Alors voilà.
On y est.
Quelques douleurs à la tête d'avoir trop révisé.
Et après.
Ou j'en suis de tout ça moi.
Tenir encore un peu.
Se décider.
Toujours la même rengaine.
Partir, rester.
Etre sage, raisonnable, éffrontée..
Mais a t'on encore le choix de cela à 23 ans...
On a qu'une vie et blablablabla. Oui.
Mais encore.
Etre adulte, aussi, un jour, se décider à ne plus rendre ses caprices de petite fille réalité.
Non, je ne partirai pas cette année...
J'en peux plus.
J'en peux plus, non.
Voilà pourquoi il me faut partir. Voilà pourquoi il me faut me séparer d'eux...
Et ne plus pouvoir supporter leur paroles, leurs intelligences, leurs voyages, leurs rencontres.
Et chaque fois se sentir exister un peu moins.
Mais qui je suis, moi.
Juste moi. Sans eux..
Je ne suis que par eux, que par ce qu'ils sont.
Ont été.
Une envie de relire "un père" http://www.jmolivier.ch/lacan.htm de sybille lacan
Pas pour lui, pas pour elle, juste pour.. me rappeller qu'être fille de, ça n'est évident pour personne.
Et moi qui je suis dans tout ça?
Et je me cherche en tournant en rond, avec ma folie, avec ma névrose, avec ma connerie...
Je me deteste parfois de n'exister que par eux.
Il faut que je parte.
Ou que je m'allonge enfin, sur un divan.
Alors, voilà.
Ca ne tient qu'a ça.
Qu'a ces quelques mots prononcés dans la bouche du "non père".
Je pars. Je leur ai dis. Il faut que je parte.
Et la raison est revenu.
La belle raison, qui fait mal à entendre, qui fait mal tellement elle est juste. Tellement...
Tu ne partiras pas ma fille.
C'est ta vie que tu fous en l'air si tu te casses.
....
Mais qu'est ce que ma vie?
Qu'est ce que "moi" maintenant.
Suis je plus heureuse pour autant d'être responsable?
...
Il me manque cette folie que je n'assume pas.
Encore une fois.
Comme une enfant, je me plierai à leurs decisions, car je sais au fond, que je ne suis pas capable de partir.
Et cette honte d'en être encore là, à 23ans.
Repris contact avec un Autre.
Un des premiers qui ait vraiment compté.
8 ans.
Deux coupes du monde plus tard, je repense à lui, et maudis cette nostalgie à la con qui m'a fait le rappeller.
Chercher comme une minote son e-mail.
Inventer milles et une combinaisons.
Le nom avant? Le nom après? Trait d'union ou point entre les deux? Quel opérateur...
Et puis, un jour, l'on recoit un message, une réponse. Ca a marché.
8 ans plus tard, son visage en pleine gueule.
Il veut de mes nouvelles lui aussi.
Mais au fond est ce que cela m'interesse toujours..
Je crois que jamais ne me lachera cette idée que je suis moins con que ce que je l'étais avant.
Et cette envie alors dele prouver au monde entier. En particulier à ceux que j'ai aimé, dans le passé.
Alors, je rappelle, les uns, les autres.
"regardez moi! regardez comment je suis devenue, et je suis belle et je suis moins con, plus délurée, presque alcoolique, j'ai souffert, et j'ai vécu, je ne suis plus la petite niese si timide, maintenant, je me révolte et j'abboie contre ceux qui m'emmerdent...."
...
Pathétique.
Tu crois vraiment que tu devrais être heureuse de ce que tu es devenue?
Petite conne.
Reflechis bien.
Tu sais au fond, la merde que tu as à l'interieur...