conscience

J'ai pas grand chose à dire aujourd'hui. Mais je sens que ça vient.

La semaine dernière je me suis disputé avec Anne, la femme de ma vie. Nous avions bu trois bouteilles de mousseux. La dispute tournait autour de mon nouveau projet d'écriture, qu'elle estimait mysogine, et je m'en défendais.

J'ai haussé la voix. Elle s'est mise en boule. Le week-end fut pourri, ensuite.

Lundi, j'ai vu Caro, ma meilleure amie, féministe elle-aussi. Je lui ai posé la question, à propos de mon oeuvre, mais elle n'a pas eu besoin de répondre, j'ai compris que je peignais régulièrement des tableaux mysogines, sans m'en rendre compte, depuis mon adolescence.

Peut-être qu'être aujourd'hui père de deux petites filles m'a aidé à ouvrir les yeux.

J'ai jeté vingt ans de mes oeuvres à la poubelle, du coup. Plus dur encore, j'ai abandonné mon projet en cours, qui était pourtant ma seule motivation pour me lever le matin.

Du coup, j'ai eu du mal à me lever le matin, cette semaine.

J'ai pas d'energie.

J'ai même pas la motivation de me mettre la tête, par flemme de la gueule de bois.

C'est le bon coté du truc. La déprime, mais en même temps la flemme d'aller trop mal.