Marcher droit

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 15/11/2006.

Sommaire

4 Mai 2006 à 11h08
Marcher droit
4 Mai 2006 à 12h06
Elle
5 Mai 2006 à 8h41
Chaque seconde
5 Mai 2006 à 14h19
Relativiser
8 Mai 2006 à 10h14
Méga-supra-giga-trop-cool-week-end
8 Mai 2006 à 16h46
Rien à faire, qu'est ce que le temps parait looooong!
9 Mai 2006 à 10h44
Pas amusant du tout...
10 Mai 2006 à 12h42
Dodo!
15 Mai 2006 à 15h48
A merveille
18 Mai 2006 à 15h28
Invitation

Marcher droit

Jeudi 4 Mai 2006 à 11h08

Et tu dois marcher droit,
Tu n'as pas droit au faux pas.
Oui tu dois marcher droit
Et sinon gare à toi!

Premier couplet d'une chanson d'Eté 67. Père de 2 enfants, marié, salarié: la marge est faible. Je commence à étouffer. J'ai besoin de péter une durite, de bordel dans le quotidien, de désorganisation. Mais non, il faut garder le cap, parce que les enfants doivent bien être éduqués, parce que madame est toujours derrière, parce que mon éducation le veut aussi.

Elle

Jeudi 4 Mai 2006 à 12h06

L'oisiveté est mère de tous les vices, dit-on. Ici au boulot, je m'ennuie comme un rat mort. Pas que je n'ai rien à faire, hein? Le boulot demandé est fait en temps, en heure et convenablement. Parce que c'est pour ça qu'on me paie. Mais la difficulté des tâches, à force d'habitude et d'expérience, atteint des profondeurs abyssales. Bref, mes neurones n'ont rien à faire, et ça, c'est mal. Du coup j'essaie de mettre un peu de piment à mes journées. Je saute sur chaque occasion de décoller mes fesses de la chaise. Et c'est comme ça que je l'ai rencontrée. Physiquement attrayante, toujours bien habillée, parfois sexy, mais surtout très gentille, très sympathique, pleine d'humour, très intelligente, toujours de bonne humeur et légèrement décalée. Son seul défaut, c'est qu'elle se marie dans un mois. On a commencé à faire vraiment connaissance par e-mail, début du troisième millénaire oblige. Une question banale: "des vacances prévues pour Pâques?" à la fin d'un email profesionnel. Rien de compromettant, mais assez perso pour tester sa motivation à aller plus loin dans la discussion. Et elle a continué, posé des questions, s'intéresse vraiment à ce que je fais (ou le fait bien semblant), m'a invité à aller boire un café à son étage, et depuis c'est devenu presque une habitude. Et ce qui devait arriver arriva: je suis accro d'elle. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle pense de moi, et à vrai dire, ça ne m'intéresse pas vu ma situation familliale. Je sais juste qu'elle s'empourpre facilement, que je la fais bégayer alors qu'elle est si à l'aise avec les autres personnes, qu'elle m'écrit de chez elle le jour de son départ en vacances. Pas de conclusion hâtive, mais j'ai l'impression que de son côté aussi, il y a quelque chose de pas très catholique qui se passe en elle. Cette semaine, elle est donc en vacances. Je pensais que j'arriverais à me détacher d'elle, que je l'oubliairais un peu. Loin des yeux, loin du coeur. Et bien non. Cette fille m'obsède. Je pense chaque instant à elle. Je n'ai qu'une hâte, c'est d'être lundi prochain afin de pouvoir de nouveau la voir, ou du moins la lire. Je n'arrive pas à lutter contre son image qui hante mon cerveau, son souvenir qui met le feu à mes veines. Je déteste ne pas pouvoir me contrôler, contrôler mes sentiments. Vivement lundi...

Chaque seconde

Vendredi 5 Mai 2006 à 8h41

Pourquoi me suis-je acquoquiner d'elle? Je sais de toute façon que rien n'est possible entre elle et moi. Est-ce pour revivre encore une fois ces sentiments conflictuels qui nous donnent l'impression de vivre à 200%? Et elle, pourquoi joue-t-elle à ce jeu à un mois de son mariage?! Ce n'est pas très sérieux tout ça, mademoiselle. Ce qui est amusant dans cette relation, c'est qu'il n'y a pas la moindre drague, pas le moindre compliment mielleux, pas le moindre contact physique non plus. Il y a juste nos comportements qui nous trahissent, comme par exemple les regards de biais à la cantine. Mercredi passé, ses regards étaient tristes. Je ne comprenais pas pourquoi. En fin de journée, mon franc est tombé: c'était son dernier jour avant son départ en vacances. Je n'avais pas vu les jours passer, ils passaient si vite, je ne savais donc pas. C'est fou comme le temps décide de ralentir ou d'accélérer, à sa guise, juste pour nous narguer. Depuis son départ, c'est chaque seconde que je vois lentement s'égréner. Mais lundi se rapproche. Je suppose qu'elle aussi a eu le temps de réfléchir de son côté. Avec un peu de chance, elle aura décider de redevenir dans le droit chemin. Avec un peu de malchance, elle aura attendu avec la même impatience que moi que lundi arrive. Je me laisserai porter par la vague, on verra bien son comportement. En tout cas, je me suis blindé, afin de ne pas être déçu...

Relativiser

Vendredi 5 Mai 2006 à 14h19

La lecture de plusieurs journaux de ji.com m'ont ouverts les yeux sur la stupidité de ma situation. Cela m'a surtout aidé à relativiser. Quel idiot je suis de me mettre dans tous mes états pour si peu. Pourquoi me prendre la tête pour une relation qui ne dépassera jamais le stade de la camaraderie entre collègues. Parce que non, je ne tromperai pas ma femme. C'est tellement facile de se laisser aller. Tellement facile de ne pas marcher droit. Parce que j'ai beau me plaindre de marcher droit, c'est en même temps ma fierté. J'ai du me battre plus qu'il n'y parait pour arriver à mon stade de semi-bourgeois à la vie de famille pépère. Je me plains de m'ennuyer au boulot, mais j'ai de la chance d'avoir un boulot peu stressant et relativement bien payé. Je me plains d'avoir une femme un peu trop rigide, mais j'ai de la chance d'en avoir une pareille, grâce à qui la maison est toujours en ordre et propre (je l'aide, chacun son job, mais si elle n'était pas là pour me motiver, la poussière ferait office de tapis plein dans les pièces). Je ne sais pas ce que j'ai à être tiraillé par les 2 extrêmes: marcher droit ou faire n'importe quoi. A mon sens, il faut un minimum des 2 pour garder un certain équilibre. Ca, mes parents ne l'ont jamais compris. Demain, c'est le n'importe quoi qui sera mis à l'honneur car je vais à un festival de rock avec des amis. Dimanche, c'est l'anniversaire de ma femme. Resto et ciné: ce n'est pas tous les jours que ça arrive depuis qu'on a les 2 petits bouts à la maison.

Méga-supra-giga-trop-cool-week-end

Lundi 8 Mai 2006 à 10h14

Un méga-supra-giga-trop-cool-week-end comme j'en ai bien trop peu souvent. Samedi, festival de rock dans mon village. J'ai déconné autant que je l'ai pu, gueulé autant que mes cordes vocales me l'ont autorisé lors du passage d'Eté 67 (j'ai la voix encore enrouée ce matin) et même la météo a mis du sien. Bref, un super souvenir. Hier, pour l'anniversaire de ma femme, on a fait un resto et un ciné sans les enfants. Ca fait du bien de se retrouver en tête à tête pendant quelques heures. Pour moi, c'était donc pratiquement un week-end sans les enfants, ce dont j'avais absolument besoin. Même si je suis physiquement crevé, mes batteries mentales sont rechargées pour un bout de temps.

Par contre pas encore de nouvelle de ma collègue ce matin, même pas un petit e-mail. Je sais bien qu'elle a beaucoup de boulot cette semaine, donc pas d'inquiétude. Et de toute façon, je fais des efforts pour ne plus penser à elle (qui ne sont pas encore concluants comme vous l'aurez remarqué).

Rien à faire, qu'est ce que le temps parait looooong!

Lundi 8 Mai 2006 à 16h46

Encore une journée à m'*mm*rd*r grave au boulot. C'est pas possible, je ne vais pas tenir comme ça éternellement. Mon p*t**n de manager de m*rd* qui met un temps infini à prendre (presque toujours la mauvaise) décision pour que mes projets avancent, et moi je suis là à poireauter comme un légume dans une terre ensablée. Parce que du boulot de maintenance à la c*n, ça ne manque pas, mais qu'est-ce que ça me broute.

Et puis l'autre idiote du 6ème qui ne m'écrit pas. Trop de boulot sans doute. Grrr, je suis jaloux. M'énerve.

Voilà, j'espère avoir épuisé mon stock de gros mots, afin de pouvoir parler de manière civilisée ce soir à mes enfants.

Pas amusant du tout...

Mardi 9 Mai 2006 à 10h44

Une soirée vraiment nulle hier. Ma fille gonflante au possible, la maman qui craque. Elle se pense mauvaise mère parce que notre fille n'est pas sage comme une image. Mais qu'est ce qu'elle croyait? Ce matin, la goutte qui fait déborder le vase: ma fille en remet une couche et là-dessus ma femme qui commence à bouder. J'essaie de ne faire semblant de rien, de garder le sourire, faut pas que je craque moi non plus. Mais quand j'ai eu fini de déposer ma fille à l'école et mon fiston chez la gardienne, j'ai laissé explosé cette rage qui commencait à être à l'étroit au fond de moi. Moi qui suit normalement réservé, j'ai fracassé le plat de ma main sur le coffre de la voiture qui m'aurait écrasé si je ne m'étais pas arrêté avant de traverser.

Ce qui me fait le plus peur, c'est la façon dont ma femme réagit. Elle a une réaction destructive plutôt que constructive. Elle ne sait prendre aucune recul et laisse l'émotion prendre le dessus. Je reconnais ces derniers jours dans son comportement quelques gros défauts qu'elle a toujours critiqué chez son frère et sa mère, et qui me font horreur. Et quoique je dise, elle s'enfonce dans son comportement absurde. Je suis tout doucement en train de faire le triste constat que je me suis trompé au sujet de ma femme, qu'en cas de crise (dans l'absolu même pas grave), elle perd vite et complètement les pédales.

Tantôt, je vais acheter un bouquin sur la psychologie enfantine. J'espère y trouver quelques réponses aux questions que je me pose.

Dodo!

Mercredi 10 Mai 2006 à 12h42

Ma fille s'est endormie hier sur le chemin de retour de l'école. Seulement ce chemin, il doit durer un gros 2 minutes, donc son état de fatigue devait être très avancé. A la maison, elle a voulu se mettre dans le fauteuil avec une couverture. Pas de problème. Elle s'est réendormie jusqu'à l'heure du dodo. Là je lui ai mis son pyjama, et hop elle a passé sa nuit d'une traite. Ben ça alors! En tout cas, c'était bienvenu après les tensions de ces derniers jours. Je me suis acheté des bouquins traitant de l'autorité, de l'épanouissement des enfants et de l'abc de la psychologie de l'enfant. J'ai déjà trouvé pas mal de réponses à mes questions, et je m'en sens bien mieux. J'espère qu'on repartia d'un meilleur pied et que cette tension palpable du soir disparaitra pour de bon...

Avec ma collègue du sixième, ça se passe bien. Elle a du boulot mais dégage du temps pour moi, alors que je n'ai rien demandé. N'importe quelle excuse est bonne pour aller boire un café dans son bureau (une fois pas jour, faut pas abuser non plus). C'est chouette des gens comme ça, où tout est naturel, où il ne faut pas forcer quoi que ce soit.

A merveille

Lundi 15 Mai 2006 à 15h48

Ca se passe beaucoup mieux en ce moment avec ma fille. Depuis que je me mets moins vite en colère, elle reste elle-même bien plus sage. Donc à la maison, l'ambiance est vraiment plus détendue, ce qui fait un bien fou à tout le monde. Je n'ai absolument eu aucun mal à me remettre en question. Ma femme par contre, elle subit cette remise en question comme une sorte d'affront. Elle a l'impression d'être une mauvaise mère. J'ai beau lui expliquer que personne n'est parfait, qu'on ne peut pas tout sucer de notre pouce, rien n'y fait. J'espère que ça lui passera et qu'elle verra cette étape de manière plus positive.

Avec ma collègue du 6ème, tout se passe aussi à merveille. Vendredi, c'était une journée de détente dans l'entreprise. Nous sommes allés passer une journée à l'extérieur pour faire des jeux. C'était bien sympa. Nous sommes restés ensemble toute la journée. C'est hallucinant de voir comme elle est à l'aise dans sa façon de s'exprimer avec tout le monde, sauf avec moi. Quand elle me parle, elle a l'air constamment intimidée. Pourtant je ne fais rien pour que ce soit le cas. En tout cas, je me sens vraiment bien quand je suis avec elle, et j'ai bien l'intention de continuer de profiter de cette sensation agréable.

Invitation

Jeudi 18 Mai 2006 à 15h28

Eh bien voilà, je suis invité à la réception du mariage de ma collègue depuis ce matin. C'est dans moins de 3 semaines et j'ai déjà quelque chose de prévu à cette date. Donc on n'ira pas. Dommage, j'aurais vraiment voulu être présent pour ce jour si important pour elle. Mais il faut rester réaliste. C'est à plus d'1h30 de route de chez moi, ma femme ne la connait pas et donc s'en fout d'y aller, nos enfants seront crevés si on passe une partie de l'après-midi au barbecue-anniversaire déjà prévu. Bref, ça s'arrange mal. Surtout que ma femme est du genre jalouse, donc même si je lui ai déjà parlé plusieurs fois de ma collègue, elle ne sait tout de même pas à quel point je suis proche d'elle. Donc vaut mieux pas que j'insiste de trop. Je sens également que ma collègue aimerait vraiment que je vienne, car elle essaie de trouver une solution qui débloquerait la situation.

En résumé, soit je suis égoïste et je la joue individualiste en faisant le forcing pour qu'on y aille (avec à coup sûr ma femme qui va me râler dessus et les enfants qui vont être chiants à cause de la fatigue), soit je mets en avant la famille et on n'y va pas (en me frustrant). C'est terrible, dans tous les cas de figure, je suis perdant. Ce qui me met du baume au coeur, c'est que comme il y aura beaucoup d'invités, finalement, qui s'inquiète que j'y aille ou pas?