe, un certain L. notamment, qui est au courant de mes tentatives d'éviter-le-type-la-bas-avec-le-chapeau-noir. Et je dois être ferme, lui faire sentir que je n'ai rien à lui dire. Le jour de l'inscription à la fac, il avait déjà voulu me parler. Je m'étais littéralement enfuie.

Peut être que, du coup, il est passé à autre chose et il a compris.
Mais c'est difficile à croire.
Pour l'instant, il ne m'a pas vu - du moins je crois - et je fais mon possible pour l'éviter.
Mais comme le dit Madame S, tout ça est source d'angoisse, et je ne dois pas passer mon année à être angoissée ou à fuir quelqu'un. Je dois "l'éviter le temps qu'il me faudra, ne pas le chercher, et s'il vient à vouloir parler, être claire avec lui et ne pas lui laisser de faux espoir".

Avec Madame S, j'ai eu l'impression de nettoyer ma boite mail. Pour une fois. Bien sur, les messages sont encore dans la corbeille, et le processeur rame un peu, mais il faut du temps pour effacer ce qui marque quelqu'un à vie. Je n'ai pas résolu le problème, mais j'ai tracé les grandes lignes de ce qui pourrait bien mettre un terme au "PROBLEME L.S.". Espérons que ma petite "tempête du désert" se passe comme prévue.

Autre chose, je lui ai parlé de ma flippe monumentale le premier jour de fac. De mes mains qui tremblaient à l'idée de traverser l'immense cour à la vue de tous, de ce qu'ils peuvent penser.
C'est là qu'elle a dit :
- Peur du jugement ? Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien penser hein ?
Tout dépend de l'image que j'ai de moi. Quand je dis ça, ça fait penser que j'ai une image bien négative de moi-même. Ce qui était le cas jusqu'à récemment. Je ne veux pas être barbante, loin de la, mais au collège, pour avoir été l'intello (sans lunettes ni appareil dentaire pourtant), j'ai pris pour habitude de me faire toute petite.
Je suis une personne sociable, mais j'ai une vieille crainte des autres individus.

Hobbes disait "l'homme est un loup pour l'homme". Pensez-y.

Mais cette phrase...
Ce, et qu'est-ce qu'ils peuvent bien penser ?
Ca change tout. TOUT. Absolument tout.
Parce que, honnêtement, je ne suis pas moche (loin de là), je m'habille plus que convenablement, et je suis loin d'être une fille morose, celle que personne n'approche parce qu'elle vous sape le moral en moins de deux. Je suis plutôt le contraire.
Donc ce qu'il me faudrait penser, c'est FUCK OFF.
Littéralement, je vous emmerde.

C'est ce que tout le monde devrait penser. Facile à dire mais pas à faire hein ?
Mais je pense qu'il faudrait garder en tête l'idée que les gens voient de nous ce que nous leur donnons à voir. (logique...). C'est-à-dire que tant qu'on leur donne une image qui nous correspond, on ne devrait pas se faire de souci.

Enfin, j'essaierai d'y revenir, mais surtout de garder cette phrase en tête, voir si elle m'aide la prochaine fois que je traverse l'océan de paires d'yeux qu'est l'université.

J'ai un nouveau rendez vous dans deux semaines, on doit réfléchir au pourquoi je suis attirée par des marginaux (pas au sens péjoratif). Excusez moi, mais j'aime les marginaux. Enfin, certains. Mon nouvel ami L. est gai. Extrêmement gai. Tellement gai que je suis jalouse de l'art qu'il à de dessiner un angle parfait avec son fard à paupières. J'aime les gens qui ont une pensée différente de celle conventionnelle imposée par la société. J'aime les vegan, les militants, les gothiques, les dérangés, les jemenfoutistes, les outsiders, les haters, les nihilistes. Bref, je n'aime pas le commun des mortels, plutôt le particulièrement différent.
Mais je n'ai jamais demandé à tomber sur un psychotique, ni à en tomber amoureuse.

Je veux dire, si j'avais pu, j'aurais évité.

Je dois désormais réfléchir à une question, à laquelle je ne suis même pas sure de trouver de réponse. Ai-je d'ailleurs envie de trouver la réponse ?
Je veux dire, ayant moi même eu du mal à faire partie de ce monde de fous, comment puis-je nier que j'aime les gens qui me ressemblent et qui n'ont pas non plus envie d'être intégrés à ce monde ?
La réponse c'est ça : je suis attirée par ces personnes parce que je SUIS comme eux.
C'est simple.

Mais je pense qu'elle a d'autres mystères à élucider.
Une chose est sure : avec le temps, ces vieux soucis s'effacent. Trop intelligente pour le collège, je l'étais, mais je suis parfaitement en phase avec mon temps, maintenant. Je suis heureuse d'être à la fac, sans la pression de la prépa, et où les gens sont intéressés par le cours. Je suis même RAVIE.
Un exemple ? J'ai mangé avec L hier midi, et on a parlé des sujets les plus clichés de la fac. On était deux étudiants de philo en train de parler du végétarianisme et de l'islamisme radical souverain de la peur des citoyens, que les grands politiciens utilisaient pour gagner des voix aux élections. (Mais non, je ne parle pas de l'extrême droite...).
On a fini le repas en fumant nos roulées.
C'était génial. Je me suis sentie comme une vraie étudiante.

Si c'était à refaire, je voudrais que tous les jours soient ainsi.
Et les autres pourront juger ce qu'ils veulent, mais comme disait une certaine Alaska Young : Je mourrai, certes, "mais au moins, je mourrai intelligente".

Drunk crush, damn crash.

26 septembre 2016 à 11h22

Hormis le fait que je dois réfléchir à ma future rencontre avec la psychiatre, et que je me demande si je vais supporter l'arrêt de mon antidépresseur - si arrêt il y a - je dois dire que j'ai passé une superbe semaine, et que je n'ai pas vu le weekend passer.

Nouveau Lundi, et répétition du précédent. Je suis venue plus tôt pour trouver quelques livres à la BU, et à 10h30, j'arrive dans le bâtiment de psycho et rencontre le prof qui m'annonce qu'il n'y aura pas cours, car monsieur fait grève. Donc je dois me taper deux autres heures, enfin quatre vu que je ne reprend qu'à 14heures, de travail, ou d'attente, ça dépend comment on voit les choses.
Et je finis à 18heures.

Faut s'accrocher, à la fac...
Mais au moins, j'aurai le temps de lire tout ce que j'ai à lire.
Parce que, oui, j'ai décidé de fournir un travail régulier cette année. Et, bien qu'en philosophie on croule sous les morceaux de textes à lire, je me suis dit que n'ayant qu'une seule matière cette année, j'allais faire un effort pour les lire réellement. En plus, ça aide à mieux comprendre le cours. Avec une bonne mémoire photographique, ou une mémoire des événements, c'est plus simple de se rappeler qu'on a lu tel texte pour ensuite ressortir ce qu'on sait le jour de l'exam.
Bien le bonjour à Freud, Marx, Hegel et Nietzsche, sans oublier à Kant ! Moi, c'est Alaska, ravie.

Pour être honnête, j'ait toujours aimé Nietzsche donc je ne vois pas de problème à l'étudier,même si c'est un peu difficile (un peu..). Quand à Marx, mais c'est délicieux ! C'est du vu et revu, et j'ai de bonnes bases grâce à l'acharnement socio-communiste de ma prof d'éco en terminale.
Donc c'est un beau programme qu'on nous a annoncé la semaine dernière.

Si je rajoute mes rencontres récentes, je peux dire que ma rentrée à la fac a été plutôt bonne, et je suis soulagée. Malgré le fait que je sois toujours en train de regarder à droite et à gauche de peur de croiser L.S...
En parlant de ça, je ne sais pas ce qu'il m'a pris hier soir vers minuit - une heure, mais j'ai répondu à sa demande sur Facebook. Il m'a dit : "A... Réponds-moi, je t'en prie...". Cela faisait deux fois qu'il me demandait de répondre, et c'est étrange qu'il ne l'ait pas fait plus tôt.
Je m'étais promis de ne rien répondre, parce que par écrit, on ne peut pas dire tout ce qu'on pense.
Mais je lui ai répondu, avec colère, tristesse, et ce en une phrase. Une seule.

Et c'est tout ce que j'ai à dire, je ne dirai rien d'autre.
J'ai repris une de ses phrases favorites, avec laquelle il commence beaucoup de ses poèmes, et je l'ai retournée contre lui. J'ai transformé son "Je pleure pour ce monde qui se fait marcher dessus", en un "je pleure pour toi qui n'est que l'ombre de toi même".
"Et je n'ai rien à te dire d'autre".

Point final.
En espérant que tu comprennes.
Parce que le Docteur S. a raison, tu peux très bien me remettre le grappin dessus, après tout ce qu'on a vécu.
J'ai encore des flashbacks, de temps en temps. Des souvenirs qui remplissent toute la place dans ma tête et qui m'empêchent de penser à autre chose.
Je revois les sons, les couleurs, les odeurs, et tous les petits détails. Je sens à nouveau tout ce qu'il y avait à ressentir.
Ca me hante, et c'est terrible.
Mais c'est passé. Je ne peux pas me permettre de laisser mes souvenirs me bouffer.
Alors je tourne la page.
Et cette phrase est au présent.

J'ai écris ça après avoir passé la soirée sur le documentaire WE ARE LEGION, a propos des Anonymous, et après avoir batifolé sur diverses strates de notre worldwideweb.
C'est une manière intéressante de conclure sa semaine...
Et j'ai eu de la chance, j'ai réussi à m'endormir après tout ça.

Peut être que j'avais accumulé de la fatigue. Je suis sortie Vendredi soir chez M.L, et j'ai passé la soirée à bavarder de tout et de rien, et notamment de films avec N.R. Ca m'a valu de regarder à nouveau un Di Caprio, Inception, pour être précise. CE FILM EST UN CHEF D'OEUVRE.
Puis ils ont écarté la table basse. Et on a dansé.
Au début, c'était juste les garçons qui dansaient, et on a contourné le cliché de manière phénoménale.
Nous étions les filles, assises en train de les regarder danser.
Mon crush (appelons le A.A), était bien imbibé.

Tout comme le Samedi soir. On a fait une soirée dégustation de vin chez lui, qui a commencé à 16heures.
Bien sur, j'étais en retard, pour avoir voulu amener des crêpes maisons.
Mais même le vin rouge était délicieux ! Pas trop fort, juste ce qu'il faut.
En même temps, pour un type qui vend du vin et qui achète lui même chez les particuliers, on doit quand même s'attendre à de la qualité.
Bref, j'ai pris la voiture pour emmener toute la troupe en ville, et il a été INSUPPORTABLE.
Pourquoi est-ce que je suis attirée par ce type ? Sérieusement ?
Chaque fois que je ne le vois pas, je me dis que non, qu'il n'est pas si intéressant, que c'est juste moi...
Mais depuis que je le connais, depuis le début, je sais que je peux appeler A.A. mon crush.

Le pire c'est que j'ai laissé passer le train.
J'avais une chance avec lui, et je suis sortie avec un autre.
Du coup, lui s'est trouvé quelqu'un d'autre. Et... J'ai rompu, pendant que sa relation stagne.
Oui, j'attends que cette relation se fracasse contre un mur comme une balle de paintball contre un arbre.
Mais je me dis que nous avons le même cercle d'amis en commun. Et les choses deviendraient franchement TRES étranges si je sortais avec lui.
Reste que je ne peux pas empêcher les raisons du coeur (cf), et que je n'ai pas envie de sortir avec quiconque pour le moment.

Pas même avec le Staps N.B pour le moment.
C'est con.
Je ne suis pas bloquée à cause de ma précédente relation.
J'en ai juste eu assez.
Je me demande seulement si quelqu'un serait à la hauteur de la terrible tempête que je cache à l'intérieur de moi.
Ou si JE suis à la hauteur de quelque autre relation que ce soit.
Et pour le moment je n'ai pas de réponse.
Alors pour le moment, je préfère rester seule.

The Speed Of Life.

9 octobre 2016 à 0h09

Je viens avec des nouvelles. Très bonnes, très étranges, et... très inquiétantes dans tous les sens du termes.

Tout d'abord, j'espère que vous allez bien.
Parce que moi (oui, moi, on est sur mon journal intime, non ?), j'ai nagé entre des eaux troubles et limpides toute la semaine, et j'y suis encore.
Il y a eu complications avec mon ex psychotique, qui continue à vouloir m'adresser la parole et qui utilise L.D, mon ami de fac, pour me faire passer des messages. Du coup, lors du rendez-vous avec ma psy cette semaine, on a convenu que, puisque chaque fois qu'il est dans la même pièce que moi je panique, il valait mieux que je ne lui adresse pas du tout la parole. Il a dit à L.D, de qui il s'est rapproché autour d'un joint Mardi, de me dire qu'il voulait s'expliquer quand à un évènement passé. Mais je sais déjà ce qu'il va dire. J'ai déjà ma réponse.
Quand aux autres questions que je me pose, la psy m'a très clairement demandé :
- Et qu'est-ce que ça t'apporterait d'avoir ces réponses là ?
Exact. Je ne sais pas. Sans doute rien.
Des questions, des questions et encore des questions, je suppose.
C'est un cercle vicieux, et parfois je me dis que je n'aurais jamais du le rencontrer. JAMAIS.

L.D. dit que, sans tout ça, "je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui.".
Certes.
Mais quand même. J'aurais pu éviter bien des emmerdes.
Et je sortirais surement avec mon crash depuis longtemps.

Mais avant d'aborder ce sujet, aussi croustillant soit-il, j'ai donc convenu avec ma psy qu'il fallait que L.D. fasse passer un message a mon ex. J'ai horreur de me servir d'un véritable ami comme d'un simple "messager". Mais qui dit "message" de la part de mon ex sous-entend une réponse, selon Madame S. Autrement dit, un mensonge, pour elle.
Lui dire que "Je m'en fiche, tout cela n'a plus d'importance pour moi désormais".
Et ne surtout pas dire ce que L.D a gentiment dit à mon ex, soit "elle ne veut pas parler pour l'instant".
En vérité, il ne doit pas y avoir de pour l'instant.
En vérité, tout cela a de l'importance.
En vérité, je ne m'en fiche absolument pas.
Mais en vérité, je ne peux pas me permettre de vivre dans le passé.

N'est-ce pas la cinquantième fois que je dis cela ici ?
Et certaines choses a propos de mon ex me touchent toujours. J'y suis encore sensible. C'est tout frais, selon Madame S... Trois mois, c'est peu, certains me disent. Vrai. J'ai pleuré pour la partie "saine" de mon ex, celle de laquelle je suis tombée amoureuse. Celle qui ne pourra pas être sauvée. Celle que la partie malade ronge peu à peu. J'ai pleuré pour lui, cette pauvre vie qui s'éteindra trop tôt parce que l'injustice naturelle a fait qu'il est malade, mentalement malade. Sans le vouloir.

Et je pleure pour tous ces gens qui n'ont rien demandé et qui sont sujets à la même chose.
Mais les meilleurs partent en premier, comme on dit.
Dicton de merde, mais véridique.
Tristement véridique.

Toutes ces péripéties ont peuplé mon esprit de rêves étranges la nuit. Peut être que ça va de pair avec la réduction de la prise de mon antidépresseur. Sauf que normalement, on ressent les effets dans les deux semaines qui suivent. Moi, j'ai rêvé que je lui parlais, longtemps. Qu'il s'invitait chez mes parents.
J'ai rêvé que je débattais et que je me démenais à faire comprendre la vérité à quelqu'un, si fort que j'en ai parlé dans mon sommeil. On est venu me réveiller pour savoir si tout allait bien.
J'ai le sommeil agité.
Même si ça fait trois mois, ces dernières nuits n'ont pas été reposantes.

Et je suppose que le fait de croiser mon ex à la fac chaque jour ou presque, et d'avoir à traiter de ce problème consciemment ou non, ça ne m'aide pas.

Donc je suis venue en parler un peu.
Mais je suis venue aussi pour dire, que peut être, peut être quelque chose pourrait me sortir de ce puits sans fond.
Parce que j'ai pris du retard sur les cours, que je manque de motivation, que j'ai recommencé à grignoter et que j'ai l'esprit sombre depuis Mardi, je prie pour que cette nouvelle, parallèle à mon coup d'audace, me sauve la mise.

Je vais vous expliquer.
Je vais commencer par citer mon dernier post :

" Oui, j’attends que cette relation se fracasse contre un mur comme une balle de paintball contre un arbre. Mais je me dis que nous avons le même cercle d’amis en commun. Et les choses deviendraient franchement TRES étranges si je sortais avec lui. Reste que je ne peux pas empêcher les raisons du coeur (cf), et que je n’ai pas envie de sortir avec quiconque pour le moment. "

Je parlais de mon "crush", A.A.
Double A, pour ne pas le nommer.
Il faut que j'arrête de jouer avec les mots et que j'explique réellement la situation.

Donc, hier soir, Vendredi, je suis sortie à une petite fête dans notre groupe d'amis.
Et j'ai appris avec UNE IMMENSE JOIE que double A a rompu avec sa copine.
Il a rompu.
Vous prenez conscience de l'immensité de la chose, j'espère.
Cette relation a été stoppée net, comme prévu depuis quelques semaines, comme une balle de paintball contre un arbre.
Et le champ est libre.

Vendredi, j'ai bu plus qu'à mon habitude. Parce que je me le suis permis. Je suis donc rentrée à 4heures du matin environ. Tard, je sais.
Mais j'étais ... bourrée, en quelques sortes, ce qui m'a aidé.
C'est R.C qui m'a annoncé la nouvelle, quand on était tous les deux sur le balcon :

" - Et au fait, pour A.A. et sa copine, comment ça se passe ? Il disait que c'était 'pas si enterré que ça...'
- Oh, c'est fini, il a rompu.
- Sérieusement ?
- Oui, il y a pas longtemps.
petit cafouillage le temps que je rassemble mes esprits
- Hum... Je sais pas si tu sais mais il y a quelques temps, J.B (sa copine), m'avait demandé si quelque chose était possible entre nous..
- Oui, oui, je sais.
- Franchement, je me demande si A.A. est toujours intéressé, parce que je pense que je l'ai toujours été.
Il a souri, comme s'il savait
- Disons que quand tu as dit que tu cherchais pas de relation sérieuse, je pense qu'il a pas insisté.
PUTAIN MAIS J'AI DIT CA IL Y A QUELQUES JOURS A PEINE. ok, calme, calme...
- ah. Je pense que j'ai dit ça parce que j'avais peur, vu la relation dont je sors, j'étais pas prête. Mais si jamais tu peux faire passer le mot, comme quoi je serai pas contre..
- Pas de soucis, je le ferai !
- J'ai juste peur que, comme on fait partie du même groupe d'amis, ça soit un peu compliqué...
- Mais non, regarde lui et M... sont restés en très bons termes.
- C'est vrai... "

Et voila.
Voila comment, mi-bourrée, on engage une alliance pour un nouveau royaume.
C'est EFFRAYANT.
De savoir qu'il va savoir que je suis intéressée, et que je "tends les bras", pour qu'il me revienne.
Intérieurement, je le supplie d'avoir gardé - consciemment ou non - ce petit quelque chose qui l'intéressait tant chez moi.
Vendredi, on s'est pas mal rapprochés, sans qu'il soit au courant de rien. Peut être parce qu'il est à nouveau célibataire, je ne sais pas.
On s'est retrouvés seuls deux très courts instants. Occupés à jeter des cacahuètes sur les voitures ou à s'allonger sur le balcon pour voir les étoiles.

J'essaie d'être objective.
Pas d'illusions, surtout, surtout.
Mais à partir de maintenant, il va me falloir chercher le moindre petit changement dans son comportement face à moi.
Le problème, c'est qu'on n'a pas encore tant de conversation que ça. Je veux dire, j'ai l'impression bien marquée qu'il y a un truc, un je-ne-sais-quoi entre nous, sans exagérer. Mais il y a aussi une sorte de gène, de timidité qu'on essaie de masquer, en bons adultes.

Pfft.
Les RELATIONS HUMAINES, c'est compliqué.
Mais une règle importante : le mascara coûte trop cher pour être gaspillé à cause d'un homme.

On devait se revoir ce soir chez un ami, pour une nouvelle soirée, mais celle ci a été annulée par manque de motivation générale.
Quelle frustration quand on a passé la journée à cogiter.
Du coup, la soirée est reportée à demain soir, dans un Pub ou l'on va se retrouver. Je ne sais pas encore si c'est maintenu, ni qui sera de la partie.
Mon cerveau hyperventile sous l'assaut de questions générales de séduction dans l'espoir que quelque chose se passe, et effrayé par ce qui peut, justement, se passer.
La contradiction, ça pèse. LOURD.
Surtout, je ne dois pas paniquer.

Un jaloux dans le Nord de la France m'a dit que d'ici la fin de la semaine je serais en couple.
Personnellement, je n'y crois pas trop.
Mais j'en rêve.

Prisoner.

4 novembre 2016 à 9h47

Parfois, j'ai l'impression d'être emprisonnée et surveillée h/24, comme si j'étais enfermée dans un livre d'Aldous Huxley. Ou alors, j'ai l'impression qu'un homme à la force surhumaine me plonge la tête dans l'eau et me force à boire la tasse, jusqu'à l'asphyxie, jusqu'à la noyade. Je ne peux pas me débattre. Je ne suis pas libre de mes mouvements.

Pourquoi ?
Parce que, en ce moment, alors que mon mental croît et que les projets se multiplient, ma propre mère me met des bâtons dans les roues continuellement.
Alors oui, je pousse un coup de gueule.
A bientôt vingt ans, elle est toujours incapable de me faire confiance.

Je reconnais avoir fait des erreurs par le passé. Mais quand elle m'a dit "je comprends", ça voulait tout dire pour moi.
Or, le fait est que non, elle ne comprend pas.
La prépa a vraiment été une épreuve pour moi, dans le sens ou je devais lutter pour aller en cours, lutter contre la peur des professeurs et la peur de l'échec, la peur de ne pas comprendre et l'ennui, le stress, l'angoisse. La fin de la prépa a été un aller-retour aux enfers quand je suis sortie avec L.S. (voir les posts précédents).

Mais c'est fini.
C'est du passé et, alors que j'arrive enfin à tourner la page et que j'ai la détermination et les raisons pour aller loin dans ma vie, alors que ma propre mère m'a dit il y a quelques jours "je te fais confiance", à nouveau... Elle en vient aujourd'hui à se contredire.

Lundi, elle m'a accusée de ne pas être allée en cours, alors qu'elle venait de passer la journée avec le reste de la famille en Ariège, et que, faute de mieux, j'étais bien obligée d'y aller, en cours.
Hier, elle m'a accusée d'avoir pris la boite de Doliprane qui, soit disant, était à la salle de bain, et qu'évidemment, je n'avais pas touchée, parce que quand j'en ai besoin, je prend soin de demander avant d'en prendre.
Et voilà qu'aujourd'hui, parce qu'elle a aperçu que j'avais des compléments à base de Taurine et de Caféine, contre les coups de fatigue, elle me sermonne.

Non seulement on me reproche des choses que je ne fais pas, mais en plus on me condamne pour ce que je fais.
Ou est-ce que je peux me mettre, dans de telles conditions ?
C'est pour ça que j'ai bien envie de me creuser un terrier pour ne jamais en sortir.
La vie est déjà difficile et ma propre psychiatre me dit que j'ai ma famille pour me soutenir, tandis que moi, je pense qu'au contraire, il y a bien peu d'encouragements et bien trop de prises de bec pour un rien.

De quoi devenir folle.

Parce qu'évidemment, quand on se querelle, la personne en face ne prend jamais soin d'écouter vos arguments, le pourquoi de la chose. Et j'en aurais tellement, des arguments... Mais aussi, quand on se querelle, on perd son sang froid, et je suis incapable d'énoncer proprement tout ce que je voudrais dire.
Vous connaissez sans doute ce moment ? Les mots se mélangent, la voix s'hérisse et tremble de colère ou d'injustice... Vous vous sentez ridicule, et vous laissez tomber en changeant de pièce.
C'est ce qu'il m'arrive souvent.

Je ne sais pas si c'est parce que c'est la famille. Face à quelqu'un d'autre, je pourrai très bien garder ma contenance et descendre la personne argument par argument. Je suppose que c'est parce que je connais très bien ma mère. Elle a son idée, impossible de la faire changer d'avis. Que je hais les personnes qui croient avoir toujours raison ! C'est d'un stupide ! N'est-on pas censés être ouverts d'esprit ? Et cette ouverture d'esprit ne doit-elle pas grandir avec la maturité ? Alors où est-elle ? Je me le demande.
Ce qui m'emmène aussi à me demander pourquoi je prend la peine de discuter avec ma mère, en la sachant capable d'une telle fixité d'esprit.

En réalité, je sais pourquoi.
Je ne peux pas laisser quelqu'un, n'importe qui, me juger sans bouger. Me juger "injustement", en tout cas. Je ne peux pas me laisser piétiner sans rien faire, j'en suis incapable.
La personne aurait raison, je consentirais à être "grondée", mais quand elle est en tort, je me dois d'exprimer ce que je pense être la vérité.
Or, la discussion, ça n'existe pas, quand vous êtes face à une personne déjà convaincue qu'elle à raison.

C'est comme une équation.
Je pense que j'ai raison, tu pense que tu as raison, alors qui dit vrai ?
Ce sont les deux personnes.
Parce qu'une querelle, c'est 50/50, et c'est tout.

Si j'étais assez forte, je me dirais que moi, je sais que j'ai raison, et tant pis pour elle, de toute façon ça ne m'atteint pas et je sais ce que je veux et ce que je fais. Mais la tension dans l'air se répercute en moi et me rend nerveuse, irritée, incapable de bouger tant qu'elle ne s'est pas évacuée.
C'est pour ça que j'ai décidé d'écrire. Pour l'évacuer.

Je voudrais crier, pleurer, fracasser des assiettes sur le sol pour que leurs éclats reflètent ceux de mes pensées furibondes. Je voudrais frapper mon oreiller de toutes mes forces sans risquer de me faire mal contre le bois de mon lit. M'en griller une, plonger ma tête dans de l'eau glacée, courir comme une dératée dans le froid pendant trente minutes... Pour évacuer tout ça.
Ah, mais j'oubliais que je ne peux pas.
Je suis toujours dans cette putain de prison.

Through the Cracks

7 novembre 2016 à 10h37

Mes chers lecteurs,

Il me semble que avant hier, j'ai ressenti le sentiment le plus étrange au monde. Au fond de moi, c'était comme une vague immense qui écorche une falaise et qui éboule un tas de rochers, au passage. Je suis incapable de dire si j'étais fière ou triste. Surement les deux. Mais je suppose que vous attendez une explication de ma part. La voici :

J'ai reçu un message d'un type nommé Florian, avec qui j'avais couché il y a cinq mois. Quand j'avais encore mon appart. Oui, c'était un plan cul. Mais je considère que je n'ai pas à me justifier. Toutefois, pour clarifier les choses : je venais de rompre, la prépa pesait sur mes épaules, et j'avais installé Tinder, application qui n'a pas fait long feu... Bref. En une heure ou deux, c'était plié. Et dans son message, bien que des choses ont eu le temps d'arriver entre temps, il voulait me revoir.

Et moi, comme grand nombre de personnes depuis le début de l'Automne, j'ai besoin de chaleur humaine. De câlins, surtout. Même si je ne suis pas du genre à en réclamer, j'aurais fait n'importe quoi pour passer une soirée avec un être humain capable de me réchauffer, de me tenir dans ses bras. Je n'ai donc pas hésité. Et le connaître m'a aidée à réitérer l'exploit.

Bien qu'il ait failli annuler car il était un peu malade, je l'ai tout de même vu. J'ai forcé la main, car j'avais dit à mes parents que je dormais avec d'autres personnes chez un ami. Je ne pouvais pas rentrer à la maison à dix heures.. même pas, à neuf heures en leur disant que notre "soirée" était annulée. Finalement, il a aussi changé d'avis. Il n'avait pas l'air trop malade mais il était tout de même fatigué. On a donc couché ensemble après avoir bu quelques verres, et vers deux heures du matin, on est allés se coucher. C'est juste après avoir couché avec lui que j'ai ressenti ce dont je parlais. Le dernier homme que j'ai touché de la sorte, et qui réciproquement m'a fait l'amour, c'était L.S.

Et sur le balcon tandis que je fumais ma cigarette, j'y réfléchissais, avec la sensation que quelque chose en moi venait de se briser. Une craquelure dans mon coeur.J'eus envie de pleurer. J'avais beaucoup de mal à comprendre pourquoi. Certes, Florian ne m'a pas comblée tant que ce à quoi je m'attendais (Et... Il faut le dire, il est passé bien trop vite sur les préliminaires !), mais ce n'est pas la raison de ce drôle de truc au fond de ma poitrine. Je n'ai pas eu trop de temps pour y songer, car il faisait froid à l'extérieur.

Mais maintenant que je peux me pencher sur la question, je crois que je peux vous dire ma théorie / analyse de la chose. Comme une expérience biphase, d'un côté, il y a la rupture, mélange de fierté et de tristesse, sentiment d'indépendance et de changement car enfin, je me tourne (bien que ça ne soit que physique) vers un autre homme après tant de tourments. Je ne suis donc pas figée dans mon passé. De l'autre, il y a la continuité et le reflux de souvenirs. Peut être que si Florian s'y était un peu mieux pris (je ne dis pas qu'il s'y prend mal, juste que chacun se satisfait de façon particulière et qu'il faut du temps pour s'y retrouver avec un autre), je ne serais pas autant passée par cette seconde phase. L'oubli de l'extase aurait peut être remplacé les souvenirs qui m'ont assaillie. Dans ma tête sont réapparus tous ceux qui ont compté dans ma vie. Tous ces hommes, plus précisément, que j'ai connus. (Ma parole, ce serait un superbe titre pour un livre !) Depuis mon premier jusqu'à L.S, en passant par Hugo que je regrette tant.

Peut être, finalement, que la déception est la raison pour laquelle mon esprit a vagabondé. Mais je m'attendais à une telle expérience, et à son coté expéditif, car je me rappelais de la personnalité de Florian. Au moins, j'y aurai gagné en confiance en moi et la chaleur de quelques câlins pour la nuit. Mais je ne pense pas reproduire l'expérience. Je préfère le faire quand je craque vraiment pour le type avec qui je suis (en termes physiques). Florian est mignon, mais je sais qu'il ne m'affole pas non plus. Affaire à suivre, donc...

Ce que j'aimerais vraiment, c'est parler avec un type de la fac.. Un garçon de ma classe par exemple. Mais c'est si compliqué... A moins de lui demander les cours (ce que je ne risque de faire qu'après le dix-sept novembre car je rate deux heures avec mon voyage en Irlande). Bizarrement, ce sont des têtes, ceux que j'ai en vue. Mais selon Lucas, qui le sait de source sure, ils sont déjà en couple. C'est très mal barré, sur ce plan là, pour moi.

"Je rêve d'un homme qui me parle. Avec qui je me sens bien. Je n'ai plus peur. J'avance, sereine. Entre nous transpire l'affection et le désir. Je rêve d'une amitié exceptionnelle, d'u homme bien (à différencier de skyzophrène ou dérangé) sans qui je ne tiendrai pas une heure sans son regard bienveillant. Une force. Un Amour. Durable.

Alaska Nichols.

Rétrospective

7 novembre 2016 à 13h44

Chers tous,

Je crois que je me sens clairement seule. Je ne devrais pas me plaindre, parce qu'il y a mille choses susceptibles de me faire me sentir entourée. Je viens de lire le journal d'Anne Frank, et j'ai eu un bel aperçu de ce que la solitude pouvait être. D'ailleurs, c'est vraiment une chose bête que de se sentir vide ou seule, c'est à dire non comblée, en société. Nous sommes dans un monde ou nous avons tout ce dont les plus pauvres peuvent rêver. On peut manger à sa faim, dormir dans un endroit sécurisé, être éduqués, s'acheter les plus inutiles de tous les biens... Donc où est le problème ?

Je me le demande.
D'ordinaire, je n'y réfléchis plus. Parce que trop réfléchir à ce genre de chose m'emmène à un état de dépression tel que je n'ai plus rien envie de faire. J'ai appris à taire certaines de mes pensées et à me concentrer sur d'autres choses, pour ne pas ressentir cette solitude. La course au savoir, ou plutôt l'étude de divers sujets en philosophie, qui aboutit bel et bien à un amour de la connaissance déjà présent en moi, est une des choses sur lesquelles j'essaie de me focaliser un maximum. De même, j'ai passé la semaine dernière à reprendre le sport.

Mais il y a quelque chose qui cloche. Et je le sens. Chaque Lundi, je me retrouve seule à la fac en option de psycho. Je mange seule et j'attends que les cours de philosophie arrivent. J'adore ma matière, et j'y retrouve Lucas, ami que je me suis fait cette année en philo. Sauf que chaque Lundi, je suis angoissée, et je le vois à la quantité de cigarettes que je fume. Ce qui n'aide pas si je veux faire du cardio, d'ailleurs...

Aujourd'hui, il fait moche, gris, et très froid. J'ai mangé dehors et mes mains ont encore du mal à se réchauffer. Je suis dans la petite bibliothèque d'études du bâtiment de philo, et c'est assez confortable, parce qu'il fait bon et qu'il n'y a aucun bruit. Et au fond de moi, j'ai cette sensation toute étrange de solitude. C'est un bien grand mot, mais je trouve, quand j'y réfléchis, que ma soirée de Samedi, si elle a été bénéfique, n'a pas changé cette sensation. Je suis fière de moi car prête à passer à autre chose, enfin. La question est : comment ? Et Là est le problème.

Je nage dans un océan rempli de poissons et j'ai déjà une nageoire en moins à cause de Juillet dernier. Comme si je l'avais récupérée par miracle, je suis de nouveau opérationnelle, et ma santé mentale (si on peut parler en ces termes) s'est grandement améliorée. Sauf qu'un poisson au milieu d'un si grand bleu, il est un peu perdu. J'ai l'impression d'être minuscule et insignifiante. Et toutes les conversations statiques des sites de rencontre n'y changeront rien. Je n'ai pas envie de courir après la photo d'un homme qui m'a plu sur une application. J'ai envie de rencontrer quelqu'un de vrai, avec qui discuter. Avec qui parler de tout et de rien. Quelqu'un d'intelligent et de rieur, qui égaierai un peu mes journées.

Et j'en ai assez de regarder autour de moi à sa recherche. Comme si l'illumination allait se faire et que, par miracle, il apparaitrait. C'est également le problème : tout le monde se connait, les groupes d'amis sont faits, et les solitaires resteront solitaires. Je me débats pour avancer, pour nager, mais j'ai l'impression d'avoir une ancre à mes pieds qui m'empêche d'avancer. J'ai l'impression que tout ces espoirs irréalisables font décliner mon moral et que je commence à broyer du noir. Et je me bats pour ne pas broyer de noir, justement. J'ai l'impression de recommencer cette guerre interminable contre mes propres démons.

Que faire dans ce genre de situation ? Tenter le tout pour le tout est une des alternatives que je mettais en oeuvre auparavant. Mais dans le monde des adultes, ça ne fonctionne pas comme ça. Ici, en philo, chacun est concentré sur son travail, sur son cours, sur son avancée, ou sur ses relations extérieures. En tout cas, sur sa vie personnelle. Chacun a établi sa vie et avance petit pas par petit pas.

Ce qui m'amène alors à la question : et moi, j'en suis où, dans ma vie ? (un aparté : je ne devrais pas commencer sur ce sujet là, parce que je pense que je serai vite prise d'une forte envie de pleurer, ou de hurler. En tout les cas, c'est une source de grande agitation). Parce que j'ai l'impression que j'ai détruit mon parcours (si ténu était-il), en Juillet dernier. Si je fais le point sur la situation :

- Je ne sais absolument pas où me situer en philo puisqu'on est évalués seulement en partiels de fin de semestre. Ce qui est assez effrayant, car n'ayant jamais été à la fac auparavant, je ne sais même pas comment gérer un partiel. Oui, j'ai fait les concours de l'ENS et de la BCE, mais une nouvelle épreuve reste une épreuve à mon sens.

- Je suis trop critique vis à vis de mes connaissances. Notamment de Lucas. Il est dans une période difficile, et est très peu actif. Il n'arrive pas à remonter la pente, à travailler, et de fait il n'est en aucun cas motivant pour moi. Il n'est pas une tête en philosophie et en cours, je suis obligée de souvent lui répéter ce que le prof a pu dire, car il décroche ou est en retard. J'aimerais avoir des connaissances plus motivées, plus fortes d'esprit, qui s'accrochent et me donneraient envie de faire de même. Dans ce genre de cas, un succédané : être ma propre leader. Me forcer, me soutenir, m'encourager moi même à donner mon maximum et à aborder les choses avec du positif.

- Au niveau familial, tout va bien puisque mon petit cercle familial va bien également. Pas d'orage en vue (mon dieu, je parle comme un horoscope). Mais en ce qui concerne le cercle plus large, c'est la catastrophe pour moi.. Je n'ai toujours aucune nouvelle de mon cousin malgré mes amples excuses. On devait prendre un verre ensemble et ça ne s'est jamais fait, et je ne cesse de redouter Noël prochain ou le regard de toute sa famille pourrait peser sur moi après les événements... Finies les sorties à Toulouse avec lui, ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu. J'ai bel et bien ruiné notre lien, et j'ai comme l'impression qu'il n'y a rien à faire. Je suis une fille têtue et humble, mais j'ai ma dignité également : je ne vais pas lui courir après en multipliant les excuses. J'ai fait le pas et je me refuse à plus. Il est en école de commerce et dorénavant en colocation, je suppose qu'il a un emploi du temps bien chargé, puisqu'il sort quasiment tous les soirs depuis un an... Hormis le fait qu'il est mon cousin, je n'ai pas grand chose à y perdre car son influence n'était pas que bénéfique, mais ça fait quand même mal.

- Sentimentalement, il n'y a absolument rien à l'horizon. Je paie mes erreurs à prix fort et, même si la fac est surpeuplée, ça ne veut en réalité rien dire. Il est très difficile d'approcher les autres. Et je n'ai pas envie de m'approcher du premier inconnu rencontré dans une soirée, ou du premier nouveau venu dans mon cercle d'amis.

Conclusion : ma vie sociale est stagnante et ma vie amoureuse au point mort. J'avance petit à petit culturellement et je suis assez motivée à m'améliorer en philosophie, mais je sais que j'avancerais beaucoup mieux si mon cercle d'amis était dans le même état d'esprit.
Deuxième conclusion : vu la négativité de mes propos, je suis certainement en train de broyer du noir. Et contre ça, une seule solution, continuer à entretenir mon esprit par mille façons, mon corps si j'en ai le courage, et attendre. Reposer mon esprit des pensées négatives en passant du temps à cocooner auprès du feu. Ca, c'est une alternative qui me réjouit.

Il me faut être mon propre moteur. Dans la vie, il y a des hauts et des bas et je suis forcément dans une phase difficile, mais je ne dois pas me laisser abattre. Comme lorsque je faisais du judo, je dois avoir cette attitude calme de confiance en moi, et cette envie de gagner et de décrocher la médaille d'or. Je dois me reposer sur ce que j'ai outre ma famille et les quelques amis que j'ai : mon courage, ma motivation, ma détermination à réussir et ma surprenante capacité à rebondir.
Je dois faire des choses que j'aime pour éviter de sombrer dans la tristesse d'une solitude trop réfléchie, et m'entourer de connaissances, des livres (chose qui ne m'a jamais quittée), et d'ondes positives.

Tout ça est facile à dire. Mais dix minutes après avoir commencé cet écrit, je sais que le reste de la journée va être long et difficile, que rien ne va changer avant un long moment, et que c'est seule que je vais devoir gravir des montagnes. Ah, si je pouvais pleurer ! Me retrouver seule un instant et libérer cette tristesse qui sommeille en moi. M'allonger sur l'herbe mouillée et si fraiche qu'elle en est gelée et regarder le ciel grisâtre tandis que les larmes chaudes dégringolent sur mes joues. Me relever et écouter du bon vieux hard rock pour crier ma colère...

Malheureusement, je suis à la fac, je finis à 18heures, et dans un quart d'heure, les cours reprennent.

Alaska Nichols.

Storm

9 novembre 2016 à 10h57

Chers tous,

Mon ordinateur état en réparation, me voici désormais en train d'écrire depuis ma tablette Kindle, à laquelle j'ai - non sans ingénuosité - connecté un clavier bluetooth. Ca doit faire quelques années que je l'ai acheté, d'ailleurs, et je ne m'en suis jamais vraiment servie. Comme quoi, c'était un bon investissement.

Mais passons. Les temps sont graves.
D'abord, Donald Trump est quasiment le nouveau président des Etats-Unis. Mais il ne faut pas que je me lance sur ce sujet, car il mériterait un post à lui tout seul.
Ensuite, j'ai parlé trop vite la dernière fois.

Quand je disais : "coté famille, pas d'orages en vue". Evidemment, il a fallu que ça tourne à l'orage, finalement. Ce jour là, je suis rentrée chez moi et j'ai révisé. J'ai raté les deux dernières heures de cours car j'étais épuisée. J'ai bossé jusqu'à ce qu'on passe à table. Et une fois à table, mon (très cher) père s'est emporté sans raison valable, contre tout ce qui montrait signe de vie face à lui. A commencer par moi. Avoir l'habitude de ses sautes d'humeur, ça n'est pas possible. Tout bonnement pas possible. Parce que, justement, ce sont des "sautes" d'humeur, elles sont imprévisibles. Alors oui, il a du avoir une journée compliquée... Soit. Mais moi aussi. J'ai l'impression d'avoir un syndrome prémenstruel. Je n'ai pas faim, je m'endors, j'ai envie de pleurer sans cesse... Donc quand il m'a fait de droles de réfléxion à table, je n'ai pas pu m'empecher de remettre mon assiette au frigo et de monter dans ma chambre. Non sans répondre.

Il disait que je n'en foutais pas une, ce qui est faux. Lui, n'en fout pas une. Il fait rarement la cuisine, encore moins le ménage. Il n'a pas de conversation et à de drôles de principes que je ne supporte pas. Alors forcément, pendant que je bossais ma philosophie dans ma chambre, monsieur a du laver quelques assiettes et faire la cuisine. Pour une fois. Ca a du lui faire tellement de mal qu'il s'est senti obligé de cracher sa colère sur les autres.
Donc quand j'ai quitté la table sans même avoir commencé à manger (chose très, très impolie, mais je considère que se faire hurler dessus alors qu'on vient à peine de s'asseoir est encore plus irrespectueux), j'avais les larmes aux yeux. Mot pour mot, j'ai dit " J'ai pas le moral pour supporter de me faire crier dessus maintenant, j'ai eu une journée difficile". Chose à laquelle il a répondu (approximativement), que je n'étais pas la seule. Et à laquelle j'ai répliqué en détournant les talons : "oui, et toi ça te soulage de crier sur les autres".
Puis je suis montée dans ma chambre.

Et la dispute a éclaté entre ma mère et mon père, puisque ma mère a pris ma défense, ayant bien remarqué qu'il faisait tout un cinéma pour peu de choses. A commencer par le pauvre chat, qui, apparemment, a vu sa gamelle disparaitre parce que monsieur considère qu'il ne peut pas manger quand il veut.
C'est absurde, non ?
Croyez moi, je hais la maltraitance des animaux, et pour moi, elle commece ici. Un chat ne mange pas beaucoup d'un coup mais plutôt petit à petit. C'est à dire qu'il revient sans cesse chercher de la nourriture dans sa gamelle jusqu'à avoir fini son repas.
Je ne sais pas si c'est de la mauvaise foi ou de la stupidité de la part de mon père, mais je trouve vraiment absurde de rejeter sa colère, sa fatigue, ou quoi que ce soit qui lui arrive, sur les autres.

Chacun sa merde, comme on dit.
Donc, j'ai pleuré un bon coup. Le lendemain, je suis allée en cours et Lucas n'étais toujours pas là.
Et aujourd'hui, j'ai fait l'aller-retour en transports en commun pour rien, puisque le prof était absent. Arrivée à la fac en retard parce que je savais qu'il n'était jamais à l'heure, j'ai croisé les gens de ma classe qui repartaient en sens inverse. Quelle perte de temps !

J'ai l'impression que mes nerfs vont lacher, et je n'ai meme pas envie de faire du sport pour empêcher ça.
Je perds ma motivation et d'un coté, je m'en veux, de l'autre, je suis déjà épuisée. La preuve : je me suis endormie pendant plus de trois heures hier. Il y a quelque chose qui cloche... Je ne sais pas si c'est parce que j'ai du diminuer la dose d'anti-dépresseur, où à cause de mes règles qui ne vont pas tarder à débarquer... Mais c'est violent. Très violent.

Dans cinq jours, c'est mon anniversaire. J'aurai vingt ans. Surement la raison pour laquelle je me remets en question. Le lendemain, j'ai rendez-vous chez la psy. J'ai la sale impression d'avoir foiré dans ma vie, et surtout le morne sentiment que rien ne va en ce moment. Peut-être que je devrai décaler le rendez vous à cette semaine ?
Je pense que oui. Je vais essayer de l'appeler, voir ce qu'elle en dit.

Sinon, je n'ai toujours pas parlé à mon père depuis l'altercation, mais je sais très bien qu'il ne s'excusera jamais. Parce que c'est très rare voire impossible pour lui, mais aussi parce qu'il doit considérer que je suis celle qui ne fait jamais rien. Une nouvelle fois, c'est faux. Je mets la table, j'aide à la cuisine, et je travaille moi aussi. C'est une chose qui me met souvent en rogne. Les adultes pensent qu'ils sont ceux qui travaillent. Certes, on ne fait pas le même travail, ce n'est pas si physique et nous, les étudiants, nous "contentons d'apprendre" des choses. Mais quand on rentre chez nous, le soir, on a encore des tas de choses à faire et à travailler. Des devoirs à rendre, des leçons à étudier. Or, beaucoup d'adultres, quand ils rentrent chez eux, n'ont justement que la cuisine à faire, leur douche à prendre, ou bien à s'occuper de leurs enfants. Et encore, la cuisine... Ils font réchauffer un plat tout prêt, mettent de l'huile dans la poêle et y collent un steak ou un cordon bleu... Est-ce qu'on appelle vraiment ça de la cuisine ?
C'est une autre question...
(Je ne dis pas que ce n'est pas difficile, je pense surtout aux hommes de la vieille école ici. Parce qu'l y a encore beaucoup de femmes qui travaillent toute la journée et doivent encore, une fois rentrées, faire la cuisine, aider les enfants aux devoirs, voire faire le ménage...).

Mais il faut reconsidérer votre point de vue, les gars. Peut-être que beaucoup d'étudiants sont des glandeurs, qu'ils sortent tous les soirs, qu'ils ne bossent pas énormément. Mais il faut aussi garder en tête qu'une partie d'entre eux ont des projets et essaient de se donner les moyens de les réaliser. Beaucoup travaillent, et beaucoup sont soumis à une pression très forte psychologiquement parlant.
Donc si je devais envoyer un message à mon père, ce serait qu'avant de faire des réfléxions infondées, du genre "tu ne fous rien", il faut réfléchir justement, à ce ce que je peux bien foutre quand je suis dans ma chambre.

La Phénoménologie de l'esprit de Hegel, elle va pas se lire toute seule.

Des bisous,
Alasaka Nichols.

Savers

10 novembre 2016 à 10h29

Bonjour à tous, soyons matinaux :

Après avoir lu Do less, get more, qui m'a beaucoup aidée à avancer pendant une semaine voire plus (jusqu'à ce que je me sente mal sans aucune raison), je me penche vers un autre livre que j'ai très envie de lire. C'est le fameux miracle morning. Sauf que je ne l'ai pas encore acheté parce que mon compte en banque me fait la gueule en ce moment.. J'ai donc lu un espèce de résumé sur internet, faute de mieux. Et j'ai retenu quelque chose de très intéressant.

Hormi le fait que l'auteur prétend que se lever avant sept heures du matin soit ultra-productif, la technique de S.A.V.E.R.S est plutôt chouette. A tenter. Je vous explique :

S pour Silence
A pour Affirmations
V pour Visualisation
E pour Exercice
R pour Reading (Lire)
S pour Scribing (Ecrire)

Je développe.
Silence, c'est la méditation matinale. Reposer son esprit de tout bruit extérieur, ceux qui nous assaillent sans cesse dès que l'on se lève. Pour moi, c'est la méditation qui peut rassurer avant une journée difficile, qui permet de se dire qu'on peut y arriver, on peut affronter toutes les difficultés. Et ce genre de pensées, c'est l'Affirmation.
Affirmations, pour se répéter dans sa tête des phrases motivantes et des certitudes, afin que notre inconscient les assimile, et que naturellement, on arrive finalement à mettre en oeuvre ce que l'on veut, ce que l'on a pour but.
Visualisation, parce qu'il faut mentalement imaginer le déroulement précis des objectifs que l'on s'est donnés pour la journée. C'est aussi justement le moment de savoir quels objectifs nous avons à réaliser..
Exercice, tout simplement, un peu de sport pour activer le métabolisme et être fier de soi, démarrer de bon pied.
Reading et Scribing, pour ceux qui lisent, c'est important de toujours lire un petit quelque chose dès le matin, et de préférence quelque chose qui motive comme si on prenait son petit dej avec son mentor. Ecrire, pour les diaristes particulièrement.

J'ai donc décidé d'essayer un peu ce petit programme, histoire de voir ce que ça donne. Mais pour une fois, je me suis autorisée à dormir un peu plus que d'habitude. J'ai eu du mal pour les Exercices sportifs car j'ai un peu perdu toute ma motivation et je m'en veux.Bien sur, il ne tient qu'à moi de recommencer et de continuer comme si de rien n'était, de ne pas laisser tomber. Je sais que ça ira forcément mieux plus tard.

Silence, j'ai écouté les bruits autour, et j'ai fait l'Affirmation un peu en même temps que le Silence. J'essayais de me motiver pour la journée. Je pense que c'est la partie à laquelle il faut dédier beaucoup de temps, en réalité. La respiration en méditation est très importante, et, pour ma part, je n'ai pas pris assez le temps parce que c'était la première fois, mais j'ai toutefois remarqué que parmi toutes les choses de SAVERS qu'il faut faire, je pense que la partie SAV est celle qui doit être la plus longue.
J'ai donc enchainé sur la Visualisation. Et la je me suis un peu perdue... Surement parce que je ne m'étais pas tout à fait évéillée. Mon esprit a commencé à vagabonder un peu partout et c'était assez désagréable, quand on sait à quoi il était occupé à penser.
Je pense que je m'y prend mal, de toutes façons, et que je devrais lire le livre en entier.

Exercices... J'ai travaillé mes bras, comme hier d'ailleurs, parce que j'essaie de ne pas arrêter complètement le sport non plus, j'ai bossé toute une semaine passée sur mon corps, je dois continuer à essayer de l'entretenir, même si c'est dur, psychologiquement parlant, en ce moment, et que je n'ai presque rien fait cette semaine.

Reading, je suis tombée sur un article du New York Times qui parlait de la stupeur face à l'éléction de Trump, à laquelle finalement personne ne s'attendait vraiment. Ils disaient que la chute de Clinton ressemblait à celle de Al.Gore en 2000. Il y a longtemps, j'avais entendu justement, que Bush avait acheté ses votes face à Al.Gore en 2000. Ca ne m'étonnerait pas que le multimiliardaire ait fait de même... Lui même parle d'Amérique corrompue, alors pourquoi n'aurait-il pas profité de ce système ? Mais je n'avance rien, ce ne sont que des "il parait", et il me faudra plus de sources pour protester de la sorte.
Scribing, nous y sommes. Je trouve que c'est une bonne idée d'écrire un article le matin en se levant, mais il faut de l'nspiration. Or, j'aime écrire quand j'ai réellement quelque chose à dire. Pas juste pour faire joli. C'est d'ailleurs pour ça que je pense que cette technique ne va pas faire long feu en ce qui me concerne.
Mais puisqu'il s'agit d'un journal intime, j'imagine qu'il y aura toujours des choses à dire, n'est-ce pas ? Et même si ma vie me semble platonique AF, je suis de celles qui aiment l'auto dérision. Je noircirai des pages rien qu'avec ça. Vous ne vous ennuirez donc pas, promis !

J'ai donc essayé ce matin sans un succès grandiose car je suis fatiguée, ayant bossé jusqu'à tard hier soir sur un livre de Freud pour un devoir à rendre. (Oui, en philo, on peut lire Freud). Je suis perturbée par mon état de santé mentale, par cette angoisse qui me pèse, et par l'absence totale d'échange avec mon père, à qui je n'ai pas parlé depuis la dispute. Chouette vie, hein ?

En Bref, aujourd'hui, j'ai juste envie de me plonger sous la couette et de n'en pas sortir avant lundi, date de mon anniversaire. D'ailleurs, je me pose des questions... Comment va-t-il se passer en sachant combien je suis en conflit avec mon père et combien mon moral est bas ? En sachant que j'ai six heures et demie de cours le lundi, donc que je passe ma journée à la fac, peut être seule puisque Lucas a décidé de ne plus se pointer ?

Ce qui me fait penser à la seule chose positive de Mardi : j'ai parlé avec des filles de philo, et j'ai rencontré une hypokhagneuse de saint sernin, lycée ou j'étais moi même en prépa ! On a pas mal débattu et craché sur les profs, mais elle au moins, a fait le bon choix : elle a choisi de ne faire que la première année. En tout cas, ce que j'en conclus ici en L2, c'est qu'on a tous plus ou moins "perdu notre temps" avant d'atterir ici, ou du moins, qu'on a tous tenté autre chose avant de se diriger à la fac.

La chose positive quand Lucas n'est pas là, c'est que je peux rencontrer d'autres personnes sans m'enfermer dans mon cercle d'amis. C'est une chose à faire d'autant que je ne suis pas satisfaite par Lucas. Il m'a dit mot pour mot qu'il "était dans sa période où il décroche, comme chaque fois à ce stade de l'année". Comme je le disais, je n'ai pas besoin qu'on me tire vers le bas, surtout si mon moral est déjà aux abonnés absent. Je pense que même quand il sera là, je dois continuer d'aller vers les autres, car je ne dépend pas de lui, et même si on est proches, je dois me rapprocher aussi des autres, qui ont l'air d'être des personnes bien aussi. D'ailleurs Mardi, on a bien ri avec le groupe de filles quand on discutait à la pause !

Conclusion du jour : je m'excuse pour ce post précipité et peu profond, mon moral n'est toujours pas vainqueur dans la bataille que je mène en ce moment. J'avance bien dans mon apprentissage en philo, seule chose qui me donne un peu de "tonus", si je peux dire. La technique de Miracle Morning est à essayer, mais il faut que je lise le livre, quand j'aurai des sous, bien sur... Donc malgré cette période difficile qu'est l'Automne, et même si notre monde part à veau l'eau, comme les Etats-Unis en témoignent... Je vous souhaite à tous de vous épanouir dans ce que vous faites.

Des bisous,
Alaska. Nichols.