Le journal de mes pleurs

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 08/02/2008.

Sommaire

13 Janvier 2008 à 15h33
Breve presentation
13 Janvier 2008 à 17h18
L'hopital
13 Janvier 2008 à 18h26
LUI
13 Janvier 2008 à 21h20
Reprendre une vie...
13 Janvier 2008 à 21h43
Dépression?
13 Janvier 2008 à 21h59
Visite de controle
13 Janvier 2008 à 22h34
RDV imprévu
22 Janvier 2008 à 19h38
incertitude
22 Janvier 2008 à 19h44
histoire de clés
23 Janvier 2008 à 13h45
resister??

Breve presentation

Dimanche 13 Janvier 2008 à 15h33

Ces derniers mois ont étè particulierement difficiles à vivre. J'ai eu beaucoup de chance car j'etais entourée. Cependant, je ne peux pas les harceler continuellement et jai du mal à dire certaines choses. L'idee d'un journal intime me titillait mais jene veux pas qu'il tombe dans de mauvaises mains et je risquerais de blesser certaines persones de proches qui ne le meritent pas du tout. C'est pourquoi je me suis inscrite ici.

Lecteur, afin de te rendre les choses plus claires je vais te livrer quelques elements de mon passé. peut-etre en une fois, peut-etre par petits bouts.
En septembre 2006, j'ai eu un accident de la circulation. J'ai ete hospitalisee plusieurs mois. J'ai fait une nécrose et aujourd'hui je me retrouve avec un trou dans la jambe.
J'etais la passagere d'un scooter. Le conducteur etait un ancien camarade de lycee que je n'avais pas vu depuis au moins 10 ans. Il me raccompagnait chez moi apres une petite soirée de retrouvailles.

Malheureusement, je ne suis jamais arrivée chez moi ce soir-là.

Je me rend compte qu'il est plus difficile de tenir un journal aussi longtemps après, les larmes me montent aux yeux quand je revois tout ce par quoi je suis passée et que je pense à tout ce qu'il me reste encore à traverser.

L'hopital

Dimanche 13 Janvier 2008 à 17h18

Suite à mon accident, j'ai fait plusieurs hospitalisations :
* la plus importante fut la 1ere ou je suis passee au bloc plusieurs fois (la premiere operation, puis on m'a retiré la plaque qu'on m'avait mise pour me mettre un fixateur externe et on a retiré toute la partie nécrosée c-a-d morte, des pansements sous anesthesie...). J'ai aussi découvert la morphine et c'est merveilleux comme anti-douleur!!!!mais pour rentrer chez moi, je devais arreter d'en prendre (frequence de la prise : tous les 2 jours quand on me changeait mon pansement). Le choix était facile à prendre! Meme si je souffrais beaucoup, je n'en disais rien... - durée : 2 mois 1/2
* la 2nde pour me faire une greffe de peau afin de "refermer" le trou (tellement profond au debut que je voyais mon tibia puis qui s'est recouvert petit à petit...le corps humain est vraiment incroyable) - durée : 2 semaines
* la 3eme car j'avais une boule au niveau de la cuisse, qui avait été drainée mais été revenue, qui s'est infectée - durée : 1 mois
* et enfin, une journée pour m'enlever mon fixateur.

Inutile de dire que le soutien de mes proches a étè crucial !!! A ma famille, je suis desolee de vous avoir fait subir cette épreuve et vous avez été merveilleux avec moi! 1000000 mercis! (meme si c'est bien faible)

Et j'ai pu decouvrir des camarades de promo qui sont des perles, des femmes comme on en rencontre peu dans une vie et j'espere les garder à vie dans mon cercle d'amies et particulierement C. celle qui passait ses nuits au telephone avec moi pour me soutenir!!!!! Je vous serai eternellement reconnaissante de tout ce que vous m'avez apporté pendant ces longs mois!!
Comme je suis dans l'enonciation de ceux qui m'ont aidé, je pense qu'il est temps de vous parler de J., le conducteur du scooter, et qui a marqué à sa facon mon hospitalisation.

LUI

Dimanche 13 Janvier 2008 à 18h26

Je pense que je vous parlerais beaucoup de lui, J., celui qui m'a conduite à mon cauchemard et qui m'a fait connaitre une peine comme je n'en avais encore jamais connue.

On a été dans la meme classe au lycée. On s'entendait bien. Puis, il a quitté le lycée mais on n'a pas gardé le contact.

Courant 2006, on s'est croisé dans la rue. Ca faisait 10 ans qu'on ne s'étaient pas vus! Bien sûr, on a échangé nos numéros...Si j'avais su où ça m'emménerait...

Le vendredi 22 septembre 2006, on s'est vu et cette soirée a fini aux urgences. J'ai au moins testé le camion des pompiers et d'avoir justement des pompiers rien que pour moi, attentifs à la moindre de mes paroles, et qui me réconfortaient (M. merci) !

Le samedi, pas de nouvelles (je n'ai appris qu'au bout de quelques jours qu'il était passé lorsque j'étais encore au bloc opératoire).
Le dimanche, je récupère mon portable : aucun appel de sa part RIEN. Finalement, je lui envoie un texto lui disant que je pensais qu'il serait à mes côtés dans ces moments difficiles. Il vient en début de soirée.
La premiere semaine était bien, il venait tous les 2/3 jours meme si à ce moment-là j'avais besoin qu'il vienne plus souvent. En effet, on a vécu l'accident ensemble, on a survécu ensemble, et donc, il était le seul capable d'être au plus près de ce que je vivais.
Ensuite, ca s'est détérioré. Peut-être la culpabilité était trop lourde à porter??
Il me disait qu'il venait, puis ne venait pas sans prévenir, lorsque je l'appelais il ne répondait pas puis il se pointait sans prevenir comme ca la bouche en coeur sans s'excuser rien! J'ai évoqué cela plusieurs fois avec lui sans succés : son comportement n'a jamais changé. Et meme ses visites m'énervaient : il venait, regardait la TV 1h au grand max puis repartait. Lorsque je parlais, il me disait "chut, je regarde" ou quelquechose de ressemblant.
Une fois je l'ai appelé un peu comme ca, j'avais besoin de l'entendre je devais me faire opérer dans la semaine une nouvelle fois et j'angoissais, il m'a demandé cash si j'avais quelquechose d'important à lui dire ca m'a stoppé je lui ai repondu que non et il a raccroché. (quand je lui en ai reparlé, il m'a dit qu'il ne se rendait pas compte que parfois il parlait durement et qu'on lui en avait déjà fait la reflexion). J'ai essayé de changer mon comportement avec lui afin qu'il fasse des efforts et que le sien change : j'ai été une harceleuse je l'avoue, je me suis aussi contrainte à ne pas l'appeler, je lui ai fait des reproches, je le laissais tranquille je la jouais plutot cool bref, j'ai tout essayé et son contraire sans aucun résultat.


Bien sur me direz-vous, pourquoi ne pas avoir tout laissé tomber et cesser tout contact avec lui? J'imagine qu'en lisant ces lignes vous vous en êtes rendus compte. Pour je ne sais quelle raison, je le kiffe malgrè toutes les larmes versées dont il a été la cause! (et je peux vous dire que c'est plus que celles que j'ai versée sur mon propre sort qui faisait lui-meme pleurer les plus sensibles qui venaient me rendre visite). Le pire, c'est que je sais qu'on n'est pas fait pour finir ensemble...


Depuis que j'ai repris un semblant de vie normale, les tendances se sont un peu inversée : il m'appelle meme si ce n'est pas souvent. J'arrive à prendre un peu plus de recul et il m'etait un peu plus facile de ne pas l'appeler (j'appelais plutot ma pote C. qui est d'un grand réconfort). Les larmes continuent de couler quand meme mais moins souvent! Ce n'est plus journalier comme ce fut le cas à une époque...

Reprendre une vie...

Dimanche 13 Janvier 2008 à 21h20

Suite à mes hospitalisations, j'ai repris un semblant de normalité dans ma vie. Cela n'a guere ete facile !
Tout ce que j'avais pu mettre en place avant j'ai du le reconquerir : ma place dans ma famille tout d'abord. Moi, la grande soeur etait devenue celle dont on s'occupe. Ce fait vraiment byzarre quand on n'a pas l'habitude !! J'ai toujours été indépendante malheureusement là je devais accepter de devoir demander de l'aide pour tout. Je faisais le maximum possible mais c'était bien peu. Je me suis donc retrouvée à demander à ce qu'on me lave le dos, dès que je voulais quelquechose on devait me l'apporter car meme quand je pouvais me lever je n'avais pas le droit de prendre appui sur ma jambe (j'avais un déambulateur et donc les 2 mains prises)...Etc...

Et puis, j'ai eu l'autorisation de marcher. Qu'est-ce qu'on oublie vite !! Apres ces mois, je ne savais plus comment faire. J'ai réappris depuis grâce a la kiné :jambe saine, puis jambe malade talon, pointe, en faisant attention à dépasser l'autre. Je vous assure ce n'est pas du tout évident!!!

Maintenant, je marche avec une béquille, j'ai repris mes études, un semblant de vie sociale mais j'ai perdu, en cours de route, l'amour de la vie. Je vis c'est tout./

Dépression?

Dimanche 13 Janvier 2008 à 21h43

Hier soir, j'ai visité les sites internet consacrés à la dépression.

J'ai tous les symptomes. Il y avait un test à faire, je l'ai fait.
Résultat : je dois consulter rapidement un professionnel de la santé.
Il y avait aussi un onglet concernant les passages à l'acte suicidaires. Les différents stades précédant y étaient indiqués. Je suis juste avant la tentative.

MAIS je ne devrais pas mettre fin à mes jours. J'y ai reflechi et je ne pourrais jamais faire subir ça à ma famille. Je leur ai fait tellement de mal déjà, je ne peux pas me permettre de les enfoncer encore un peu plus. Ils souffrent encore. L'autre jour encore, ma mere a pleuré chez le medecin en expliquant qu'elle se faisait beaucoup de soucis en me voyant plus d'un an apres mon accident avoir mal à la jambe parceque j'ai marché 20 minutes. Et moi, enfant ingrat que je suis j'ai détourné le regard. (en verite, je ne supportais pas et je me serais mise à pleurer. Il en est hors de question. Je ne peux pas.Je prefere faire comme si j'avais géré, ca leur fait un poids en moins meme si ce n'est pas vrai).
Et puis, ca voudrait dire que c'est un membre de ma famille qui risque de me trouver. Je ne peux pas leur faire endurer cette vision. Ils doivent deja gerer celle de ma jambe deformee tellement elle est gonflee, pleines de cicatrices et surtout avec tout un morceau manquant.

Il y a donc des avantages à toujours vivre chez ses parents à 27 ans.

Ma famille, ma pote = les seules raisons de vivre. Jene peux pas les abandonner.
C'est triste, n'est-ce-pas? Je n'ai trouvé aucune autre raison pour continuer de vivre...
Enfin, ces 2 la sont suffisantes! Ne vous inquietez pas, je continuerais d'ecrire!!

Visite de controle

Dimanche 13 Janvier 2008 à 21h59

Jeudi je suis allée voir un médecin spécialisé dans les os et qui est réputé.
J'ai appris pas mal de choses concernant mon état, ce qu'on m'avait fait :
# vu la fracture que j'avais, j'avais 60% de chance d'etre amputée (je n'aurais jamais supporté)
# on m'a prélevé un morceau d'os afin de le "caler" au niveau de la fracture au tibia
# je fait de l'ostéoporose au niveau de la jambe droite
# les douleurs et le gonflement feront parties integrante de ma vie desormais
# et il faut 40 litres de lait pour faire 1 kg de gruyere !!!!

RDV imprévu

Dimanche 13 Janvier 2008 à 22h34

Jeudi soir j'étais à un coktail organisé par mon lieu de stage pour la nouvelle année.

A un moment je tente d'appeler J., il ne repond pas tant pis. Je pars de la soirée. J'attends le bus pour rentrer lorsque mon telephone sonne.
C'est lui.
On se souhaite la bonne année puis je lui demande s'il est dispo pour qu'on se voit depuis le temps qu'on l'evoque sans le faire (on ne s'est pas revu depuis mars 2007, je ne pouvais pas physiquement et aussi, je ne vais pas vous mentir, psychiquement). Il est opé et peut meme emprunter la voiture! (il roule toujours en scooter). RDV est pris. On se retrouve, on va se poser dans un bois à coté (hé oui, maintenant que je ne peux plus y fumer les cafes m'interessent moins). On discute, je lui montre mes cicatrices...Mr a froid, on retourne à la voiture puis finalement on se dirige chez lui.

Evidemment, ca a un peu dégénéré. Mais, avant que ca n'aille plus loin que des bisous, j'ai préféré rentrer chez moi. Il m'a donc raccompagné apres avoir tenté que je reste plus.

Je suis perdue. Je pensais que s'il se passait quelquechose de physique entre nous, cela me permettrait de l'exorciser. Mais, je me suis vite rendue compte que je me trompais. Ca ne ferait qu'aggraver les choses au contraire.
Depuis je me prends la tete, je pleure car je sais qu'il me fera du mal. Et je repense à toutes ces fois ou je me suis dit, si je me met avec c'est que je n'ai vraiment pas de face vu tout ce qu'il m'a fait endurer.
Il etait lui meme mais en meme temps il n'a rien fait de ce qui m'enervait.

De toute facon, je ne sais pas ce quil en est pour lui : une coucherie? un debut d'histoire? Tout ce que je sais, c'est qu'on est dimanche, que je ne fait que penser à lui depuis, qu'il ne m'a pas appelé ni envoyé de texto (si  quand il m'a raccompagne pour savoir si je ne m'etais pas fait embrouillee car il etait tard auquel j'ai repondu).

Il ne faut pas que je redevienne comme avant à guetter mon telephone pour savoir s'il m'appelle (ce que je fais), à me forcer à ne pas appeler afin de ne pas harceler...

Il faut aussi que je me protege.

Je ne sais pas quoi faire...Le peu de force que j'ai, je le passe à penser à lui. Ce W-E, je me suis un peu repliee sur moi meme : j'ecoutais mes chansons tristes avec mon ipod et c'est tout sansme meler à la vie de famille qui m'entourait. Ma soeur me dit que ce n'est pas en ecoutant ces chansons que je sortirai de ma depression. ELle n'est pas au courant pour J.. J'ai trop honte pour lui dire. Personne de mes connaissances ne l'apprecie, il m'a fait trop souffrir, ne venait que rarement alors que quelquepart c'est lui qui m'a conduite là...etc...Je ne peux l'avouer qu'à C. qui est contre mais qui ne me juge pas, je l'espere.

incertitude

Mardi 22 Janvier 2008 à 19h38

Je l'ai revu jeudi dernier. Petite soiree tranquille.
Je ne sais toujours pas ou me situer...

j'ai decide d'attendre son appel car ce n'a jamais été lui à l'initiative de nos rencontres! Je sais que ca fait "petite fille immature" mais ca me permettra de mieux me rendre compte s'il veut vraiment me voir, qu'il lui arrive de penser à moi...J'ai l'impression que cette histoire n'est qu'une facon de sa part de se faire pardonner, de s'excuser de m'avoir blessé et cette idée me fait mal. Ca veut dire que ce n'est pas moi qui l'interesse mais lui, sa culpabilité.

Je dois resister et ne pas l'appeler!!!! c'est dur, on s'est vu jeudi, on est seulement mardi et je dois déjà lutter contre moi-même. je verrais si je tiendrais... et toi aussi!!

Trop d'idees noires tournent dans ma tête...

histoire de clés

Mardi 22 Janvier 2008 à 19h44

Hier, j'ai "perdu" la clé de mon vestiaire : impossible de la retrouver.
J'ai eu de la chance, une collegue m'a proposé de me raccompagner. En effet, dans mon casier se trouvait : mon sac et donc tous mes papiers, mon argent, cle, carte bleue..., ma doudoune, et ma bequille!!!! Je ne sais pas comment j aurais fait ! Je m'imagine mal prendre et attendre mes bus sans rien, juste en t-shirt manche courte avec des difficultes enormes pour marcher sur les trottoirs qui ne sont jamais droits!

Heureusement, ce matin je les ai retrouvées!!!! Je les avait rangées dans une boite où sont rangés tous les doubles des cles des bureaux!


Y'a vraiment qu'a moi qu'arrive ce genre d'histoires!

resister??

Mercredi 23 Janvier 2008 à 13h45

Je n'arrive pas a me l'enlever de la tête!
Je crois que j'ai rêvé de lui cette nuit : je me suis reveillée avec son prénom qui résonnait dans ma tête. C'est grave?
Je suis à mon stage, j'ai plein de choses à faire mais impossible. Je ne trouve pas la motivation.