Qu'est ce que pensent les gens ? On peut essayer de le deviner, mais finalement, on n'en sait rien.
Je me balladait...
Je croise des gens. Qui sont-ils ? Non, qui suis-je ? Mon estomac pourrit. Celui qui est en face de moi, celui que je pense connaître, que je cotoie tout le jours, qui est-il réellement ? Qui pense-t-il que je suis ?
Moi je le voie, mais en plein milieu de la conversation, son image s'efface. C'est la Nausée qui me prend. J'ai envie de tout faire foirer : faire un massacre. Non, comprendre la vie... Sa tête dans l'encadrement de la porte, je la ferait bien éclater, comme une orange. C'est ça, du jus d'orange qui éclabousse partout.
Non, en fait je m'y suis mal pris.
Il y a deux types de personnes, d'abord, celles à qui on a affaire. Ceux que l'on voit tous les jours. Ceux avec qui on est ammenés à discuter. Moi je ne les connait pas. Je ne me connait pas moi même. Des fois, parler avec eux me semble futile. Je ne comprend pas : pourquoi en suis-je arrivé là, à cet instant, à cet endroit. Pourquoi j'existe ? Là, à cet instant précis, mes pensées dérapent. Que se passerait-il si je lui faisait exploser la tête de l'encadrement de la porte. Quelles conscéquences si je lui envoie mon poing en travers de la gueule. Là maintenant ? Un prof, un ami, un flic. C'est si improbable que cela ne semble pas vrai... pourtant les pensées sont là. Elles, sont vraies. Sont-elles plus vraies que les actes ? Je fini par le penser.
Et puis il y a les gens que l'on croise, les êtres "éphémères". Ce monsieur que je croise, qui vivra pour moi l'espace de deux seconde, il a une vie. Peut-être une femme, des enfant... ou peut-être n'a-t-il rien. Comme moi, sa vie peut lui parraître vide, dénuée de tout sens. Mais peut-être qu'il n'y pense même pas.
En fait tout ça c'est bidon. Tout est bidon : de ce que je vous raconte à ce que vous pensez. Tout est bidon. Et si tout s'arrêtait, si tout explosait. Si du sang coulait partout, ça changerait quoi au fond ? Qu'est-ce qui existe vraiment ?
J'arrête d'écrire, j'en ai trop dit.