Les carnets rouges

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 29/11/2006.

Sommaire

25 Juin 2006 à 1h48
Les carnets rouges, introduction.
25 Juin 2006 à 18h56
Menstruel
4 Juillet 2006 à 2h31
Complainte des compagnons du vent

Les carnets rouges, introduction.

Dimanche 25 Juin 2006 à 1h48



Bidouillage aspectuel, ou comment le fond laisse place à la forme...


Après bien des re-lectures de Juline, je ne comprends toujours pas grand-chose à tout ça...


L'essentiel n'est-il pas d'avoir déja de la couleur ?

Dès que j'aurais fini de mettre ça au point, je mettrai ce journal en public, et je retirerais l'autre pour un temps.





Des décennies plus tard... Mais comment fait-on pour que ce satané titre vire au blanc? Mystère...

Menstruel

Dimanche 25 Juin 2006 à 18h56



Rouge.

Afflux de sang.
Sur tes joues quand ton coeur accélère.

Afflux de sang des poignets déchirés
D'avoir trop attendu quelqu'un pour les serrer.

Afflux de sang des poitrines éventrées
D'avoir trop désiré un semblant de liberté.

Rouge.

Afflux de sang d'utérus dégonflés
D'être soumis à la loi de procréer.

Afflux de sang de femmes entêtées,
Sans cesse opprimées
Sans cesse bafouées.


Rouge.

Afflux de sang apprivoisé, subi ou décidé.

Le rose pour la petite fille, le rouge pour la femme.
Stéréotype bien ancré.

Les femmes n'ont pas peur du sang. D'elles il s'écoule, familier.

Mais si les hommes en ont si peur, pourquoi le font-ils couler?

Complainte des compagnons du vent

Mardi 4 Juillet 2006 à 2h31



Please take care, take care of me.


Fragile.
De mes mains vides je contemple les sillons. Peuvent-ils vraiment décrire ce qu'a été ma vie, ce qu'elle sera?
De mes mains vides j'essuie la boue asséchée sur les miroirs.


Si fragile.
D'autrefois en autres temps les constellations de nos douleurs se dessinent dans le lointain.
Et rien, rien, ne bouge.

Le vent est rentré chez lui et a fermé la porte à clef. Pourtant mes mains frémissent encore...

Parce que les orpailleurs ne m'ont rien appris.
Parce que les alchimistes ont jeté leurs maudites formules.


Parce qu'ici-bas l'or est perdu pour nous.
L'or est perdu.
Et rien ne le remplacera.


Trop fragile.
Dans les décombres rien ne surgit aux heures du soir. Aucune ombre, aucune lueur.
Plus aucun cri, plus aucune plainte.


Et dans mes mains rien n'est resté.
Pas même le vent crevant qui est rentré chez lui.


Please take care, take care of me.