j'avais écrit dans le même site, quand j'avais 17 ans. il y avait encore valentin, je ne sais pas s'il est toujours là
je reviens, je reviens car je ne sais plus m'exprimer devant moi même.
quand je me regarde, que je veux sortir cette boule de moi et la regarder en face, je ne vois que du gribouillis et des larmes. peut-être avec ce détour des regards anonymes, me comprendrais-je enfin moi-même. peut-être enfin je me mettrais en mots. je me modéliserais.
déjà, ça a l'air d'aller mieux, j'arrive à faire des phrases correctes, il n'y a m^me pas 5 minutes, le vin aidant et les larmes venant, j'ai essayé de les transformer en mots. devant le word, seuls des gémissements sont sortis (je ne pleure jamais silencieusement, sauf quand il y a des gens et que je ne peux faire autrement) avec moi qui tape sur le clavier, de manière désordonnée, comme un boxeur fou.
une autiste je vous dis.
voici ce que j'ai écrit: "je crie où je vais, ma serpillère de cœur mouillée se tord, sors de moi , moi?. fais qqchose, qqchose d'aurtreùk,lojprebmofo!qvfqqqqqqfsssssquq je me vieilis en pleurant je me pmeurs personne, personne pour moi je suis totue seule merde pmerde merd" et puis j'ai arrêté, je crois que l'on comprend pourquoi: impossibilité de s'exprimer. essayons: je me retrouve médiocre, avec comme seule vie, un amour mitigé et blasé, un chemin professionnel que je suis alors que je sais pertinemment que ce n'est pas ce que je veux (mais qu'est ce que je veux?). je n'ai pas d'amis, à part ma sœur qui fait sa vie.
retombée dans l'adolescence, je suis. je vais me reprendre un verre.
elle veut pisser elle veut pleurer elle veut boire elle veut baiser
que tous les orifices soient pris que les flux passent entre elle et le monde
que son coeur sorte, qu'elle le voit comment il halète et pourquoi qu'elle puisse le circonscrire
sinon c'est le cancer la moisissure verdâtre des émotions stagnantes.
merci
je suis plus calme. je peux dire maintenant (peut-être).
je ne sais plus quels sont mes rêves, je les ai oubliés. ce n'est plus qu'une bouillie que je vomis à chaque cuite vaine. je veux du pétard, mon baume. c'est devenu mon seul but auquel je tiens. le reste, mes études, mon mec (et c tout, le reste), je les vis parce qu'il faut les vivre. sans réfléchir, j'ai peur de réfléchir. je ne sais plus réfléchir. a chaque fois que je pose ces thèmes devant ma tête, mon coeur se serre et ma tête se brouille: il faut fuir. je fuirai jusqu'à ma mort. ma vie ne servira à rien.
je ne me rappelle plus de mes rêves, mais je me rappelle de cette petite fille, de cette jeune fille, qui regardait avidement le ciel par la fenêtre.
le vin a un goût de bouchon.
demain boulot à 15 heures. sourires, habits de circonstance.
à bientôt. je ne me suis pas encore dite, mais ce n'est qu'un incipit. je vais voir sur le site si d'autres autistes existent, j'ai besoin d'empathie.
encore merci, regards anonymes.