La vie d'un Gay de 23 ans

Je vais vous épargner raconter mon enfance.

Né un après-midi d'un 3 décembre 1992, ma maman était la plus heureuse, 5 filles avant moi.. un beau petit garçon pointait le bout de son nez; quelques mètres plus loin, se trouvait mon père qui était hospitalisé pour une chimiothérapie.

Foutu cancer, ma vie s’annonçait déjà être compliquée.

Mon père était si fier de son futur garçon, qu'il jaillit à la maternité pour assister à l’accouchement.

Malheureusement pour moi, il est décédé 1 an et demi plus tard, laissant pour veuve ma mère et nous 6.

Je n'ai pas eu trop de détails mais mon père n'était pas l'homme idéal, à l'époque ma mère a vite repris sa vie en main, Elle fit un pas vers l'avenir et rencontra rapidement un nouvel homme ''Paul''.

Paul était gentil, doux jusqu'à ce qu'il fini par mettre enceinte ma maman 2 ans après le décès de mon père.

En 1995, Paul n'était pas présent à la maternité, laissant ma maman seule face à un petit garçon, mon petit frère ''Enny''.

Mes souvenirs ne me permettent pas de vous détailler les premiers mois de mon petit frère, mais quelques mois ont suffit à faire revenir en surface l'homme qui avait abandonné son fils.

Paul était devenu un autre homme, avec plein de projets, il a rapidement proposé à ma maman de nous accueillir chez lui avec mes sœurs dans sa maison situé à la campagne.

Je menais une vie paisible, sans contraintes, et j'étais heureux dans ma petite vie, ma mère ne m'a d’ailleurs jamais renié l’existence de mon père, elle me racontait des souvenirs, des anecdotes bref nous étions une famille sans secrets.

L'ALCOOL : oui, vous raconter ma vie sans vous parler du problème d'alcool de Paul n'aurait aucun sens bref, PAUL était alcoolique, d'ailleurs il l'est toujours.

J'avais 9 ans, j'étais un petit garçon discret, sage, à l'école un enfant solitaire sans ennuis sauf des absences continuelles parce-que je passais mes nuits à me réveiller pour protéger ma mère des insultes de son compagnon alcoolisé et méprisant.

Au fait, je m'appel Andy, enchanté.

Un soir, au retour de l'école, j'ai appris que Paul devait faire un séjour à l’hôpital pour des examens de santé et j'ai vite compris qu'il était atteint d'un cancer lui aussi..

Je vous passe les détails de son retour post opératoire, un homme complétement différent, avec en lui une haine à partager, bref cet homme a continué la boisson comme à son habitude et a fini par disjoncter un soir et nous mettre ma famille et moi à la rue.

Dieu merci, nous avons été rapidement accueillis par la famille, des amis et à partir de cet instant, j'ai vite compris qu'il fallait devenir grand.

Maman était désespérée, mais toujours présente, non pas derrière nous chaque soir pour nos devoirs il ne faut pas exagérer, mais elle était présente et courageuse.

Après des mois de galère à tenter de trouver un accueil, nous avons été hébergés dans un foyer familial, cette expérience n'est pas douloureuse, elle nous a permis de nous retrouver, de reprendre nos vies et de profiter de chaque moment de bonheur.

Rapidement, nous avons été relogés dans une maison, et maman a repris sa vie en main, nouveau travail, nouveaux amis, nouvelle vie ! .

Adieu les problèmes.. ou plutôt Adieu les problèmes d’alcool, nous n'étions pas riche, nos fins de mois était difficiles mais nous avons grandi ainsi avec plus ou moins les huissiers à la porte.

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MES AMOURS :

Mon premier amour, j'avais 11 ans lorsque j'ai rencontré Aélie, une jeune fille plus âgée que moi de quelques 4 années, j'étais complétement dingue de cette fille, mais je vous avoue que le soir, je partageais sur internet des discussions avec des garçons sur le Net ( OUI, je savais que j'avais un penchant pour les hommes) mais quelle honte ! et puis j'étais vraiment Amoureux d'Aélie...

Elle a fini par me quitter 2 ans plus tard pour un jeune homme de son âge.. BREF elle m'a brisé le cœur.

Rapidement, parce-que je ne perds jamais mon temps, j'ai rencontré une nouvelle fille, Andréa, toujours plus âgée que moi, elle était intelligente, j'ai essayé tant bien que mal à tomber amoureux en vain.

Un après-midi de Juin Alexia et moi avons franchi le pas, j'ai couché avec elle, je n'étais pas déçu, j'ai passé un bon moment, nous avons renouvelé l’expérience une bonne trentaine de fois jusqu'à ce que je trouve un homme avec qui partager mes désirs secrets.

J'ai accumulé les expériences sexuelles comme une collection de timbres, avec des garçons et Alexia en périodes creuses.

Alexia n'était pas amoureuse de moi non plus, nous avons convenu de baptiser notre relation (sex friends).

Un jour, j'ai décidé de prendre une décision définitive pour m'offrir le droit d'aimer un homme ou une femme mais mon statut de Sex Friend n'était pas approprié j'ai donc décidé de rompre.

A partir de cet instant, je me suis réservé le droit d'aimer et de partager des moments avec des hommes et femmes mais j'ai vite compris que mes attirances n'était pas destinées aux femmes, je suis devenu GAY.

Mes rencontres avec les hommes était quotidiennes, parfois j'étais à peine amoureux que j'étais largué.. ou pire ils tombaient amoureux et je fuyais.

À 17 ans, ma vie n'avait pas vraiment changé, en y réfléchissant bien, ai-je vraiment de quoi être malheureux? j'étais toujours chez maman, mes sœurs avaient toutes pris leur envol, j'aspirais juste vivre intensément ma vie d'homosexuel.

Un matin de décembre 2011, je décide de prendre un appartement, j'avais des économies grâce à mon mi-temps dans un magasin de prêt-à-porter, et un petit héritage de ma grand-mère.

Immédiatement, j'ai trouvé un studio situé non loin du centre-ville, pas très loin de chez maman, le loyer était correct, 3 jours m'ont suffi pour emménager.

À partir de cet instant, j'ai multiplié les recherches pour trouver l'amour, et les conquêtes pour éviter de me sentir seul.

L'amour.. pourquoi s'obstiner à le trouver ?, est-ce obligatoire ? est-ce une façon d'exprimer un certain comportement sado masochiste? certainement ! car c'est une illusion de penser que l'amour est éternel, encore moins dans le milieu Gay ! croire en l'amour c'est s'apprêter à souffrir.

Chaque soir, je parcourais sur internet les sites de rencontres, les hommes finissaient souvent dans mon lit, et au fur et à mesure des mois, je ne prenais même plus le temps d'approfondir; ils venaient chez moi, le sexe très dur, à l'idée de venir juste pour se soulager.

Je n'étais pas enfermé à clé, en réalité, j'avais le choix de refuser tout cela, mais j'étais seul.

Un soir, un homme est venu chez moi, il s'appelait ''Jeffrey'', son intention était différente des autres, lui voulait en savoir plus sur moi... il s’intéressait à mes passions, hobbies, j'ai commencé à reprendre espoir.

Seulement, ma vie n'est pas un long fleuve tranquille, il était évident que cela n'était qu'un rêve.. enfin quelques semaines ont suffit pour qu'il m'avoue aimer encore son ex-compagnon.

Ce n'était pas une déception pour moi, bien au contraire, j'ai pris un grand souffle, et je me suis dit qu'il fallait cesser de forcer le destin, et que l'amour me tomberait dessus un jour.

Alors que je rangeais les piles de vêtements désordonnés dans le magasin, ma collègue ''Célia'' était très anxieuse, elle me racontait que son compagnon de toujours avait décidé de faire un break, à cet instant elle avait besoin de réconfort et surtout de soutien.

Mais comment la réconforter ?, dois-je m'imaginer dans sa situation, me dire qu'un évènement terrible dans mon couple venait de me faire tomber du ciel ? surtout pas, je veux bien lui dire de penser à autre chose, par exemple participer à mettre de l'ordre dans la boutique, mais je suis incapable de l'aider.

Quelques minutes plus tard, elle s'est approchée de moi pour me dire combien elle était désespérément triste que l'Amour fût inconnu pour moi, et m'a spontanément proposé de faire la rencontre de son ami gay ''Jullio''.

D'après ses dires, Jullio était quelqu'un d'adorable, de doux, quelqu'un pour qui la vie n'avait pas fait de cadeau, quelqu'un de fidèle, qui était un peu perdu dans sa vie.

Le personnage me paraissait intéressant, il me ressemblait un peu finalement, pourquoi pas lui répondis-je soudainement, et quelques minutes lui ont suffi pour me transmettre les coordonnées de MR.

Avant de prendre l'initiative de lui envoyer un texto, j'ai demandé à Célia de me fournir une photographie de son ami, elle m'a de suite envoyé son visage sur mon GSM.

Il était brun, avec de grands yeux marron, une bouche voluptueuse et une barbe de 3 jours, il avait les sourcils tellement épilés que je me suis demandé un instant s'il ne travaillait pas dans l’esthétique.

Complètement le contraire de l'homme que j'attendais, je reconnais, je suis assez extraverti, j'aime le jean slim, et Beyoncé, mais je ne supporterais pas que mon homme soit efféminé.

Je suis désolé Célia, mais ce n'est pas du tout mon genre de garçon !

OK me dit-elle, mais c'est dommage de passer à côté de l'homme idéal.

Le numéro de téléphone de Monsieur IDEAL était déjà dans mon GSM, je me disais que peut être un jour, je finirais par le contacter.