Louve

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 01/08/2019.

Sommaire

Fin.

29 mai 2013 à 21h48

J'ai séché les cours aujourd'hui. J'ai fais semblant de ne pas entendre mon réveil.
Qui a sonné 5 fois. Toutes les 5 minutes.

Puis j'ai prétexté devant ma mère n'avoir pas réussi à dormir.
Je ne voulais pas dormir.

Le fait est que à 22h30 ça fera 48 heures. 48 heures interminables, mais que j'aimerais ralentir encore. 48 heures que la seule chose que je fais sans difficulté est regarder le mur. Juste le mur. Marron, vide. J'ai détaché toute les photos hier, elles sont dans une boîte à chaussure, hors de ma vue. Une autre vie.

“The loneliest moment in someone’s life is when they are watching their whole world fall apart, and all they can do is stare blankly.”
― F. Scott Fitzgerald, The Great Gatsby

Je repasse l'appel en boucle, ça ne sert à rien je l'accorde. Mais je m'y accroche. Sa voix, son intonation, je devine la cigarette qu'il apporte nerveusement à ses lèvres. La fumée qu'il expire...

" - C'est pas facile à dire...

- Qu'est-ce qui...

- Je veux pas qu'on arrête.

( Pause. Qui a parlé d'arrêter quoique ce soit ? Bien sûr que non ! A moins que... )

- Comment ça ?

- Je veux qu'on arrête.

- Quoi ?

- Je peux plus. Tu trouveras mieux, tu mérites bien mieux, tu... "

Je n'entends plus ce qu'il dit, autour de moi tout devient trouble. J'ai l'impression de tomber. Je suis vide. Je n'ai pas répondu tout de suite, j'ai bafouillé deux trois mots. Ok, je comprends, si c'est ce que tu veux. T'es sûr de toi ? Mais... Ok, salut. Bonne vacances. Bye. Ciao. Hasta la vista.

T., 200km de distance, mon premier amour. Mon premier tout. Un appel plus tard, plus rien.

Life is more than just chess...

31 mai 2013 à 21h23

...Though king dies, life goes on.”
― Toba Beta, Master of Stupidity

Cette année n'a pas été facile. Beaucoup de bas, peu de hauts. T. est arrivé dans ma vie au moment où j'en avais besoin sans même le savoir. Une soirée, tout simplement, dont je garde le vague souvenir. Les 18 ans d'un ami commun. On a que très peu parlé ce soir là, mais la première impression qu'il m'a donné m'a marquée. Le cliché du beau brun ténébreux difficile à cerner dans toute sa perfection ( les sentiments ont sans l'ombre d'un doute une influence dans cette description ridicule ). Bref.

Le lendemain, en bon spécimen de la génération Y, il m'ajoute sur Facebook. On parle.
Les choses vont vite, il n'y passe pas par quatre chemins : je lui plaîs. Et ça me plaît.

C'est le déclic, je me décide enfin à quitter ma relation vouée à la stagnation pour quelques temps encore avant la noyade définitive et... c'est l'aventure.

T. habite loin, 200km, mais le déplacement en train n'est point une contrainte financière. On se revoit et le mot parfait serait... awkward.
Le reste va vite, les sentiments se joignent à la partie, accompagnant les longs allers-retours, les au revoirs et les retrouvailles. Se renforçant avec La première fois. Moi incapable de m'imaginer dans une relation sérieuse, persuadée que je finirais par gâcher cette expérience unique. Une première fois tant attendue. Magique.

Maintenant ? Maintenant c'est le vide. Plus que des souvenirs, plus que de la cendre là où se construisait les projets et les espoirs.
Et pourtant, la vie continue. Et c'est l'un des pires sentiments. Autour de moi, les cours se poursuivent, les gens rient, le soleil ne brille toujours pas.
Mon égocentrisme en prend un coup. Je compte les heures qui m'éloignent de lui, je voudrais que le temps s'arrête. J'ai ce sentiment, - injustifié - d'être incomprise.

Et avec ça, cette envie de vomir constante. Cette oppression dans la poitrine, comme si mon coeur battait trop fort, prenait trop de place. Comme s'il me gênait. L'envie me prend alors de l'arrêter. Qu'il arrête ce tambourinement incessant, se calquant sur la trotteuse de l'horloge.

But life goes on.

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Merci à la personne qui m'a envoyé un message, je ne sais pas comment répondre directement ( ni si c'est possible ).

Esto memor

1 juin 2013 à 14h47

" Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau de délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cent fois pas heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! " "

Baudelaire, LXXXV. - L'Horloge

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Je n'ai pas réellement peur de la mort, mais plutôt de la vie. J'ai peur de la voir filer et de laisser la page blanche. J'ai peur des ratures et des pages à tourner.
Mais plus que tout, j'ai peur de fermer le livre et de n'avoir personne à mes côtés.

It's better to feel pain, than nothing at all

2 juin 2013 à 20h11

Faut dire que j'ai des bons potes quand même. J'ai eu trois proposition de soirée " pour me changer les idées ".
L'une venant de J., avec qui ce fut ambigu pour un temps avant de perdre un peu contact. J'ai cependant l'impression de le retrouver ces derniers temps. Je le verrai la semaine prochaine.
Une autre de Ben, chez qui je suis allée. Et puis Thib qui m'a appelé - trop tard hélas - pour sortir sur Paname. Thib, c'est l'ami commun qui m'a fait connaître T.

La soirée m'angoissait, j'avais peur de faire un bad trip. Je n'avais pratiquement rien mangé de la journée, cette envie de vomir encore. Je me suis tout de même forcée avant de commencer à boire, j'étais là pour passer du bon temps et non pour finir tête dans la cuvette. Ce fut raté.
Je n'ai pas vomis, non. Je n'ai pas eu de bad trip, non. Bon peut-être un léger moment de solitude pendant lequel j'ai relu quelques SMS, ce qui n'a pas manqué de me faire réaliser à quel point le discours est passer du coq à l'âne en seulement 4 jours. Bref.
Le fait est que je me suis retrouvée à régler les embrouilles puériles et remonter le moral des autres pendant toute la soirée. Je suis allée me coucher à 2 heures et je suis partie tôt ce matin.

A 14h30, j'ai retrouvé Lexi. Lexi, ça fait un an que je ne l'avais pas vue. Car Lexi est américaine. Je l'ai connue durant mon année d'échange aux Etats-Unis, une autre vie. Elle est là pour un mois, pour étudier. Je l'ai emmenée sur le Pont des Arts.
Quelques jours avant de rompre, avec T., on s'était dit que l'on irait sur le Pont des Arts. Parce que c'est cliché, mais aussi parce que c'est mignon. Mais on n'ira pas sur ce point. Du moins pas dans un futur proche.

On s'est posées dans un café, on a parlé, puis on s'est quittée. Je devrais sûrement être heureuse de la revoir, du moins plus que ce que je ne le suis. J'ai l'impression d'être amorphe. Je sais que je ne montre que rarement mes émotions, mais ça ne m'étais encore jamais arrivée de ne même plus en ressentir.

Vide, c'est ça... Je me sens vide.

Je ne pleure plus, dans un sens c'est une bonne chose. Mais dans un autre, c'est étrange... Tu t'en remets, tu acceptes la chose c'est pour ça ! Mais non. Non, je ne m'en remets pas. Et quant à l'acceptation, je ne me prononce pas encore. On ne se remet pas de ça en 5 jours quand il y a eu des sentiments. Je lui ai envoyé un SMS, jeudi je crois, lui demandant si c'est possible d'être ami avec quelqu'un qu'on a vraiment aimé. Ca peut se tenter, qu'il a dit. Mais je ne veux pas te faire plus de mal. Ha ! Cet été je pars 2 semaines avec une amie, il sera là au même moment. On verra bien là-bas !

Je ne veux pas être amie avec lui. Je sais que quand je le verrai là-bas, ce ne sera pas pour lui faire la bise et partager le shot de l'amitié. Je sais comment il est lorsqu'il est imbibé... Profiter de lui ? Oui. Je l'admet.

Au fond, j'espère encore, c'est le seul sentiment que j'arrive à dégager. J'espère qu'il se rendra compte que c'est con de quitter quelqu'un qu'on aime, si tant est qu'il m'aime autant qu'il me l'avait dit.

Comment peut-on quitter la personne que l'on aime sans même laisser une chance ?

[Image] http://i4.ytimg.com/vi/kuXpKbZ9oP8/hqdefault.jpg

Je deviens folle...

4 juin 2013 à 18h02

C'est pas possible autrement. Je suis juste parano, rien de plus. MAIS POURQUOI ?

Pourquoi faut-il qu'il soit en ce moment même en train de regarder le Roland Garros avec LA fille qui est amoureuse de lui et lui envoyait sans cesse des messages alors que " on se parle même pas en vrai, je l'aime pas, c'est pas mon style, blablabla... "

Il faut qu'on m'explique là.

J'en peux plus...

Meilleure amie, dit l'étiquette.

4 juin 2013 à 19h42

Avez-vous déjà eu l'impression que chacun joue un rôle qu'il se doit de tenir, une étiquette qui lui est attribuée et collée sur le front ?

Paf, toi tu seras ma meilleure amie. Faudra que tu sois là quand j'en ai besoin, que tu m'écoutes, me comprenne et surtout faudra que ce soit exclusif. Je ferais la même chose pour toi, parce que je t'aime, ou je ferai semblant. En fait non, je critiquerai plus qu'autre chose, mais je ferai passer ça sur le compte de l'amitié, parce que je t'aime alors je te dis ce que j'en pense réellement. Tu vois ?

Tiens, on se prendra une coloc' plus tard, ça fait bien meilleure amie ça, ouais. Tu veux partir à Londres ? Mince, et moi dans tout ça ? Je suis censée être comme ta soeur, tu n'as pas le droit de partir.

Alors Clem, au lieu d'insinuer que j'accorde plus d'importance à mes problèmes qu'aux tiens, commence par m'en parler, je peux pas deviner à travers un "Salut ça va ?" par SMS que non, ça ne va pas. Arrête de me répéter que c'est pour mon bien si t'essaie même pas de comprendre ce que je ressens et ce qui me fait réellement du bien.

Je sais que tu n'aime pas T., alors saute pas sur l'occasion pour me dire à quel point c'est un connard égocentrique qui n'a fait que jouer avec moi. Car tu ne le connais pas comme je le connais. Car tu ne sais pas comment il était avec moi. Car je l'aime, et que je ne supporte pas qu'on dise du mal du lui et ce malgré le mal qu'il me fait.

Au fond, on n'est pas si semblables toute les deux. J'ai besoin de plus d'espace, de plus de liberté. J'ai besoin d'oser me confier sans craindre de m'en prendre plein la gueule. Je voudrais que tu écoutes et fasse semblant de comprendre parfois, même si ce n'est pas le cas.

Je me sens seule. Voilà

Oh well.

7 juin 2013 à 0h02

J'ai mal au coeur, ce soir, encore.
Et la tête qui tourne.

Faut dire que la chaleur n'aide pas, mais je ne vais pas m'en plaindre.
Un peu de soleil fait du bien.

Oh well...

Nomade

7 juin 2013 à 20h36

Le vendredi est synonyme de déménagement. Ca l'a toujours été.
Mes affaires ne quittent que rarement le gros sac que je trimballe chaque semaine d'un appartement à l'autre. Des chez mon père à chez ma mère.

C'est bizarre, il suffit que nos parents soient divorcés et ce n'est plus "chez moi", mais "chez l'un" ou "chez l'autre".
Depuis mes trois ans c'est comme ça. Je suis une nomade en quelque sorte.

C'est peut-être pour ça que je me suis autant plu aux US. Avoir ma chambre, mon lit, et ce en continu. Ne pas avoir cette double vie, déchirée entre le paternel et la maternelle. Ne pas entendre ces " tu diras à ton père que... ", "c'est à son tour de payer ça... ".

Parfois j'ai l'impression d'être une entreprise dont ils possèdent chacun des actions, et pour laquelle ils se battent sans arrêt sur le sujet de qui a le plus investit.

Aucunes preuves

8 juin 2013 à 16h25

Il n'y a aucune photo de lui et moi. Nul part où on nous voit tout les deux, ensemble.
Rien qui puisse prouver qu'on a été plus que ça, rien qui puisse prouver qu'il a été mon premier amour.

Rien que ma mémoire, la sienne et peut-être celle de nos amis.

Une semaine pour l'une, deux pour l'autre.

10 juin 2013 à 15h28

Ca fait une semaine que Clem ne me répond plus. Pourtant je sais qu'elle m'a lue, on ne peut plus tromper avec Facebook. Ah je n'avais pas vu ton message, désolée. Facebook m'informe de l'instant où tu as cliqué sur mon nom, biatch. Plus possible de mentir, de nier. Elle m'a lue, et elle a choisi de m'ignorer. Deux fois de suite. Pourtant je ne pense pas avoir été vexante, je n'ai rien critiqué d'elle, j'ai juste dit ma façon de voir les choses sur ma propre situation. Je lui ai juste dit que mon avis était différent du sien. Je ne l'ai pas insultée, pas critiquée. Du moins je ne vois pas mon message comme tel. Mais après tout, ce n'est que virtuel, tout le monde y voit ce qu'il croit voir. Et elle est la personne la plus susceptible que je connaisse. Je ne comprends pas sa réaction. Je ne comprend pas pourquoi elle me laisse seule, maintenant. J'ai été là pour elle pendant six mois après son histoire. Je ne disais rien mais je n'en pensais pas moins. Elle était malheureuse alors j'étais là, dès que je le pouvais. Je l'ai écouté pendant des heures, toujours la même chose. Evidemment que par moment j'ai eu envie de lui crier dessus d'arrêter, de ne plus en parler, que je connaissais déjà l'histoire par coeur et que je ne voulais pas l'entendre à nouveau. Est-ce digne d'une amie ? Mais je ne l'ai pas fait.
Et moi maintenant ? Maintenant que c'est à mon tour d'être au fond du trou, j'ai l'impression qu'il n'y a personne pour me hisser à nouveau. Tout ça parce que je lui ai dit vouloir rester amie avec T., et qu'elle n'est pas d'accord. Parce que j'ai dit que j'y avais réfléchis et que c'était mon choix, pas le sien. Pour m'être exprimée, ce qui est assez rare, je me retrouve seule au fond de mon trou.

T. est venu me parler hier, parce que j'ai mêlé Thib à l'histoire. Ce n'est même pas moi directement. Bref, il était froid d'abord. Pourquoi est-ce qu'une rupture entraîne-t-elle une telle froideur ? C'est lui qui a prit la décision, ce qui sous-entends que pour la prendre il a eu le choix, pas moi. J'ai juste dû accepter, ce que j'essaie encore. Je lui ai expliqué et il s'est un peu radoucit. Je lui ai dit pour Clem, il s'est excusé d'avoir mit la merde. C'est vrai que c'est lui la source de... je ne peux même pas appeler ça une engueulade. Mais pour autant, ce n'est pas de sa faute. Il m'a proposé d'aller lui parler, mettre les choses au clair. J'ai refusé, ça ne ferait qu'envenimer les choses. Lui parler m'a complètement retournée, j'étais d'abord paniquée, je sentais mon coeur tambouriner dans ma poitrine, l'envie de vomir est revenue plus forte. Mais après coup, je me suis sentie mieux. Lui parler m'a fait du bien, sur la fin il a été gentil. Il m'a redemandé si c'était une bonne idée de se revoir là-bas pendant les vacances. Je ne sais pas. On verra, si je viens déjà. Si Clem continu de m'ignorer, je me ferai rembourser le billet de train.

Tant pis. Tant pis pour l'espoir, tant pis pour l'amitié, tant pis.

Angoisses & autres conneries.

11 juin 2013 à 21h58

Je n'ai pas réussi à m'endormir avant 3h la nuit dernière, alors que je devais me lever à 6h. J'avais mal dans la poitrine. Une sensation difficile à décrire, comme si mon thorax entier était compressé, un manque de place, un manque d'air, l'impression insupportable d'étouffer. Quelques piques de douleurs sous le sein par moment, qui ne durent pas heureusement.
Je me suis réveillée un peu mieux, mais toujours oppressée. Ca a duré toute la journée, le moindre effort physique et mon coeur se mettait à battre la chamade comme après un sprint sur 300m. Je me retrouvais à devoir reprendre mon souffle, une grande inspiration, avec l'impression de ne pas recevoir assez d'oxygène quand même.
Et l'envie de vomir, encore. Plus présente encore ce soir.

Je suis allée voir un cours de Kung-Fu, je compte peut-être m'inscrire l'année prochaine. Je réfléchis encore.
Les Tao en soit ne m'intéressent pas. C'est l'entraînement que je recherche, retrouver ma souplesse, me défouler.
Sur le banc, assise, je me suis sentie vraiment mal. Mal au crâne, à l'estomac et le pressentiment que si je cherchais à me lever je retomberais aussitôt.
Au final j'ai tenu debout, plus de peur qu'autre chose.

J'ai l'impression de vivre une crise d'angoisse continue. Moins violente que la série à laquelle j'ai eu droit en Novembre.
Plus diffuse.

C'était mon dernier jour de cours aujourd'hui. Enfin cours... Deux heures de goûter à la place d'Histoire. Ma classe étant très soudée, certains se sont amusés à créer des awards pour chaque personne. On voit qu'arrivé à mon cas, ils ont dû être à court d'idées...

"Award of the most peaceful student" Wtf. Really guys ? Je sais que je ne me dispute que rarement avec les gens ( à l'exception de Clem ), j'évite, mais de là à... Bref. Ca reste gentil.

En parlant de Clem, elle "n'a pas jugé utile" de répondre à mon SMS lui disant que même si on a pas le même avis, j'ai besoin d'une amie, d'une présence. Pour parler de tout, de rien. Savoir qu'elle est là, comme je le pensais avant.

Je ne sais plus trop comment le prendre...

Dear friend

13 juin 2013 à 21h21

Salut,
Je vais pas y passer par quatre chemins, hein. Tu me répondras ou pas, libre à toi mais bon tu ne semble pas très répondante ces derniers temps.
Ca a été une année de merde pour moi, la pire de toute ma vie, à cause du contre choc des états unis, de Zac, de mes parents, de ma situation familiale que je supporte de moins en moins etc. Ca a sûrement été une année dure pour toi aussi et j'ai été là autant que je pouvais pour toi, autant que tu me le permettais. Je restais avec toi au téléphone quand t'en avais besoin, je t'ai fais sortir quand t'en avais besoin. Bref, peut-être que ce n'était pas suffisant, mais j'ai fait du mieux que je le pouvais. J'ai mis autant que possible mes problèmes et mon propre avis quand t'étais au fond du trou.

Alors je vais pas te mentir, cette fin d'année c'est un peu le bouquet final. Je ne supporte clairement plus mon lycée au point ou ces deux dernières semaines j'ai séché la moitié de mes cours, avec ma mère c'est loin d'aller fort et ma grand mère ne m'adresse quasi plus la parole. Je ne vois jamais ma soeur et Dieu seul sait que c'est la personne que j'aime le plus au monde, elle bosse comme une tarée et ne va pas bien non-plus. Au dessus de tout ça, T. que j'aime énormément, avec qui j'ai fait ma première fois et bien plus encore m'a quittée pour une raison très dure à acceptée de mon côté. Malgré tout je ne lui en veux pas, c'est mon choix, je veux rester pote avec car c'est MA façons de voir les choses et c'est ce qui en ce moment me fait le plus de bien en y pensant. Toujours est-il que je suis au fond du trou, et que pour moi tu représentait un peu la corde qui pourrait me soutenir. Peut-être pas me remonter, mais au moins me soutenir. Me dire que je peux m'appuyer sur toi, que j'ai une meilleure amie à mes côté, qui me comprend mieux que les autres. Ou même si elle ne me comprends pas, qui reste quand même là. Pour parler d'autre chose, pour déconner. Pour être, en soit, "meilleures amies".
Or je me retrouve avec un morceau de corde dans la main, à essayer de tirer dessus, de me rassurer, sauf qu'il n'y a personne de l'autre côté. Et quand j'essaie de tirer un peu plus fort, je me prends en pleine face "Je vois pas l'intérêt de répondre à ça".

Je t'ai envoyé un message te disant clairement que je comprend que tu ne sois pas de mon avis, et que c'est pas grave, que j'aimerais juste avoir une amie. Comme tout le reste de l'année, d'ailleurs. Et je ne reçois aucune réponse. Absolument aucune ! Rien, nada.
Je me sens un peu seule dans ma merde, avec personne à qui parler sérieusement. J'ai l'impression que tu n'agis pas comme une amie du tout, alors ne parlons même pas du " meilleure " avant.

Du coup je me dis que pour que tu sois aussi... même pas froide, simplement inexistante avec moi, ça ne peut pas être que T. et de ma potentielle amitié avec lui. Il doit y avoir autre chose, non ?
Et je suis censée faire quoi, devenir devin et le deviner ?
Ne me sors pas que je suis égocentrique et fait passer mes problèmes avant les tiens car pour Lui j'ai été là autant que je le pouvais, et peut-être aussi que tu ne m'en parles pas de ces problèmes. Si c'est le cas ne me blâme pas de ne pas m'intéresser à quelque chose dont j'ignore l'existence même.
Donc voilà, si y'a autre chose dis le moi car là j'en peux plus.

Aussi, ne prend pas l'excuse que tu n'as pas le temps à cause des révisions pour le Bac. Parce que même pour l'examen le plus important au monde, on a toujours moyen de trouver 2 minutes pour répondre à un sms de sa soi-disant meilleure amie. Sinon ce sera quoi pour le concours de médecine ? Je pourrais me pendre que tu ne viendrais même pas à l'enterrement.
Et puis je suppose que si t'as le temps d'aller à Disney, de manger, de dormir et d'aller aux toilettes, t'as au moins 1 minute à m'accorder.

Donc voilà. Je suis vraiment déçue. J'ai non seulement perdu mon copain, mais j'ai l'impression d'avoir perdu ma meilleure amie aussi. Et je commence sérieusement à me demander si je devrais pas me faire rembourser à mon billet de train et tourner définitivement la page. Notre page.
Ca peut paraître excessif mais quand je regarde tout ce qu'on a vécu ensemble, et surtout toutes nos disputes, je me rend compte qu'on a certainement pas la même conception de l'amitié, les mêmes valeurs ni le même style de vie.

Donc soit, si tu m'ignores, je vois pas pourquoi je continuerais à m'accrocher bêtement.

Je laisse tomber.

Peut-être

13 juin 2013 à 23h48

Peut-être suis-je trop excessive ?
Peut-être ai-je agit sur un coup de tête ?
Peut-être que je l'ai juste fermée pendant trop longtemps ?
Peut-être que ça sort au mauvais moment ?
Peut-être que comme ma mère semble le penser souvent, je ne suis pas bonne à pas grand chose ?

Peut-être avait-elle raison.

Egoîste, égocentrique, apathique. Normal que les gens ne vienne pas vers toi Little Fool, faut que tu te bouges le cul, faut que tu changes, que tu fasses un sérieux travail sur toi-même.

Tu ne me parles pas, tu me dis plus rien.
Mais Maman, tu ne m'écoutes pas. Je parle à une sourde qui ne comprend pas le langage des signes. Il t'as fallu un an pour que tu apprennes enfin que je faisais de l'athlétisme aux Etats-Unis deux heures par après-midi quand bien même je te parlais de la fatigue, des compétitions, des entraînements intensifs. Je parle et tu acquiesces, tu regarde ailleurs, tu fais autre chose.

Tu m'as reprochée de ne pas avoir plié le linge, mais tu n'as pas remarqué que j'ai fais la vaisselle qui débordait de l'évier. Exemple con, je te l'accorde.

Tu demande ce que tu n'as pas obtenu, mais tu ne remarque pas ce que je donne.
Tu reproche ce qui ne va pas, mais tu ne félicite pas les efforts.
Tu demande à ce que je tende la main, mais tu ne la prends pas.

Tu voudrais que je sois comme toi à mon âge, comme le Toi que tu idéalise.
Et tu fais pareil avec ma soeur.
Regarde où ça nous mène.

Je ferais des efforts jusqu'à en crever Maman, que je ne suis pas sûre que ce serait suffisant.

Peut-être suis-je trop pessimiste ?
Peut-être ne suis-je pas assez reconnaissante ?
Peut-être que parce que il y a des petits africains qui meurent de faim, je n'ai le droit que de sourire et être heureuse.

Wall

3 novembre 2013 à 1h24

J'ai de sérieux problèmes de communication.
Avec ma famille plus particulièrement.
Ma mère elle-même m'a avoué me ressentir comme une étrangère. Elle ne sait pas comment m'aborder. Elle ne sait pas comment me gérer.

Elle ne sait pas qui je suis.

J'ai bâti un mur autour de moi, je me suis emprisonnée derrière.
On me demande de le détruire, et je ne sais pas comment faire.
J'ai l'impression de me jeter dessus et de ne le voir que s'épaissir au fil du temps.

J'ai l'impression de perdre le contrôle, je foire tout.

Amis et autres affaires

21 novembre 2013 à 21h04

J'étais vraiment de mauvaise humeur aujourd'hui. Sûrement parce que j'étais fatiguée, et le mal de ventre n'a pas arrangé les choses non plus. En même temps, faut que j'arrêtes de me coucher tard... je le sais bien que j'ai besoin d'au moins 8h de sommeil pour être bien, pourtant. Hier, c'était l'anniversaire surprise de Thib. Je pouvais pas rater l'anniversaire surprise de Thib. C'était vraiment sympa. Au point où je doute de vouloir vraiment partir, ce dont je rêve depuis longtemps pourtant. C'est en réalisant ça que je me suis rendue compte que Jess, Thib, ou même Ben et Chaton ( ils m'ont proposé de partir à Berlin avec eux en Février, si c'est pas génial ? ), c'est le genre d'amis que tu veux avoir prêt de toi.
J'ai toujours été du genre à pouvoir vivre à distance de mes proches sans réelle sensation de manque, mais je crois que j'ai évolué. J'ai pris conscience de leur valeur. Même si je sais bien que ils seront toujours là pour moi, que ce soit avec 2 km ou 7000 km entre nous, ça me fait un petit pincement au coeur de m'imaginer si loin d'eux.

Je vois BJ demain, on sait très bien ce qu'il va se passer.
On sait très bien que ça pourrait être sérieux.
Je sais très bien que ça ne sera jamais comme avec T., que ma confiance - pour lui - sera très dure à gagner. Parce que c'est un coureur, ou du moins, il est bien trop apprécié pour que ce ne soit dû qu'à son charme. Et à cause des rumeurs, trop nombreuses.

Tu t'attaques à un gros poissons, là, non ? m'a dit Mel. Et elle a raison, j'ai toujours aimé les challenges. J'ai l'impression d'être une salope de le considérer tel quel, mais au pire j'en ai rien à foutre tant que ça reste discret. Et puis il a un côté adorable, alors peut-être que au final, ça aboutira à quelque chose.

First love never dies

22 novembre 2013 à 22h20

T. me manque horriblement.

Je sais que je m'en remettrai, c'est pour ça que j'en parle plus sans y être invitée. Je retomberai amoureuse et je trouverai une relation qui sera sûrement plus satisfaisante qu'elle ne l'était avec lui. Mais je sais aussi que parce qu'il fut mon Premier tout il y aura toujours ce petit pincement au coeur quand j'entendrai son prénom, quand j'entendrai parler de sa ville, quand je regarderai Evil Dead ou juste quand j'allumerai ce néon rouge dans ma chambre qui créer cette ambiance si particulière. Ce sera une part de moi pour toujours, car on oublie pas ce genre d'expérience.

Au fond, je ne crois pas qu'on soit capable d'oublier les personnes qu'on a aimées.
Elles restent, enfouies, quelque part dans notre coeur. Leur perte le tord, mais leur souvenir le réchauffe.

Affection

23 novembre 2013 à 21h03

Je n'ai pas vu BJ hier finalement. Toute la matinée j'ai hésité entre maintenir et annuler. J'étais fatiguée et j'avais pas vraiment envie de voir quelqu'un, puis je me suis dis que fallait peut-être que je fasse un effort si je voulais tenter quelque chose avec lui. Et pour être honnête, j'avais aussi besoin d'un peu d'affection. Alors je lui ai donné mon adresse et j'ai attendu.
Finalement comme à 15h il était toujours pas partit de chez lui, il a reporté au weekend pour qu'on ai plus de temps à nous deux. Il m'a dit qu'il me tiendrai au courant mais je ne me voile pas la face, je sais très bien que on est samedi soir déjà et que je n'aurai pas plus de nouvelles demain. Je ne vais pas le voir ce weekend. Peut-être même que je ne le reverrai pas, on se recroisera juste dans un an ou deux à une soirée de notre pote commun et ce sera du genre : " Tiens, on s'est déjà vu non ? On a couché même. Je sais plus trop si t'étais un plan cul ou si il y avait possibilité de plus. "

Bref, tout ça pour dire, il a fini en quelque sorte par exaucer mon souhait et j'en ai profité pour rattraper mon sommeil en retard. Toujours est-il que j'aurais pas eu ma petite dose d'affection. C'est à cause ça que je peux paraître un peu... volage. J'aime me sentir aimée, voulue. Je dirais même que ça frôle le besoin. Je suis ce genre de fille qui dans la rue cherche le regard des gens. Pas dans le sens où je veux être tape à l'oeil, au contraire, plutôt dans celui où j'aime me sentir appréciée pour mon physique ou mon "charme". A ce qu'il paraît c'est ce que je suis, charmante. Et intriguante.
Cet adjectif, on me l'a sortis plusieurs fois. Je suis introvertie donc je suis intriguante ? Je ne me trouve pas ainsi, mais d'un côté je trouve ça flatteur, ça suscite la curiosité, l'intérêt. Tatoué ( où l'art et la manière de réduire une personne à une de ses caractéristiques ) m'a dit ça l'autre jour. " Tu m'intrigues, un instant j'ai l'impression que tu te rapproches et l'autre tu fuis. ".
Je n'ai pas nié, et j'ai laissé entendre que ce rapprochement avait été purement temporaire, qu'il y avait peu de chance pour que j'y donne suite. " Mais qu'est-ce que tu as ressentis ? Réfléchis à ça. "

Je me suis sentie bien, en sécurité. J'ai senti que j'avais le pouvoir, parce que je plaisais. J'ai accepté l'affection pour l'affection elle-même, et non pour Tatoué.
Quel genre de personne cela fait de moi ?

J'apprécie Tatoué pour ce qu'il est capable de me donner et pas pour ce qu'on est capable de partager, comme c'était le cas avec T;

... entre égoïste et égocentrique, la différence est moindre. Je ne sais lequel de ces deux adjectifs me qualifie le mieux.

You're just a dream

25 novembre 2013 à 0h19

Je me suis endormie sur mes révisions cet après-midi. Enfin j'ai somnolé plus qu'autre chose, j'étais un peu entre deux.
Dans ce genre de situation, ça arrive souvent que quelque chose se passe et que au réveil on doute tellement de la réalité de la chose que l'on se sent obligé de vérifier que ce n'était pas juste un rêve. Après, selon ce qu'il s'est passé, ce peut être un soulagement ou non.

J'ai le vague souvenir d'avoir vu l'écran de mon portable s'allumer, avec le nom de T. dessus. J'étais surprise et excitée à la fois, j'ai regardé le message et je me rappelle de la confusion qui s'est emparée de moi. Il me parlait de Marseille, d'être prudente parce que ce peut être dangereux. Sur le coup j'ai douté. Je pars à Marseille quand déjà ? Je ne pars pas à Marseille. Je crois avoir répondu un truc du genre " De quoi tu parles ? " et qu'est-ce que ça peut te foutre tu m'as quittée, et puis je me suis rendormie.
Sauf que quand je me suis réveillée, le message n'étais plus là.

Déception.

Pourtant, j'aime tellement rêver de lui. Les raz-de-marées sont toujours l'objet de mes cauchemars, or le dernier que j'ai eu un mois après la rupture, il est apparut, m'a prise dans ses bras et tout allait mieux. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que ce rêve fut prémonitoire, car le lieu était exactement le même lieu où on s'est retrouvé, ensemble le temps d'une nuit juste trois ou quatre semaines après. Un bungalow.
Dans mes rêves, c'est toujours lui qui revient vers moi. Sauf un, mais c'était lié à ce qu'il venait de se passer, là-bas dans ce bungalow, en vacances. Faudra peut-être que j'en parle, que je le pose à l'écrit.

Il n'y a que lui que je veuille, maintenant. Tatoué l'a bien compris, il m'a envoyé un sms tout à l'heure me disant qu'il lâchait définitivement l'affaire avec moi.

"Je pensais avoir plus d'affinités avec toi mais le plan émotionnel creuse un trop grand écart. Ne restes pas comme tu es là, tu n'en sortiras plus sinon. Te balader de bras en bras n'est une solution qu'à court terme. Tu es une fille bien Little Fool, j'espère un jour avoir ma chance avec une fille de ta trempe. "

Il m'a donné les larmes aux yeux ce con. Et je sais que je laisse filer un mec bien, avec lui.

Pute.

25 novembre 2013 à 21h58

J'ai parlé à Odee de Tatoué aujourd'hui, sous l'oeil scrutateur de mon prof d'histoire. Enfin "parlé"... le professeur nous a tellement dans son radar depuis le temps qu'on a prit l'habitude de s'écrire sur une feuille. Je les gardes, et j'espère sincèrement que jamais personne ne tombera dessus sans y être invité. Je lui ai dit pour le sms d'adieux qu'il m'a envoyé hier.

" Il a réussi à te traiter de pute de manière détournée et gentille, tu t'en rends compte ? "

" Oui. "

" Et tu sais aussi qu'il n'a pas forcément tord... "

Alors là, je ne m'y attendais pas. Ok, j'ai toujours une histoire de mec à raconter, et pas toujours à propos du même depuis T. avec Alex, BJ et Tatoué... mais c'est tout. Enfin non, il y en a eu quelques uns qui m'ont vaguement tournés autour mais à ceux là j'ai n'ai jamais montré aucun signe d'intérêt au-delà d'une éventuelle amitié. Donc volage, charmeuse, pourquoi pas... mais insinuer le terme pute?
J'ai essayé de me justifier. J'aime l'attention, l'affection. Je n'arrive pas à m'en empêcher quand quelqu'un d'intéressant me montre de l'intérêt. Sa réponse... " Mais t'es pas obligée d'avoir des relations sexuelles avec, comment tu ne peux pas dire non ? " Je l'ai stoppée directe. Je suis pleinement responsable de mes actes et quand je passe à ce niveau là c'est que j'en ai envie. Je suis capable de dire non si je n'en ai pas envie, et ce sans difficultés. Mon problème c'est le flirt. Pas le sexe.
Et puis au pire, ça me regarde.

Je me suis moi-même considérée comme ce qui pourrait s'apparenter à une pute, mais au final je me dis que je ne vais pas me priver de vivre pour plaire au regard des autres. Alors qu'on me dise ça sans même réellement savoir avec qui j'ai couché ou pas, j'encaisse pas.

Et de la part de Tatoué, je ne pense pas qu'il pensait ça de cette manière. D'après ce que je sais de lui, et de ce qu'on s'est dit, il doit juste penser que je cherche un peu d'affection ici et là, comme avec lui. C'est à dire se prendre dans les bras, m'asseoir sur ses genoux, me blottir contre lui dans le noctilien. On ne s'est même pas embrassés. Il a toujours été l'initiateur de ces marques d'affection.

Sinon, je suis déçue. Je pensais que Thib ferait une soirée un peu plus officielle pour son anniversaire. Mais je crois que ça ne se fera pas. Ce qui signifie que je n'aurais aucune bonne raison de revoir T.

C'est mal. De penser comme ça je veux dire. Après tout, c'est moi qui quand on s'est reparlé ( grâce/à cause, je ne sais pas, de Odee ) lui ai dit que non, je ne préférais pas venir à la soirée où il serait, avec Thib, quand il descendrait sur Paris le weekend suivant. " On peut pas se comporter juste comme des potes ? Perso moi je m'en fou. " Aïe. Tu t'en fou. Tu t'en es donc remit, toi? Moi je m'en fou pas, parce que... parce que j'y arrive pas tout simplement. C'est trop dur. Bien sûr que je pourrais agir comme si on était amis depuis l'enfance, mais je ne serais pas capable de le penser. Ca me ferait trop mal. Alors même si je suis invitée, je dirai non, T.

Il m'a dit qu'il comprenait. " C'est dommage, mais tant pis. C'est comme tu le sens "
Puis je me suis rendue compte de ce que je venais de dire. Je venais de formuler moi-même que c'était fini, qu'il n'y avait pas d'espoir, que je ne voulais pas le revoir. Or j'en meure d'envie. J'aurais voulu qu'il me retienne. Qu'il me dise non, viens, je veux te voir. Tu me manques. Mais il est passé à autre chose, et il est trop compréhensif.

Cette fatalité m'a effrayée, alors j'ai rajouté que une prochaine fois, quand ça ira mieux, on pourra se faire une soirée. En tant que potes.

C'est faux.

http://www.youtube.com/watch?v=4go1dp_zkTc

"Il faut vraiment qu’on reparte le plus vite possible
Parce que tu sais que là
Ça devient carrément insupportable

Il faut qu’on se noie encore une fois
Dans les nuits fauves 
Et les grands soirs
Qu’on récupère un peu d’espoir"

Lo'

26 novembre 2013 à 17h50

J'ai envie de parler de Lo'.

Je l'ai rencontré cet été, on s'est tout de suite bien entendu. Il me taquine, je le taquine, il me coule, je le c... en fin j'essaie. J'ai jamais réussi. Bref, de retour des vacances, comme on habite dans la même région, on s'est revu. Pour une soirée. Pour un café. Pour un MacDo. Pour un ciné. Je me suis plusieurs fois tapée 1h30 de transport pour aller le chercher à la sortie de son école d'ingé. Ou 1h juste pour prendre un café avec lui.
Une fois, j'ai même dormis chez lui. Après le ciné. Parce que on devait aller à une soirée et que tout a été annulé au dernier moment, du coup on s'est fait la soirée chez lui. Le truc c'est que il n'a pas le droit d'inviter quelqu'un à dormir, mais ses parents n'étant pas là on a amadoué son frère. Il est spécial son frère, on lui donne 30 alors qu'il n'a que 2 ans de plus que moi.

On a parlé longtemps sur sa terrasse. Puis on a regardé un film dans son lit, et on a parlé... parlé.. parlé. J'ai dû dormir deux heures. Dans son lit une place, avec Lo qui prend les trois quarts de la couette. C'était vraiment sympa.

J'ai adoré cette soirée, et les moments passés avec lui, car même si j'ai eu un doute avec lui, c'est de la pure amitié. Comme avec Chaton ou Ben. Enfin presque. Il m'appelle Petite Soeur, pour rire, et je réponds par Grand Frère.
Je l'adore.

Mais je n'ai plus de nouvelles, ni même de réponses à mes snaps, depuis presque deux semaines.

Blasée.

28 novembre 2013 à 14h54

J'ai envie de frapper tout le monde aujourd'hui. Ils m'énervent tous. Tous sauf Ben, et puis Chaton mais je ne l'ai pas vu. Déjà je suis arrivée en retard, ensuite mon TP a duré 15 minutes encore après la sonnerie parce que Madame la Prof semblait avoir oublier que oui, au fond de la salle il y a des élèves qui bossent aussi et aimerait bien son accord pour passer à la suite, puis un repas à l'arrière goût douteux et au pain rassi à la cantine pour apprendre que ma prof du cours qui suit est absente et qui, comme à son habitude, n'a prévenu personne.

Je ne comptais pas rester 3h à poireauter alors que le CDI lui-même est fermé à cause des ES et de leur TPE.
Alors je suis rentrée.

J'ai beau regarder autour de moi, je ne vois pratiquement que des ados qui se foutent du monde. Ils se pensent invincibles, bombent le torse, lève la tête fièrement comme pour dire "vous voyez, je vais bien, je ne dépends de personne et je suis maître de mon destin." Ponctuez ça de wesh, maggle et de t'veux quoi toi? et vous aurez une idée de mon lycée.
Bien sur, ils ne sont pas tous comme ça. Il existe d'autres catégories, ceux qui se la ferment et se fondent dans le paysage, ceux qui ont hérité du gène du mouton et suivent en rigolant quand leur berger rigole, et insultent quand leur berger insulte et puis les autres, bosseurs branleurs thug metalleux drogués paumés, ados.

Moi... Moi je suis un peu partout. Je connais du monde dans le lycée et du monde me connais. Mais je ne fait pas vraiment partit d'un groupe. Je m'intègre plus ou moins dans celui des intellos-fêtard. Bien que niveau fêtard, je suis un peu plus avancée qu'eux... "Mais toi tu sors tout le temps, comment tu connais autant de monde ?" Je connais du monde en sortant, et je sors parce que j'ai des parents cool à ce niveau là. Point.

Bref, dans ce lycée, je ne sais pas vraiment où me mettre.Vivement le BAC.

J'ai envie de frapper quelqu'un.
Ca tombe bien, j'ai Capoeira ce soir.

Courir. Pour souffler, purifier, oublier.

28 novembre 2013 à 22h57

Je suis rarement motivée pour faire du sport. Et pourtant... qu'est-ce que ça fait du bien !
Mes 2 heures de capoeira sont les seules heures de la semaine où je me vide totalement. Le stress, la fatigue, l'énervement, la déprime... tout part. Il ne reste plus que moi, mon corps, la musique, le rythme, et les mouvements que je dois faire.

J'en ressors toujours explosée et paradoxalement en pleine forme.

Quand T. m'a quittée et que je suis descendue dans le Sud, j'avais aussi réussi à trouver un échappatoire dans le footing. Je me levais à 7h30 pour aller courir au bord de la plage et au milieu des vignes. Au bout d'une semaine déjà j'arrivais à courir plus longtemps, à avoir un pas plus régulier. Mais je ne l'ai fait que deux semaines... ma nature de marmotte m'a empêchée de me lever aussi tôt pendant toute la durée des vacances.

J'aimerais reprendre le footing, mais la question qui se pose est quand ? et où ? Je ne peux pas le faire que le dimanche matin, je trouve ça trop peu et c'est la seule matinée où je peux me réveiller à l'heure que je veux et non à 6h comme le reste de la semaine. De plus, je sors quasiment tous les samedis soirs. Le matin avant les cours n'est pas envisageable non plus, ça m'obligerais à me lever à 5h, voir plus tôt et j'ai besoin de mes 8h de sommeil. Après les cours ? La meilleure option je pense serait avant d'aller me coucher. Ça me permettrait au moins de m'endormir l'esprit vide et tranquille.
Et vers 21h, je ne pense pas croiser grand monde que je connaisse.

Le problème... c'est que ça craint un peu par chez moi. Ce n'est pas rare que, si je marche plus de dix minutes dans la rue, je me fasse siffler, héler, klaxonner. Alors en train de courir, ça me fait un peu peur. Et de nuit ces gens-là ont tendance à croire qu'il en sont plus puissant. Mais j'y réfléchirai, car l'effet bénéfique que ça a sur mon esprit, mon corps, et l'image que j'ai de moi-même n'est pas négligeable.

Effet papillon

30 novembre 2013 à 20h06

Quelle était la probabilité pour que j'oublie mon argent dans la voiture au moment où celle-ci s'en allait ?

Quelle était la probabilité pour que je cours après, fasse tomber mon portable et explose l'écran ?

Quelle était la probabilité pour que je rattrape quand même la voiture après avoir traversé la rue ?

La probabilité pour que mon argent en poche, je prenne l'entrée du RER que je ne prend jamais ? La probabilité que du coup je me retrouve à monter à l'arrière du train au lieu de l'avant comme à mon habitude ? La probabilité pour que dans ce wagon précis, je décide de monter à gauche plutôt qu'en bas ? La probabilité pour que je lève les yeux de ma mosaïque d'iPhone et voit Tatoué, assis, juste là ?

Mais surtout, quelle était la probabilité pour que ses premières paroles soient : "C'est drôle, j'étais en train de t'envoyer un message."

Quand il est descendu, après qu'on ai échangé quelques banalités, ponctuées de silence gêné, de regard fuyants et de sourires en coin, j'ai pensé à toute cette série d'événements qui m'avaient amenée à monter dans ce wagon plutôt qu'un autre. J'ai essayé de remonter le temps, voir où cette série d'événements avait commencée. J'en suis arrivée à la conclusion que si je devais remonter au plus loin, j'en arriverais à ma naissance. Notre vie n'est qu'une série de coïncidences, on regarde toujours en arrière en pensant " et si ? ".

Donc au final, j'ai explosé mon iPhone, mais j'ai revu Tatoué.

Du coup, j'ai pensé.

J'ai pensé à tout ce qui m'est arrivé de bien dans ma vie et la série d'évènements qui avait précédée.

Je ne serais jamais allée aux Etats-Unis si je ne m'étais pas sentie si mal dans mon collège au point de vouloir partir loin.

Je n'aurais jamais connu T. plus que de visage si je n'avais pas été malheureuse avec mon ex.

Je n'aurais pas rencontré Tatoué si Thib ne m'avait pas proposer de sortir pour me remonter le moral.

Je n'aurais jamais vécu ce que j'ai vécu avec Alex, ou même Lo', si T. était resté.

C'est le battement d'aile d'un papillon qui créer un ouragan de l'autre côté de la Terre. Mais cette image n'a pas à être aussi négative.

Après tout, c'est grâce à Tchernobyl aussi que la faune et la flore locale a pu se développer. L'effet papillon marche dans les deux sens.

Un mal pour un bien, bien qui deviendra éventuellement un mal et entraînera un autre bien... Bref, je me comprends.

Tatoué s'est excusé. De ne pas m'avoir comprise, qu'il avait été égoïste. Qu'il voulait être là pour moi.

"Je veux vraiment apprendre à te connaître et j'ai envie que tu sois présente. Je sais que je m'attache vite mais c'est pas la seule raison. Il y a d'autres trucs qui font que j'ai envie d'être là, pour toi."

6 mois.

30 novembre 2013 à 20h50

J'ai complètement oublié... Mercredi, on était le 27.

Ça fait six mois.

Tout le monde n'a pas la notion de famille.

2 décembre 2013 à 22h33

La porte vient de claquer. Je me retrouve seule, enfin...

J'ai attendu ce moment toute la journée. Ce moment où je serais enfin face à moi-même, ce moment où je pourrais enfin écrire. J'ai rédigé dans ma tête les phrases que je poserais sur ce journal, inlassablement. C'était le seul moyen de me calmer, de ne pas craquer, ne pas sortir de cours sans prévenir, ne pas sécher sur un coup de tête. Cette journée a été dure.

Ca a commencé par la fatigue. Je fatigue toujours vers cette période de l'année. Il y a un an ça c'était traduit par des crises d'angoisses à répétition. Aujourd'hui, je n'en étais pas loin. Puis un exposé. Pas quelque chose de bien stressant en soi, sauf lorsque la camarade censée rédigée une partie entière et imprimer le tout ne donne aucunes nouvelles et ne se pointe pas au cours. J'ai dû le faire quand même cet oral, sans elle, incomplet. Elle s'est pointée comme une fleur l'après-midi... et je n'ai rien dit.

Je ne dis jamais rien de toute façon. Je ne dis plus rien. Je n'ai jamais été rancunière, je dirais même que je peux faire preuve de trop d'indulgence.
J'étais énervée pourtant. Tatoué l'a bien senti dans mes SMS, il m'a proposé de venir me chercher au lycée et de m'écouter autour d'une clope et d'un chocolat chaud. J'ai refusé car ma grand mère venait manger le soir même pour son anniversaire, alors à la place il va m'appeler, dès que j'en aurais fini ici. Je dois appeler Alex aussi, d'ailleurs. Moi qui ne suit pas bavarde au téléphone, me voilà servie.

Bref, on a fêté les 82 ans de ma grand-mère. Et c'était triste à en pleurer.
Je n'ai même plus la force de répondre aux sous-entendus de mon père à mon égard. Je n'arrive même plus en rire, sourire, ou même à esquisser la moindre réaction. Je ne dis plus rien, les mots me glissent dessus et je reste de marbre. Et je sens bien son regard qui me pèse dessus tandis que j'ignore superbement l'ironie à laquelle je suis sujette. Il pense que c'est la fatigue, mais si ce n'était que ça...

Le fait est que je n'aime pas ma famille. Et en disant ça je pèse mes mots. Je ne dis pas que je ne les aime pas, bien que je sois assez indifférente envers certains. La meilleure explication serait celle que j'ai eu avec ma mère il y a de cela un peu plus d'un mois. Elle m'avait reprochée d'être égocentrique, égoïste, de ne pas penser aux autres, de ne pas montrer mon affection. Elle me considère comme une étrangère à la famille. Elle, ma propre mère, ne sait pas qui je suis, ce que je pense ni ce que je ressens. Elle ne comprend pas pourquoi je ne leur montre pas d'affection, si tant est que j'en ai.

Elle, ma propre mère, en est au point de douter que je puisse l'aimer. Ma mère, chaire de ma chaire, sang de mon sang. Ma mère qui m'a portée, aimé et éduquée de son mieux. Comment pouvait-elle douter de ça ?

Je me suis mise à pleurer. Elle a attendu je ne sais combien de temps, que je me vide, que je sois prête. Prête à parler.
Je ne sais pas combien de temps j'ai mis avant d'être capable d'articuler un mot. Je lui ai tout dit. Pour la première fois, je lui ai dit ce que je pensais vraiment, au plus profond de moi. Je lui ai dit :

Tu dis que je suis étrangère, mais tu n'es pas la seule à avoir cette impression-là. Moi même je me sens à part. Ca a toujours été "la famille à Papa" et "la famille à Maman". Jamais ça n'a été "ma" famille. Ma famille comme une unité, une seule et même chose. Ma famille comme un tout. Il y a d'abord eu les semaines découpées en fonction de chez qui j'étais, puis les Noëls partagés, le réveillon chez Maman le 25 chez Papa. Du côté de mon père, les repas familiaux étaient simples : étant la plus jeune on me foutait dans une chambre avec un Disney et on me laissait là. Je n'ai jamais eu de réelle conversation avec mon cousin ou ma cousine, je n'ai jamais eu de réel lien avec mon oncle ou ma tante. Du côté de ma mère, mes cousines sont si généreuses, attentionnées et prévoyantes que ma grand mère n'a que leur prénom à la bouche. J'ai beau faire des efforts et l'appeler, je sais que jamais je ne les égalerai. Les réunions de familles sont tendues parfois, mon oncle nous a même déjà viré de chez lui une fois, j'avais 9 ans. Mais j'étais jeune pour me soucier de ça. J'étais trop jeune pour qu'on me dise la vérité. Vérité qui m'est tombée dessus dès que j'ai été en mesure de voir, palper les tensions. Dès que j'ai pu comprendre. J'ai compris que on est tout sauf une famille. Qu'on a juste fait semblant, qu'on essaie de tenir son rôle, de donner une image. On essaie d'y croire. Mais on se crache sur les dos des uns et des autres. Ainsi le frère de mon père n'est qu'un radin qui ne fou rien, ma cousine est tarée sur les bords, ma grand-mère un poids. D'ailleurs, on n'y va même plus aux repas de familles, mon père refuse. Il m'a dit cash que à la mort de ma grand-mère, plus rien ne nous retiendrait réellement à cette partie de la famille. Mon oncle est un con macho, ma grand-mère une wanna-be matriarche acariâtre et ma tante une égoïste dépressive. Ma mère sous-entend sans même s'en rendre compte que mon père est un vieux con, et inversement. J'ai compris que la seule chose qui créer le lien entre mon père et ma mère, c'est moi. Moi et les frais que je génère. Frais qu'il faut partager équitablement, et dans le cas contraire c'est moi qui subit. Je fais le pigeon voyageur entre les deux. Mais maintenant je réponds " Je veux pas savoir, tu l'appelles et tu lui dis. " Alors quand tu me parles de famille, je ne peux pas. Pour ma, je n'ai pas de famille. Que des morceaux, des pièces cassées, un puzzle incomplet.

Mais le pire n'a pas été de me décharger de tout ça. Le pire fut de relever les yeux, et de voir ma mère pleurer.

Le pire fut de la voir passer de la colère à la culpabilité.

Elle m'a prise dans ses bras et elle s'est excusée. Elle s'est excusée de m'avoir fait subir ça, d'avoir été assez égoïste pour décider de me partager avec mon père, de me "déchirer" entre eux deux. Elle s'est excusée que ce choix là m'ai rendue telle que je suis, de m'avoir empêcher d'être celle que j'aurais dû être si ils avaient fait autrement. Elle s'est excusée d'avoir faillit à ce niveau là.

Ce soir là, dans ses bras, j'ai eu l'impression d'être un échec.

Alors que je suis la première à penser qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient.
Après tout, je ne pouvais pas les forcer à s'aimer, tous autant qu'ils sont.

Amitié fusionnelle ?

5 décembre 2013 à 18h43

J'ai vu Lo' avant hier. Ça m'a fait un bien fou... Tatoué m'a accompagné jusqu'à l'endroit où j'avais RDV, à une heure de transport. Il a fait l'aller retour juste pour passer une heure de plus avec moi après être venu me chercher au lycée. Ça m'a touché, mais ça m'a gênée.

On s'est retrouvé à 17h30 et on est allé se poser au McCafé. On y est resté quatre heures. On a mangé, on a parlé, on s'est chamaillés, on a rigolé, on a fait des sous-entendus, on s'est charriés. On s'est manqués. Ces quatre heures sont passées tellement vite...

Je ne sais pas ce qu'on est. Lo' et moi je veux dire. On est proche, on l'est devenu très vite. Il n'y a aucun tabous et et se parle ex/plans culs sans soucis, comme de vrais potes sans aucune ambiguïté. Mais d'un autre côté, il m'a prit dans ses bras, et j'y suis resté, et c'était naturel. Pas de la manière dont je serrerais affectueusement Ben ou Thib, à la manière d'un couple, comme avec T., parfois. Rarement. Surtout vers la fin.
Lo', je le dis clairement et simplement, je l'aime. Je l'aime énormément. Comme un frère, un ami, ... plus ? C'est le genre de relation où tu te dis "Je veux passer ma vie avec quelqu'un comme ça" mais où paradoxalement, tu n'imagines pas que ce soit cette personne. Or, qui peut-être autant Lo' autre que Lo' ?

Quand il est descendu du métro, ça m'a fait comme un vide. Je suis restée perplexe.

C'est rare que je m'attache autant, aussi vite.

Questionnaire

5 décembre 2013 à 22h19

Pour mon TPE, on a choisi la biochimie de l'amour comme sujet.

C'est vraiment intéressant. Et tellement... tue l'amour. Déprimant d'être mise devant ses propres sentiments à analyser. Déprimant de se rendre compte que l'amour n'est pas si irrationnel que ça. Je ne dis pas que ça relève uniquement de la science, on ignore si peu de chose sur notre propre espèce...
Bref, j'ai fait un questionnaire, histoire de récupérer des "témoignages" de comment les gens se sont senti étant amoureux, de l'effet que ça a pu avoir sur leur vie, leur personnalité, leur humeur... Et sur les ruptures, la souffrance rencontrée, la durée. Ce questionnaire a pour but de démontrer que, les histoires ont beau être différentes les unes des autres, les gens impliqués ont beau être tous uniques, ce sentiment au final c'est le même pour tout le monde.

Tout le monde est heureux en présence de l'Aimé, triste quand séparés trop longtemps. Tout le monde se retrouve à fleur de peau, à être plus sensible, plus susceptible, plus lunatique. Les frissons, les rougissements, le coeur qui bat.
On est pas si différents.

C'est intéressant comme sujet.

T. est venu me parler. Il a voulu y répondre. Et je ne sais pas comment interpréter certaines de ses réponses. Suis-je concernée ou était-ce l'une de ses ex ? Je suis retournée, chamboulée. Je suis à la fois déprimée et remplie d'espoir, heureuse et malheureuse. Mes émotions se contredisent les unes les autres, elles se rentrent dedans, se chamboulent.
J'ai l'impression d'être un paradoxe humain.

Et je suis follement amoureuse.

Encore.

Easier said than done

5 décembre 2013 à 23h41

" Je comprends pas, tu l'aimes et tu ne veux pas l'oublier mais tu ne fais rien pour le récupérer. "

" Tues-moi cette putain de distance Little Fool, je sais pas tu as réussi à décal un an aux USA et tu veux me dire que t'es pas foutue après tes études de partir le rejoindre ? "

" Si tu lui poses pas ces questions dont tu me fais part, tu risques de passer à côté de la seule chance que tu as de le récupérer. "

" Il faut que tu te battes pour tes valeurs. "

Tatoué, si c'était si facile, si seulement.

Humeurs

6 décembre 2013 à 22h29

Un coup tout va bien, un coup plus rien.
Déprime le matin, joie sans aucunes raisons l'après-midi.

Je n'arrive même plus à me comprendre.

Je passe d'un extrême à l'autre. Un rien m'irrite et je voilà que je change radicalement d'attitude. Les gens le voit bien, je fais la gueule. J'ai l'air triste, fatiguée, en colère, complètement désintéressée. Le problème, c'est qu'ils me le font toujours remarquer quand au contraire, je me sens bien. Ça à le don de m'énerver, et au final, j'adopte l'attitude qu'ils m'ont attribuée.
Le problème, c'est que ces sautes d'humeur me pourrissent la vie. Je me mure dans un pessimisme profond, et ma motivation n'est qu'apparence.

A quoi bon partir au Canada ? A quoi bon bosser dur... pour avoir un bon travail ? Une maison ? Payer ses impôts ? Se marier ? Préparer une retraite ? Espérer être prise en charge par ses enfants et par l'état ?

Pourquoi pas partir en Amazonie rencontrer des tribus. Pourquoi pas me barrer, loin et ne plus donner de nouvelles ? Aller vivre dans ces pays, avec ces gens qui ne sont pas victimes de la mondialisation, du monde occidental.

J'ai des attaches ici, qui m'empêchent de partir. Car si il y a bien quelque chose que je supporte encore moins que de souffrir, c'est de faire souffrir les autres. Je n'aurais jamais l'égoïsme assez grand pour blesser ma famille par ma faute.

Je reste là, je fais des projets, mais je n'ai aucune motivation.

Aucune motivation pour mon voyage à Londres ou Berlin, aucune motivation pour travailler cet été, aucune motivation pour améliorer mon dossier scolaire.

Les gens m'exaspèrent vite, leurs paroles parfois me choquent.

Je deviens de plus en plus silencieuse sur ce que je pense.

Sauf sur T.

J'ai trop parlé de lui aujourd'hui, à cause d'hier. Pour demander avis, conseils. Pour comprendre pourquoi, comment. Mais ce n'est pas eux qui pourront me donner une réponse, il n'y a que lui qui en soit capable.

Là, maintenant, tout de suite, il est la seule personne avec qui j'ai envie de passer du temps, de parler, d'être.
Il est le seul qui ne m'ait jamais exaspérée comme c'est le cas avec presque tout le monde en ce moment.

C'est Lui ma motivation.

Trop d'amour.

8 décembre 2013 à 19h40

Mon voyage à Berlin avec Ben et Chaton est réservé pour les vacances de Février, c'est mon cadeau de Noël. Ça va être bien. Et puis départ à Londres dans une semaine...

Je suis sortie avec Tatoué hier, et un couple de potes à lui. Le couple était adorable, les deux autant l'un que l'autre. Vraiment gentils. Evidemment j'ai eu le droit, une fois seule avec la demoiselle, au speech "Alors avec Tatoué ? C'est un mec bien, adorable, blabla, vous iriez bien ensemble et patati et patata..."
C'est vrai qu'il est adorable, et j'ai eu l'occasion d'en apprendre beaucoup sur lui. Sur son ex, sur ce qu'elle lui a fait subir.
Il s'est fait planter pour elle, il s'est prit des tasses en pleine gueule lorsqu'elle avait besoin de se défouler. Elle était tarée. Et lui aussi.

Serais-je restée avec T. si il m'avait fait subir ça ? Je crois que l'Amour est bien plus fort que la douleur physique...

Je ne sais plus vraiment ce que je pense de Tatoué. Je ne crois pas vouloir quoique ce soit avec lui, et pourtant me voilà déjà un peu trop embarquée dans un début d'histoire. Il a fait des choses que je n'accepte pas, il traîne avec des gens que je préfère éviter. Il semble calme, posé, mais je sais très bien ce qu'il serait capable pour protéger ce qui compte le plus à ses yeux. Pour moi, si je deviens un peu trop importante.
Il est un nid à bons plans autant qu'à mauvais plans. Il m'a proposé des choses tentantes que jamais je n'aurais imaginées possible, notamment pour son anniversaire. En Mai.

En mai, putain. C'est tellement loin, mais il s'y projette déjà.
Je ne peux pas -je ne veux pas- me projeter avec lui.

Il est le parfait petit-ami pour les films à l'eau de rose. Le bad boy refoulé, romantique et plein d'attention. Trop romantique, trop plein d'attention.

Il est le parfait petit-ami pour qui cherche à revivre un livre à la Nicholas Sparks.

Je m'en suis rendue compte dans le Noctilien, que lui et moi, ça ne marcherait pas. Je craquerai, je ne pourrai pas le supporter.
Je m'en suis rendue compte quand au milieu d'une dizaine de personnes - rien que ça -, ça m'a dérangée d'être dans ses bras, qu'il me touche les cheveux, qu'il m'embrasse dans le cou, qu'il me serre contre lui.
Je me suis sentie prisonnière de ses bras, j'ai eu l'impression d'être une poupée de chiffon, une marionnette.
Pas assez d'espace. Pas assez de liberté. Pas assez d'indépendance.

On était pareil avec T., on ne voulait pas de ce romantisme mielleux et dégoulinant. On n'avait pas besoin de se serrer l'un contre l'autre à tout moment en tout lieu pour se montrer de l'affection. Notre relation était intime, on gardait ce genre de gestes pour nous deux, comme des amants secrets. En dehors, on nous voyait comme des potes, même pas on ne se serait tenu la main. On se serait contenté d'une caresse furtive, d'un sourire, d'un regard.
Mais une fois seule, c'est la que le romantisme faisait son apparition. Jamais trop, toujours la juste dose. La dose qui donne envie de plus, qui suscite le désir, la curiosité, la passion.

Tatoué m'a trop donné. J'étais raide dans ses bras, les muscles tendus. Je résistais à ses avances. Je ne le repoussais pas, mais en aucun cas je ne serais allée vers lui. Je ne l'ai pas embrassé, ou plutôt, je ne l'ai pas laissé atteindre mes lèvres. Pas même pour dire au revoir. Je ne veux pas qu'il se fasse de films.

Cette affection, ces projets ( Disney, l'expo, le shooting, son anniversaire ) me font peur.
Ils me font d'autant plus peur qu'il connait mes sentiments pour T., qu'il sait qu'à la moindre occasion je retournerai vers lui. Il sait que son rôle là-dedans, c'est celui de l'Homme Pansement.
Il se l'est attribué lui-même d'ailleurs. Mais je ne veux pas l'utiliser. Je ne veux pas que ce soit sérieux, je ne veux pas de tout cet amour. Son amitié me serait amplement suffisante.

Mais est-ce que c'est possible ?

Breezeblocks - alt+J

9 décembre 2013 à 19h27

J'ai dit à Tatoué d'arrêter. Arrêter tout ces mots doux, ces avances, ces "mon ange". Ça me met mal à l'aise, le pire c'est que j'ai beau répondre à côté de la plaque, voir ne pas répondre, il ne comprend pas le message.

Je ne suis pas comme ça.

Je crois que ça l'a vexé que je lui dise, je crois qu'il s'était déjà fait pas mal de films. Je ne veux pas lui faire de mal, il a trop souffert et de ce que j'en sais, ça va un peu mieux grâce à moi. Mais voilà que j'en rajoute une couche.
Mais je n'ai pas le choix, je refuse de ne rien dire et de prendre sur moi pour le préserver. Ce serait le prendre en pitié et je trouve cela encore pire, et de toute façon, je finirais par exploser.

C'est ma dernière semaine de cours, mais elle est chargée. Je dois faire réviser mon instrument chez le luthier avant le concert de vendredi, je ne sais pas quand, comment ni avec quel argent, mais faut vraiment que je le fasse.

"Whistle" - Flo Rida

11 décembre 2013 à 18h46

C'est bientôt l'anniversaire de Lo'. Il faut que je marque le coup. Mais avec Noël qui approche je suis un peu à cours d'idées et surtout de budget. Je pensais lui offrir un truc con, j'ai trouvé un permis de la majorité sur Amazon, j'ai trouvé ça drôle mais c'est un peu le genre de cadeau qui lui-même semble crier "j'avais pas d'idées". Y'a un t-shirt "made in 1995" aussi mais c'est peut-être un peu kitsch? Je trouverai bien, avec Londres entre temps ça me donnera peut-être quelques idées.

C'était bac blanc ce matin, je pense que ça s'est bien passé. J'ai pensé à T., c'est sa semaine de bac blanc lui aussi. Comme je le connais je pense que ça s'est bien passé, il est loin d'être con et bien que ça puisse être dur à croire quand on le voit en dehors des cours, il est sérieux. Je vais lui envoyer un message à la fin de la semaine, lui demander comment ça s'est passé, sa semaine. Ses DST. C'est pas bien, je sais. Je ne devrais pas, je sais. Je devrais passer à autre chose, rappeler Tatoué plutôt que T. Me préoccuper du futur plutôt que du passé.

Mais je n'y arrive pas. Depuis notre conversation avec T., il hante à nouveau mes pensées.
Il ne les avait pas vraiment quittées en fait, mais... Whistle de FloRida vient de se lancer. C'est LA chanson. Elle me rappelle notre dernier weekend, là-haut chez lui, et ce qu'il s'est passé. Notre meilleur weekend, nous deux au plus proche, au plus intime, au plus complice. Notre dernier week-end.
Il ne les avait pas quittées. Je m'endors tous les soirs en pensant à lui. C'est juste que... avec les événements récents... la conversation avec T., Tatoué qui me reproche de n'avoir rien fait pour le garder... c'est juste que l'espoir accompagne à nouveau ces pensées. J'avais fini par me résoudre en quelque sorte, disons plutôt que je m'étais dit que si on était fait pour être ensemble, si ce lien qui me semble nous lier était réel, on se retrouverait et ce sans efforts particuliers. Mais Tatoué m'a mise dans le doute... et s'il fallait forcer le destin ?

Je ne compte pas lui demander une deuxième chance, me mettre à genoux ou pleurer. Je ne veux pas l'importuner si il est vraiment résolu. Mais je veux reprendre contact, un contact plus régulier que quelques banalités tous les trois mois pour des occasions autre que la rentrée ou un putain de questionnaire.

Je l'inviterai pour mon anniversaire. Je vais le fêter avec Jess... je ne sais plus si je l'ai déjà dit?
On cherche toujours une salle qui entrerait dans notre budget, mais c'est tellement cher. On ne baissera pas les bras pour autant, c'est important pour nous.

Je me répète dans ce journal, non?

Ridicule

13 décembre 2013 à 15h37

J'ai craqué hier. Je sais pas pourquoi mais c'est sortit tout seul, au mauvais moment.

J'ai été convoquée chez la CPE pour mes absences à "motif non valable". Et surtout parce que, quelques heures de loupées par-ci par-là, c'était suspect. Je met toujours des raisons foireuses du genre "raisons personnelles" ou "raisons familiales".
Le vendredi où je m'étais endormie et j'avais donc raté un cours, c'était une raison familiale. Je me suis toujours dit que normalement, on poserait jamais de questions là-dessus, ça paraît privé. Une façon de dire "ça ne vous regarde pas". Mais non, la CPE m'a demandé de prouver chaque absence, voir si ça collait, si je mentais. Arrivée à celle-là, j'étais un peu à cours d'idées. Raison familiale... familiale... Prétexter un décès serait horrible, alors que dire ? Devant mon air de plus en plus désemparé elle m'a demandé si ça allait à la maison, si c'était un problème avec mes parents. La manière de poser cette question en cachait bien une autre, tu te fais frapper Little Fool ? Pourquoi dès qu'on évoque un problème familiale, concernant nos parents, c'est toujours le pire qui sort en premier ?

Non, bien sur que non. J'ai essayé d'expliquer avec le moins de détails possible que c'était dur pour moi, que je ne me sentais pas bien dans ma famille, blablabla. Est-ce que ça pouvait justifier mon absence, ça?

Et je ne sais pas pourquoi, les questions - pourtant simples - qu'elle m'a posées m'ont faites pleurer. Je n'ai pas pu contenir mes larmes, j'avais l'impression d'être ridicule.
La CPE m'a conseillée d'aller voir l'assistante sociale, maintenant même si je le voulais. J'ai dit non. Il en faut plus pour avoir besoin d'une assistante sociale. Elle a été gentille et sur le papier de retour en cours, elle m'a laissée 10 minutes pour m'en remettre.

Je suis retournée en cours les yeux bouffis. Personne n'a rien remarqué.

Je me sens ridicule.

Adrénaline.

14 décembre 2013 à 19h36

Je crois que mon père se doute de quelque chose pour la clope. Je suis rentrée aujourd'hui après avoir vu Tatoué et il a senti mes cheveux. J'ai dit que c'est parce que IL fumait. Et pourquoi tu sens autant si c'était que lui qui fumait? Puis il a entendu le bruit des bouteilles dans mon sac. Deux pour Londres avec les filles, une d'un vin Italien que Tatoué venait de me donner. Et des clopes.

Du coup j'ai dit que j'avais acheté une bouteille de rosé pour la famille d'accueil. Je crois qu'il a gobé. Je n'aime pas mentir comme ça...

D'ailleurs, Tatoué va reprendre la photo. Ce qui signifie qu'il aura l'occasion d'aller gratuitement à de grosses soirées avec "l'élite". Il a dit qu'il m'amènerait. "Par contre je te préviens, si tu viens à ces soirées avec moi, prévois maillot de bain, change et pyjama". Il veut déjà m'amener à une soirée avec une des stars de la télé-réalité.
J'aime pas la télé-réalité.
J'ai rien demandé.
Mais bon, c'est le genre de soirée mythique où tu ne dis pas non quand on t'offre tout ça gratuitement. Ce mec est un carnet d'adresse sur patte. Et il veut me présenter à des photographes... La blague.

Dis comme ça, j'ai l'impression de juste profiter de lui. Mais d'un côté, c'est lui qui propose, du coup ça compte pas, si?

Et j'ai quoi, moi, à lui rendre en échange?

Plus le temps passe et plus je deviens une étrangère pour moi même. Elle est où la Little Fool qui passait ses week-ends à lire des romans et à dessiner ? C'est à peine si j'arrive à finir un livre pour le lycée maintenant. Elle est où la jeune fille timide qui pensait ne jamais toucher à la drogue, ne jamais rien signifier pour les autres ?

C'est qui cette adolescente, cette jeune adulte, qui peine de plus en plus à trouver la motivation pour les cours, pour les relations, pour l'art?
Je suis une funambule, et mon équilibre penche de plus en plus du côté de la décadence.
Et je ne sais pas comment faire, car c'est cette attraction dangereuse qui me donne encore cette adrénaline, qui me donne encore ces coups de fouets qui me font apprécier la vie.

Mais jusqu'où ça ira, pour que l'effet perdure?

J'ai peur. Peur de décevoir.
Peur d'y laisser quelque chose de précieux.

happyhappyhappyhappyhappy

14 décembre 2013 à 23h15

J'ai le sourire jusqu'aux oreilles. Un sourire béat sur le visage d'une imbécile heureuse.

Qu'est-ce que ça me fait du bien de te parler, T. !

Vide.

15 décembre 2013 à 21h19

J'ai fais ma valise, c'est bon.
J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose, et pourtant je pense tout avoir. Je n'aime pas cette sensation. J'ai enveloppé les bouteilles dans des pulls, faudra que j'y fasse attention. Reste plus qu'à prendre le goût à chicha chez ma mère demain et tout sera prêt.
Quand même, je me demande comment les filles compte faire des chicha alors qu'on sera hébergées par une famille d'accueil. Enfin bon, on verra bien...

J'ai pas envie d'y aller. J'adore Londres, ce n'est pas le problème, je n'ai juste pas la motivation.
Je ne pourrai plus venir écrire ici, il va falloir me contenir pendant 5 jours.
Cinq jour pendant lesquels je ne serai seule que sous la douche.

Suite à ma conversation avec T. hier, je me sentais pleine. Pleine de joie, pleine d'espoir. Pleine d'Amour avec un grand A.
Je n'étais qu'Amour.

On a parlé études, futur, potes. On a surtout parlé souvenirs. Les souvenirs de nos soirées. C'étaient des souvenirs positifs, mais jamais n'est venu dans le sujet le fait que ces soirées-là finissaient dans les bras l'un de l'autre.
On a parlé de cette soirée sur l'Île de Ré, alors qu'on était déjà séparés. Mais de ce qu'on en disait, jamais quelqu'un d'extérieur n'aurait pu deviner que cette soirée-là, après m'avoir superbement ignorée tout le début, il s'était retrouvé à m'héberger car Clem était dans un trop sale état pour rentrer et j'étais pas mal non plus. On a pas parlé du moment le plus important - pour moi - de cette nuit-là. Le moment où, dans ce bungalow, j'ai refusé qu'il dorme dehors sur le transat. Ce moment où, "et je dors où alors?" je me suis faite toute petite à l'extrémité du matelas et j'ai répondu "là". Ce moment où il s'est allongé, me tournant le dos, et je l'ai fait se retourner. Ce moment où nos souffles, courts et forts, se sont mêlés. Ce moment magique où d'elles-même nos lèvres se sont trouvées, nos petits jeux ont refait surface.

"Ça me rappelle trop de choses" "On va regretter..."

On a fait l'amour cette nuit-là, pour la dernière fois.
Puis à 7h, on est allé sur la plage pour éviter que ses parents ne me voient.

A partir de là, il est redevenu froid. Il m'a tourné le dos et s'est endormi jusqu'à 9h. Mais je n'ai pas dormi, moi. Je l'ai regardé, pleine d'amour encore à ce moment là.
Puis j'ai du partir. "Salut" et ce fut tout.

Ce matin encore, j'étais heureuse.
Maintenant, c'est le vide. Je me sens vide. Comme avant que je ne lui parle.
Le bien qu'il me procure n'est que temporaire, la douleur, le manque, tout ça reprend bien vite le dessus.

Comment perdre ma confiance.

21 décembre 2013 à 17h43

Franchement je ne comprend pas.

Un jour c'est je veux être avec toi, là pour toi, en amour ou amitié peu importe et le lendemain c'est le silence total je me suis trouvé une copine, va voir ailleurs si j'y suis.

Et moi qui pensait qu'il était exceptionnel dans son honnêteté, sa gentillesse.

Ça m'apprendra, tiens.

Comme avant.

22 décembre 2013 à 23h14

Tatoué m'a répondu, enfin. Il aura quand même fallut que je pète un câble sur lui par sms. M'enfin, il a eu une semaine chargée.
J'ai fait du sport et j'ai rencontré une fille, tu vois, et on est allés boire un coup donc je ne pouvais pas, en 5 jours, trouver 2 minutes pour te répondre. Pff.
M'enfin je suis contente pour lui, au moins il n'attends plus rien de moi que de l'amitié et ça me convient.

J'ai quand même craqué encore à cause de lui, devant mon père, au moment de partir au conservatoire. J'ai pas eu besoin de demander, il a appelé pour annuler mon cours aussitôt. Puis j'ai zoné dans mon lit toute la journée, en position fœtus, à fixer mon mur. Beige, vide. Clem est venue dormir le soir même et on a bu la bouteille de vin de Tatoué. Pour quelqu'un qui n'aime pas le vin, je dois avouer qu'il était pas mauvais quand même.

Et puis aujourd'hui, alors que je me préparai à glander comme une larve, ou be a couch potatoe comme on dirait aux USA, j'ai reçu un sms. Je n'ai pas osé l'ouvrir tout de suite, et puis j'ai ouvert.

T. " T'es sur Paname ?"
"Oui pourquoi ?"
"Moi aussi, ça te dis on boit un verre ensemble ?"

J'aurais voulu montrer que je suis forte, j'aurais voulu dire non je veux passer à autre chose, je ne dois pas te revoir, ce serait replonger. Non, je ne boirai pas un verre avec toi, je ne parlerai pas de la pluie et du beau temps.
J'ai répondu oui bien sûr, j'ai couru à la salle de bain, je me suis pomponnée, j'ai mis le parfum qu'il m'avait offert et je suis partie. Je suis faible.

Bref, je l'ai retrouvé devant un bar, toujours le même. Son parfum m'a atteinte avant même qu'on puisse se saluer. Toujours le même, toujours aussi envoûtant. J'adore son parfum, putain. On a bu un verre, on a parlé comme avant, on s'est chariés comme avant. Il a voulu me rouler une clope mais au final, même s'il ne l'admettra jamais, il ne sait toujours pas rouler. Et puis la question fatale ( ou piège ?) est arrivée...

"Sinon niveau mec, ça s'passe ?"
"C'est compliqué."
"Tu veux pas en parler ?"
"... Et toi ?"
"... Ça va."

On s'est quitté sur ces bonnes paroles. Ha.
Il allait à un match PSG-Lille et j'ai eu le droit à un sms à chaque but.
Je sais pas à quoi il joue... Pourquoi a-t-il préféré me voir moi plutôt que Thib, qui est pourtant son très bon pote ?

Je me fais trop de film, encore...

On meurt tous de quelque chose...

23 décembre 2013 à 0h53

L'espoir nous tuera tous.

Je ne veux pas aller me coucher et pourtant mes paupières me semblent peser des tonnes. Ça lui a fait plaisir de me revoir, il ne pensait pas que j'accepterais, il ne sait pas pourquoi. Ces paroles m'ont fait chaud au cœur, cette chaleur dans la poitrine qui apaise et qui étouffe en même temps. Cette chaleur mêlée si bien avec les petits papillons qui ont virevolté dans mon ventre. Qui virevoltent toujours. Mais l'espoir me fait vouloir plus. L'espoir me dicte inlassablement ce qu'il finira, dans mon monde utopique, par me dire. Tu me manques, je te veux, je nous veux, toi, moi, nous, pour longtemps, pour toujours.
Je ne veux pas aller me coucher parce que il ne l'a pas dit, parce que je ne veux pas admettre que la conversation soit finie. Pas même au revoir, juste un "yep" et plus rien à dire par la suite. Mais je ne peux pas m'empêcher d'espérer.

Je le vois. Je le vois, mon portable, noir, éteint, et puis l'écran qui s'allume et m'éblouit dans le noir. Je me vois plisser les yeux pour déchiffrer les lettres qui, flouent, tracent la ligne si familière de son nom. Je voudrais lire ses pensées les plus secrètes, ses sentiments les plus profonds. Je voudrais qu'il m'ouvre son cœur, son âme, sa vie, et je voudrais y plonger, sans aucune seconde pensée.

L'espoir me tuera.

How to disappear completely - Radiohead

23 décembre 2013 à 20h12

J'ai l'impression de ne pouvoir parler, vraiment parler, à personne. Je me sens seule, seule face à moi-même. Seule face à mes démons. Le train de mes pensées me fait peur parfois. Mes envies.. Je me fais peur. Je me fais peur pour moi-même, mais surtout pour les autres car au final, je crois que j'en ai pas grand chose à carrer de moi-même. Je me complais dans ma douleur, je m'y suis faite une place, un cocon, je m'y suis installée. Si j'y réfléchis bien, ça a commencé bien plus tôt. Mais avant, ça semblait insignifiant, superficiel, temporaire. Et maintenant... ? Maintenant ça fait mal comme un chien, quoi au juste ? Je pourrais citer quelques raisons, certes, mais si je devais aller à l'origine... je n'en sais absolument rien. J'ai toujours été un peu comme ça, au final c'est qui je suis.

J'ai peur que ça finisse par devenir trop lourd, je cherche un échappatoire, mais aucun ne semble épargner ma famille, mes proches. Je voudrais aller bien pour eux, je voudrais faire semblant pour eux. Mais le fait est que je pleure de plus en plus, pour un rien, pour tout. Devant ma mère, ma CPE, mon père. Pourquoi pas au réveillon, devant toute la famille? Histoire que tout le monde me voit, à cœur ouvert.

Je n'ai plus envie de rien, plus la motivation pour rien.
J'ai l'impression de perdre le contrôle sur tout. J'ai toujours aimé la sensation que le contrôle donne. Sensation de pouvoir, de sécurité. L'impression d'être parée à toute éventualité.

Des sales rumeurs courent sur moi au lycée.
Tatoué à qui je commençais à m'accrocher comme à une bouée de sauvetage est passé à autre chose, à une autre.
Ben va mal, il m'a fait part de son mal-être et j'ai mal pour lui.
J'ai l'impression d'être une émission de télé-réalité pour mon lycée, la seule chose qui les intéresse n'est pas si ça va, mais quels sont les nouveautés croustillantes dans ma vie. Histoire d'alimenter les rumeurs.
Et T., et T. putain...
Je dis tout, et pourtant, je cache à quel point tout ça, toutes ces histoires, ça m'affecte.

J'ai l'impression de m'écrouler. Mon mur se renforce et je suis un loup en cage qui ne sait plus quoi faire d'autre que les cents pas.

Je sais vraiment plus quoi faire.
Je ne sais même pas ce qu'il se passe, ce qui ne va pas dans ce méli-mélo confus de sentiments d'ado en crise.
Je me convainc que tout le monde passe par là, que ça passera, que tout ira bien.

Mais tout ce que j'arrive à en sortir, c'est que en attendant, j'ai mal.
Et les solutions me paraissent de plus en plus restreintes.

Merry Xmas

26 décembre 2013 à 15h13

Enfin.
Plus de repas qui dure 4 heures, de sous-entendus gros comme des éléphants et de tensions dissimulées sous des blagues vaseuses. Noël c'est fini.
C'était pas si mal au final, y'avait quand même une ambiance pas trop naze. Avec ma sœur et la fille de Mo', on s'est amusées à déceler les signes qu'une personne n'aime pas son cadeau. La voix qui part dans les aiguë, les justifications inutiles comme dire tous ce qu'on sait sur ce bouquin ou cet artiste. Bref, c'est fini, voilà.

Je ne sais pas par qui, mais Thib a apprit pour mon verre avec T. dimanche dernier. Il m'a fait la morale, comme quoi je ne devrais pas le revoir, passer à autre chose, l'oublier. En soit, le même discours que celui de Clem, de Mel, de Lo' ou de Odee. Apparemment il avait déjà dit à T. de me laisser tranquille, de me laisser m'en remettre et d'arrêter de me relancer. Apparemment je ne suis pas la seule à ne pas écouter les conseils qu'on me donne.

"Supprimes-le, déjà."
"Je ne peux pas."
"Non, tu ne veux pas."
"Peut-être. Maintenant stop."

Laissez-moi me détruire comme je veux, merde.
Tatoué est revenu vers moi d'ailleurs. Il pense que je lui en veux.
De m'avoir délaissée ? Oui.
De s'être trouvé une copine ? Non. Peut-être. J'en ai rien à ciré. Tant mieux pour lui.

Je vois Lo' demain, j'ai hâte.

Fuck.

26 décembre 2013 à 17h59

Je devais voir BJ, aujourd'hui.
Et puis merde, tant pis pour lui si il s'est décidé à ne pas donner de nouvelles.

Tu n'auras pas ton cadeau de Noël, connard.

Kané - Fauve

28 décembre 2013 à 2h31

La seule chose qui me rassure dans cette vie, c'est le fait qu'un jour je mourrai. A bien y réfléchir, la mort, c'est la seule chose que l'on maîtrise dans sa quasi-totalité. C'est si facile de se donner la mort, c'est si dur de se donner une vie.
D'un côté les études, résultats, efforts, sacrifices, salaire, pression pression pression. Des chiffres, des chiffres. Toujours plus, toujours plus gros. Il ne faut plus être bon, il faut être le meilleur.
De l'autre, un objet tranchant, une dose létale de médocs une grande inspiration et surtout, surtout, ne pas penser aux proches.

Quand la pression est trop forte, l'espoir trop inexistant, la motivation absente, le choix semble vite fait.

Je crois qu'au fond, je sais que si je ne meure pas d'un accident, d'un cancer ou d'une de ces saloperies de maladie, ce sera ce mal-être qui m'emportera si je n'arrive pas à le surmonter.
C'est triste de se dire ça. J'ai honte, bordel.

Aujourd'hui, ça fait un an putain. Un an que je l'ai rencontré.
J'ai cédé, je lui ai envoyé un message. Nostalgique.

Ca fera aussi bientôt un an que je n'ai pas... choisi l'option facile. Et j'ai tellement envie en ce moment. Je ne veux pas céder, je ne veux pas recommencer, les cicatrices ont pratiquement disparues, elles ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Et pourtant, putain, j'ai ces pulsions ! Je sais plus comment les gérer. En parler -de la partie soft-, l'écrire, pleurer, me buter à la musique, à la clope, me balancer comme une autiste, serrer les dents jusqu'à en avoir mal... tout ça n'aide plus. Je ne vois plus qu'une solution, et je me hais putain je me hais pour ça.

L'oppression dans la poitrine revient. J'ai l'impression de suffoquer.

Nouvel An

29 décembre 2013 à 21h55

J'ai besoin de sortir, de me changer les idées.
J'ai proposé à Jess pour ce soir mais on a trouvé personne et du coup on a un peu abandonné l'idée.

J'ai l'impression de ne rien foutre de mes vacances mais voyons le bon côté des choses... Thib nous a trouvé une soirée pour le nouvel an, et quelques têtes inconnues à prévoir donc c'est plutôt pas mal.

GrandMa

31 décembre 2013 à 14h33

Mon père m'a fait écouté le message vocal laissé par ma grand-mère, comme pour me convaincre de sa santé mentale allant de mal en pis. Comme pour me convaincre que l'état dans lequel elle le met à chaque à appel est légitime.

Elle perd la tête, il perd son sang-froid.
Elle devient le seul sujet de conversation qu'il peut tenir seul pendant une durée indéfinie.
Elle perd tout, crie au vol, déteste tout le monde et parfois perd la mémoire. Mais elle est têtue, quand on lui dit qu'elle a un problème elle rigole et n'y croit pas. Puis elle appelle, larmoyante, disant qu'il faudrait qu'on l'euthanasie, qu'elle devient tarée.

La situation est déjà assez difficile comme ça, et pourtant, mon oncle, fils chéri dès la naissance à l'inverse de mon père, ne s'en occupe pas. Il travaille deux heures par jour près de chez elle mais n'y va pas, il ne veut pas s'impliquer financièrement. Il sert à rien, autant l'admettre.
C'est mon père, enfant non désiré qui suite à la grossesse mouvementée et les mauvaises ondes dont il a du être récepteur a eu des cauchemars toute son enfance, qui s'en occupe. Et elle le sait, c'est lui qu'elle appelle maintenant. Inconsciemment elle a compris que c'est vers lui qu'il faut se tourner.

Mais il n'en peut plus. Ça se voit. Ça se sent.

Mon oncle ne nous a pas invité pour Noël cette année.

Nouvelle année, nouveau départ ?

1 janvier 2014 à 19h53

Hier, pendant la soirée, j'ai commencé à bader.
Thib a prit mon portable, est allé sur facebook, et a supprimé T. de mes amis.
Puis Jess s'est occupée de son numéro, de ses messages, même de l'appel du 21 décembre qui était toujours enregistré.
Puis Thib l'a appelé, lui a expliqué.
T. comprend, cette fois, il me laissera VRAIMENT tranquille. C'est ce qu'il a dit.

...

J'ai l'impression d'avoir été amputée d'une partie de moi-même.

J'ai pleuré comme un bébé dans les bras de Thib, et j'ai ruiné sa chemise blanche.

Ils l'ont éradiqué de ma vie.

Connard.

4 janvier 2014 à 20h45

"Je trouve que tu as des soucis de relation / gestion de relation masculine depuis T., et ça m'inquiète un peu... "

C'est pas faux... Enfin j'en sais rien, est-ce que c'est de ma faute si Alex habitait dans le Sud, si Tatoué m'a lâchée et si BJ m'a prise pour un sextoy ?
Enfin, en y repensant, T. fut le seul avec qui je n'ai pas eu peur de me poser, de me projetter.
BJ... Il m'a proposé de venir dormir chez lui. En cachette. D'arriver tard, et repartir à 6h. Et ce le plus naturellement au monde à coup de bébé et de tu me manques, après m'avoir posé un lapin la semaine précédente. Vas te faire foutre, je ne suis pas une pute.
De toute façon j'avais déjà quelque chose de prévu, il ne m'a pas crue.

" C'est ça aller, aller. Arrêtes de parler, ça m'saoule à force. "

Bravo, mec, t'as trouvé l'un des seuls moyens de me donner envie de te coller à un mur et de t'arracher la tête. Un seul avait réussi avant toi.

Bref, Clem. J'espère sincèrement que tu n'as pas eu le temps de lire l'adresse quand en prenant mon portable hier, tu as ouvert la page de mon journal. J'espère que j'ai été assez rapide pour l'enlever.
Mais si, par malheur, tu l'as vu.
Si tu me lis, là, maintenant.
S'il-te-plaît, ferme la fenêtre, oublie l'adresse. Ne reviens plus dessus, c'est le seul endroit où je peux me vider sincèrement, sans jugement et sans personne pour me regarder de travers ensuite.

Trop réel.

7 janvier 2014 à 16h43

J'ai encore rêvé de lui, putain.
Cette fois, on était réellement de retour ensemble.
Il venait de dormir chez moi, je ne réalisais pas des masses et puis on est allés en soirée ensemble.
C'était tellement réel putain.
Il était plus grand que ce qu'il réellement et plusieurs fois il est arrivé par surprise et m'a enlacée de par derrière.
Je peux encore sentir ses bras autour de moi...
Son regard sur moi...
Son souffle, la chaleur de sa peau.

Lenny, Jaro et Jakub étaient là aussi. C'est Fa' qui les avait réuni pour mon anniversaire, bien que ce ne soit pas tout de suite encore. Ça m'a fait tellement plaisir de les revoir dans ce rêve. Deux en République Tchèque, un en Allemagne, et Fa et moi en France, autant dire que depuis les Etats-Unis, on a jamais été tous réunis.

Ce rêve était trop réel.

Fatigue..

8 janvier 2014 à 18h10

Je suis fatiguée.
J'arrive même pas à trouver la motivation pour quoique ce soit. Je devrais bosser, mais je fou rien, alors que ma mère me fou la pression pour que ce trimestre, j'ai les félicitations. Et alors, les compliments et de bonnes appréciations c'est pas assez peut-être ?
Je suis en S, merde, et qui plus est avec un prof de maths pourrave. Les maths, je les apprends seule avec mon livre et j'arrive à maintenir une moyenne de 13.
En S et qui plus est en section Internationale, soit 6 heures de cours en plus par semaine et des coefficients de malade. L'histoire en anglais coefficient 7 avec un prof qui note durement et littérature anglaise coefficient 8, soit autant que les maths.

Je suis une quiche en histoire, je sais pas synthétiser.
J'ai beau être pratiquement bilingue, ce qu'on bosse en litté est aussi compréhensible que le discours d'un fou. Je comprends les mots, je ne comprend pas le sens des phrases. Allez lire un chapitre d'Adam Bede et vous serez fixé.

Alors les compliments, moi, je trouve ça très bien. C'est pas parce que je n'ai pas les félicitations que je ne trouverai jamais de boulot.

Enfin, je suis fatiguée, mon horloge interne est complètement déréglée depuis les vacances.

Trois choses seulement m'obsèdent :

- La réservation de la salle pour notre anniversaire à Jess et moi-même
- Les vacances d'été, avec Jess encore
- Et ce rêve, ce putain de rêve.

Bus

9 janvier 2014 à 10h40

J'ai failli me faire renverser par un bus.

Par ma faute.

J'ai vu le bus, j'ai avancé. Qu'est-ce qu'il m'a prit ?
J'ai reculé d'un bond. Juste au bon moment.

Re

24 janvier 2014 à 18h54

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit. J'ai eu du boulot, et un petit soucis technique.
Il y a deux semaines, j'ai fais tomber mon portable dans les toilettes. Il est noyé. Mort. Une fille de ma classe, adorable, m'a prêté son ancien Blackberry pour me dépanner et du coup l'accès à internet est plus compliqué.
Le même jour, m'ont ordi m'a lâchée. Il s'allume et redémarre et ainsi de suite. Je ne vais pas le faire réparer, c'est une antiquité, ça ne vaut pas le coup. J'économiserai pour un plus récent qui pourra me suivre dans mes études supérieures. D'ailleurs à ce propos, je suis paumée, je ne sais plus ce que je veux faire. Tout m'intéresse et rien à la fois. Je vais faire les portes ouvertes des écoles d'art et des prépas.
Jess et moi même avons finalement choisi notre salle pour notre anniversaire, dans la ville à côté pour 500€. C'est le moins cher qu'on ait trouvé et puis on s'organise depuis tellement longtemps que on ne va pas reculer pour le prix. On va se démerder. On réserve demain, ce sera officiel. C'est nos parents qui paient le premier acompte, on paiera le reste et on demandera une participation de 5/6€ par personne, pour nous aider un peu.

Et puis il y a Lyon la semaine prochaine, je stresse un peu je l'avoue. Je ne sais pas si j'ai assez l'esprit de leader pour ne pas me faire bouffer toute crue.

Soirée

26 janvier 2014 à 21h21

Notre salle est réservée, ça y est. Ça se concrétise.
Je n'ai pas l'habitude d'organiser des soirées, j'en ai fait deux-trois chez moi mais avec jamais plus de 12 personnes. Cette fois, on sera plus de 50.
J'ai peur. Peur que ça se passe mal, mais il n'y a pas de raison si ?

Ce dont j'ai le plus peur, c'est de réunir tout le monde.
Mes amis sont par groupes, il y a ceux de ma section, Jess Thib et Eddy, J. et Clem., Lo et Alex. Aucun groupe ne connait les autres... et là ils seront tous ensembles. J'ai peur aussi de réunir BJ et T.
Car je vais les inviter. Je me suis réconciliée avec BJ hier soir, et puis T. c'est comme une évidence, j'ai beau me convaincre du contraire, je sais que je finirai par l'inviter.
Et je sais que malgré le fait qu'il habite à 200km, il viendra. Je le connais.

BJ et T. dans la même pièce ? Ils ne se connaissent pas, aucun ne connait l'existence de l'autre. Mais sur place ? Avec les avances certaines de BJ, avec Thib qui sait, avec mes sentiments pour T., mon attirance pour BJ ? Ça se passera comment, à ce moment là ?

Lyon approche, les TPE approchent, je ne suis pas prête. Ces semaines vont être dures.
Et puis Berlin, comme pour relâcher la tension...

BJ m'a demandé ce qu'on faisait, tous les deux, maintenant.
Je ne sais pas.

Et si tu commençais par te montrer digne de confiance ?

Nervous breakdown

27 janvier 2014 à 23h39

Je crois que si je continue comme ça, je vais craquer.
Craquer dans le sens où je vais exploser, je vais pleurer, me recroqueviller dans un coin et attendre -la tête dans les mains- que ça passe. Je ne vais pas crier, je ne sais pas crier. Je ne sais même plus si j'en suis capable. Disneyland, le Parc Astérix, ça me paraît comme une obligation de monter dans les aigus dans ces trucs là, mais ce n'est pas naturel chez moi. Je suis silencieuse. Trop silencieuse.
Pourtant, ce peut être un besoin chez certains. La dernière fois que je l'ai ressenti, ce besoin, c'était en Mai, quand j'ai perdu T.

Bref, je vais craquer. Je ne suis pas habituée à cette pression. Elle me rend productive, réactive et... incroyablement fébrile, stressée, nerveuse.
Je pense MUN, je mange MUN, je dors MUN. C'est Jeudi.
Et derrière, j'entends TPE-TPE-TPE. Dans deux semaines.
Et puis DST d'Hist SLI. Dans une semaine.
Et puis DST de Litté SLI. Dans une semaine.
Et puis semaines de Bac Blanc et de devoir communs. Dans deux semaines.
Et puis parents parents parents. Tous les jours.

J'ai une nouvelle poussée. C'est comme ça que j'appelle ça, des "poussées". Poussées de quoi d'ailleurs ? De plaques, de croûtes, de boutons sur mon cuir chevelu. Qui démangent, qui lancent, qui font mal au point de ne plus pouvoir me brosser les cheveux ailleurs qu'aux pointes. Au point de devoir poser ma tête avec précaution sur un simple oreiller. J'ai eu un traitement. Des antiobiotiques. Inutiles. Faut croire que je suis trop stressée.
Parce que ça vient avec le stresse. Parce que ça à commencé courant Avril/Mai. Qu'est-ce qui provoqué ça, au tout début ?

Durant ces poussées, je n'ai qu'une envie : me raser la tête. Ou peut-être me l'arracher ? C'est tellement insupportable...

Morose

28 janvier 2014 à 15h53

Mon humeur est à l'image de la météo d'aujourd'hui.
Je ne vois pas quoi rajouter de plus.

No place for us - Saez

28 janvier 2014 à 21h33

Je vois ma vie en noir et blanc. Le temps passe, il ne fait que passer. Il s'écoule, seconde après seconde, et rien ne démarque une minute plus qu'une autre. Ma vie est un large fleuve dont le flot est tranquille, surplombé de nuages épais et bas qui se reflètent dans l'eau et lui donnent un aspect sombre et tourmenté.

Comme une femme d'affaire

29 janvier 2014 à 19h19

Demain, je serais revêtue d'un tailleur, ou du moins de quelque chose qui y ressemble. J'aurais les cheveux fait, un de mes plus beaux atouts. T. les adorait. Bouclés ou lisses je ne sais pas encore. Je serais maquillée, pas trop, juste assez pour que mon regard ai ce "petit quelque chose", et du rouge à lèvre de chez Kiko, pour le côté glamour. Je porterai mes talons, pas ceux que j'ai acheté à Stradivarius, même si à la base je les avais prit pour l'occasion, car j'ai eu les yeux plus gros que... bah mon équilibre. Ils sont trop haut. Pour la soirée, à la limite. J'aurai les ongles fait, Mely vient ce soir, pour éviter de se taper tout les transports demain dès l'aube, je vais piquer son vernis bordeaux.

Demain, je pars à Lyon.

Je suis prête sur la question des Eaux Arctiques, mais le conflit à l'Ouest du Sahara, je suis pas très sûre. Et encore moins la crise du Sahel. Je verrai ça demain, dans le train.
Je vais peut-être essayé de voir Flo demain soir, si la famille qui m'héberge m'autorise. Je ne l'ai jamais rencontré. Enfin si, mais on ne s'est pas parlé. Flo, il fait partit de ma promo des USA, on était au même stage de départ mais on ne s'est pas remarqué. Puis, avec le groupe facebook qui avait été créé, il m'avait ajoutée et on avait partagé nos expériences commune dans le pays d'accueil. Je ne sais pas dans quel état il était... un état du Midwest je crois, ou peut-être du Sud ?
Il habite à Lyon, le rencontrer en vrai pourrait être intéressant. Se replonger dans nos souvenirs des US aussi...

Goodbye blue sky

2 février 2014 à 3h46

On dit que l'espoir fait vivre.

Que se passe-t-il quand tout espoir se retrouve anéanti par quatre simple mots?
Que se passe-t-il quand on se rend compte que notre intuition était basée sur des rêves impossible?
Que se passe-t-il quand la seule chose sur laquelle on continu de s'appuyer nous est violemment retirée?

Je ne pensais pas pouvoir éprouver une telle douleur émotionnelle. Telle qu'elle en devient physique. Omniprésente.

Parfois, l'ignorance est la meilleure option.
On s'en rend juste compte toujours trop tard.

Il a une copine.
T. a une copine.
Il en.aime une autre.
Il fait l'amour à une autre.
Et probablement qu'il la voit plus régulièrement, qu'il lui exprime ses sentiments plus souvent.

Et moi, je ne suis plus rien. Rien qu'une brise, souvenir d'une caresse fraîche et éphémère.
Et il est un ouragan.

Je me sens détruite.

About You - xxyyxx

2 février 2014 à 17h40

J'ai fini par m'endormir d'épuisement vers 5h cette nuit. Je me suis réveillée avec les paupières tellement gonflées qu'on aurait pu croire que je m'étais prit un poing dans chaque œil, avec la couleur du coquard en moins. Je vois flou ce qui se situe à plus de trois mètres et j'ai une gueule horrible.
Je suis incapable de travailler. Ma mère m'a forcée à avaler un jus d'orange et un fruit ou elle ne quitterait pas ma chambre.

J'avais envoyé quelques messages à Ben, le suppliant de ne pas être en train de dormir, à 3h du matin. Je me suis levée avec 10 appels manqués, presque autant de sms et 3 messages vocaux que je n'ai pas écoutés. Il m'a rappelée encore, j'ai répondu.
J'ai tout dit. Il m'a soutenue, il m'a aussi dit que c'était peut-être mieux de savoir.
Que peut-être ça m'aiderait.
Mais qu'il comprenait.
Qu'il est là pour moi.
Qu'il sait ce que ça fait.
Qu'il vit ça, à moindre échelle, par rapport à son Jack.

Je suis épuisée, vidée.
Peut-être valait-il mieux savoir, au final.
Quel genre d'égocentrique je suis pour croire que je serais la seule à pouvoir rendre T. heureux ? La seule qu'il serait jamais capable d'aimer...

J'ai rien de plus qu'une autre pour lui.

I guess I'm doing fine - Beck

3 février 2014 à 21h59

Au fond, c'est pas tant le fait qu'il ai une copine qui m'affecte autant mais plutôt de me rendre compte que je construisais des espoirs futiles.

Non, il ne reviendra pas vers moi pour plus que de l'amitié. Il est passé à autre chose et une autre que moi a prit le relais. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Je me demande à quoi elle ressemble, comment elle s'appelle, si elle aussi elle commence à nourrir des sentiments envers lui aussi profonds que les miens. J'espère qu'elle est heureuse, qu'elle est sérieuse. J'espère surtout que lui est heureux, il le mérite et au moins il ne souffre pas cette douleur qui me suit depuis 8 mois. Il l'a eu au début, je le sais il me l'a dit, mais il aura eu la chance de l'endurer moins longtemps. Je ne lui souhaite pas de ressentir ce que je ressens. Là. Maintenant.

Je me demande comment il est avec elle. S'il est aussi distant et affectueux à la fois. Je me demande ce qu'elle en pense, elle. Si c'est une romantique dans l'âme, elle n'est pas tombée sur la bonne personne. Mais peut-être est-elle digne de ses efforts ?
J'espère qu'ils ne se feront pas souffrir l'un l'autre. Je suis sûre qu'elle est belle, je suis même jalouse de me dire qu'elle est peut-être plus belle que moi. Est-elle mieux que moi ?
Pour lui, peut-être.

Au final, j'espère sincèrement que tout se passe bien pour lui et qu'il sera capable de me garder comme amie. Malgré notre passé, malgré mes sentiments.
Je ne peux plus espérer plus, alors je me satisferai pleinement de cela.

Et j'ouvrirai les yeux.
S'il a trouvé quelqu'un, alors je trouverai aussi.

Il n'est pas question d'oublier, il est question d'accepter le bonheur de l'autre et de ne pas en faire partie.
Il est question d'avancer.

Et de continuer à aimer.

Requin-Tigre - Fauve

4 février 2014 à 17h58

J'aime ce temps. Le froid mêlée à un soleil encore un peu timide.
J'aime être assise en cours et sentir les rayons réchauffer ma nuque, la salle s'illuminer subitement avant de redevenir sombre dès le nuage suivant. On se croirait fin Mars, quand le printemps commence à pointer le bout de son nez. D'ailleurs, les buissons qui longent le trottoir pour aller à l'arrêt de bus ont déjà des fleurs qui éclosent.

C'est trop tôt pour le printemps.
Ce temps me rend nostalgique.

J'ai beaucoup de travail.
Mais je crois que je vais aller m'allonger, et écouter l'album de Fauve.

Bachianas Brasileiras N°5 par Wayne Shorter

4 février 2014 à 23h41

Le titre Infirmière de Fauve me touche profondément.
J'aime les paroles, j'aime le ton. C'est rare de l'entendre chanter, ce mec-là. Il y a quelque chose de prenant dans sa voix. Quelque chose de vrai. De sincère.

Ben m'a fait écouter About you de XXYYXX, je l'ai cité en titre y'a deux-trois jours. Cette musique là aussi m'a émue, et pourtant je ne comprends rien.

Comme quoi, les gestes, les paroles... Rien ne pourra jamais aussi bien retranscrire une sensation, une émotion, que la musique elle-même.

La musique est un langage universel, tout le monde peut le comprendre si il s'en donne la peine.

En titre, l'adaptation d'un air classique bien connu.
Titre qui m'a poussée vers le violoncelle, il y a 10 ans.
Titre que je vais jouer, en Avril.
La boucle est bouclée.

CDI

5 février 2014 à 13h27

Faire semblant de travailler.
Faire semblant de travailler pour faire croire que tout va bien.
Que tout va bien et qu'on a pas encore une fois le regard perdu dans le vide.
Le regard perdu dans le vide à se poser des questions.
Des questions sur notre existence, d'où viens-je où vais-je que fais-je qui suis-je, des questions comme pour se convaincre qu'il y a des réponses.
Des réponses pour la misère, la haine, la dépression.
Dépression, des pressions... Pression.
Pression de l'avenir, de la convention, des études.
Etudes, on y revient. Faire semblant d'étudier.
Étudier pour ne pas montrer que tout ce qu'on veut... C'est abandonner.

Faire le point

6 février 2014 à 14h28

Je ne suis pas allée en cours aujourd'hui.
J'avais besoin de rester chez moi, seule. D'avoir la sensation de n'avoir aucune pression aujourd'hui. De prendre mon temps, de me laisser aller à être moi-même.
D'être seule. Vraiment seule.

Faire le point.

Ça me rappelle la période du collège, que jusqu'à présent j'avais défini comme la pire période que j'ai pu vivre.
Plus maintenant.
Maintenant, à bien y réfléchir, j'aimerais bien retourner à cette période.

Je n'avais que peu d'amis, mais je n'en avais pas vraiment besoin. Je me contentais de mon ordi, de mes forum RPG, de l'écriture, de mes dessins. Je lisais un livre par semaine. Je voulais devenir artiste, faire l'école Boulle. Je voulais devenir écrivain. Je voulais rester chez moi. Je ne me préoccupais que peu du regard des autres. J'étais plus mature que les gens de mon âge et là était le réel problème.

Maintenant... je n'arrive plus à finir un livre, je n'arrive plus à écrire, je n'arrive plus à dessiner. Je perds mon imagination et avec elle ce que je considérais comme ma vocation. Je ne sais plus ce que je veux faire. Partir loin, ce n'est pas un but dans la vie, si ?
Je ne supporte plus d'être chez moi le weekend, d'être dehors, d'être n'importe où. Je joue un rôle que je me suis créé au fil du temps. Au début ça marchait bien... les soirées, l'alcool, la weed, la drague.
Maintenant c'est comme une routine, ça me bouffe mon argent plus qu'autre chose et ça ne me fait plus les mêmes effets qu'au début.
Je ne supporte plus d'être seule, je vis à travers le regard des autres et j'aime de moins en moins ce que ce regard me renvoie comme image.

Gribouillis de pensées.

7 février 2014 à 20h53

Je sais pas. Je sais pas si c'est bien. Pourquoi je fais ça ? Pourquoi on fait ça ? On en revient inlassablement à ça. Comme une sorte d'aimantation je sais pas. Pourquoi il fait ça ? Qu'est-ce qui le retient ? Rien. Rien... Rien ? Ou peut-être... Non ! Je sais pas. Je... Franchement je m'en contre-carre. C'est ce que je me dis des fois. Mais c'est faux, je me mens. Mais franchement, je ne connais personne pour qui ça s'est passé comme ça. C'est pas logique. C'est pas comme ça que ça devrait se passer. Je sais pas. C'est pas censé normalement... On est pas censé... Je sais pas comment le dire. On est pas censé ne plus vouloir quoique ce soit ? Enfin... Je peux comprendre dans un sens... En fait non. Je comprends de mon point de vu. Je le veux, je nous veux, je veux ça, encore une fois. Cette sensation, ce mot, à cet instant. Mais lui ? Il veut quoi. C'est quoi le fond de sa pensée. Pourquoi. Comment. Questions, questions, pas de réponse. Amis ? Ah ! Mauvaise excuse. Par respect, par compassion je sais pas. C'est pas possible. Enfin, encore, si c'était de moi que... Mais non. Ça vient de lui. Toujours. Par respect pour Elle au moins, non ? Pour l'Autre. Pute.. Non. Elle n'y est pour rien. Je sais pas. A sa place, j'apprécierais pas. Il est pas con, il doit le savoir. A moins que... Je sais pas. Il va venir, il me l'a dit. Il me parle. Là. Il veut pas de froid. Ah ! Crois-moi, y'aura pas de froid. J'en profiterai. Comme l'autre fois. Quand j'ignorais. Je comprend pas. Pourquoi, y'a quoi ? Pourquoi ça reste, pourquoi ça part pas. Pourquoi...
Je sais pas.

J'ai envie de parler à Tatoué.
Faut croire que tout le monde à sa Valentine, ces derniers temps.
Il est où Valentin ?

TPE

10 février 2014 à 18h57

On doit rendre le TPE entier demain.

DEMAIN merde.
Je dois faire les dernières finitions du site que j'ai créer SEULE de A à Z.
J'ai fait la mise en page comme je pouvais avec pour seul outil wordpad de la version papier que j'ai ensuite envoyé à ma mère pour qu'elle puisse numéroter les pages et elle a remit un peu en page pour que ce soit plus agréable à lire ce que j'apprécie beaucoup. SAUF QUE, elle s'est trompée. Voilà que nos sous-parties sont des parties à part entières et ça va plus. Je me sens coupable de la renvoyer à son travail pour pouvoir changer ça...

J'ai l'impression de faire tout ça toute seule. Et pourquoi est-ce que je demande à ma mère de faire ce travail d'imprimerie et de mise en page ? Parce que Chris et E., qui sont censées bosser avec moi, la veille de tout rendre, ne répondent pas. Bah voilà, putain.

J'ai hâte de rendre tout ça demain et d'être débarrassée de ce travail de groupe, j'y ai contribué pour plus que ma part du boulot.

J'en ai les larmes aux yeux tellement toute cette histoire me stresse. Et aussi, je suis en colère contre mon père. Je lui avais juste envoyé un truc à imprimer qui compte dans la note finale, la fiche de synthèse, et il l'a oublié. Alors certes, ça arrive à tout le monde d'oublier quelque chose mais son "ah, bah mince. C'est dommage, tu vas avoir une mauvaise note maintenant" me fout hors de moi.

Si je suis comme ça maintenant, ce sera quoi en fin terminale, pour le bac ?

J'ai toujours été très susceptible, un rien et je me transforme en geyser à l'intérieur, et c'est insupportable.

Paris qui petit à petit entraîne dans sa chute des fragments de nos vies

12 février 2014 à 12h58

Les transports en commun me fascinent. Ils sont l'incarnation stéréotypée de la ville qu'ils desservent.

Prenons Paris. On marche à droite, vite et d'un pas décidé. On n'a pas de temps à perdre, on accorde à peine un regard à qui nous entoure et on fonce comme si ce couloir nous appartenait. Qui se dresse sur notre chemin est un touriste ou un obstacle qu'on gratifie d'un grognement d'agacement. Le moindre pas latéral est une perte de temps qu'on ne peut se permettre, car le temps c'est de l'argent, même quand on va chez un ami. Alors, on fonce dans le tas comme un boulet de canon parisien et le "parisien" est l'excuse ; on vit ici alors ce métro nous appartient et ceux qui ne suivent pas la cadence sont relégués au plus à droite pour raser les murs.
Les transports en commun, c'est le lieu où le contact physique est à son maximum; et paradoxalement le contact social y est au plus bas, on est plus proche physiquement des gens avec qui on partage le wagon aux heures de pointe qu'on ne l'est de nos proches. Un genre de collé-serré de personnes qui portent des oeillères pour ne pas se voir et des écouteurs pour ne pas s'entendre. On fait tout, tout pour être mentalement loin de là où notre corps se trouve, tout pour y échapper au plus vite. L'Autre, c'est l'ennemi.

On traite de connard qui se suicide sur notre ligne sans même penser que c'est peut-être à cause d'insultes du genre qu'il a voulu en finir. Une heure de retard, est-ce donc pire qu'une vie sacrifiée ? Peut-être que si on avait souri à cette personne qu'on ne connaissait pas dans le couloir entre le RER A et le métro 8 elle ne se serait pas jetée, une heure plus tard, sur les rails du métro 13. Mais on ne sait pas où elle va, on la croise une fois et c'est tout ce qu'on ne saura jamais d'elle, alors à quoi bon se faire des rides pour sourire à un inconnu qui tire la gueule lui aussi ? Les rides aux commissures des lèvres et les pattes d'oies sont les plus naturelles et les plus belles alors un sourire de plus ne nous tuera pas, mais peut-être que ça sauvera la personne à qui ce témoignage d'affection, de respect je dirais même, un genre de "je te vois, tu existes, tu es là et tu mérites un sourire sans aucune raison", est adressé. Car le sourire est l'une des nombres sources de libération d'ocytocine, hormone de l'attachement et du bien-être. Car on manque d'ocytocine et tous les moyens sont bons pour aller mieux, peut importe à quel stade psychologique est-on.

Si chacun accordait ne serait-ce qu'un sourire, qu'un bonjour, à quelqu'un qu'il ne connaissait pas, que ce soit dans la rue ou dans nos réseaux sous-terrains préférés, le taux de suicides en serait-il changé ? L'image négative d'un parisien mal-aimable et pressé qu'ont de nous les étrangers à la ville en serait-elle changée ? Je suis prête à parier que oui.

Je l'ai dit, les transports en commun me fascinent. Je me prends à regarder les gens autour de moi, je m'imagine d'où ils viennent et où ils vont. J'attrape des bribes de conversations au vol et je m'en fais une histoire.

Pour me rappeler qu'autour de moi, ce sont des personnes avec un passé et un futur, des personnes comme moi. Des personnes qui ne méritent pas qu'on leur fonce dedans parce qu'on est pressé et qu'elles se tiennent sur notre route. "Excusez-moi, je souhaiterais passer", est-ce si compliqué ?

Hélas, les seuls regards que je croise en retour sont ceux d'hommes de deux fois mon âge, lourds de sous-entendus et les regards méfiants qui semblent crier "tu veux ma photo ?" quand inconsciemment je m'attarde un peu trop dans mes pensées.

Je me prends alors à bafouiller pardon quand on m'éjecte sur le côté avant de me réinsérer dans la file de ceux qui marchent vite, droit et ne s'attardent pas.

Malade

14 février 2014 à 10h56

Ça fait 48h que je n'ai rien avalé. Que je ne peux rien avaler.
C'était la semaine des bacs blancs et devoirs communs. J'ai raté l'épreuve d'hier, et celle de ce matin. Je n'avais eu une gastro qu'une seule fois dans ma vie, et je m'en rappelle à peine. C'était il y a 10 ans. A part ça, les seules fois où j'ai vomis c'était lors de soirées un peu trop arrosées. Je ne pensais pas que ça me ferait aussi mal au dos, j'ai l'impression d'avoir été roulée dessus pour un tracteur. Trois fois de suite. Aucune position ne me semble confortable.
Je suis montée jusqu'à 39,2 de fièvre. C'est redescendu depuis, mais un rien m'épuise. Je suis bonne à rien.

Je vais passer ma Saint Valentin seule dans mon lit, et essayer de ne pas penser à "il y a un an".

Petite soeur

15 février 2014 à 21h17

J'ai toujours été la dernière de la famille, sans compter mes cousines mais ne les voyant rarement, elles n'ont que peu d'importance dans le résultat final. Je suis la petite sœur de 10 ans la cadette, celle qui n'a pas fait de vagues. Calme, bonne élève, on m'assurait un avenir stable, tracé, tout aussi calme. J'étais jeune alors on me passait sous silence les problèmes familiaux, les sujets sérieux et on n'écoutait que d'une oreille ce que je disais.

Je me rappelle, ces soirs-là, ma sœur avait déjà déménagé et ma mère travaillait tard le soir. Elle rentrait parfois qu'à 21h, le temps de faire à manger et hop, au lit. A ces moments-là, elle n'avait pas la tête à m'écouter, à s'intéresser à ma journée. Elle restait plongé dans son boulot même une fois rentrée. Combien de fois m'a-t-elle reproché de ne pas lui avoir dit quelque chose ? Au fil du temps, j'ai prit l'habitude de répondre une phrase toute faite : "Je te l'ai dit, mais tu devais penser à ton travail alors tu n'as pas écouté." Petite, j'étais une grande fan des histoires avant de me coucher, mon père m'en lisait toujours une, c'est même avec lui que j'ai lu mes premiers romans. Crocs Blancs, La Cité des Livres qui Rêves... Ca lui plaisait et je le ressentais. Quand ils se sont séparés, je me souviens avoir essayé de faire la même chose avec ma mère, mais elle n'avait pas la patience, elle n'y mettait pas le ton, j'ai vite abandonné l'idée et j'allais me coucher sans rien demander.

Pendant des mois, j'ai pleuré les jours où j'allais chez ma mère. Pendant des mois, j'ai mis des heures à m'endormir. 4 ans, je devais avoir 4 ans.
Je me souviens d'une fois où ma mère m'a ramenée chez elle, en larme. Je me souviens qu'elle-même s'était mise à pleurer à ne plus savoir quoi faire, à ne pas savoir ce qu'elle avait fait de mal.

Puis ça s'est calmé, je me suis habituée. Chez mon père, on faisait les choses ensembles, chez ma mère c'était chacun pour soi. Elle faisait des efforts parfois, je le sais, je m'en doute du moins, mais le soucis du travail et de l'argent créait toujours un fossé entre nous deux, j'étais trop calme, trop discrète, pour me faire entendre de mon côté.

Au final, j'ai grandit comme ça, j'ai adopté ce fossé et il est devenu miens. J'ai toujours cette impression quand je lui parle d'être la petite dernière, "son bébé", et de n'avoir aucun poids. J'ai toujours voulu lui plaire, mais j'ai l'impression que la barre est toujours plus haute. Au final, elle ne fait que s'élever au fur et à mesure que j'avance moi-même.

J'ai fait S parce que ma mère insistait sur le fait que c'est ce qui ouvre le plus de portes. Jusqu'à 14 ans, j'ai voulu être écrivain. J'ai même penché vers une filière technologique arts appliqués.
Mais je suis en S, je galère de plus en plus et plus que tout... ça ne m'intéresse pas plus que ça.

Restons-en là

17 février 2014 à 18h46

BJ est venu aujourd'hui. Pour de vrai cette fois, pas d'oublis, pas de vieille excuse.
Il est venu et il vient tout juste de repartir.

Ça conforte ce que je pensais de lui. Il m'attire. J'aime ses bras autour de moi, ses mains, la façon dont il m'embrasse... Mais c'est tout. Par moment j'avais juste envie de lui coller une droite et de l'envoyer voir Morphée. Il se sent obligé de combler le silence en disant que des conneries. Et quelles conneries parfois !

Au début, je pensais qu'il allait me faire le même coups que les fois d'avant, c'est à dire ne pas se pointer. J'étais presque déçue d'apprendre qu'il était réellement en chemin. Je n'étais pas sûre que ça "se passe bien". Pas dans le sens où ça pourrait réellement mal aller, on avait juste prévu de se voir, coucher et accessoirement parler. Plutôt dans le sens où... ce soit comme la dernière fois. J'avais raison de craindre ça, c'est exactement ce qu'il s'est passé.

J'aime bien être dans ses bras pour le simple fait qu'il a des bras d'homme, un parfum d'homme et que c'est une sensation tellement particulière, tellement agréable. Mais la personne qu'il est n'est pas celle de l'amant rêvé ou du copain tout court. Il parle trop, beaucoup trop.

Et niveau performance... Ça m'a fait mal, autant le dire, sûrement dû au manque d'excitation. Mais je crois que j'ai un léger soucis à ce niveau là, aussi...

Alors on sert les dents, on attends que ça passe et ciao bye-bye, on reste amis ?

Loque

20 février 2014 à 0h15

C'est les vacances et je me fais incroyablement chier.
Jess révise pour passer les examens à ses écoles et je me rend compte que c'est vraiment ma seule amie. Enfin y'a Clem, mais ces derniers temps on ne se parle plus. Apparemment elle est au ski cette semaine.
J'ai absolument rien à faire. Ou si, je devrais plutôt envoyer des CV, me bouger je sais pas faire quelque chose, mais j'ai la motivation pour rien.

J'ai envie de rencontrer des gens, mais depuis Tatoué j'ai l'impression d'être au point mort. Ça me fait peur, j'ai besoin de ça. Rencontrer, apprendre d'une nouvelle personne, les petits jeux qui se mettent en place, le flirt, le "et si?"... Ca me manque. Et Tatoué me manque avec ça.
Je n'aime pas la routine.

Je suis une loque et je m'explose les yeux sur mon écran à longueur de journée.

Vendredi, déjà ?

21 février 2014 à 14h58

Je me suis remise à écrire sur un forum RPG, ça fait du bien. J'ai aussi reprit mon livre de chevet que j'avais abandonné depuis quelques mois, Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Ce livre me semble différent de No et Moi ou des Heures souterraines. Sûrement parce que celui là n'est pas vraiment une fiction à part entière. Il est beau, et mouvant. J'aime beaucoup le style de cette auteure, simple mais percutant. J'occupe mes journées comme ça au final.

Cet après-midi, mon prof de maths particulier vient à la maison. Je ne sais absolument pas sur quoi on va bosser. Le problème n'est pas que je ne comprends pas les maths, mais que je perds mes moyens pendant les contrôles et que bien souvent, mon prof étant merdique ce qu'on fait en cours est différent de ce qu'il nous pond en contrôle. Alors évidemment, en une heure ou deux, on n'a pas le temps de s'adapter à un nouveau type d'exercice. Alors je vois pas trop comment on peut travailler ça en cours particulier. Et puis ce prof a beau être très gentil, il a des tics qui m'horripilent. Il vient à 17h, peut-être que d'ici là j'aurais eu la motivation de passer sous la douche.

Mel fait une soirée demain soir, mais je ne sais plus trop si je suis invitée. Ça fait depuis Octobre que j'ai refusé toutes leurs propositions de sorties au petit groupe, soit par flemme soit parce que je sortais déjà. Je crois qu'elle m'en veut et je peux comprendre. Je veux bien faire un effort mais je commence à connaître le rituel... au bout de deux verres ils sont tous bourrés et qu'est-ce qu'ils sont chiant alors. J'ai l'impression de me retrouver à faire le chaperon et pourtant je n'ai qu'un an de plus qu'eux. Et puis il y aura L., que je ne peux vraiment pas me voir. Enfin...

Rencontres virtuelles

3 mars 2014 à 12h41

Quand mon réveil s'est déclenché ce matin, je me suis demandée ce qui pouvait bien sonner à une heure pareille, alors qu'il faisait encore nuit. Mon réveil, ah oui. La rentrée. Et merde. Les vacances sont finies, je suis rentrée de Berlin. Peut-être que j'en parlerai dans un autre écrit mais je n'en ai pas envie pour l'instant.
Je n'ai pas foutu grand chose de ces deux semaines de break. Au final je me suis beaucoup reposée et je crois que ça m'a fait du bien. J'ai eu le temps pour méditer sur T. et le fait qu'il vienne à mon anniversaire et je crois pouvoir en conclure que ça me fait plaisir qu'il vienne... mais de façon saine. En fait je crois que le fait qu'il soit en couple a provoqué un déclic dans ma tête. Je l'aime, et d'une certaine façon je l'aimerai toujours. J'aimerai son souvenir, celui d'une première fois, d'une découverte, d'un premier amour. Mais ça ne me fait plus aussi mal. Je pense à lui maintenant avec le sourire, c'est comme une caresse, ça pince un peu encore parfois mais ce n'est plus comparable à l'espèce de poignard qui semblait me transpercer le cœur à chaque fois qu'il traversait mes pensées.

Et puis... étant donné que pour mes 18 ans qui approchent mes parents m'ont offert un iPhone avec un nouveau forfait, j'ai décidé de m'inscrire sur l'application TInder, pour voir. J'ai presque honte de le dire. Je ne m'attendais à rien en particulier, j'y crois pas trop aux histoires qui naissent de ce genre de site. Enfin si, c'est une rencontre comme une autre et ça peut donc marcher aussi, mais pour mon histoire, je n'aimerais pas que ça commence comme ça. C'est une question de perception je pense, mais je trouve que la rencontre perd de son charme. Peut-être qu'un autre charme s'y cache, mais je ne le vois pas.
Bref, toujours est-il que j'ai eu pas mal de match. Certains qui se sont avérés totalement inintéressants, même pas divertissants. Et puis il y a Val et Luka. J'aime bien parler avec eux, et ce sans aucune arrière pensée. C'est ce que j'aime bien à propos de cette app, parler avec des gens sans avoir à se cacher. Ça ne plaît pas ? On arrête de parler. Pervers ? On arrête de parler. Plus envie ? On arrête, tout simplement. Il ne viendra pas courir à notre porte, il ne nous harcèlera pas au téléphone. On est libre de créer et rompre les liens.

Val est adorable, on a des points en communs et la conversation s'alimente d'elle-même.
Et puis Luka. Luka, je ne pensais pourtant pas que ça m'arriverais, me plaît. Physiquement et psychologiquement tout autant. Je ne l'ai jamais vu en vrai et pourtant il est le premier depuis T. avec qui j'aimerais être. BJ, c'était différent, j'avais accepté l'éventualité de sortir avec en apprenant qu'il était "intéressé" mais je ne l'avais pas voulu en premier lieu. On parle beaucoup depuis deux jours, on se snap, on est passé hier aux sms. Il ne cherche pas du sérieux, il a dit, il voulait juste parler à des gens. Parce que le fait est que en Septembre, il part aux Etats-Unis. Pour quatre ans minimum. Il a obtenu une bourse qui lui paie la totalité de ses études grâce à son sport, et il en fera sûrement son métier. Sortir avec lui serait comme foncer dans un mur, la relation serait à durée limitée, elle aurait une échéance et s'attacher serait alors trop risqué. Et la distance, je refuse. Plus maintenant.

C'est tellement étrange ce sentiment d'être attachée à quelqu'un sans même l'avoir rencontré physiquement. Je vais essayer de le voir ce weekend, pourquoi pas. Parler virtuellement indéfiniment ne m'intéresse pas. A partir du moment où l'on s'entend bien, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas voir si cette entente se transpose bien dans la réalité.

Notre soirée avec Jess approche, il faut qu'on commence à faire les comptes de ce qu'on aura besoin d'acheter. Il y aura du monde, beaucoup de monde. Et dans seulement 7 jours, je serai majeure. Enfin.

Il me plaît.

4 mars 2014 à 20h15

Luka. Il me plaît. Beaucoup. Énormément. Et ça m'échappe.
J'aimerais le voir, toucher sa peau, son torse imberbe, ses bras musclés. J'aimerais entendre sa voix, que j'imagine assez grave. Le sentiment au creux de ses bras, serait-il celui de la sécurité ou de l'étouffement ? Serait-il le chat et moi la souris ou bien l'inverse ? Doux, attentionné, calme ? Ou bien impulsif.

Il me plaît. Je veux le voir.
Et j'ai peur. J'ai peur qu'il soit comme les autres, ceux qui ne s'attachaient qu'à mon corps et prétendaient voir au-delà. J'ai peur qu'il soit comme ce gars, le 14 juillet, qui m'a plaquée au mur et m'a retenue par sa force. Ou comme un autre, qui m'a invitée chez lui, naïve comme j'étais, en toute amitié, et m'a tiré jusque son lit. Amitié, hein ? Connard. Je ne veux pas d'un autre Nelson, qui m'appellerait du bout d'un couloir lors d'une soirée trop arrosée et tenterait de m'entraîner dans une chambre vide. Je ne veux pas ressentir ce sentiment alors que tu cours, quatre ou cinq mecs à tes trousses qui se marre et te cries "tu vas voir si on t'attrape !"
Jusque là, j'ai toujours eu de la chance.

Je n'ai plus confiance. Je n'ai jamais eu confiance qu'en T., il a su me rassurer alors que j'étais physiquement bloquée.

Luka devient trop entreprenant, trop osé. Trop dragueur. J'aime bien et d'un côté... J'ai peur. J'ai peur de ce que cela signifie. Je ne veux pas d'un plan cul, je ne veux pas représenter ça pour lui. Je veux plus, ou alors je ne veux rien du tout. Et d'un côté, il m'a dit que je lui plaisais, qu'il aimait me parler, qu'il aimait ma mentalité. Que penser ?

Trois jours et déjà, il m'obsède.

Être lue peut parfois s'avérer dérangeant, tant pis.

5 mars 2014 à 23h09

J'ai beau être lue... c'est mon journal après tout, pas vrai ?
Après cet écrit, je crois réellement que si quelqu'un que je connais parvient à cette adresse, je m'exile en Sibérie.

J'ai eu Luka au téléphone aujourd'hui. Sa voix est comme je me l'imaginais : grave, calme. On a parlé 1h, et moi qui ne suis pas bavarde au téléphone, je ne l'ai pas vue passer. Il est gentil, et il a pourtant ce côté qui me fait peur. C'est l'inconnu. En lui parlant, en flirtant, et le voyant... Je me jette dans quelque chose que je ne sais pas si je pourrais contrôler. L'attachement, les jeux, les sms... Sexy, toujours plus. Moi, qui me pensait timide et réservée à ce niveau là, je sors de mes gongs et pour lui je passe le cap.

Envois-moi des photos sexy.

Il n'a pas dit ça de but en blanc, non, bien évidemment. C'est venu dans la conversation qui se réchauffait au fur et à mesure et j'étais part active de cette descente progressive vers cette tournure sexuelle. Je ne sais plus exactement où ça a commencé. On se cherche, il me suit, je le fuis, il s'éloigne, je me rapproche. C'est un jeu qui semble sans fin, qui me gène et qui m'excite en même temps. On n'a que 17 ans, bordel. On est encore des gamins.
Mais je me découvre. Jamais rien de ce genre n'était arrivé avec T. J'ai découvert le sexe. Je découvre maintenant comment en jouer, faire monter le désir. N'est-ce pas l'âge ?

Je reste soft et lui aussi. Ca n'ira pas plus loin, je veux le voir samedi sans avoir l'irrépressible envie de m'enterrer sous terre, que Paris explose, que je me fasse enlever sous ses yeux ou que tout simplement je reste pétrifiée. Il ne m'en demande pas plus de toute façon... pour l'instant ? Je ne veux pas être un objet sexuel à ses yeux, si jamais c'est l'impression qu'il me donne samedi, je couperai tout contact.

Il m'a proposé de m'offrir un chocolat chaud à Starbucks pour mon anniversaire.

Majeure

11 mars 2014 à 17h52

J'ai vu Luka samedi. Il faisait beau.
Ca n'ira pas plus loin, ou peut-être que si, mais jamais je ne m'attacherai à lui, il a ce quelque chose qui me retient. Ce détail futile qui pourtant semble prendre de l'ampleur à mesure que le temps passe. Il a ce trait de caractère appréciable tout autant que détestable. Jamais je ne pourrai.

Je vais faire les courses demain, pour la soirée de samedi. Ça y est. Je suis majeure. Mes parents m'ont offert un collier, hier, et j'ai eu le droit à une dizaine de "mollo sur l'alcool maintenant, hein ?" . T. me l'a souhaité aussi, normalement il sera là. Alex arrive demain par le train et Lo ne viendra sûrement pas. Je suis déçue.

J'avais envie d'écrire, mais au final je ne sais pas quoi dire.
J'aime ce temps, et pourtant, il semble manquer quelque chose.

Faire semblant

11 mars 2014 à 22h53

Et voilà que je m'enferme dans ma salle de bain, seul lieu où je suis assurée calme et intimité. Peut-être dans une heure ou deux mon père viendra-t-il taper à la porte pour savoir si je me suis noyée ou non. Je faisais ça souvent, vers mes 12 ans. C'était là, sur la poubelle en osier que j'écrivais mon journal intime papier qui aura duré quelques mois.

Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, je me sens mal. Quelque chose cloche, manque. Je ne sais pas ce que c'est. Est-ce les 80€ que l'on m'a volé, au sein même de ma classe, le jour de mon anniversaire alors que j'en ai vraiment besoin dès demain ? Je n'aime pas porter des accusations sans preuves tangibles, encore moins envers cette classe, mais les faits sont là et les interprétations restreintes. Ou mon porte monnaie s'est désintégré de lui-même, ou une main habile l'a aidé à se volatiliser. J'ai repassé au peigne mes moindres faits et gestes et je ne peux tout simplement pas l'avoir perdu par moi-même ailleurs que chez moi, or, étant d'un rouge vif qui ne passe pas inaperçu il faut que je me rende à l'évidence que chez moi, il n'y est pas.

Mais si ce n'était que ça. J'ai passé la soirée chez ma grand mère et comme toujours c'est le même refrain qui se chante en boucle. Elle est vieille et mon père semble me le pointer du doigts comme pour se justifier de son manque de patience envers elle.

Tu vois, elle perd la boule, t'es témoin c'est elle, pas moi.

Putain papa, je ne suis pas aveuglé je le vois bien tout ça. Tout autant que je vois le mur monumental qui se dresse dans ce qu'on appelle ailleurs famille
Il ne veut pas inviter mon oncle pour mon anniversaire. Ai-je mon mot à dire ? Ou la question serait plutôt ai-je envie de prétendre qu'on est unis et qu'on s'aime quand c'est du vent et des cendres là où l'amour, le vrai, devrait se tenir ?

Mais prétendre n'est-il pas essayer ? Essayer d'instaurer ce qui nous manque, combattre ce qui nous éloigne. Pour combattre la solitude ne faut-il pas s'entourer ?

Pour créer une famille, ne faut-il pas prétendre en être une ?

Et ne pas partir vaincu en se disant "de toute façon, ils sont cons."

Honte

16 mars 2014 à 21h33

J'ai honte de cette soirée. J'ai honte d'avoir fini comme ça.
Je suis irrécupérable, j'ai recommencé avec Alex alors que je sais que pour son bien, il faut que je garde mes distances avec lui. J'ai déçu BJ, le con s'attendait à plus sans jamais rien me dire et il a mal prit le fait qu'il y ai cette tension pour moi par rapport à lui et Alex. Il pense que j'hésitais entre les deux. Il a fait le choix à ma place et veux s'effacer, abandonner l'idée de quoique ce soit avec moi.

Y'avait pas d'hésitation pourtant, je ne veux pas de relation avec Alex. Je n'en veux pas non plus avec BJ, du moins pas tant qu'il agit comme ça par rapport à moi. Je pensais ne représenter qu'un cul pour lui et voilà que la situation est inversée.

J'ai honte, et j'ai mal aussi, je me suis explosée la cuisse. Alex à le don du magnétisme, j'étais sceptique au début mais faut bien avouer qu'il a réussi à atténuer ma douleur pendant un temps.

Bref. Je voudrais dormir et ne plus avoir à me réveiller, à aller au lycée, à affronter ma mère.

18 ans. C'était le "but" que je m'étais donné. Attends tes 18 ans au moins, peut-être que d'ici là, ça ira mieux.
Maintenant, c'est quoi le prochain but à atteindre pour me donner une motivation ?

I need to control myself.

17 mars 2014 à 21h02

Comme dit mon père, je fais très bien le mur. Dès que je me sens atteinte au plus profond de moi, que ça touche à mes émotions, que le risque qu'elles sortent de moi s'intensifie, je me mure. Les paroles me ricochent dessus : à l'extérieur je ne bronche pas, à l'intérieur c'est l'hécatombe. Généralement je prends un repère et je n'en détache pas les yeux. Mes mains, une photo au mur, Zach. Je sers les dents, je me mords la lèvre, je me demande qu'elle force il faudrait que j'y mette pour qu'elle s'ouvre et que le goût métallique du sang me coule dans la gorge. Je me pince aussi, je me concentre sur la douleur, sur son contrôle pour ignorer ce qui se dit à l'extérieur de cette bulle de pierre que je me construit.
Avant T., je serais allée dans la salle de bain et ça n'aurait plus été de l'ordre des pincements. Je prenais un rasoir, j'ai choisis les cuisses quand je me suis rendue compte que les bras ça attirait beaucoup trop de questions. Je ne me faisais pas de mal pour me punir moi, c'était pour punir le monde. En fait qu'en sais-je ? Ça me faisait du bien, l'idée que ma mère voit les cicatrices et comprenne. Que en l'espace d'une seconde, par cette simple vue, elle puisse ressentir tout ce que je retenais. Puisque par mon attitude je n'arrivais pas à montrer ce que je ressentais, il fallait que je l'inscrive de manière à ce que ce soit visible, palpable, de l'ordre du physique.
J'ai arrêté quand j'ai rencontré T., je ne voulais pas qu'il voit les cicatrices, j'en avais deux encore visibles, une sur chaque cuisse. Je me suis dit que je ne voulais pas vivre avec ça sur le corps toute ma vie, je ne voulais pas avoir à m'expliquer pour des conneries faites plus tôt dans ma vie. De quoi aurais-je l'air ? Il n'a jamais eu l'ombre d'un doute, il n'a rien remarqué.

Il faut savoir qu'elles sont là pour les voir maintenant. Ça me démange parfois, mais je n'ai pas recommencé. A la place, je m'accroupis et je presse mes tempes de mes mains jusqu'à ce que mon corps se relâche, fatigué d'une tension prolongée.
Ma mère ne me parle plus.

Je ne sais pas ce que je ressens par rapport à BJ. Il m'en veut, il est blessé, et il ne veut plus rien avoir à faire avec moi. Je peux le comprendre, mais quelque chose me retient. Accepter qu'il lâche l'affaire, c'est perdre. Suis-moi je te fuis, fuis-moi... C'est pas moi qui suis censée courir. Et si je cours après je sais très bien que ce sera juste pour qu'il se retourne et recommence ce jeu avec moi. Rien d'autre. C'est mon égocentrisme qui me fait penser ça, ma raison me dit de laisser tomber, qu'il a raison de partir, de ne pas jouer à la pute avec lui. Avec personne d'ailleurs. Je n'aurais pas du re-dormir avec Alex. J'aurais du prendre sur moi et le laisser tranquille. Il s'en fou, il était content, mais je n'aurais pas du. On aurait pas du. Pour ne pas s'attacher plus.

Jugement

28 mars 2014 à 22h06

Ça fait un moment que je n'ai pas écrit ici. Je ne sais pas pourquoi, j'en ai ressentis l'envie et puis j'ai pris peur. Peur de me retrouver face à moi-même. Ecrire ce que je pense, c'est me confronter, confronter ce côté de moi-même qui me donne l'impression d'être vivante mais ne me plaît pas. Je me fais peur. Ne pas écrire au final, c'est pouvoir continuer à être comme ça sans me l'admettre.
Si je ne l'écris pas dans mon journal intime, c'est que ça n'arrive pas. C'est que ce n'est pas important.

Et pourtant c'est moi, ça. Cette partie, je devrais l'accepter, tant que je ne fais de mal à personne... En fait si, c'est déjà fait. Tant que je n'en fais pas plus alors ? Ça colle pas.

C'est pas tant le jugement des autres qui me fait peur, personne ne s'en rend compte si ce n'est Jess qui s'en fiche, elle est pareil, c'est mon propre jugement. Parfois ça me plaît, ça me donne confiance en moi, et puis mon côté empathique prend le dessus. Je n'ai pas le droit de jouer avec les gens, de prendre et de jeter. Ce n'est pas parce que je ne sais pas ce que je veux que je dois... "tester" à tout va.

Je suis une dragueuse/joueuse. Voilà c'est dit.

Et ces derniers temps, je sais plus trop comment gérer.

Gouffre

31 mars 2014 à 20h20

Peut importe le temps qu'on y consacrera, les efforts qu'on y mettra, ce gouffre entre nous ne sera jamais comblé. On a du mal à maintenir ce pont entre nous deux, il est fragile, le moindre faux pas d'un côté ou de l'autre et il manque de se briser. C'est un dialogue dans lequel les réponses forment d'autres questions et au final rien de se répond réellement.
Je te parle de mes choix, de mon avenir qui dans mon esprit prend forme et tu me réponds sur autre chose, sur mes notes, t'as eu des notes ? il faut que tu ai les félicitations ce trimestre. Tu regardes la feuille sur laquelle j'ai dessiné maintes silhouettes dont je suis fière, l'inspiration artistique est revenue, je voudrais en faire ma vie. Tu la regardes mais je vois bien dans tes yeux que tu ne vois pas vraiment. Tu fais semblant, puis tu me rends la feuille et sans rien dire dessus tu me parle de ce SMS froid que j'ai t'ai envoyé.

Il n'était pas froid. C'était un simple sms. Mais voilà comment m'accuser de ta mauvaise journée passée. Tu m'as pourrie ma journée. Je te souhaites d'avoir un copain aussi froid que toi.
Elle m'a blessée. Mais j'ai rien dit là-dessus, j'ai murmuré un désolée et j'ai filé dans ma chambre.
J'avais projeté de m'asseoir dans la cuisine avec elle, pour parler de cette école d'art dont j'ai fait les portes-ouvertes ce weekend. Mais l'art ne l'intéresse pas, ce sont les résultats, les bonnes études, le bon travail et le bon salaire par la suite. Ma sœur est l'exemple idéal : filière S, mention Bien, toujours eu les félicitations, deux ans de prépa, une bonne école de commerce, un bon salaire.

Ma sœur, pas de vie sociale avant 21 ans, bourreau de travail, à la limite de la dépression.

Je suis en S maintenant, moi aussi. Et je coule. Je coule parce que ça ne m'intéresse pas. Je dirais même que ça me fait incroyablement chier. J'ai pas la motivation pour bosser sur quelque chose qui me passe par-dessus la tête, j'y arrive tout simplement pas. Je ne suis pas nulle, je sais que si je m'y mettais je pourrais avoir de meilleurs résultats, mais je ne peux pas, c'est plus fort que moi. Je n'aime pas ce qu'on fait au lycée, et les profs sans aucune passion qui récite leur cours comme dans une usine où l'on gaverait des oies n'y aident pas.

J'aurais dû écouter mon père qui depuis le début me voyait en L, et me poussait à suivre ce qui me correspond plutôt que ce qui ouvrirait "le plus de portes". Mais des deux, c'est toujours de ma mère dont j'ai eu le plus peur. Elle ne semble jamais satisfaite, rien n'est jamais assez bien.

Mon père, quoiqu'il arrive, accepte mes choix et me félicite.

... et je sais qu'un jour, quand il n'y aura plus la pression de la cohabitation, ce pont qui fait le lien sera détruit par cette fierté qui des deux côtés empêche de le renforcer. Pas éternellement, mais comme c'est arrivé entre ma mère et la sienne, pour une durée prolongée.
Et je ne me considère pas comme fataliste. Simplement réaliste.

Fauve - Requin-Tigre

6 avril 2014 à 23h37

I hate myself tonight.

V.

7 avril 2014 à 21h50

T'es sur de ce que tu dis, là ? Parce que tu t'enfonces.

Il a sourit, un sourire léger, amusé. Je l'ai vu me regarder du coin de l’œil avant de reporter son regard sur le lac. Il n'a rien répondu, il prenait l'air de réfléchir mais ses mains, elles, montraient une certaine nervosité. J'ai reporté mon attention sur l'arbre en fleur. Le printemps est là, c'est officiel. J'ai pensé que c'était un bel endroit au milieu de cette banlieue de cités et de béton. Mes cheveux tombaient de chaque côté de mon visage, des œillères n'auraient pas fait un meilleur travail. Je ne l'ai pas vu venir, j'ai juste perçu le mouvement rapide, un peu maladroit. Et il m'a embrassée, longtemps.

J'ai dis que je préférais cette réponse.
C'était vendredi.

Samedi soir, il m'a demandé si on pouvait parler de "nous". Si, suivant la logique, on pouvait se considérer ensemble. J'étais à une soirée, et BJ était là, alors je n'ai pas répondu tout de suite, j'ai dis que je ne voulais pas répondre alors que j'avais bu. De loin, quand j'ai aperçu BJ à ses tablettes, je me suis demandée si il me ferait encore la gueule. Je voulais mettre les choses au clair, m'expliquer... Foutaises, soyons honnête, je voulais aussi le récupérer. J'ai eu l'occasion de lui parler. Tu me fais la gueule ? Je ne peux pas t'en vouloir éternellement... Tu rentres comment ? Aux premiers RER. T'es pas obligé d'attendre jusque 5h30, tu sais... J'aimerais bien venir avec toi, mais je suis avec deux potes, je ne peux pas les laisser. Ok.
Il m'a fixé le reste de la soirée, un de ses potes aussi. Jess est partie à 2h30. C'était nul mais je suis restée quand même. Je l'observais du coin de l’œil et c'était réciproque. Au final, la soirée s'est terminée à 3h. Tout le monde foutu dehors et pas un bus à l'horizon... alors il est venu avec moi. On a installé ses potes sur le canapé et il m'a suivie. C'était bien, je me sentais bien, confiante. On est pas allé jusqu'au bout, on en est resté aux caresses, aux baisers, à ces petits jeux.
On s'est réveillé comme on s'est endormi. Ils sont partis à 7h30.

Dimanche. Je dis à V. de me laisser du temps, qu'il faut que je règle quelques histoires avant de pouvoir lui répondre sur la nature de notre relation. A côté, j'ai demandé à BJ ce qu'était justement la nature de notre relation. Que je ne voulais plus continuer comme ça.
J'ai un choix à faire et j'aimerais ne pas l'avoir. Il semble évident pourtant. V. C'est V. Et pourtant, BJ... ça dure depuis trop longtemps ce jeu-là, j'abandonne pas comme ça, même quand je sais qu'aller jusqu'au bout ne mènera à rien. C'est plus fort que moi, j'occulte tout ce qu'il a pu faire de mal, tous ses mauvais côtés qui pourtant me foutrait hors de moi si jamais on s'engageait. Il m'attire beaucoup trop, et me repousse en même temps.
Je veux mettre tout ça au clair, jouer carte sur table, dire ce qu'on évoque sans réellement en parler, mais il essaie de se défaire de toute initiative. Et toi, t'en penses quoi ? C'est à propos de ce que toi tu penses, BJ. Et une réponse toute les trois heures ne fait rien avancer.

Je vais laisser tomber, je vais laisser sa chance à V. BJ ne l'a pas saisie alors que je m'offrais presque sur un plateau. Je vais arrêter les histoires comme ça, les flirts sans fin, les espoirs sans retour.

Demain j'irai parler à V.

Le blizzard

16 avril 2014 à 23h13

C'était comme un orage lointain, à l'approche. Je le voyais sans l'entendre. Je me disais bien que quelque chose n'allait pas, que encore une fois, ma mère me passait quelque chose sous silence sans pour autant parvenir à me dissimuler la tension.
A ma question du pourquoi elle avait été arrêtée de travail une semaine, elle m'a regardé les yeux vides et m'a dit, après un instant de suspens, qu'elle était fatiguée. Ce n'est pas une raison suffisante pour quelle accepte de rester à la maison, son travail a toujours eu le dessus sur la fatigue, qu'est-ce qui a changé ? Elle a les jours suivant évité le sujet, allant jusqu'à s'enfermer dans sa chambre lorsqu'il a fallut qu'elle réponde à ma sœur à cette question banale. Ça va ? Je me suis imaginé le pire. Cancer, maladie incurable, grave tout du moins ? Quelque chose se cachait forcément derrière ce silence, derrière ce regard, derrière cette fuite d'explications.

J'étais assise à côté d'elle quand elle a enfin décidé de parler.

Dépression nerveuse.
Et boum.

Je me suis mise à pleurer, sans un mot. J'ai toujours pensé être la plus dépressive d'entre nous trois, et voilà que ça surgit d'ailleurs. Je n'ai pas su comment réagir et c'est ma réaction habituelle, incontrôlable qui a prit le dessus : je suis devenue un mur. J'ai laissé pleuvoir sur moi les tentatives d'explications, vaines car inexistantes. Ca ne s'explique pas, une dépression, ça surgit de nul part, d'une fêlure dans notre âme qu'on ignorait et qui soudainement s'est décidée de révéler la fragilité de la personne chez qui elle se cachait. La fêlure elle est là, quelque part, chez chacun d'entre nous, la raison cependant... c'est une autre histoire. Chez ma mère il semble que ce soit enfouit quelque part dans son enfance. Un amalgame de problèmes quelle a accumulés dans un recoin de son esprit et ignorés tout ce temps. J'ai beau essayer de me convaincre du contraire, je sais que parmi cette accumulation de choses qui aujourd'hui lui valent cette situation, il y a moi.
Moi et mon incapacité à entretenir une relation saine.

Et je suis là, à laisser les larmes couler, comme une conne, et à ne savoir que faire.

I don't know how I feel anymore

21 avril 2014 à 3h17

C'est le monde à l'envers, j'ai l'impression.
Ces derniers temps j'ai pas mal "communiqué" avec T. Je dis bien communiqué et non parlé car les échanges ne se sont fait que par snap, brièvement, et par duel quiz, jeu auquel il me bat royalement. Mais ce soir c'était différent, faut dire que accepter une partie à 2h du matin ça pousse à la discussion. Comme d'habitude, c'est lui qui l'a commencée. C'est toujours lui.

De fil en aiguille il en est venu à se confier. À moi, son ex, sur sa copine. Elle lui cause du soucis alors qu'à ses dires.. "C'est vraiment pas le moment". Je connais ses parents, à l'approche du bac, des concours pour ces écoles, la pression doit être à son maximum. Je ne sais pas comment est cette fille mais pour qu'il m'en parle... À moi ?
J'ai faillis lui dire de la larguer, que j'en avais rien à battre que... Mais c'est pas vrai. Ce ne serait que jouer le rôle d'ex jalouse et.. C'est pas vraiment ce que je ressens. S'il est avec elle, c'est qu'il ressent quelque chose non ? Alors je ne que lui conseiller de parler avec, d'arranger les choses... Pour que les choses avec elle aillent mieux. Pour que T. aille mieux.

Et puis je l'imagine, elle. Elle n'est sûrement pas si différente de moi l'année dernière. Si elle est chiante, c'est peut-être bien qu'elle lui accorde de l'importance, qu'elle le désire, qu'elle l'aime. En aucun cas ce n'est un démon sur pied né pour me rendre jalouse et me le voler à notre destin que j'aime à imaginer...

J'espère juste qu'il suivra mon conseil, qu'il lui parlera et qu'elle sera assez intelligente pour comprendre et le soutenir. J'espère aussi qu'elle ne le laissera pas tomber, pas maintenant, pas à l'approche de ses concours

J'espère aussi qu'il sera prit à cette école à Paris, mais c'est vain d'espérer. Qu'il soit prit ou pas, ça changera quoi pour moi?

Un an plus tard

27 mai 2014 à 17h24

Aujourd'hui, ça fait un an.

Ecrire me manque bien que je n'en ai pas ressenti le besoin ces derniers temps.
Tout va bien, oui, tout va vraiment bien.

Ajouter un peu de positif dans ce journal ne fera pas de mal.
A bientôt.

Hugo

18 juin 2014 à 19h57

Je respire où tu palpites,
Tu sais; à quoi bon, hélas!
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit!
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit?

Je suis la fleur des murailles,
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, car dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne,
Si je n'entends plus ton pas?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va? Je ne sais pas.

Quand mon courage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, sombre et béni;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini.

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe;
L'ombre emplit mon noir sourcil;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et te réclame;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chante dans mes rameaux!

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie,
Si tu n'es plus près de moi?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur?
Que ferai-je de l'étoile?
Que ferai-je de la fleur?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur?
Que répondrai-je à la rose
Disant: «Où donc est ma soeur?»

J'en mourrai; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus!
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin?
Hélas! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin?

Que ferai-je seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux!

Victor Hugo, XXV, Les Contemplations

Je suis tombée amoureuse de Victor Hugo, ce matin. Il était l'auteur du poème à commenter à l'épreuve anticipée de français. Je trouve qu'il a les mots justes, il y a de cela quelques mois, en lisant ça, j'aurais pleuré.

Cette fois c'est différent.

Never will I ever bestow my confidence again

8 mars 2015 à 19h40

Watch me as I try to collect my confidence scattered on the floor,
Ignore me as I beg for explanation,
Just leave me in my desillusion.

You're not the first one anyway.

Ce que je tenais, c'était mes espoirs.

9 mars 2015 à 18h48

Ça s'est vu à ma tête ces derniers temps que ça n'allait pas trop, mais j'en ai parlé à personne presque, sauf les gens qui me sont le plus cher et qui ne pouvaient pas juste rester là, à ignorer. Sinon, non, il ne mérite même pas que je parle de lui. Je me sens juste trahie, piétinée, mal traitée.

J'ai beau me dire que ça n'a rien à voir avec moi, que le problème se situe chez lui puisque je n'ai absolument rien fait de mal, je ne peux pas m'empêcher de me demander... Qu'est-ce que j'ai ? Comment ça se fait que ce soit la troisième fois qu'on me jette, comme ça, sans aucune raison, et ce de plus en plus brutalement ? En même pas un an.
J'ai ne fête mes 19 ans que demain, tout ce que je devrais connaître des déceptions amoureuses, ou en tout cas qui s'en rapproche, ce sont ces films à l'eau de rose et des amourettes sans formes. Plus le temps passe et plus je me rend compte que je suis peut-être allé trop vite. Pas que je regrette, non, mais à mon âge, quand je me compare aux autres ( ne jamais se comparer ) je suis déjà bien loin devant... Enfin, je ne suis pas la seule à le dire. La Belle et ses Princes, c'est moi mais en moins glamour en ce qui concerne le titre, et en moins superficiel et dénué de toute crédibilité en ce qui concerne le contenu. Bientôt je pourrais faire le remix de 10 façons de se faire larguer. Pour mes amis ça devient commun la question 'alors un nouveau mec en vue/t'en es où/je dois rattraper sur ta vie'. Je parle trop, parler parler parler pour rendre ça plus réel, parler parler parler parce que j'y crois, que cette fois-ci, pas d'anguilles, que cette fois-ci... Et puis mes mots me devancent, je blablate je blablate et je ne me rend pas compte que ça me rattrape. Ils sont gentils, mais ils sont toxiques. Et je suis trop naïve.

Au final, pour les deux derniers en date, bien que V. à part "je ne sais pas" n'avait pas non plus d'autres raisons à me donner pour m'épargner une situation absurde à mon sens , les raisons ont échappé ma portée. Un tour du monde du jour au lendemain ( et il comptait s'en sortir en ne donnant juste plus de nouvelles ) d'une part, et un retrait soudain, je ne sais pas, je ne sais plus, tu m'en veux pas? puis plus rien. Supprimée de facebook, aucune réponse à mes questions, aucune réaction à mon partage de ressenti. Silence. Après tout ce qu'il y avait eu avant...

Et c'est ça le pire, c'est de ne pas comprendre, d'être laissée là, dans le désarroi, sans réponse tangible. Alors je finis par croire que ça vient de moi, parce que c'est la seule chose à laquelle m'accrocher. Si ça vient de moi, il suffit que je trouve le problème, et que je le fixe, et alors plus tard, tout ira bien, je ne ferai plus fuir les gens, je ne me ferai plus traiter comme une merde. Parce que si ça ne venait pas de moi, alors ce serait hors de mon contrôle, ce ne serait que le hasard qui m'aurait fait rencontrer des gens seulement bons à piétiner ma confiance. Parce que je la donne trop facilement, quand bien même je pense me préserver en gardant quelques distances. C'est quand je pense tenir les rênes que je me fais éjecter et me rend compte que tout du long, ce que je tenais, c'était mes espoirs.

Ma mère m'a dit que c'est ce genre d'expérience qui nous renforce. Mais qu'il faut faire la différence entre se renforcer et s'endurcir. J'apprendrai peu à peu à me construire une carapace qui servira à filtrer et non à repousser les personnes. Qu'un jour, il y aura un déclic, et qu'enfin, je saurai accorder ma confiance à qui la mérite et en prendra soin. Qu'un jour, ceux qui me feront pleurer seront ceux qui en auront valu la peine.

Mais que toujours je sache garder ce côté naïf.
Dans les bons moments, et avec les bonnes personnes.

Léon

11 mars 2015 à 20h15

Mes humeurs font les montagnes russes en ce moment. Hier j'étais limite euphorique, peut-être à cause de mon anniversaire quoique j'en doute il ne s'est rien passé de spécial si ce n'est les sms et notifications facebook à en devenir folle, et aujourd'hui complètement amorphe. J'ai limite eu les larmes aux yeux entre deux cours, sans raison aucune, ou si, mais si soudainement? Et puis c'est passé.

Ce qui me dérange en fait, c'est de ne pas avoir eu de réelle conversation avec Léon, il m'a larguée par sms et puis voilà. Basta, pas plus d'effort, aucune réponse. Je sais absolument pas ce qu'il pense. Me jeter comme ça sans même m'accorder le droit à plus d'échange, est-ce dénigrer toute la relation, le respect et la complicité qui s'était installée? Je suis confuse à vrai dire, je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse agir comme ça. J'ai toujours eu besoin de comprendre les motivations des gens, leurs pensées. Et là... j'en sais foutrement rien. Nada. Mes cours de Physique sont aussi clairs que de l'eau de roche à côté du fonctionnement de ce mec à ce moment là, et pourtant qu'est-ce que je suis nulle.
J'ai envie d'envoyer un message pour exprimer cela, lui dire que pour moi rien n'est logique dans tout ça, dans cette façon qu'il a eut de me traiter. Je mérite une réponse quand même ? On ne peut pas aller vers quelqu'un, draguer cette personne, proposer des sorties, la présenter à ses potes, suggérer une relation stable et puis juste dire par sms "Je crois pas que je puisse me poser maintenant avec quelqu'un" et ne plus JAMAIS répondre? Ou c'est juste moi qui suis trop aimable à accorder plus de détails aux gens afin de les amener à comprendre mon raisonnement?

Mon dernier message m'a bien valu d'être supprimée de facebook alors bon, pourquoi répondrait-il à ça?

Connerie du siècle

22 mars 2015 à 20h53

J'ai fais une connerie, une très grosse connerie.
J'ai embrassé Lo, ou il m'a embrassée ? Bref on s'est embrassé. Je me suis laissée faire, je voyais bien qu'il y croyait pas, que ça lui faisait plaisir. Je sais pas pourquoi... j'avais besoin de quelqu'un, de quelqu'un dont je soit sûre de l'honneté et du respect qu'on m'accorde, quelqu'un qui pour une fois, serait plus attaché à moi que l'inverse. Mais Lo, Lo... j'ai pas le droit.
J'aurai jamais du putain. Il y a trois mois encore, alors qu'on se revoyait pour la première depuis trois mois, il m'a avoué avoir toujours des sentiments pour moi mais s'être fait une raison que ce n'était pas réciproque. Et maintenant quoi? Je viens de tout foutre en l'air. Je viens de lui donner le plus gros espoir auquel se raccrocher.
Et puis, il a une copine maintenant, il est en couple. Ça fait quoi de moi, la side bitch qui vient briser un couple ?

Qu'est-ce que j'ai foutu putain, et comment je me dépatouille maintenant. Est-ce que je laisse une chance ? Après tout, à part Jess personne ne me connait aussi bien que Lo.
Mais c'est Lo, bordel...

13 jours

12 avril 2015 à 17h35

Il est le seul à avoir tenu aussi longtemps sans que ça merde, sans me prouver qu'il n'est pas digne de confiance. Je vais le voir la deuxième semaine des vacances, je vais chez lui. Mais putain je me méfie, je me demande quand est-ce qu'il me prouvera que lui non plus ne mérite pas ma confiance ? Comment le fera-t-il ? Est-ce qu'il va faire le mort comme Matt, est-ce qu'il va juste changer d'avis et m'ignorer totalement ?

Devrais-je tout annuler avant qu'il ne le fasse lui-même ? Je n'en ai pas envie, j'ai envie de croire que je peux ne serait-ce que lui faire confiance un mois de plus. Mais je n'ai tellement pas envie de tomber encore plus bas. Je lui accorde ma confiance et voilà que je m'en mords les doigts à l'idée de ce qu'il pourrait en faire. Depuis que je le connais l'été dernier, il a toujours été adorable, et mature, mais ça c'est sûrement aussi la différence d'âge. Ça me fait peur aussi ça d'ailleurs, ça choque Odee, Léo, Mel, ça les choque tous même si certains n'osent pas me le dire. Les seuls à ne pas être choqués, ce sont mes parents. Ma mère elle-même est sortie avec un mec de 27 ans quand elle n'en avait que 19.
Sauf que je ne sors pas avec. Je vais juste chez lui, à 700km d'ici, pour les vacances. On va retourner là où on s'est rencontré cet été. Enfin on va... si il n'annule pas tout avant. Si il ne fait pas marche arrière.

Ces derniers mois, ma confiance a vraiment été... fucked up. All fucked up.
Au moins avec lui, y'a jamais eu de question de 'futur', c'est au jour le jour. Il n'attend rien de moi et je n'attend rien de lui. Rien n'a jamais été prévu, on s'est rencontré, c'était bien. Et puis il est venu vers chez moi, alors on s'est revu. Et puis encore... et encore... Des nouvelles de temps en temps et puis c'était très bien. Il est pas du genre à donner des nouvelles régulièrement, mais ça c'était clair. Enfin je veux dire, jusque là, il a été digne de confiance. Donc il n'y a pas de raison que ça change ?
Sauf que là c'est différent, je vais chez lui, je vais dépendre de lui, je serai loin de chez moi. On va vivre ensemble une semaine. Là tout se réuni pour qu'il se dise juste «et merde, qu'est-ce que je vais foutre avec cette gamine, on s'entend bien mais.. pf, pas envie. Allez salut.»

Il reste 13 jours. Treize jours où je vais juste serrer les dents et me tenir prête à le voir briser définitivement cette confiance que je peux encore accorder à quelqu'un.

Et s'il fait de même, alors peut-être que c'est moi le problème, et que je suis incapable d'inspirer un minimum d'attachement à quelqu'un, un minimum de sincérité et de respect.

Je demande rien de bien difficile pourtant, juste qu'on soit sincère.

Déchet ambulant

14 avril 2015 à 20h02

Les larmes coulaient sur mes joues, je riais pourtant. Je riais de ma misérabilité. Je pleurais et pourquoi? Pourquoi, je ne sais pas. Et ils me regardaient tous, comme assistant à ma propre implosion, mal à l'aise pour moi, à ne pas savoir où se mettre et à y rester. Je me suis réveillée malade ce matin, mon père m'a accompagnée en cours alors que tout en moi hurlait pour rester. Rester sous la couette, juste un peu, pour juste une petite éternité.
Et puis le lycée devant moi, plus gris que jamais alors qu'il se détache sur le ciel bleu du nouveau printemps. Je suis montée tout en haut, au bout de cette passerelle qui ne mène nul part. Nul part, c'est la que j'avais besoin d'être. La tête dans le coltard et les yeux bouffis. Je n'ai même pas prit le soin de me maquiller ce matin, quelle honte. Quel choc. Me voilà, à découvert, admirez à quel point j'ai l'air misérable. J'ai de la fièvre, et j'ai envie de vomir, j'ai envie de vomir le lycée, ces cours auquel je vais pour voir le temps passer. Tic tac tic tac. Et puis ce jazz, joyeux, dansant, comme pour dire «allez, en cours, et en chantant !». Oui, la sonnerie de mon lycée, c'est du jazz.
Je rentre en classe, je ne prend même pas la peine de sortir mes affaires. J'ai mal au crâne, et surtout, surtout, je n'ai pas envie d'être là. Mes yeux pleurent et je ne sais pas si c'est la fièvre ou la contrariété. Les gens s'inquiètent et me voilà qui rigole. Je sors, en plein cours, je vais prendre l'air. Il fait trop chaud, je transpire. Non, il fait froid en fait. Infirmière? Absente. On pourrait crever dans ce lycée, elle n'est jamais là. Deux heures ou j'alterne entre somnolence, crise de larme, rire et bouffée de chaleur. Je suis un déchet ambulant, je ne peux me cacher, voilà que je m'expose, riant à moitié, pleurant complètement, au milieu de mes amis les plus proches et pourtant si distants.
Décidément, faut que je rentre.

17 heures je me réveille, au moins je ne pleure plus. J'ai trois entretiens en fin de semaine, pour travailler cet été et pour garder une gamine la semaine prochaine.

Dans quel monde on vit ???

19 avril 2015 à 10h57

J'ai encore du mal à assimiler les évènements de la nuit dernière. Était-ce réel? Je vais me réveiller non, ce n'était qu'un rêve, c'est pas possible qu'on vive dans un monde comme ça...

2h30 du matin, Usher en fond sonore, verre à la main je danse en bonne compagnie. Joyeux anniversaire, à ta santée Anna. De la baie vitrée, je vois deux ombres se faufiler dans le jardin et aller vers la porte. Quelques instants plus tard, deux mecs, la trentaine apparaissent au seuil du salon complètement bourrés, ou camés.
Plus de musique, plus personne ne danse.
Excusez-moi, vous n'avez pas à rentrer comme ça chez les gens, je vais vous demander de partir, s'il-vous-plaît. Poli mais ferme. Inutile. Les intrus demandent à ce qu'on remette la musique, qu'ils veulent juste passer une bonne soirée. C'est donc normal d'entrer par effraction dans la maison où la moyenne d'âge est de 10 ans inférieur à leur âge ? Non, partez s'il-vous-plaît, on ne vous a pas autoriser à rentrer.
Les deux inconnus refusent. De façade ils affichent le grand sourire, agissent comme si tout était absolument normal, mais au fond je sais, je sais que ce genre de mecs, c'est pas juste des camés qui ne font que passer, c'est le genre à avoir des contacts, et à faire régner leur loi. Le grand frère débarque, cherche à les raisonner. Ils ne veulent pas partir. On reste poli, mais les menaces commencent à créer une tension palpable. Viens on va parler plus loin, toi et moi. Le frère accepte, Anna refuse. Toi ta gueule, remontes. Entrée par effraction, puis ordres, menaces. Le frère reste calme. Ils ne veulent pas partir. Ils ne veulent pas. Ils sont insistants. Ils sont menaçants. Ils finissent par sortir mais avec le frère, qui clairement ne semble pas maîtriser un quelconque sport de combat. C'en est trop... Que fait-on dans ce genre de situation ? On appelle la police.
«... oui deux mecs, ah non ils sont trois maintenant, de tel type, tel profil, à telle adresse. On fête juste un anniversaire, ils sont rentrés par effraction, vous pouvez venir s'il-vous-plaît? Vite. »
Les flics sont là rapidement, un mec se fait courser, un autre se fait coffrer. La police parle avec eux, longtemps. Puis tout le monde part. «Si ils reviennent, vous nous rappelez»
On remet la musique, on en rigole, je reprends mon verre.

3h30 du matin. Je vois une silhouette passer dans le jardin. Anna! Personne n'a le temps de réagir que ça cri. Un des mecs, le plus flippant, est là, au milieu du salon, très énervé. Qui a appelé les flics ? Qui ? Donnez un nom sinon je défonce la maison. Silence de mort dans la salle. Tout le monde éteint son portable là ! Il est camé, il articule mal, mais au milieu de son charabia il est question de son pote qui s'est fait embarquer avec sa voiture par les flics. Dans la voiture ? 1kg de coke. Valeur estimée ? 6000e. Du moins c'est ce qu'il dit. Et il va faire payer tout le monde, sinon il reviendra, et c'est le frère qui prendra. Il sait où il habite maintenant. Vous êtes sérieux d'appeler les flics? On appelle pas les flics !

Dans quel monde vit-on? Quel genre de société où appeler la police n'est pas la bonne option? Dans quel genre d'endroit ça devient source d'ennui? Alors il faut se plier à leurs lois, aux dealers et camés, qui ne se font jamais réellement coffrer et quand bien même le sont, reviennent toujours. Ils ont décidés de venir chez toi, sans permission, et il faut juste les laisser faire ? Ma banlieue est une jungle et c'est la loi du plus fort qui y règne.

6000e où je te jure, on règlera ça autrement. Mais on a pas 6000e bordel. Y'en a qui travaillent, et là c'est mon salaire que vous avez niqué en appelant les flics. On est donc responsable de ce qu'on ne savait pas, de ses affaires illégales? Mon ex tente de jouer le diplomate. Ouais mec, franchement si on avait su qu'il y avait de la coke en jeu on aurait pas appelé les flics. Mais fermes ta gueule, bordel. J'étais pas pour mais bon elles ont eu peur, tu comprends... MAIS BORDEL FERMES LÀ ENFOIRÉ. Le camé l'insulte, qu'il ferme sa gueule avec ses beaux discours et c'est bien le seul moment où je rejoins ce qu'il dit. Mais il est toujours là, on n'a toujours pas l'argent, et il menace, il menace, il menace. On fait quoi ? On rappelle les flics ? Mais si il a un flingue ? 1kg de coke... alors un flingue ça semble pas impossible.

Au final il part avec une promesse. Si j'ai pas mon fric, t'inquiètes pas que je reviendrai.

On ne va pas payé, si? C'est du bluff, on va appeler la police, ils vont arranger tout ça, tout va bien se finir? Même en se cotisant, ça fait 500e par personne. Mais le frère dit que si, y'a rien à faire, il connait ce mec, c'est pas du bluff, et il en a peur. Il reviendra, et il n'y a pas d'autres solution ici. Dans quel monde on vit ? Il dit qu'il paiera, l'argent ça n'a pas de valeur, c'est pas grave, ça va ça vient. NON.

Dans quel monde on vit ?
Aujourd'hui, on vit dans un monde où si tu appelle la police c'est toi qui paie, où si tu te fais agresser dans les transports personne ne bouge, où 100% des femmes subissent du harcèlement sexiste dans les transports au moins une fois dans leur vie, où le réflexe n'est plus d'appeler à l'aide, mais de s'armer de tasers.

C'est une jungle. C'est la loi du plus fort.
Et je sais pas quoi faire, je sais pas à qui en parler, et ça me fait peur.

[ 20/04 : Ça s'est arrangé, apparemment. Je n'en sais pas plus. ]

Pas de nouvelle bonne nouvelle

22 avril 2015 à 8h51

Je suis crevée, ce babysitting me tue. Aujourd'hui au programme, trampoline et bataille d'eau... on va profiter du beau temps. Et demain j'essaierai de convaincre la gamine d'aller au cinéma, ça me permettra de souffler un peu.

Sinon, je n'ai pas de nouvelles de Carlos. Au moins, il n'a pas annulé notre petite semaine, c'est déjà ça. Il a prit ses jours de congé et moi j'ai mon aller en covoiturage, je n'ai pas encore pris le retour mais je pense que ça se verra un peu au dernier moment. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre de cette semaine.. Enfin c'est bizarre, on avait l'habitude de se donner des nouvelles régulièrement, lui surtout. Et puis... plus trop maintenant. Et pourtant je suis à trois jours du départ, il ne m'a même pas demandé mon heure d'arrivée. Après j'essaie de ne pas trop m'en faire, après tout c'est lui qui m'a proposé tout ça, il voulait même venir sur Paris dès que j'étais libre de base.

Rien ne sert de trop se prendre la tête, ne pas se créer d'attentes, et ainsi limiter la déception si celle-ci pointe son nez.

Cependant, si j'ai bien peur de quelque chose c'est que dame Nature est en retard et elle va me pourrir la semaine si ça continue.

Qu'est-ce que je fou ici, à 700km de chez moi

26 avril 2015 à 17h57

C'était une mauvaise idée. Demain je pars, je rentre, je lui laisserai un mot pour m'expliquer. Je ferai du stop s'il le faut.
C'est fini. Ca n'avait jamais vraiment commencé.

Puisque tu comptais

27 avril 2015 à 2h22

Je comprends pas vraiment tout, je ne sais pas si c'est possible de comprendre de toute façon. Je sais même pas pourquoi je t'écris, la raison me dit que je devrai juste couper les ponts et ne plus jamais te parler ( ce que j'ai commencé d'ailleurs, Facebook en est témoin, et c'est juste ridicule ). Mais voilà, j'ai trop l'habitude de fermer ma gueule, de prendre les choses comme elles viennent et de juste encaisser et là je peux plus. T'es pas le premier à me jeter de cette façon, et même si ça semble excessif le mot "jeter" est vraiment celui qui se rapproche le plus de ce que je ressens. Alors voilà, je t'écris et je sais même pas si j'enverrai ça, ça sonne un peu comme un aveu de faiblesse et j'aimerai vraiment que tu puisses penser que j'en ai absolument rien à foutre.. mais c'est pas le cas. J'ai besoin de comprendre je crois et je pense que ça passe aussi par essayer de te faire comprendre ce que j'en pense. Alors, voilà, autant tenter.

Alors je sais pas comment tu as perçu ça, le fait que je vienne, pour que tu en viennes à te dire que t'es bien tout seul au point où tu as préféré dépenser 100 balles pour me faire partir dans l'heure ( et je crois que c'est le plus blessant, même si c'est mieux comme ça peut-être ). J'ai jamais demandé plus que ce qu'on avait déjà : pas de relation de couple, pas d'exclusivité, pas de tout ça. Si je suis venue c'était pour être comme on était déjà. Ou du moins comme on l'étais jusqu'à la dernière fois où on s'était vu parce que après déjà, c'était mort et j'ai juste pas vu, ou pas voulu voir. Alors tu es bien tout seul, oui, mais tu l'es tout seul, je serai repartie Dimanche, ou Jeudi que tu aurais retrouvé ton quotidien intact. C'est ça que je comprends pas.
Au final, j'ai juste l'impression d'être la personne dont on prend l'affection et la compagnie que en dehors du quotidien. Je suis juste des vacances, et dès que je débarque pour une durée un peu plus longue, chez toi où tu n'as pas la possibilité toi de partir c'est plus possible. Un peu comme un mouchoir, drôle d'image Des vacances c'est peut-être là où ça aurait du rester au final. J'ai tendance à croire que maintenir une relation aussi simple et sans aucun engagement, de garder juste les bons souvenirs c'est possible mais au final tout est toujours plus compliqué, et je m'en prend encore plein la gueule à cause de ma naïveté ( oui, t'es pas le premier pour ce genre de situation "gênante", c'est d'ailleurs pas le mot que j'aurai choisi mais bref ). J'ai jamais vraiment fait partie de ta vie, juste peut-être ces dernières 24h, et encore, elles sont le seul mauvais souvenir que j'ai de toi. J'en viens à être désolée, moi, d'être venue. D'avoir été naïve de penser qu'on serait pour une semaine comme on l'était pour un après-midi et un Jap. Et je suis désolée d'écrire ce genre de texte, je me sens ridicule, mais je le pense. Je ne veux pas te culpabiliser, je pense que tu te sens déjà un minimum coupable ou peut-être un peu, mais j'ai besoin, pour une fois, d'essayer de me faire comprendre. Encore plus par toi, puisque tu comptais, d'une certaine manière.

Je voudrais me réveiller neuve

28 avril 2015 à 16h28

Ce n'était pas contre moi au final, il a des sentiments pour une autre, et cette autre lui a avoué que c'était réciproque Dimanche. Avant, ou après je ne sais pas, qu'il me vire de chez lui. Il lui aura fallut 700km de trajet dans un sens puis dans l'autre pour qu'il me l'avoue.
Et pourtant je n'arrive pas à lui en vouloir, j'aimerai tellement mais je n'y arrive pas. Tout ce que je vois de lui c'est ce si grand sourire, ce sens de l'humour un peu limite parfois mais qui me fait toujours rire, et dernièrement cette fragilité et ce regard sincèrement désolé.
J'aimerais le haïr, l'insulter, le torturer dans mes rêves. J'aimerais qu'il ressente ce que je ressens si violemment quand bien même je n'étais pas amoureuse. Je n'étais pas amoureuse et pourtant: cette relation me semblait parfaite. J'aurais pu l'être, je l'aurais sûrement été d'ailleurs. Parce qu'il m'a offert de si bons souvenirs, une telle gentillesse, il a su être ce que d'autres —même mon premier amour— n'ont pas su être. Nous deux, ça aurait pu être bien, ça aurait pu être beau, je m'en rend compte maintenant. Plus tard, un jour. Nous deux ça ne sera jamais.

J'aimerais le haïr mais je ne peux pas. Je voudrais juste le prendre dans mes bras et lui dire que c'est pas grave, c'est pas grave, je m'en remettrai. Que c'est pas grave et qu'il en profite. Que je suis forte, et ça ne sera bientôt qu'une égratignure sur mon cœur.

Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Et je me sens forte, entière, je ne pleure pas, ou presque. J'encaisse sans flancher, j'accepte que le monde continu de tourner. Je ne ressens même pas de colère.

Là, maintenant, je me sens juste vide. Un trou béant dans la poitrine parfaitement camouflé, car je suis entière. Car je ne suis pas morte à cause de ce rejet, cette fin à une histoire non-entamée. Cette fin à une des plus belles amitiés. Cette relation qui sonnait si juste sans jamais avoir besoin de plus. Biologiquement je ne suis pas morte mais une petite part de moi, celle qu'il occupait, l'est belle et bien.

Je suis forte, je tiens debout. Mais je me sens vide, blessée.
Alors je voudrais être faible.
Je voudrais exploser, évacuer, combler ce vide par des larmes jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à sombrer de fatigue.

Et me réveiller neuve.

Je vais prendre ta douleur

2 mai 2015 à 23h07

Y'avait de l'eau dans le gaz je le savais. Je le savais mais je ne pensais pas... Pas maintenant, pas là, pas tout de suite. Et puis non, c'était beau, c'était un exemple. Leur histoire devait être de celles qui redonnent de l'espoir, qui redonnent confiance en l'amour.

Il est parti. Mon beau père s'est fait la malle pendant que ma mère et moi étions chez mon oncle. Il a fait le ménage au moins.
L'appartement me semble vide maintenant. Ces quatre dernières années pourtant il avait été habité par la joie, la bonne humeur. Mo, je le voyais un peu comme la bonne humeur inaltérable, la patience incarnée. La seule personne avec qui ma mère pourrait finir ses jours. Certes, je ne m'entendais pas particulièrement avec, et je crois qu'au fond il n'a toujours fait que me tolérer. Il ne disait rien, mais je le ressentais, encore plus ces derniers temps.
Il est parti. Et nous sommes seules. Ici, dans cet appartement. C'est un peu comme un retour à la case départ, à cette époque où ma mère et moi nous parlions peu, où elle ne pensait qu'au travail et rentrait tard. J'ai eu du mal à l'accepter chez moi, mais je dois avouer qu'il a fait ressortir le meilleur en tout le monde. Ma mère, ma grand mère, mon père. Il était lourd, têtu, mais gentil. Tout le monde, presque, l'aimait.

Il est parti.
Pendant qu'on était pas là. Il a fuit.

Je suis incapable de détester ceux qui me font souffrir et je leur pardonnerai à tous sans exception. T., Léon, Carlos, tous. Mais c'est ma mère qu'il fait souffrir, c'est moi qui la voit pleurer, c'est moi qui l'ai prise dans mes bras. Parce qu'il est parti. Et je le détesterai toujours pour ça. Il avait sûrement ses raisons, ma mère n'est pas facile, mais c'est ma mère, et je le déteste.
Et je suis censée partir de la maison en septembre pour mes études? Je suis censée la laisser seule, dans cet appartement? Elle ne se voit pas vivre seule, elle me l'a dit, les larmes aux yeux. Je voudrais prendre sa douleur, comme Camille dit dans la chanson. Je voudrais la lui prendre, la soulager de ce poids, je voudrais que tout s'arrange, qu'on n'ai pas à vivre seules ici. Il doit revenir, c'est chez lui maintenant. Ma mère à besoin de lui.

On peut pas partir comme ça...

Écrire le beau temps, la joie et l'amour.

3 mai 2015 à 17h05

Quand je relis mon journal, il n'y a que les mauvais souvenirs qui ressurgissent. Il est vrai qu'écrire ce qui nous dérange, ce qui nous blesse est plus facile et sûrement plus libérateur, c'est sûrement pour ça que je n'ai mit des mots que sur mes blessures ou presque. Mais il y une chose dont je suis absolument certaine, c'est que j'ai peur de l'oubli.
Alors que je vois ma grand-mère sombrer petit à petit dans la maladie d'Alzheimer, je me rend compte que bien que les bons souvenirs semblent être ceux qui survivent au temps, on n'est à l'abris de rien. Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas risquer d'oublier et, à la lecture de ce journal, ne me remémorer que la douleur et la tristesse. Je voudrais dans 10 ans, 30 ans de cela pouvoir relire la joie, l'espoir et l'amour.

Je voudrais écrire le beau temps et les rencontres d'été, les fous rires et les larmes de joie. Alors je vais essayer, à l'avenir, de me souvenir, et de l'écrire. Pour l'archiver quelque part ailleurs que dans mon coeur. Je ne dirai ni les lieux, ni les noms, je n'ai jamais dit les noms ici de toute façon. Ce sera enjolivé, brodé là où la mémoire fait faillite, en désordre, tout sauf objectif. Mais ce sera vrai, ce sera vécu. Ce sera, j'espère, aussi beau que ça l'a été.
Je garderai le même titre pour ces écrits à venir.

Sourire

27 juillet 2015 à 21h13

Après une longue absence, comme je sais si bien les faire, me revoilà.

Tellement à dire et si peu de mots, comment faire ?

Je pense pouvoir dire que je suis heureuse en ce moment, j'ai eu mon bac S avec 15,2 de moyenne ce qui était assez inattendu. J'ai eu l'école de mes rêves, et j'ai trouvé un studio très sympa à 200m de celle-ci. J'ai trouvé de quoi travaillé cet été et la paie est près du double de ce que j'avais prévu dans mon budget.
Et j'ai rencontré E. Inattendu, lui aussi.
Les dires comme quoi c'est quand on ne s'y attends pas que ça nous tombe dessus sont donc vrais. Jamais je n'aurai pensé rencontrer quelqu'un à la bibliothèque, en pleines révisions du bac.

Le lendemain de notre rencontre il m'apportait les croissants jusque chez moi. On s'est vu tous les jours ou presque, épreuves de bac ou pas. Au bout de trois jours, il quittait sa copine.
Coup de foudre, oui, je crois. C'est donc ça.
Il y a quelques ombres au tableau évidemment, après les premières semaines d'euphorie d'un amour neuf et rapide ont commencé à se ressentir les différences. On ne vient pas du même monde, on n'a pas vécu les mêmes choses et surtout, on réagit différemment dans des situations données.

Il est jaloux; possessif. Parfois, il me fait limite peur, pas là, pas maintenant, mais pour l'avenir - s'il existe - avec lui. Il m'exaspère aussi. Mais je l'aime. Je l'aime vraiment. Je perçois la différence entre cette relation et toutes les précédentes.
C'est avec lui que je me rend compte de la superficialité des amourettes que j'ai pu vivre avant, à l'exception peut-être de celle avec T. dont la fin fracassante avait poussé à la création de ce journal.

J'ai renoué avec Clem aussi, au bon de neuf mois de silence radio. Ça fait du bien, et du mal en même temps de voir le chemin qu'elle prend. Chemin que j'aurai pu suivre, si on n'avait pas coupé les ponts.

Oui, je crois que je suis bien, le sourire aux lèvres.
Là, ici et maintenant.

Rictus

29 juillet 2015 à 0h17

Je retire peut-être ce que j'ai dit hier.

Je n'ai pas peur de lui en ce qui concerne l'avenir.

J'ai peur de lui en ce qui concerne le présent. Sa jalousie maladive est directement liée à la confiance qu'il ne m'accorde pas, à moi comme à tout autre personne. Il m'a fait une scène ce soir, à base de coups de pression dont l'origine m'était inconnue puisque lui-même ne voulait pas me la dire.

J'ai fini par deviner. Je lui ai laissé mon ancien iPhone, avec dessus toutes mes anciennes données. Il a fouillé. Il est allé sur Facebook, le début de son coup de pression coïncide avec le message d'un de mes collègue pour aller manger la semaine prochaine. Du coup il a lu tout le reste, conversation qui jusqu'alors n'étais pas ambigüe pour un sous, du moins de mon point de vue. Et bien évidemment, il n'a pas lu la suite.... Suite où je dis que par respect pour mon copain, pour notre relation que je ne veux risquer, je refuse.
Non, bien sûr qu'il n'a pas lu ça.
Alors c'est moi qui le prend pour un con.
Je le prend pour un con parce que je sais tenir une conversation et qu'éventuellement, je peux attiser la convoitise.

Alors c'est de ma faute.
C'est de ma faute parce que être moi-même peut plaire aux autres, que je refuse ou non les avances.

Et fouiller mon facebook est tout à fait légitime.

C'est plus un sourire que j'ai là, c'est un rictus.

Il fume trop

1 août 2015 à 21h07

Sur les 20h que j'aurai passé avec lui hier, seulement 3h se seront bien passées, outre la période dodo.

Engueulade sur engueulade, j'ai jamais connu ça. Moi qui d'habitude suit plutôt passive, qui sait faire avec les humeurs des gens et me renfermer.... avec lui je peux pas. Il dépasse les bornes, il me pousse à bout.
Ses crises de nerfs sont tout simplement ridicules, elles le rendent violent dans le ton de sa voix, dans ses mots parfois.

Comme il dit, il parle avec le cœur, il dit absolument tout ce qu'il pense. Et c'est ainsi qu'il a été capable de me faire une crise parce que j'avais eu l'audace d'être sous la douche et non pas avec lui quand Monsieur s'est réveillé.

C'est ridicule, j'en suis venue aux larmes la veille, et j'ai claqué la porte pour cette histoire de douche le lendemain matin. Il est revenu me chercher dans l'ascenseur, m'a prit mon sac pour m'empêcher de partir ( car j'étais prête à courir s'il le fallait, mais plus le voir, je ne voulais plus le voir ). Il m'a dit qu'il ne voulait pas que je parte fâchée.
Il a fini par s'excuser, mais je ne sais même pas si c'est sincère ou juste pour m'amadouer, et m'a promit que ce genre de situation ne se reproduirai plus.

J'aimerai le croire, mais je n'y arrive pas.
Il est comme ça.
Je ne me laisse pas faire.

Et il fume trop, beaucoup trop, ça le rend lunatique.

J'ai besoin d'être forte, je sais plus quoi faire

1 octobre 2015 à 19h23

Je ne sais plus quoi faire.
Ça fait deux jours que je ne peux y penser sans avoir les larmes aux yeux.
Je ne sais pas comment réagir. Enfin si, je sais, tout le monde le sait: il faut que je le quitte. C'est la solution rationnelle, parait-il. Quittes-le avant qu'il soit trop tard. Mais c'est comme la clope, tu t'inquiètes pas trop, tu dis ne pas être accro, et quand ça te pose un vrai problème tu dois faire face : je suis accro. Et je fais face aujourd'hui : je suis amoureuse. Je suis amoureuse de mon pire ennemi, je suis amoureuse de celui qui me rend malheureuse autant qu'il me rend heureuse. Mais je me sens incapable de le quitter.

Je ne vis plus chez mes parents, je ne vois plus mes potes de lycée. C'est une nouvelle vie qui commence, et c'est dur. Vivre seule c'est dur, la prépa c'est dur. Il est la seule chose qui m'accompagne dans ce changement déchirant. Il me rend forte car je m'autorise à me sentir faible dans ses bras. Mais il va me détruire, il va me consumer... on va s'entretuer.
Je l'aime autant que je le déteste, parce qu'il m'a rendue dépendante. Je me sens piégée, parce que la seule manière d'avoir une relation épanouissante avec lui, et de s'épargner les disputes, de m'épargner ses mots aussi violents que des coups, c'est de me soumettre. C'est de faire de lui le centre de mon monde, ma priorité sur tous les autres aspects de ma vie. Sur mes études, sur mes amis, sur ma famille.

Sinon, c'est le faire passer en deuxième plan, c'est le prendre pour une pute. J'essaie juste de faire les choses bien pourtant... je partage mes week-ends entre lui et mes parents, et encore... je délaisses mes parents. Je taff plus en semaine pour essayer d'être libre pour lui, sinon il me reprocherait de rester dans mon coin à dessiner.
Je n'ose plus m'habiller comme je veux.
Je n'ose plus parler librement aux gens, aux hommes, à mes amis.
J'ai peur qu'on m'accoste dans la rue quand je vais le rejoindre, parce que et s'il le voyait? S'il le voyait que je plais ?

Je ne sais plus comment gérer le peu de temps que j'ai pour travailler suffisamment, voir ma famille et garder contact avec mes amis sans que ça devienne une source de conflits. Et pendant ces conflits... il est si dur. Il se met à rire, à me regarder comme si j'étais la dernière des connes. Il se fou de ma gueule et ne me laisse pas parler.

Le seul moment où il m'écoute, c'est quand je pleure trop pour être capable de parler.

Je veux pas l'affronter, je veux pas que ça se finisse mal, mais est-ce qu'il y a vraiment une autre option ?
Qu'est-ce qui est pire, sacrifier ma vie petit à petit pour vivre des moments intenses et passionnels ? Ou rompre, sachant que ce sera moche, déchirant, violent, que je serai seule, et que franchement, je ne sais pas si je tiendrai le coup.
Dans les deux cas je ne sais pas si je tiendrai le coup. Je sais plus quoi faire.
Et pourtant je sais ce que je dois faire. Ce que je devrais faire, en toute objectivité. Mais je ne m'en sens pas capable.

Et malgré tout ça je sais, peu importe la préparation que j'aurais, quand je lui dirai que c'est fini, entre deux crises de larmes, il suffira qu'il m'empêche de partir en me prenant le bras, qu'il me prenne mon sac de force et refuse de me le rendre tant que je ne me suis pas assise pour que je sois faible à nouveau.

TS

17 février 2016 à 22h30

Il y a une semaine, vers cette heure-ci, je prenais environs 15 barrettes de lexomil.
Le lendemain midi, dans le dos de mon copain tentant tant bien que mal de me faire reprendre raison et lucidité après une douche froide, je finis la boite.

180mg de lexomil. TS. Urgences.
Et j'oublie deux jours de ma vie. Néant profond entrecoupé de soubresauts de consciences.
Ombres fouillant mon appart. Electrode sur ma poitrine. Une main qui me rallonge alors que j'essaie de me redresser. Un écran au-dessus de ma tête avec des chiffres verres indiquant quelque chose comme mon rythme cardiaque.
Noir.
Chambre blanche, trop blanche. Un tuyau dans le bras, je vois mon sang dedans, relié à une poche. Je joue avec la petite roulette, je sais pas ce que je fais. Puis mon copain est là, comme apparu de nul part.
Noir.
Ambulance, ma mère à côté de moi.
Noir.
Assise dans une salle face à trois personnes; un homme, deux femmes. Apparemment j'ai passé une heure à parler avec eux.
Puis mon copain me porte jusqu'à la voiture, retour maison.

Deux jours plus tard c'est la Saint Valentin, il vient me voir. On se prend la tête, je ne sais pas pourquoi. Mes parents rejettent tout sur lui, ils ne veulent plus que je lui parle. Il part. On me confisque mon portable. J'ai encore les effets des médocs.
J'essaie de m'ouvrir les veines le soir-même. J'échoue, pas besoin d'aller aux urgences.

Quelle semaine.

Passion masochiste

20 février 2016 à 0h19

Mes parents veulent que j'arrête avec E, presque tout mes potes veulent que j'arrête avec E, ma raison veut que j'arrête avec E.

Ils m'ont forcés à faire une pause. Si je lui parle, ils me reprennent mon portable. C'est pas une pause ça, c'est une rupture forcée.
Je lui ai écris tous les jours, dans le carnet type moleskine que je lui avais confectionné pour son anniversaire, mes journées, mes pensées, mes peurs et surtout mon amour.
Et puis aujourd'hui j'ai regardé mes comptes, et j'ai remarqué un retrait datant de la semaine dernière et qui s'est effacé dans ma mémoire tellement j'étais stone. Alors je lui ai envoyé un message, il était le seul à avoir pu faire un retrait ce soir là, et sachant qu'il m'a demandé de lui prêter 20€ à ma sortie de l'hôpital, j'ai trouvé ça abusé.

Et puis c'est parti en couille. Comme d'habitude.
Alors j'ai tout arrêté, bloqué de partout, bye.

Je me suis arraché le coeur de mes propres mains.
Et le pire, c'est que je sais au fond, tout au fond, que c'est peut-être une bonne chose.

Il ne m'aura pas seulement brisé le coeur, mais il m'a brisée toute entière.
Ma personnalité, mon calme légendaire : envolé. Je suis devenue agressive.
Ma confiance,
Mes relations amicales,
Ma vision de la vie.

Il m'a apprit ce que c'était que d'aimer à en crever.

Et cette fois-ci, je sais pas combien de temps on tiendra avant de se retomber dans les bras l'un de l'autre.

Pour mieux se déchiqueter.

Passion, masochisme. Les deux vont de pairs.

Fréquence amoureuse

20 février 2016 à 23h42

J'ai l'impression que je peux plus vivre sans lui.
Je l'ai dans la peau, l'amour que je lui porte est différent de tout ce que j'aurai pu imaginer. Ce n'est pas qu'amoureux: c'est amical, même fraternel. Je lui veux que du bien malgré tout le mal qu'il peut faire, malgré son caractère, malgré tout ce que je déteste chez lui.

C'est plus qu'une attirance physique, c'est le besoin de son contact. Je pourrais largement m'en satisfaire, même sans sexe. La réciproque n'est pas vraie cela dit, j'ai l'impression.

J'ai débloqué son numéro. Mais je n'ai pas craqué. Il ne faut pas que je craque.
Et pourtant j'en meurs d'envie, un message un seul. Et tout relancer.

Encore.

Le fait est que c'est en notre relation amoureuse que je n'ai plus confiance, je ne crois pas qu'on puisse un jour vivre en harmonie sans jouer des griffes et des crocs. Du moins pas maintenant, on n'a pas la maturité qu'il faut.
On n'est pas sur la même fréquence.

Ce mur entre moi et le monde

23 février 2016 à 2h46

Je lisais un journal très émouvant et bien écrit, dans lequel je me reconnaissais réellement. J'avais l'impression que les mots que cette personne écrivait servaient non seulement à extérioriser sa peine, mais me permettaient à moi de mieux appréhender la mienne. J'avais commencé à le lire parce que malgré la fatigue je ne voulais pas dormir. Enfin plutôt: je ne voulais pas me retrouver dans mon lit à fixer le plafond alors que le voile de la fatigue se lèverait à nouveau comme un spectacle à la fin duquel le salut se prolonge beaucoup trop. Et quand on pense que c'est fini, c'est repartit. Et quand on éteint parce que les yeux fatiguent, dans le noir notre cerveau nous montre le contraire.

Et puis ma mère est arrivée, les traits tirés par cette fatigue qui ne la fuit pas, elle, quand elle va à sa rencontre. Elle a geint qu'il était 2h du matin, que j'avais promis de me coucher tôt.
Oui j'avais promis, parce que je suis la "petite fille qui dit toujours oui".

C'est comme ça qu'elle m'a décrite au duo de psy que j'ai vu aujourd'hui. Ils ont été les premiers vers qui j'ai cherché secours début janvier. Ma première défaite. Quand on demande de l'aide généralement, on ne s'attend pas à ce qu'on nous dise qu'on nous l'attribuera à la fin du mois suivant. Quand ils m'ont dit ça, j'ai cru que le ciel me tombait sur la tête. Mon monde encore bancal s'était écroulé pour de bon.

Ou peut-être qu'il s'était écroulé depuis longtemps. Je suis la première à ne pas avoir reconnu à quel point j'allais mal. Et puis, comme l'a dit le psy, ça n'a été qu'une série "de rencontres malchanceuses". Parce que entre temps, j'ai vu mon infirmière, ma professeure, mes parents, un psychiatre. Aucun n'a vu venir ce que je me suis fait en cette fin de semaine précédant la Saint-Valentin. Je me suis battis un mur autour de moi, et il est devenu plus grand que ce que je peux moi-même surpasser. Pas même les professionnels n'ont su voir à travers ce monument de neutralité derrière lequel j'enterre mon monde en ruine.
Même après que je me sois enfilé une boite de médicaments, ils n'ont pas su appréhender mon état psychique dans cette cellule de crise dont je ne me souviens de rien. Car ils ont jugé, alors que ma lucidité était encore étouffée par les anxiolytiques, que j'étais apte à rentrer chez moi sur-le-champs, sans même prendre de rendez-vous pour plus tard.
Plus tard, j'ai pourtant essayé de me couper les veines.

Et maintenant? Et maintenant on me redirige encore vers un autre centre de prise en charge, il va falloir encore que je répète ce que je me suis infligée, à moi-même et à ma famille.
Je n'ai même pas pleuré aujourd'hui, et pourtant j'ai été totalement honnête, sur tout.
Si je pensais que je recommencerais? Oui, sûrement, car malgré tout le mal que ça a fait., je ne regrette pas. Ça m'a effacé deux jours de ma mémoire, et c'est déjà deux jours de moins à tolérer. Mais je sais très bien que mon but n'est pas de mourir. Dans le fond, je pense que la vie est belle, même si je ne sais pas si cette beauté m'appartiendra un jour. La vraie raison, je pense, et celle qui m'a retenue de vraiment chercher à m'assurer la mort, celle qui m'a poussée à appeler E alors que je prenais les cachets pour me dire que quelqu'un serait au courant et chercherait l'aide à ma place, c'est que... Je ne veux pas causer ce mal à mes parents que celui de perdre leur enfant. Je ne veux pas les abandonner, détruire leur vie. Mais vivre? Je n'en suis pas capable non plus.

Je me retrouve dans cet entre-deux flou, où on ne vit pas vraiment, mais on ne meurt pas non plus. On on tolère, on supporte, on fait avec.
Je supporte l'inquiétude étouffante de mes parents, je fais avec l'absence de E, je tolère d'être là et d'en être consciente.

Et alors je me perds juste à ne plus savoir ce que j'ai mangé ce matin, si cette chose s'est passé hier ou avant hier, où j'en étais il y a deux mois. Je ne sais plus de quoi je parlais en plein milieu de la phrase. Je regarde juste le mur, complètement vide.

Girouette

23 février 2016 à 22h36

Je suis retournée dans mon appartement avec ma mère aujourd'hui pour prendre ma dernière quittance de loyer afin de refaire mon passeport. Et puis je devais aller retrouver E, pour qu'il me rende ma carte de transport. J'ai insisté avec lui hier soir, pour le voir en personne. Il voulait la passer à Léo', et ne plus jamais me revoir. Il ne voulait pas non plus récupérer le carnet que je lui avait offert et dans lequel j'ai écrit tout ce que je ressentais ces derniers jours, depuis la Saint-Valentin. Mais il était muré dans sa froideur.

Et puis quand j'ai abandonné, il a ouvert une brèche. Je pense qu'il cherchait lui-même à se convaincre qu'il ne voulait pas me voir, et qu'une fois l'argumentation gagnée, il s'est rendu compte qu'il se mentait à lui même. J'aurais été pareille. Alors on a parlé un peu, de mes rendez-vous avec les psy, de comment je me sentais, de comment il se sentait. Il a accepté de récupérer le carnet, pour le lire et "pouvoir se rappeler plus tard ce que c'était que d'aimer".
Et on s'est vu, c'était froid, on a échangé ce qu'on se devait sans même sortir du métro et il a tourné les talons. Je suis restée là un instant, choquée que ce soit si rapide et alors que revenait vers les tourniquets, il a attrapé mon manteau et m'a entrainée dehors avec lui et sa pote. Cette dernière est partie rejoindre d'autres gens et nous a laissé. Je lui ai donné une cigarette, il voulait que je parle et... je n'avais rien à dire. C'est mon gros problème, quand je me retrouve face aux gens... je n'ai rien à dire. Pour certains, j'ai l'air inintéressante, et pour lui, c'est de la lâcheté. Il a raison, comment je peux écrire d'aussi gros pavés par message et une fois en face, rester silencieuse ?
Il a parlé un peu, des mots qui font mal. Que je lui rendais service, et qu'on ne se reverrait jamais. Et il est parti, ma cigarette n'était même pas à moitié consumée. Et il est revenu.. Il fait souvent ça, des faux départ. Il m'a embrassée, et il m'a dit Adieu.

Et je suis restée là, incapable de bouger, le regard perdu. J'avais même pas envie de pleurer. De disparaître, seulement. De partir avec la fumée que j'exhalais. Evaporée.
Je me suis dit qu'il allait revenir.
En attendant le métro je me suis dit qu'il allait arriver, en courant, pour me prendre dans ses bras et me dire que ça ne peut pas se finir comme ça.
Me demander de rester.

Mais non.

Et puis il m'a envoyé un message ce soir. Me disant qu'il avait lu le carnet, que la seule chose qu'il avait ressentie en le lisant était son coeur battre. Qu'il ressentait le besoin de s'exprimer à son tour.

Pour lui, je suis son grand amour. Il n'aimera jamais personne d'autre, et ne le souhaite même pas. Il regrette de n'avoir pas su me garder, d'avoir été trop possessif. D'avoir eu autant peur de me perdre tout au long de notre relation. Qu'avec moi, il est devenu quelqu'un de meilleur. Que sans moi... Il ne sait pas.

Je lui ai fait voir ma vision du monde, et selon ses derniers messages sans moi il ne la verra plus. Car c'est être fragile que d'être quelqu'un de bien et de respectueux, et qu'avec ses potes il n'est pas fragile.
Putain. J'ai presque cru que j'allais le rappeler, me dire que c'est pas possible qu'on se sépare. Je l'aime tellement mais bordel, c'est quoi cette façon de penser ?
Reste à jouer les gros durs alors, pour tes "potes". Sois pas fragile et menons le monde à sa perte.

J'ai l'impression de faire la girouette. Qu'est-ce que je veux?

Off mode

27 février 2016 à 23h27

J'ai l'impression de marcher à côté de ma vie.

J'ai juste envie de tout éteindre, de reprendre une boite entière d'anxiolytiques, et de laisser passer le temps dans l'inconscience totale.

Reprise

7 mars 2016 à 19h19

J'ai pas réussi à retourner en cours aujourd'hui. Je suis juste allée au rdv avec mon prof principal et l'infirmière.

J'ai du ré-expliquer, encore, ce qu'il s'était passé à mon prof.
Ce rendez-vous ne m'a rien apportée, juste des questions en plus, et du stress en plus. Il faut que je retourne en cours, il faut que je m'y remette, il faut que je fasse mes dossiers graphiques pour les BTS, que je m'inscrive aux concours des autres écoles. Il faut que je m'y remette, à fond, tout de suite. Sinon je vais rater mon orientation. Je vais me retrouver sans rien, déscolarisée. Et ce sera pire.

Mais il y a quelque chose que j'ignore qui me rend tout ça comme insurmontable.
Je ne peux pas y aller.

Violence

13 mars 2016 à 23h45

J'arrive pas à mettre les mots sur ce qu'il s'est passé. J'arrive pas à y croire... J'en ai encore mal à l'épaule. Il m'a poussée contre une porte, je me suis prise la poignée dans le dos. J'ai des bleus aux poignet. Mais si seulement c'était que ça... Il m'a prit tout ce qui tenait encore un minimum en moi... Mon espoir.

Je pensais qu'il changerait, il changeait d'ailleurs. Mais à quoi bon être mon colérique et jaloux au quotidien si c'est pour que ça sorte d'une façon encore plus violente à un moment ?
J'ai mal, bordel, tellement mal.
J'arrête pas d'entendre sa voix en boucle, ses cris, ses insultes, ses gestes violents.
J'ai cru qu'il allait me tuer à un moment. Pas volontairement, mais sous l'emprise de la colère..

J'ai appelé mon père à 4h du matin, et j'ai rien pu lui dire. J'ai rien pu dire à personne mis à part Léo. Je sais pas si je pourrais le dire à mes parents un jour, ils attendaient que ça, que ça se finisse. Leur dire viendrait à leur confirmer qu'ils avaient raison et que E était la source de toute ma dépression, et de mes tentativesde suicide. Ce serait leur confirmer qu'il n'y a rien de plus.

Je dois lui rendre ses sous que j'avais encaissé à sa place en plus. 500€.. Mais si je le revois, ça recommencera, je craquerai. Je l'aime tellement, j'avais tellement d'espoir, j'étais heureuse qu'avec lui.

Bordel, bordel, bordel.
Je voudrais tout oublier.

Retour

25 mars 2016 à 19h57

Je retourne en cours, j'arrive à bosser sur mes dossiers. Je sors. Beaucoup. Je dépense. Trop. Mais j'ai l'impression de vivre. Je me redécouvre libre, je n'ai plus peur de vouloir quelque chose qui ne lui aurait pas plu.

Je ne lui en veut pas, je ne lui en voudrai jamais je crois. Il a des problèmes, il ne se contrôle pas, mais il ne voulait pas volontairement me faire souffrir. On était juste aussi minables que formidables ensemble. Mais le minable l'emporte toujours. J'ai surtout mal pour lui, de savoir ce qu'il lui arrive en ce moment. Et le pire c'est que ce n'est même pas de ma faute, je ne peux pas l'aider. Il refuse de se faire aider, ni par moi, ni par sa famille, ni par personne. C'est un battant, et j'espère qu'il retrouvera cette force pour se sortir de cette merde. Parce que je ne peux pas le faire à sa place. Et même si je le pouvais, ce ne serait au fond pas vraiment l'aider. Il faut que ça vienne de lui. Pour autant, j'éprouve quand même cette infinie tendresse pour lui, et je deviens agressive dès que quelqu'un m'en parle. J'ai accepté la séparation, je n'accepte pas qu'on m'en félicite. Parce que je ne l'ai fait pour personne d'autre que pour nous deux.

J'ai revu une nouvelle psychiatre, ça finira peut-être par se mettre en place.. avec 3 mois de retard. Mais quand même.
Les dossiers pour les écoles sont à envoyer avant la fin de la semaine prochaine, et après.. ce sera l'attente.

Rêve

26 mars 2016 à 14h01

J'ai rêvé que je devenais comme lui: colérique. J'ai peur que ça soit le cas, j'ai peur d'avoir épuisé toute ma patience et ma tolérance envers les autres au cours des 9 derniers mois...
D'un côté, c'est plutôt positif si ça signifie que je ne me laisserai plus marcher sur le pieds... d'un autre, je ne suis même pas sûre que ce changement puisse être appliqué de manière rationnelle.

Dans mon rêve, c'était le nouvel an. Mais on était à l'étranger, et je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Je me suis vue dans ma chambre avec -il me semble- ma soeur à hurler contre mon père. Hurler.
Je n'ai jamais hurlé.

Et quand je me suis réveillée, j'avais un sms de E.
"Je t'aime"

Reprendre

1 avril 2016 à 23h13

Ça y est, j'ai envoyé tout mes dossiers. J'ai réussi à les faire -presque- tous. Enfin. Et maintenant? Maintenant, on attends. Maintenant, il va falloir me concentrer sur autre chose.

Je m'en sors plutôt bien, je pense. Je vais abandonner les psys, j'en ai assez de courir après et d'être renvoyée sans arrêt vers quelqu'un d'autre, j'ai perdu confiance en eux. Ça va mieux, je m'en sortirai sans. Comme avant.
Je revoie du monde, je ré-apprend la vie de célibat. La liberté, ne plus avoir peur de sortir, de faire des projets avec mes amis. Mais bon, j'ai perdu une complicité unique. J'étais entièrement moi-même avec E, comme si il n'y avait pas de limites physiques entre nous deux, plus aucune pudeur, plus aucun complexe. C'est surtout ça qui me manque, avoir quelqu'un qui puisse me voir et m'aimer dans tous mes états. Après son sms de l'autre fois, il m'en a renvoyé. Disant qu'on était parfait ensemble, qu'il changerait, que ce serait bien. J'ai résisté, j'ai dit que j'espérais qu'il changerait... et qu'alors il pourra rendre quelqu'un d'autre heureuse. Une autre. Parce que moi, j'ai plus la force d'attendre qu'il change. C'était dur à dire, heureusement que je voyais Clem ce soir-là. On est sortie, elle m'a fait découvrir ses soirées. On a bu, fumé, prit des paras. C'était bon, ça faisait du bien.

J'ai revu un mec que j'avais rencontré à deux reprises, il y a quatre et deux ans de cela. L'ami d'un ami de longue date à moi. Il est adorable, et il m'apprécie beaucoup. Mais je le garde à une certaine distance émotionnelle, parce que -même si c'est fini- j'ai l'impression que ce serait trahir E. C'est ridicule, mais bon... D'ailleurs j'ai même rêvé de lui.. et il finissait par avoir le même comportement que E. Ça me fait peur.

Ces derniers mois m'ont changée, ils font partis de moi, et j'ai la sensation que jamais je ne pourrai les partager avec quelqu'un d'autre qui serait capable de comprendre.

Je deviens folle

4 avril 2016 à 23h33

J'ai beaucoup réfléchi, et j'ai trouvé un point commun à toutes mes histoires de coeur infructueuses voir traumatisantes. La seule chose qui réuni tous les mecs avec qui j'ai été... c'est qu'ils se sont jetés sur moi comme la misère sur le monde. Les plus attachés, ça a toujours été eux au début. Ils ont tous été très rapides à s'accrocher à moi. Pour ceux avec qui je suis restée quelques mois... ils ont tous dit je t'aime en premier. En moins d'un mois. Je me suis toujours laissée porté par le flot tumultueux de leurs sentiments. Ou de leurs illusions.

Au final, je me demande si j'avais vraiment vu en eux quelque chose qui relevait de l'amour et pas plutôt de l'amour propre. Si je ne suis qu'avec des mecs qui se lancent tête baissée, au point de devenir distants quand ils reprennent leurs esprits et me la mettre à l'envers dès que c'est moi qui m'attache, ou qui, comme E continu de m'aimer - ou de prétendre - tout en me faisant souffrir... et que moi je reste quand même, n'est-ce alors pas moi le problème ? Je suis peut-être incapable d'être seule sans espérer secrètement tomber sur "le bon", alors je me laisse succomber à la flatterie. Je me prend à croire que si ils s'attachent aussi vite et semblent euphoriques, c'est qu'ils ne peuvent m'apporter que du bien. Comment le savoir sans se prêter au jeu ?
Pourquoi ai-je tant ce besoin de plaire ? C'est limite viscéral, comme si ma confiance personnelle ne dépendait que d'eux, eux et seulement eux. Puisque je suis incapable de me construire des relations amicales sans que ça prenne des années, alors je compense par les relations épistolaires passionnelles... ou qui semblent l'être.

Je me fais avoir par ces hommes romantiques qui ne savent pas plus que moi ce qu'ils veulent vraiment, et se rendent compte de ce qu'il ne veulent pas que trop tard. Et généralement, ça, c'est moi, ce qu'ils ne veulent pas, ou plus en l'occurence, quand il m'ont acquise. Je suis un aimant à indécis et pervers narcissiques.

Et me re-voilà lancée à pleins tubes dans le même schéma. Trop tôt, beaucoup trop tôt, mais c'est peut-être ça qui me fait réaliser.
Le mec de mon dernier écrit ressemble beaucoup à E sur ce point.
Ils veut me voir, il veut être avec moi, il est prêt à attendre, il me répète que je suis géniale, que je suis belle, qu'il est accro, qu'il veut me garder, me présenter à ses potes.

Wow, c'est en l'écrivant que je me rend compte de l'ampleur de la chose. Je ne l'ai revu, après deux ans, il y a seulement 10 jours. J'étais partie sans aucun avis préalable, sans aucuns espoirs. Juste tiens, je le connais, pote de pote, il avait l'air cool y'a deux ans. Un café? Ça coûte rien, si ce n'est 2€00.
Et me voilà embarquée. Parce que le problème, c'est que je ne sais pas dire non, ma mère a raison, et je crois en la sincérité et la bonté de l'être humain. Du moins, de ceux que je rencontre. Je suis juste putain de naïve. Mais comment savoir sans chercher plus loin? Je peux pas jeter tous les gens qui me paraissent bien sous prétexte que quand ils me rencontrent ils se comportent en tant que tel.

Je veux dire, Naan, ( appelons-le comme ça ) a l'air gentil. Et il l'est, mais E aussi l'étais et il s'est avéré que la gentillesse n'exclue pas la jalousie et la violence. Alors je me suis renseignée auprès de notre ami commun et dans ses relations passées, il ne s'est jamais montré jaloux. Il n'est pas narcissique, il ne prétend pas pouvoir avoir toutes les filles, il est débrouillard et indépendant, il a son taff stable et il fume qu'occasionnellement. C'est un bon point, mais ça n'exclue rien. Il a quand même été un sacré connard, il me l'a dit lui-même, bien que ça se soit terminé il y a 2-3 ans. Mais -encore- E. m'avait dit la même chose. Et de toute manière, ne pas jeter une fille à la première coucherie et être fidèle n'a jamais été les critères absolus du Prince Charmant. Alors quoi bordel ??
Je le jette parce qu'il s'attache sans prendre en compte le fait que il me plaît, quand même ? Je suis tombée aussi bas que pour croire que si quelqu'un voit en moi des qualités et quelqu'un qu'il désire sans avoir besoin de 4 ans pour s'en rendre compte c'est que c'est forcément un taré latent et absolument pas pour... qui je suis ?

Parce que j'ai eu des histoires qui ont commencées sur le même rythme alors je dois tuer dans l'oeuf toutes celles qui s'en rapprochent de près ou de loin par... quoi ? par peur ?

Je crois que j'essaie de me convaincre que je ne suis pas prête pour repartir aussitôt dans une relation, mais c'est surtout le fait que j'imagine ça comme un manque de respect envers E... mais quel respect bordel ?? J'ai le droit de vivre à mon propre rythme et prendre mes décisions par rapport à moi-même et pas par rapport aux autres, pas par respect. C'est quoi mon rythme d'ailleurs ? Est-ce que j'en ai un qui m'appartiens ou est-ce que je ne vis que au gré des vagues générées par les autres ?

Je crois que je vais exploser. Je ne sais pas si je cherche toutes les bonnes raisons pour le virer en me disant que c'est forcément un piège, pour le garder et espérer qu'il comprenne que j'ai besoin de temps ou... ou... ?

ou BORDEL. Me taire et attendre, comme toujours.
Et éventuellement m'en prendre plein la gueule.
Ce serait quoi cette fois ? Qu'est-ce que je risque ? Qu'il se rende compte qu'il s'est emballé dès que moi, je commence à voir en lui quelque chose à perdre ? Un silence radio ? Qu'il m'invite à l'autre bout du monde et me refoute dans le train au bout d'un jour ? Qu'il reste, m'épuise émotionnellement, me menace et me frappe ?
Ça peut pas faire plus de mal une deuxième fois.

Ou alors je deviens juste parano et c'est un gars bien qui veut faire les choses bien malgré son besoin irrépressible d'exprimer tout ce qu'il ressent.

Être lue

10 avril 2016 à 21h47

J'ose même plus écrire ici. J'ai peur que E ai gardé l'adresse depuis que je lui avais montré certains écrits, la fois où j'étais complètement défoncée aux anxiolytiques.
Et si c'était le cas ? Alors quoi ? J'arrête d'écrire, quand bien même ça me fait du bien ? Je ne pense pas que ça m'en empêcherai. Mais d'un côté, je ne serai peut-être pas aussi à l'aise pour m'exprimer librement.

E, si tu te reconnais et qu'il s'avère que j'ai raison: pars.

Anniversaire

11 avril 2016 à 23h15

C'était il y a un mois.

J'ai raté mon rdv avec la psychiatre aujourd'hui. Ça m'aurait avancée à quoi de toute façon ?
J'ai envie de me terrer dans mon trou, de dire à Naan de me laisser tranquille et d'attendre que ça passe.

Foutoir

17 avril 2016 à 11h49

Les vacances commencent à peine et me voilà avec une grosse angine. J'ai des ganglions plein le cou, je peux à peine le bouger et surtout... je n'arrive plus à parler. Enfin presque, je parle un peu comme les sourds qui mimiquent ce qu'ils ont pu apprendre à force de lire sur les lèvres. La dernière angine que je me suis chopée c'était au nouvel an, comme quoi, elles savent quand frapper. Mais celle-ci est particulièrement coriace.

Sinon ça y est, j'ai été honnête avec Naan, j'ai dit que je n'étais pas prête pour me remettre en couple. Je crois que d'une certaine manière il l'a mal prit, c'était pas faute de l'avoir prévenu pourtant. Je n'ai plus de nouvelles depuis et ça ne me fait ni chaud ni froid au final. Je crois.

Demain, je vais voir une nouvelle psy, et cette fois c'est pour une vraie thérapie. J'ai un peu peur de ne pas accrocher avec elle, ou de n'avoir plus rien à dire. Ou surtout.. de ne pas réussir à parler.

Mononucléose

20 avril 2016 à 23h25

Quand on a vu que les antibiotiques n'avaient aucun effet et que mon angine s'empirait au point où je ne pouvais plus parler ni bouger le cou et que j'en pleurais j'ai du faire une prise de sang et, verdict.. Mononucléose.
Par-fait. J'ai le don pour attraper les sales trucs au mauvais moment.

Du coup tout de suite je me suis rappelée d'un pote des Etats-Unis qui l'avait eu... pendant 6 mois. Un ami de Léo pareil, 6 -putain de- mois.Je suis déjà quelqu'un de fatigué de base, ça donnerait quoi maintenant ? J'espère réellement que ça ne durera pas aussi longtemps.
Alors évidemment j'ai eu le droit au classique "Bah alors, t'as embrassé qui ?".

Si on compte la période d'incubation de 4 à 8 semaines, ça remonte à E. et ça me semble peu probable. Il n'a pas été malade tout le temps où on était ensemble. Sauf si on peut être porteur sain, je sais pas ? C'est peut-être possible, mais dans ce cas là, c'est qu'il l'a chopé par quelqu'un d'autre pour me le refiler. Sympa.
Admettons que la période d'incubation soit très variable, il y a Naan. Je lui ai envoyé un message pour demander s'il l'avait eu ces derniers mois, mais non. Je crois qu'il n'a pas trop apprécié que je l'appelle pour ça, mais bon. Du coup, mystère.
Et abstinence. Je ne sais combien de temps je vais rester contagieuse, mais pour savoir ce que c'est je ne souhaite contaminer personne.

C'est pas plus mal ainsi.

Et il fallait que ça tombe juste avant ma première semaine de vacances depuis plus d'un an.
Et, comble, Zo et Léo m'ont indépendamment proposé dans la même journée de partir ce week-end à Lille ou Vienne.

Pourquoi maintenant, bordel?

Les autres

1 mai 2016 à 0h10

Je n'ai pas de personnalité. Je ne sais pas qui je suis. Qui je suis vraiment. J'ai l'impression que tout ce que je fais, c'est m'adapter aux gens: j'absorbe ce qu'ils dégagent et je réagis en conséquence. Je vogue sur la houle générée par les autres. Je peux être tout, et un énorme rien aussi.
J'avais l'impression qu'il n'y avait qu'avec E que je m'étais "trouvée", que j'étais vraiment moi-même. Entière. Mais je ne sais plus, je ne suis plus sûre de rien.
J'ai fini par me calquer sur son impulsivité et son manque de confiance.
Je suis devenue intolérante et j'ai commencé à douté de lui. Et ça, avant, ce n'était absolument pas ce à quoi je m'identifiais.
Étais-je vraiment moi, alors?
Qui est moi?
Qui suis-je?

Je ne me sens exister qu'au travers du regard des autres, mais quand je croise mon propre regard... Je ne sais pas.
Je ne sais même plus pour mes études. J'ai du "talent", des "facilités" dans ce domaine. Mais c'est ce qu'on dit. Et je n'y crois plus. Car ce que je vois, c'est que je ne tire mes idées que de ce que je vois ailleurs. Je puise, encore et toujours, chez les autres. Et j'ai l'impression au final de n'avoir aucune imagination.

J'aimerais être de ces personnalités fortes qui s'assument et fendent la houle avec leur propre moteur plutôt que se laisser dériver au gré des courants. Mais ce n'est pas le cas.
Je suis une éponge qui par elle-même se dessèche.

Et du coup, je me sens inintéressante.

Rêves récurrents

1 mai 2016 à 17h23

J'ai rêvé de Carlos cette nuit. On était ensemble et je rencontrais ses parents. Les miens étaient là aussi. C'est drôle, parce que je rêve de lui alors qu'il y a un an jour pour jour j'étais censée être chez lui, dans le Sud, si il ne m'avait pas renvoyée au bout de seulement 24 heures dans le dernier train de la journée sans plus d'explications. Aujourd'hui encore, ça me fait mal qu'il ai fait ça, j'avais tellement d'estime pour lui. De coup je suis aller voir sur Facebook, même si on est plus ami, et il est toujours avec sa copine.
Ça me fait rire doucement de me dire que dès leur premier jour ensemble il l'a trompée avec moi. C'est sûrement par culpabilité qu'il a préféré me virer aussi vite. Évidemment je n'étais pas au courant, sinon...

Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus marquée dans ce rêve, cette partie avec lui était justement d'une douceur incroyable. Ce qui m'a dérangée, c'est que ça a recommencé. Dans mon rêve, à un moment, j'étais juste plus capable de bouger, ni même d'ouvrir les yeux.

Ça m'arrive assez régulièrement et ça me laisse une sensation très désagréable au réveil. Je n'ai plus aucun équilibre, je n'arrive plus à me lever: je retombe aussitôt si j'essaye. Comme si mes bras et mes jambes se transformaient en spaghettis mous. Et là, c'était les yeux en plus : les ouvrir étaient un combat. Comme au réveil, quand les paupières sont encore très lourdes. Sauf que ça durait et c'était une vraie lutte. Carlos était juste à côté de moi et je me sentais d'autant plus mal d'être aussi bonne à rien. Tellement bonne à rien que simplement être là je n'y arrivais pas.
Je déteste quand cette situation m'arrive dans mes rêves. Je me réveille énervée... frustrée. C'est frustrant de ne plus réussir à se mouvoir comme on le souhaiterai. Quand plus rien ne répond. Notre corps devient notre obstacle.

J'ai cherché plusieurs fois une signification à ce rêve dans des livres et sur internet, mais je n'ai jamais trouvé quoique ce soit qui corresponde vraiment à ma situation. Pourtant je pense sincèrement que les rêves sont une fenêtre sur notre inconscient et qu'on peut en apprendre beaucoup sur nous-même. Mais là, je bloque, je ne comprend pas.
Ça signifie quoi tout ça?

____________________________________

EDIT: J'ai cherché une signification au fait de ne pas pouvoir ouvrir les yeux, vu que c'était la première fois que ça m'arrivait, et j'ai trouvé ça :

"Rêver que vos yeux sont crevés ou fermés indique votre négation de voir la vérité en face. Rêver que l'on ne peut ouvrir les yeux est similaire, mais correspondant néanmoins au refus de voir ou d'admettre l'existence d'une situation ou d'un événement, mais cela peut aussi représenter des sentiments douloureux"

Je suis encore plus perdue.

Je n'y croirai plus.

1 mai 2016 à 18h38

Naan est en couple.
Et j'ai osé croire qu'il était sincère ? J'ai osé penser, encore, qu'on pouvait être sincère avec moi ? Il s'était juste emballé, j'ai eu raison d'avoir peur. J'ai eu raison de le repousser. J'aurai du le faire dès le début. Maintenant lui aussi s'en est aperçu, et il s'est trouvé aussitôt quelqu'un d'autre. Tout ce qu'il m'avait dit, pfiou, envolé. Ça n'a plus de valeur. Ça n'en a jamais vraiment eu. Ça n'en a jamais vraiment.

J'ai envie de pleurer.

Et je me sens conne. C'est moi qui l'ai repoussé, je vais pas lui reprocher de... Je n'ai pas le droit.
Quand je pense que je réfléchissais à lui renvoyer un message pour m'excuser et donner une autre chance. Juste dire que j'avais prit peur, mais qu'il me semblait mériter un effort supplémentaire et de prendre le temps.

Quelle naïveté.

Bon bah voilà, je pleure.

Bob

3 mai 2016 à 19h18

J'ai l'impression de rechuter.
Je n'arrive pas à travailler, je bloque totalement. Quand j'ai une idée c'est juste impossible de m'y mettre. Je n'y arrive pas. Je vais rater mes entretiens si ça continu ainsi, j'aurai rien l'année prochaine.

Je ne sais même plus ce que je veux, j'ai l'impression de faire semblant pour tout: les cours, les amis, mon propre reflet. L'infirmière de l'école m'a appelée, pour dire que les profs étaient là pour m'aider à préparer mon dossier. Mon prof principal lui-même m'a demandé où j'en étais et devant ma tête c'est limite si il ne m'a pas reprochée de ne pas avoir sollicité d'aide.
Qui m'aurait aidée pendant les vacances? Quelle aide? Mon seul problème c'est que je n'arrive pas à travailler, et en parler avec eux n'aide en rien. Ce n'est pas eux qui vont me tenir le crayon et finaliser mes projets.

J'ai vu la psy ( la bonne j'espère cette fois-ci ) hier pour la première fois. J'avais pas envie... et finalement j'ai parlé, j'ai parlé. Et ça ne m'a fait aucun bien. C'est juste la première fois de toute façon. J'ai parlé de mes ( semblant de ) relations, faut croire que c'est mon plus gros problème en fait. Je crois que je suis incapable d'être seule, mais je ne suis jamais satisfaite si c'est une histoire trop "facile". Je m'attache toujours aux cons ou à ceux qui me font du mal au final.

En parlant de ça, j'ai vu un mec ( un nouveau, encore. ) hier soir. Ça faisait un moment qu'on parlait sur un site de rencontre très à la mode mais sans jamais vraiment dire si on allait finir par se rencontrer vraiment ou pas. On a beaucoup parlé de tout et de rien au début, il me ressemble pas mal mais en mec, et puis c'est devenu beaucoup plus... sexy. C'était drôle, ça me plaisait. Le voir était devenu un but. Et voilà, mission completed. On a bu deux packs de bières et une bouteille de rosé, donc on parlait bien quoi. C'était très intéressant. Puis on a fait un jeu, et puis... Et puis on a plus trop parlé, si je puis dire. Ça, c'était un peu plus bizarre, finalement, parce qu'on venait de se rencontrer. Je crois que... je crois qu'il m'a beaucoup plu quand même. Mais y'a comme un hic, je ne sais pas quoi. Comme une gêne. Je sais pas si je le reverrai. J'aimerais bien, mais... J'ai plus envie d'avoir mal. Et j'ai surtout pas envie de courir après lui.
Il a un prénom bizarre, un vieux prénom que je n'avais jamais entendu avant. Donc je vais l'appeler Bob ici, rien de plus simple.

De toute façon, je n'aurais peut-être jamais l'occasion d'en reparler.

Peut-être que je devrais faire voeux d'abstinence. Ma vie en serait simplifiée.

M'oublier

5 mai 2016 à 21h36

Je me sens... vide. Vide et seule. Vide et pleine d'un sentiment étouffant, qui me prend à la poitrine. J'en ai envie de vomir. De pleurer. De hurler. Sans pouvoir rien faire. Je suis au bord de la crise d'angoisse.
Ça recommence.

J'ai envie de fermer les yeux et d'oublier. M'oublier. Le temps de quelques jours, que le temps s'écoule et m'éloigne de ce moment. De la réalité. Je veux m'oublier.

J'ai rêvé que mon père me violait.

Weekend

15 mai 2016 à 22h54

Ce fut l'un des weekends les plus mouvementés de toute ma vie. Je suis exténuée.. Et j'aimerai pouvoir vivre des soirées comme ça plus souvent.

Mais il ne faut pas. Ça ruine, c'est dangereux. Et la descente est dure. Il est 22h et je commence à me sentir mieux. J'ai essayé la C, hier. C'était tellement plus doux que ce à quoi je m'attendais.
Et je comprend d'autant plus que ça en est dangereux.
C'est ce que Clem m'a dit "Quelqu'un de totalement heureux et épanoui dans sa vie n'a beaucoup moins de chances de devenir accro aux drogues."

Les drogues, c'est pour motiver, c'est pour sourire; c'est pour tenir. Et j'espère ne jamais me retrouver face au revers de la médaille.

Cette nuit, ou plutôt cet après-midi, étant donné qu'il faisait déjà jour quand je suis rentrée, j'ai encore rêvé que je ne maitrisais plus mon corps ni mon équilibre. Pourquoi ?

Partir ou rester ?

18 mai 2016 à 22h10

Je suis actuellement dans une école très réputée pour ma prépa, l'une des deux meilleures de France en fait. Ce qui fait que j'ai toutes mes chances ( normalement ) de pouvoir continuer chez eux pour mon BTS. C'est génial, certes, mais dernièrement.... j'hésite. Énormément.

J'ai envie de me barrer. De partir loin. J'ai envie d'aller vivre à L., ville plus à taille humaine, très étudiante quand même, beaucoup plus abordable au niveau des loyers... Où je suis, les prix sont exorbitants. J'ai toujours adoré cette ville, je m'y suis sentie... bien. J'adore Paris, certes, mais c'est différent, et je pourrai toujours revenir.
L'école est moins reconnue, mais je me demande si c'est si important au final? Je ne sais pas quoi privilégier. Parce que je ne peux pas non plus choisir une formation juste parce que j'aime bien la ville.

S'ajoute à cela la distance. Je verrai moins mes parents, moins certains potes, et faudra que je me trouve une autre psy. Mais de toute façon, la psy que je vois, y'a peu de chances que je puisse continuer avec elle l'année prochaine.. les créneaux ne correspondant pas avec mon école. Je ne peux pas sécher la même heure toutes les semaines de l'année.

Ma mère m'a dit d'aller à L la semaine prochaine, et de faire du forcing dans l'école pour rencontrer des profs et des élèves. Pour me décider en ayant en tête des informations plus précises.

Mais la question reste. Que privilégier... La réputation de l'école ou mon besoin de foutre le camp ?

Partir

19 mai 2016 à 22h28

Je suis en cours et j'ai la sensation d'étouffer.
Je manque d'air, j'ai un noeud dans le ventre.
J'ai envie de vomir. L'anxiété me donne toujours envie de vomir, mais ça n'arrive jamais.
Alors je tourne et retourne ma bague dans ma main. Je fais semblant de suivre le cours mais ça fait des jours que j'ai perdu le fil.
J'ai envie de partir.

Cette envie est-elle valable? N'est-ce pas juste fuir?
J'ai l'impression que si je reste ici, dans cette école, cet appart, l'année prochaine se déroulera de façon identique à celle-ci.
Alors qu'une nouvelle ville, nouvelle école, nouvelles relations ? Plus aucun souvenir rappelant E, rappelant moi. Rappelant T. peut-être, mais ces souvenirs sont maintenant trop vieux pour être encore douloureux.

J'ai envie de partir.
Mais ce serait fuir.

Et mes problèmes, ils sont en moi, ils ne m'attendront pas à Paris. Ça pourrait très bien se passer. Ou ça pourrait s'empirer. Car je serai vraiment seule, dans une formation qui m'assurerait peut-être un avenir moins sûr. Je pourrais regretter.

Mais ne dit-on pas qu'à la fin, ce qu'on regrette le plus, c'est ce qu'on a pas tenté?
Mais fuir, est-ce tenter?

J'ai envie de vomir.

__________________________________________

J'ai écrit ça cet après midi, à la place de mon cours d'histoire de l'art. Je me suis dit que je le posterai plus tard. J'ai passé une bonne fin de journée avec Clem donc l'angoisse est passée. Pour autant, le questionnement reste donc j'ai décidé de ne pas me censurer.

J'en ai parlé avec ma mère et ma soeur. Qui m'ont dit de ne pas partir à L. si ce n'est pas motivé par une vraie raison autre que le besoin de me casser. Que je peux déménager au sein de Paris même, même si c'est juste deux rues plus loin.
Mais je ne trouverai jamais un appart aussi bien pour le même prix. C'est impossible. Je devrais rester vivre avec mes souvenirs.

Alors qu'à L...

Try again

24 mai 2016 à 20h57

J'ai oublié d'aller chez la psy hier. Je m'en suis rendue compte qu'à l'heure où la séance aurait due se terminer. Je m'en veux maintenant.. D'un côté, ça m'angoisse d'y aller, j'ai peur d'être jugée par elle. Elle me scrute et questionne mon moindre geste anxieux, comme celui parfois de me pincer. Et je trouve rarement des réponses à ces questions. Je ne suis pas à l'aise. D'un autre, c'est normal non ?

Mais je m'en veux. J'avais envie de lui parler de mon hésitation entre rester à Paris ou partir. Je ne pourrais pas la voir lundi prochain non-plus car je pars en week-end avec Zo ( si la pénurie d'essence n'atteint pas les cars d'ici là ). Après, je vais travailler, je ne suis pas sûre d'avoir mes lundis après-midi de libres.

Bref, peut-être que je ne la reverrai jamais. Je n'aurai pas de suivis, et tout ceci aura servi à rien. Retour à la case départ en espérer cette fois-ci éviter celle de l'overdose d'anxiolytiques.
Et cette idée m'angoisse encore plus, en fait.

J'ai rencontré Gof, il m'a ajoutée sur Facebook y'a plus d'une semaine alors qu'on n'avait aucun amis commun. On s'est rencontré, etc etc. Il est mignon, mais je ne tomberai jamais amoureuse de lui. Je le sens. Je le sais. Et pourtant, je le reverrai sûrement, tant qu'il me demandera pas d'implication émotionnelle ni d'exclusivité.
Mon besoin de ne pas être seule en devient malsain.

Et j'ai envie de recontacter Naan. Parce que c'est avec lui, maintenant que le temps m'éloigne de E et ne notre rupture, que je m'imagine le plus "combler la solitude".
Que je m'imagine capable de m'impliquer un peu plus.
Mais qu'en sais-je vraiment ? Peut-être qu'au bout de deux heures avec lui j'en aurais à nouveau marre.

J'ai l'impression d'être une pute.

Sans lui

28 mai 2016 à 3h13

E. me manque ce soir. Beaucoup.
Je viens de rentrer chez moi après le gala de mon école et une excursion dans un bar beaucoup trop cher. On m'a passé 2 clopes sur le chemin du retour.
Et, en arrivant devant chez moi, je me suis prit l'envie de voir E. surgir de quelque part. Je me suis imaginé me blottir dans ses bras, sans aucun mot, sans question. Ce geste m'aurait semblé tellement naturel.
Je ne me suis jamais sentie autant aimée que dans ses bras.

Demain je pars en weekend avec Zo et son copain. J'appréhende un peu je crois, de rester 4 jours avec eux deux...

Et puis en rentrant je commencerai à travailler là où j'étais l'été dernier. Là où j'étais quand j'étais avec E.... Ce sera forcément différent. Je ne sais pas si je suis prête à affronter les vacances d'été sans lui.

Je ne sais pas être seule.
Sans lui.

Premier jour

1 juin 2016 à 21h32

J'ai encore loupé mon rdv chez la psychologue. Enfin c'était normal, je suis partie 3 jours dans le sud avec Zo et son copain, mais j'ai oublié de prévenir.
J'ai peur d'y aller lundi du coup. J'ai peur qu'elle m'en tienne rancune. Pourquoi je suis pas foutue d'appeler pour m'excuser? Pourquoi j'arrive même à y penser?

La pluie a causé beaucoup de dégâts, mon retour sur Paris a été retardé de 4h30 car le car était bloqué par des inondations. Il y avait des déviations de partout. Je suis arrivée chez moi à 2h du matin pour commencer mon premier jour de boulot aujourd'hui.
Ceux qui étaient déjà là quand j'y ai travaillé l'été dernier m'ont reconnue, ça m'a fait plaisir. J'avais peur que ce ne soit pas le cas. Généralement, je ne marque pas les gens, on m'oublie vite. Il y a un nouveau aussi ( enfin en soit c'est plutôt moi la nouvelle à ces yeux, mais il n'était pas là l'été dernier ), ce n'est pas du tout mon style d'homme, mais il dégage quelque chose d'incroyablement apaisant. Sa voix, son intonation... c'est drôlement agréable.

Après ce premier jour je me sens... bizarre. Je réalise que je vais devoir revivre chez mes parents pour minimum 2 mois, travailler 8 heures par jour 5 fois par semaine, soit plus que ce que j'ai pu faire ces 6 derniers mois. J'ai appris aussi que je n'avais pas mon weekend, je ne pourrai pas aller au festival de trance qui me fait mourrir d'envie depuis plusieurs semaines. En fait, le fait de bosser et de ne plus être aussi proche de Paris m'angoisse. J'ai l'impression que ces deux prochains mois seront d'un ennui désespérant. Boulot, dodo.

Au moins ça me fera un sevrage. Plus d'alcool, plus de mecs.
Mais bon...

kilogrammes

1 juin 2016 à 21h51

En l'espace d'un an j'ai perdu beaucoup de poids. Depuis que j'ai rencontré E. en fait. Je ne sais pas si c'était lui l'élément déclencheurs, ou mon boulot en fast food puis en tant que caissière, ou le fait de vivre seule ou la combinaison de tout ça... mais j'ai perdu 9kg.

Mon poids avait toujours été très stable: si je faisais un minimum attention ça bougeait pas. Alors évidemment j'ai pas su m'expliquer comment, en ne faisait plus ni sport ni attention à ce que je mangeais, j'ai pu perdre autant. Je pense que E a beaucoup joué, en fait. Je suis descendue jusqu'à 50kg, pour 166cm. Ça se voyait. Je suis passé d'un 38 à un 34. Je suis descendue d'une taille de bonnet.
Certes vers l'hiver j'étais pas bien du tout, je ne me souviens même pas de si je mangeais tous les soirs. Je crois que à ce moment je ne m'en rendais moi-même plus compte. Au point où quand je suis sortie de l'hôpital une simple soupe me calait parfaitement. J'avais du mal à finir, d'ailleurs.

Mes parents me trouvaient trop maigre. E aussi. Mes amis aussi. Moi aussi, parfois. Pour la première fois de ma vie je me trouvais sans formes.

Et là, j'ai reprit 6kg d'un coup. Et j'avais beau me répéter que je voulais justement reprendre 6kg, que 56kg c'était le poids parfait... Je ne supporte pas l'idée d'avoir grossi. J'ai maigris depuis ma rencontre avec E. Cette rencontre datera d'un an dans 15 jours exactement.

Je vais donc redevenir exactement comme avant E. ?
Ne verra-t-on donc plus la différence entre la moi d'avant et la moi d'après lui ? Comme si il n'était jamais passé par là ?
Bizarrement, ça me fait mal de penser ça.
Comme si, d'une certaine manière, mon corps lui-même décidait de passer à autre chose sans que mon esprit le puisse totalement.

Résultats

9 juin 2016 à 23h28

J'ai foiré mon année.
C'est fini.

J'ai eu mon 11ème voeu. Je suis en liste d'attente pour mon école et celle de Lille.
Mais j'ai aucun espoir.

Zo l'a eu.

Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
J'avais pas le mental. Pas le talent.
J'ai pas ma place dans les meilleures écoles.

Bruit de fond

12 juin 2016 à 23h36

Je ne pensais pas dire ça mais... je crois que j'ai hâte de voir la psy, cette fois-ci. Elle a réussi à me donner un semblant de confiance en elle, ça a été un petit déclic. Je l'ai vue lundi dernier avec pour objectif de dire que je ne viendrai plus, car je n'aurai plus mes lundis, et que à la rentrée je ne sais même pas où est-ce que je serai et que... tant pis j'abandonnais.

Résultat? J'ai deux créneaux à ma disposition dans la semaine et j'appelle en fonction de quand tombent mes jours de congés pour prendre l'un ou l'autre. Soit elle manque de clients, soit je suis un cas désespéré.

Elle a touché une corde sensible, d'ailleurs, la semaine dernière: ma famille. J'en ai beaucoup parlé sur ce journal il me semble. Plus particulièrement de ma mère... mais il faudrait que je parle de mon père un jour. Je ne sais pas ce qui ne va pas, je m'estime très chanceuse d'avoir des parents comme eux... mais il me semble qu'il y a, quelque part au fond, quelque chose qui sonne faux.

Pourquoi j'ai envie de pleurer juste en pensant à ça ?

Jour 1

15 juin 2016 à 22h12

Il y a un an, je rencontrais E à la bibliothèque.
Il y a un an, je pensais que l'année qui s'annonçait serait la meilleure de ma vie. Un appartement, l'école de mes rêves, un grand amour.

C'est drôle de se dire que ce fut la pire.

Demain, à 9h, il m'apporterait un croissant jusque chez moi et on parlerait de tout.
Demain, il me donnerait une idée erronée de sa personnalité, un masque, une image en laquelle lui-même croit. Celle qui cache sa colère envers le monde.
Demain, je tomberai amoureuse.

Un an. Jour pour jour.

Je n'ai plus mon école, je n'ai plus d'amour. Juste la peur d'aimer, le refus de m'engager, la rancoeur et l'angoisse. Mais j'ai toujours cet appartement plein de poussières et de souvenirs.

Ce soir, je voudrais mettre fin à cette année. Je voudrais me réveiller et laisser tout ça derrière moi.

Un nouvelle école? Ce sera de nouveaux repères. Un lieu sans mémoire pour moi.
Célibataire? Libre.

Demain, ce sera mon premier jour.

Médication

24 juin 2016 à 22h10

"Jour 1" mon cul.

Ma psy à avancé l'idée d'une médication en attendant que la thérapie se mette en place.
Je ne m'y attendais pas. Vraiment. La dernière fois que j'ai touché à ce genre de médicament c'était une boite entière, et elle me fait confiance pour en reprendre normalement?

Et puis, ça va, non? J'ai pas besoin de ça, non? C'est ce que je me suis dit. Et puis aujourd'hui, j'ai compris. Non, ça ne va pas. Pas du tout. J'ai changé. Cette année m'a changée. Et toute seule... je peux pas. Mais des médicaments? Je ne me fais moi-même pas confiance.

Aujourd'hui, j'ai cru que j'allais hurler. En plein milieu du magasin, au nez des clients. J'étais en colère, stressée, une boule de nerfs. J'avais du mal à respirer, mes gestes étaient saccadés. J'avais des mouvements incohérents et parfois même absurdes.
J'ai cru que j'allais pleurer, j'ai imaginé toutes les raisons possibles et imaginables pour pouvoir rentrer chez moi.
Et comme toujours, j'ai tout absorbé. Rien n'est sortit. Tout est encore , coincé entre ma poitrine et ma gorge.
Ce jour, à ce moment-là, je me suis dit que j'étais malade. Qu'il y avait quelque chose qui tournait pas rond.

Alors je cogite, je cogite.
Et tout ce qui en ressort, ce sont des pensées destructrices.

Je ne m'aime pas. J'ai l'impression que mes parents ne m'acceptent pas pour qui je suis. Ce que je suis n'est pas ce qu'il faudrait que je sois. J'ai grossi. Je n'ai aucun talent. Je vais faire mon cursus dans une école moyenne parce que la Grande s'est rendue compte que je n'étais pas à la hauteur. Je suis flemmarde. J'oublie tout. Et après je suis tétanisée. Je n'arrive pas à surmonter tout ça. Je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas. Je n'arrive à rien. Un flot continu de mépris envers moi-même.

E avait raison, dans ses excès de colère. Quand il déversait toute sa haine sur moi.
Je suis une gamine qui ne sait que pleurer dans sa baignoire lors de crises d'angoisses.

Taz, bière et ex

3 juillet 2016 à 21h55

Je voudrais disparaître. Ne plus être là. Ne plus sentir ce vide immense. J'ai mal. Il a rouvert la plaie que j'ignorais depuis 4 mois.

E. était à la même soirée hier. J'avais tapé, j'avais bu, j'étais fragile émotionnellement.
Il m'a embrassé sur la joue sans que je l'ai vu venir, et il est partit.

J'ai envie de hurler.
Ou de mourir.
T'avais pas le droit de faire ça.

Entre-deux.

7 juillet 2016 à 21h33

Je revois Naan depuis un mois. C'est lui qui est revenu vers moi et je me suis dit, pourquoi pas? Vu comment ça s'est terminé la dernière fois je pense pas que la relation qu'on avait ( lui collant et mielleux, moi indifférente ) se reproduirait. Et au début c'était ça.
Il m'a dit très clairement que ça le dérangeait pas qu'on reste comme on est. Une sorte de relation libre, pas d'engagement, le droit d'aller voir ailleurs. Pas de jalousie. Pas de sentiments. Parfait pour moi.
Et puis les surnoms sont revenus.
Et puis les appels en sortant du travail.
Et puis les "Je t'aime".

C'est reparti.

Et je suis une girouette. Je m'en veux.
Un jour j'ai besoin de lui témoigner de l'affection et je me transforme en une chose mignonne et collante. Le lendemain je veux pas qu'il me touche, j'ai envie de l'étrangler avec ses mots doux et de ne plus l'avoir dans mon champs de vision.

Il est tout ce que je recherche et déteste en même temps. Attentif, mais trop présent. Gentil, mais... trop, c'est malaisant. Compréhensif, je lui ai avoué ce qu'il s'est passé au cours de cette année, mais... Mais y'a quelque chose qui va pas. Et ce qui va pas c'est moi. Je lui ai dit : pour moi une relation, là, maintenant, c'est synonyme d'enfermement.
Et il m'a dit qu'il comprenait (encore) et que, bien que lui ne souhaite pas aller voir ailleurs, je pouvais tout à fait le faire et qu'il ne voulait pas le savoir.

Mais ça ressemble déjà trop à une relation pour que je fasse ça sans m'en vouloir. Et ça m'énerve, bordel. Je voudrais qu'il en ai autant rien à foutre que moi. Parce que l'existence de ses sentiments et l'absence des miens (du moins 1 jour sur 2) font de moi une personne malsaine pour lui.

Je refuse d'être dans une relation pour me sentir libre.
Pour autant j'arrive pas à rester seule.
Et au final je me sens enfermée dans cet entre-deux.

Quoiqu'il arrive j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à retrouver une situation dans laquelle je me sentirai bien.

Ai-je déjà été bien, de toute façon?

Écrire

19 juillet 2016 à 22h00

J'ai envie d'écrire, mais je ne sais pas par où commencer.
J'ai plein de choses à dire, trop, désordonnées. Rien d'intéressant, rien de construit.
Juste des faits, des choses qui se sont passées et que je vis avec distance, presque indifférence.

En fait c'est ça, j'aimerais écrire, sur tout ce qui se passe. Mais ce serait un écrit plat, inintéressant... parce que je ne sais absolument pas ce que je ressens.

Étudiante

3 septembre 2016 à 16h23

Puis-je, moi, psychologiquement instable et procrastineuse avérée, maintenir un job étudiant de 15 heures par semaine en parallèle de 35 heures de cours et d'une quantité de travail certaine sans finir aux urgences psychiatriques ?

Telle est la question.
Le problème est: je n'ai pas le choix.

Spleen

19 septembre 2016 à 17h24

Ça recommence. J'ai envie de pleurer. J'ai celle boule douloureuse dans la gorge. J'ai mal aux mâchoires. Une barre au crâne. Je n'arrive pas à travailler. Je n'arrive pas à avoir envie. J'ai les idées noires.

Je ne vais pas y arriver.
Je ne vais pas pouvoir finir cette année normalement.
Je ne vais pas pouvoir.
C'est psychologiquement, physiquement, réellement impossible. Je n'en ai pas les capacités. Pas la volonté.
Plus l'envie.

Plus rien. Bonne à rien. Comment je faisais avant?
Avant le 11 février 2016, j'ai toujours su que je finirai par faire une tentative de suicide. C'était comme une évidence. C'était déjà en moi. La seule question était quand?
Et maintenant? Je suis toujours vivante. Mais je ne suis pas là. L'avenir, je ne le vois pas. D'une certaine manière, c'est comme si j'étais morte, mais que j'étais restée physiquement là pour mes proches.

Je culpabilise. D'être comme ça, de faire semblant, qu'ils me voient comme ça. Je voudrais vivre pour eux, mais je survis juste.

Je ne peux pas me permettre de rater cette année. Je ne peux pas me permettre d'arrêter mes études. Je ne peux plus me permettre de craquer. Je ne peux plus. Mais c'est plus fort que moi.

Avant, j'aurais eu envie de partir, loin.
Je ne veux plus.
Je ne veux être ni ici, ni là-bas, ni ailleurs. Je voudrais cesser d'exister temporairement.

Définitivement, si il n'y avait pas eu mes parents. Et cette honte.

Je n'y arriverai pas.
Je ne peux pas.
Putain ça recommence.

Seule.

25 septembre 2016 à 23h10

Je ne saurais pas dire si mon moral bas est du au fait que je suis en pleine redescente ou s'il est vraiment justifié. Sûrement les deux, en fait.
J'ai mal au crâne, je tiens toujours pas très droit. Je me sens vidée. Après 9h de soirée d'affilée, qui faisait suite à 9h de taff, ce doit être normal. Mais c'est dur.
Le pire c'est le crâne quand même.

Est-ce que c'était une bonne soirée? Je ne sais pas.
L'endroit était génial, la musique aussi. Mais je pense que je n'ai pas profiter. J'ai perdu Clem assez souvent, pendant presque 1h. 1h seule, défoncée, au milieu d'inconnus, avec le risque d'aller mal, avec le risque de ne plus avoir de batterie. De ne pas les retrouver. Le risque de tomber sur E. J'étais pas bien.

Et puis à ce moment là j'ai retrouvé B. Je ne pense pas avoir parlé de lui avant, je l'ai rencontré il y a 6 mois, un mois après la rupture avec E. Ma première teuf. Il ne s'est rien passé, on a juste dansé, et puis en juin je crois on a reprit contact. On a fini par se revoir à cette soirée en Juillet où j'ai croisé E. Il ne s'est toujours rien passé. Puis à une autre la semaine d'après, et là, c'était impossible de passer à côté. Je suis rentrée avec lui. C'est devenu mon "plan cul de soirée", rien de compliqué, rien d'ambigu. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps, j'avais hâte. J'avais envie. Et ma coloc n'était pas là du week-end.

Et bien, dans ma gueule, il m'a dit non. Il allait à l'after à 7h avec ses potes. Il ne m'a pas proposé de venir. Clem est partie, je me suis retrouvée seule là-bas. J'ai cherché à retrouver Alex, pareil, je n'en ai pas parlé. Même histoire que B. Rencontré en soirée mi-août, rentré avec moi, j'avais pas spécialement envie de le revoir quand il m'a proposé d'aller boire un verre parce que... Ça me paraissait trop sérieux, et qui dit sérieux dit à un moment honnêteté, et comment être honnête sur le fait que je pars en couille, que j'ai déjà pété les plombs et qu'il en faudrait peu pour que ça recommence ?
Mais hier je ne me sentait pas de finir la soirée seule, de prendre les transports seule, défoncée. J'avais besoin de quelqu'un. Physiquement parlant.
Besoin d'affection.

Je l'ai retrouvé. Il partait. Je lui ai proposé de rentrer ensemble. Il a dit non. Il était crevé.

Alors j'ai pris le métro seule, je suis rentrée seule, et j'ai affronté la redescente seule.

Demain, j'ai RDV avec la psychiatre et mes parents.
Elle veut me mettre sous anti-dépresseurs.
Ça va merder quelque part.

Sèche ou drogue-toi.

26 septembre 2016 à 21h41

J'ai vu la psychiatre. C'était long. Je ne supportais pas que mes parents soient là. Je ne leur parle pas de tout ça, j'évite. Je leur en ai fait baver et je ne veux pas continuer. Et puis surtout... ça m'énerve qu'ils m'en parle. Ça me donne envie de pleurer et je refuse. Alors je me crispe, ça me noue la gorge, ça me rempli d'une violence que je ne connaissais pas avant. Et elle est dure à contenir. Ils la ressentent, et ça empire les questions et les inquiétudes.

Mais la psychiatre voulait les voir.
Elle leur a parlé du traitement anti-dépresseurs, que du fait que mes horaires de cours ne sont plus compatible avec la psychologue il est impossible pour le moment de poursuivre la thérapie dans le public. Et on a définitivement pas les moyens de la voir dans le privée...
La psychiatre accepte de me voir tous les 15 jours en attendant de trouver une solution. Mais la seule solution, ce serait que je sèche le même cours toutes les semaines. Elle insiste pour ça. Mais sérieusement, à quoi bon poursuivre une thérapie afin de m'empêcher de niquer ma scolarité si c'est pour quand même d'une certaine manière la niquer? Pour me sauver la vie peut-être? Si je rate ces études, je ne veux rien faire d'autre. J'aurais encore moins de motivation pour continuer quoique ce soit. Déjà que je peine à en trouver.

Alors l'autre solution, c'est les antidépresseurs.
Elle m'a demandé si je pensais que c'était possible que je refasse comme en février; que je prenne tout d'un coup au moment d'une crise. J'ai dit oui. Alors elle a évoqué l'idée que ce soit mes parents qui me les donnent de semaine en semaine.
Ha.
La blague.

Y'a tellement d'autres moyens de se foutre en l'air que distribution progressive ou pas, ça changera pas grand chose au moment où je pèterai un plomb.

Mais ça n'arrivera pas, hein?

J'entend encore les basses

2 octobre 2016 à 18h26

Soirée encore ce week-end. Une autre de prévue le week-end prochain. Faudra que je songe à ralentir peut-être, un jour. Le point positif duquel je suis fière est que je n'ai pas tapé hier. En même temps, ni B ni son pote n'ont tapé. Alors être seule perchée, je ne sais pas si j'aurais été à l'aise.
C'était vraiment sympa, de faire vraiment une soirée avec lui, et pas juste le croiser.

Il s'est rattrapé pour le week-end dernier, même si au départ c'était pas gagné. On avait nul part où dormir. Je ne pouvais pas l'inviter chez moi à cause de ma coloc, et lui non plus à cause de sa mère. Et puis, finalement, son pote nous a hébergé. Par pitié. C'était ridicule à quel point j'étais stressée à l'idée de ne pas pouvoir passer la nuit avec. Et c'était bien. Le mieux, c'était de pouvoir dormir dans les bras de quelqu'un. Je n'avais pas réalisé qu'en fait, c'était tout ce dont j'avais besoin. Besoin de sentir un regard, un souffle dans la nuque, un bras endormi sur la taille.

Je l'aime bien. Je l'aime bien mais je sais que ça en restera là. Du moins, c'est ce qu'il faudrait. Sinon il me fera perdre la tête.
Son style de vie me rendrait folle. Je ne supporterai pas la fumée de ses joints, son train de vie centré sur la bass music. J'ai l'impression qu'en dehors de ce monde, il n'y a rien qui l'intéresse. J'ai besoin de plus.
Mais pour autant, on n'a jamais vraiment discuté d'autre chose.
Et puis, pour être honnête, je me centre de plus en plus sur la musique et les soirées.
C'est la seule chose dont j'ai réellement envie, les seuls moments où je me sens vivante.

Tout le reste est plat.

Fatigue

7 octobre 2016 à 21h47

Je ne suis pas allée en cours mercredi, j'avais besoin de dormir. Même si, en fait, je passe mon temps à dormir.
Je suis fatiguée, un état d'hébétude et de sensation de malaise constant. Si je pouvais dormir debout, je le ferais. Depuis dimanche dernier c'est sans arrêt. Mes nuits de 6 ou 7h ne suffisent pas, je dors dans le métro, je dors en rentrant des cours. Mes siestes durent 5h. J'ai eu beaucoup de mal à me remettre de cette soirée alors qu'étrangement, c'est la première depuis longtemps où je reste plutôt clean. Il me semble de c'est l'affection que j'ai reçue. Elle était inespérée. Je n'en avais pas reçue de telle depuis.. longtemps. Depuis Naan, et encore Naan je n'en voulais pas. Depuis E. alors. Un moment, donc. Et du coup... rentrer, seule, sans savoir quand est-ce que cela pourrait se reproduire.. c'était dur. C'était triste et dur. Je ne sais pas être seule et pour autant je ne sais pas non plus être avec quelqu'un.

Mon médecin m'a prescrit une prise de sang pour comprendre pourquoi une telle fatigue. Sur l'ordonnance il a indiqué de vérifier aussi ma sérologie HIV. Ça tombe plutôt bien, je voulais aller me faire dépister aujourd'hui mais... je me suis endormie pendant 4h. D'un autre côté, je ne suis pas très rassurée.

Puis je revois ma psychologue lundi, elle a décidé de terminer sa journée plus tard pour me recevoir après mes cours. C'est une bonne nouvelle, il me semble.

Et puis maintenant, mes parents pensent que les antidépresseurs c'est une bonne idée.

Je ne sais toujours pas ce que j'en pense.

Je me suis renseignée, et certains peuvent augmenter les effets de l'alcool et inversement avec les drogues. C'est embêtant.

Respect

19 octobre 2016 à 23h57

Je me demande sincèrement qu'est-ce que j'ai pu faire pour ne tomber que sur des mecs comme ça. Incertains, lunatiques, totalement indignes de confiance.

Qu'est-ce que je fais de mal pour qu'on ne prenne pas la peine de me donner des nouvelles quand on est censé se voir, pour se dire que c'est acceptable de me laisser attendre comme une conne qu'on me donne un horaire, un indice, pour qu'on annule tout simplement? Pourquoi je suis cette fille qu'on veut voir que pour le cul ET ENCORE, qu'on se permette de me foutre des lapins pour ça?
Qu'est-ce que j'ai de si rebutant pour que tout ceux qui semblent intéressés par plus qu'un soir avec moi finissent tous par déguerpir lâchement, par disparaître, même, sans un mot ? Je suis si inintéressante que ça ? Si chiante? Si...

Suis-je ce genre de fille qu'on apprécie, mais que, quand on s'imagine la présenter à ses potes, ça devient impossible? J'en demande même pas autant. Je demande même pas une relation sérieuse.
Tout ce que je veux, c'est qu'on m'accorde au moins les bases du respect.

Et bordel, j'ai même pas le droit à ça.

Et BORDEL, je suis même pas foutue de me défendre. De le réclamer, ce putain de respect.

Je subis. J'ai toujours subis.

Ça a vraiment commencé à partir de Léon.
J'arrive toujours pas à l'oublier, ce Léon.
Ce con.

Dernière chance avant la prochaine

21 octobre 2016 à 17h23

Après ce mercredi soir pourri, j'ai quand même envoyé un message à B.
Depuis la dernière fois qu'on s'est vu, il m'avait dit de le tenir au courant de quand j'avais mon appart. Pour passer. J'avais envie de le voir en dehors du milieu auquel on est habitué. J'avais envie de le voir dans un contexte plus intime, de lui parler, de le découvrir. Et puis, aussi, j'avais envie de lui.

Malgré mes cours, ma coloc, mes sorties, je me suis débrouillée pour lui proposer, à trois ou quatre reprises, une soirée à la maison. Mais voilà, malgré son chômage et qu'il ne foute rien de ses journées... ça tombait toujours mal.

Du coup mercredi, je lui ai proposé de venir le lendemain. Quand je me suis réveillée, il a dit qu'il ne pouvait pas. Alors j'ai craqué. Je lui ai dit que ça me fatiguait cette situation, que j'abandonnais, que j'aurai aimé que notre relation ne se résume pas qu'à "on se croise en soirée tous les 3 mois", que je l'appréciais et de ce fait voulait avoir le droit à des moments qu'on s'organiserait l'un pour l'autre. Comme le feraient des amis. Mais que j'en avais marre d'essayer.

Il s'est excusé, m'a dit qu'il aimerait bien la même chose. Que si j'avais du temps la semaine prochaine ce serait plus calme. Que ce soit chez lui, chez moi, et dehors. Dehors. Ça veut dire qu'il veut bien me voir, même si ça n'implique pas qu'on finisse à poil?
Alors, comme je suis faible, je lui laisse cette dernière chance. Même si ça fait longtemps que sa dernière chance à déjà été gâchée. J'arriverais pas à lâcher l'affaire pour de bon.

Et puis... j'ai envoyé un message à Léon. Ça faisait un an depuis la dernière fois. Et il m'a répondu. Ça m'a fait plaisir, même si ce n'est pas allé plus en profondeur. J'ai pas cherché de toute façon, je ne veux pas pousser la chance jusqu'à la déception.

Et puis pas de nouvel d'Alex, que j'étais censée voir mercredi. Je peux toujours l'attendre quoi.
Oh, et, avec Clem, on a décidé de se faire plaisir, puisque personne ne le fera à notre place. Je me suis fait un 3e piercing.

Bed talks

28 octobre 2016 à 20h48

J'aurais pas du laisser cette dernière chance. Je le savais pourtant. Il m'avait dit de le tenir au courant de mes jours de congés cette semaine, je l'ai fait samedi dernier alors qu'il avait engagé la conversation.

Il n'a jamais ouvert le message. Pense-t-il sérieusement que je vais gober le fait qu'il ne l'a "pas vu" alors qu'il est toujours connecté sur facebook? Je le vois déjà venir, d'ici deux ou trois jours il me sortira en excuse bidon qu'il n'avait pas vu ce que je lui avais envoyé. J'ai hâte qu'il le fasse.

Je l'enverrai se faire foutre bien profond.

Du coup, j'ai occupé mes jours de congés autrement. Un RDV Tinder avec de la conversation, un bon physique, et ça s'est très bien passé. J'étais pas très rassurée vis à vis de son arme de service alors il l'a déchargée. Il n'avait pas ses menottes.

Je devrais lancé un journal appelé Bed Talks.
Je trouve ça fascinant, même - et surtout - en ne connaissant la personne depuis quelques heures à peine, d'avoir ces conversations sur l'oreiller. Deux personnes, à nu dans tous les sens du terme. Tout ce qui se dit me paraît beaucoup plus honnête.

Ça peut paraître bizarre, mais je préfère découvrir quelqu'un dans ce contexte là plutôt que dans un bar bruyant.

Le tableau dans la salle de ma psy

7 novembre 2016 à 23h16

Je ne veux plus aller voir la psy.
C'était bien un temps, quand j'avais besoin de parler, mais là... j'ai pas envie de parler. J'ai pas envie de sentir son regard alors que le miens se balade dans la pièce. Sur ces chaussures, jamais deux fois la même, sur ce tableau immonde ( elle m'a demandé une fois comment je le trouvais, j'ai grimacé, ce sont des aplats moches de couleurs moches qui prétendent représenter un paysage en tendant vers l'abstrait ), sur ces traces noires sur le mur, alors que je ne sais pas quoi dire. J'aime pas cette pièce. J'ai plus envie de lui parler. Je déteste ces silences où elle attend que j'évoque quelque chose. Surtout depuis qu'elle sait pour certaines de mes consommations. Ok, c'est son boulot aussi d'essayer de m'éloigner de ça. Mais je n'en ai pas envie. J'ai pas envie qu'elle m'en parle parce que je connais son point de vue et je ne compte pas le partager tout de suite.

J'ai l'impression d'être une gamine prétentieuse et inconsciente en disant ça.
Mais je le dis.

Je dis ce que je pense pour une fois.

J'en ai marre d'aller là-bas.

Mais si j'arrête je regretterai le jour où ça ira mal à nouveau.