Mon année

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 02/07/2007.

Sommaire

26 Mars 2007 à 23h41
Prise de conscience
14 Avril 2007 à 21h45
Une autre moi
27 Juin 2007 à 1h40
Saut en avant
2 Juillet 2007 à 0h05
Dédoublement, je deviens elle

Prise de conscience

Lundi 26 Mars 2007 à 23h41

Bien sûr ce n’est pas le moment de faire ça, je devrais dormir, demain j’ai cours à 8h30 mais enfin je me suis décidée à commencer alors commençons. D’abord j’arrive pas à dormir il fait super chaud dans cette chambre et j’ai des idées pleins la tête, ça fourmille là-dedans c’est un vrai bordel. Ne pas savoir où on va c’est terrible du moins pour moi, bizarre de se retrouver à naviguer en solo, avant il y avait bip – j’ai pas envie de dire son prénom, ni de l’appeler le « connard », le « con », etc. je préfère bip- mais maintenant je suis seule avec moi-même. Avant c’était moins compliqué parce que je pensais pas trop à moi, je me sentais en sécurité maintenant c’est pas que je me sente en danger loin de là (évidemment) mais être confronter à soi même c’est un sacré challenge, ce challenge j’ai du mal à l’assumer totalement mais je pense ne pas m’en sortir trop mal. Je suis bizarre j’ai besoin d’être rassurée et je trouve de drôles moyens de l’être. Il y a le « corse » comme je dis à tout le monde (enfin tout le monde ce sont des âmes charitables qui écoutent mes divagations, mes espérances lointaines, impossibles sans me dire franchement « tu crains, sors de ta bulle, c’est pas ça la réalité », mais au fond je le sais et elles doivent le savoir alors elles disent rien), bref longue phrase, le corse trouvé un soir de solitude sur le tchat de wanadoo (devenue orange entre temps) il me prend bien la tête et en même temps il m’aide à avancer et à pas trop me prendre la tête. C’est bizarre, on se comprend pas tous les deux je crois ou alors c’est MSN qui fait ça mais je pense pas, car j’ai une grande expérience des tchat et avec ce mec c’est trop différent des autres fois, on rigole bien, il tourne autour du pot et puis rien au fond. Ce soir, grand retour après une semaine de silence pour me dire qu’il passait juste prendre des nouvelles parce que « ça lui manquait ». Je sais pas trop quoi en penser et je préfère (mais tout ça, ça se fait tout seul dans mon bordel de tête) ne pas y penser, j’ai déjà tant à me soucier là maintenant, hic et nunc. Le concours me prend le chou, j’y crois et j’y crois qu’à moitié, je flotte tellement c’est fou, je me connaissais pas comme ça, et au fond je me demande si je me connaissais vraiment. Cette année j’ai l’impression de pousser sans que personne ne m’arrose, non c’est moi qui doit tout faire et sachant que je n’ai pas la main verte c’est pas de tout repos tous les jours, enfin dans l’ensemble je m’en sors pas trop mal. Je suis motivée pour bosser et je fais pas grand-chose, c’est un comble. Ce qu’il y a de bien c’est que je me sens bien là où je suis, le radiateur est un peu réglé à bloc mais on va pas se plaindre hein ? J’ai toujours faim aussi, bizarre je pense que c’est le contre coup. Quand je suis partie d’avec Bip j’avais perdu l’appétit, je me nourrissais de peu ou plutôt je me nourrissais d’autres choses. Je goûtais à la vie d’ « étudiante » ou plutôt je commençais à vivre comme les filles de 23 ans vivent. C’était trop bon ce basculement dans la réalité, oui parce qu’avec Bip c’était un cocon hors temps. J’ai décidé que 2007 c’était mon année et en effet cette année je suis une nouvelle, j’ai plus confiance en moi sur certains points (pas encore sur tous les points mais j’ai toute la vie non ? Rome s’est pas faite en un jour bah moi je suis pareille et encore mieux, je ne serai jamais finie, non c’est trop triste les choses finies, je veux être et je serai en perpétuelle construction « en travaux » allez moi qui suis fille d’artisan). Ouahh c’est dingue comme c’est bon d’écrire, le pc c’est impersonnel en plus, c’est moi et en même temps pas trop, y’a pas mon écriture qui m’énerve qui est aussi changeante que moi, je suis instable et mon écriture le reflète bien, elle n’est jamais la même. J’hésite toujours à faire les « r » comme ça, ou bien comme ça. Et c’est pareil pour les « a » majuscules, les « l », les « p » (ohhhh les « p »), les « t » aussi et les « s » enfin beaucoup de lettres quoi (peut être bien les 26 en fait…) Je crois que pour un début c’est pas mal alors je vais arrêter là et aller au dodo, demain cours de maths et c’est pas le plus évident pour moi alors ce serait pas mal que j’ai la tête à peu près à l’endroit. Mmmmm et puis pense au petit déjeuner demain, frosties et lait froid, chocolat chaud et orange ou fraises miam miam.

Une autre moi

Samedi 14 Avril 2007 à 21h45

Aujourd’hui j’ai vu Bip, on a mangé ensemble et puis on a passé l’après midi ensemble, ensemble ou tous les deux ? C’était bien, ça m’a réellement fait plaisir, bien sur quand il parlait d’elle ça me faisait comme un pincement mais petit le pincement, je ne l’aime vraiment plus. On a bien parlé, il a changé sans avoir changé c’est marrant, il est autre tout en étant lui-même, elle l’a bien transformée d’une certaine façon…bref je suis contente de l’avoir revu et je pense que je prendrai des nouvelles de temps à autre. Je suis en vacances là et c’est la dernière ligne droite avant le concours, je ne bosse pas ce serait du foutage de gueule de s’y mettre maintenant, et surtout je ne veux pas réussir (si on peut parler de réussite) en ayant été aussi brouillon, non je ne suis pas comme ça, cette année ce n’était pas moi, c’était une transition. Ce que je veux pour l’an prochain c’est être posée dans un endroit neuf, où je me sente bien, j’ai envoyé mon dossier à Grenoble ça me fait peur mais j’ai l’impression qu’un changement radical me ferait le plus grand bien. J’ai envie de bosser, de lire mes fichus livres mais j’ai envie de le faire après que tout ça soit terminé... ça me fout les boules quelque part de recommencer mais après tout ce sera un autre cadre, des autres gens…enfin c’est pas dit que j’y aille aussi et ça ça me fout encore plus les boules… Pfffffffff c’est nul d’être paumée, enfin je me sens un tant soit peu soulagée parce que là j’ai parlé à ma mère puis à ma sœur de mon malaise, du fait que j’avais honte d’avoir tout fichu en l’air et d’avoir baissé les bras…en même temps elle m’a fait du bien cette année de flottement, j’ai complètement décompressé et j’ai réfléchi à plein de choses, j’ai pris conscience de certains trucs et c’est pas fini…Ma soeur a été super avec moi, elle m’a bien réconfortée, elle est géniale ma sœur, ça m’a fait un bien fou de lui parler et elle a vraiment été chouette avec moi…merci soeurette heureusement que tu es là…elle me manque c’est sûr mais j’ai vraiment pas envie de retourner vivre dans le Nord. Je vais m’arrêter là, et aller manger.

Saut en avant

Mercredi 27 Juin 2007 à 1h40

Bilan de la journée, j’ai recommencé à compter le nombre de calories ingérées en une journée, sur 4 repas…j’en ai fait voir de toutes les couleurs à mon corps, trop maigre, bien dans mon corps puis ne rentre plus dans certains pantalons, signal d’alarme donc je compte les calories. Finalement j’y suis revenu vivre dans le nord comme quoi rien n’est jamais sur dans la vie. Je me sens bien ici, j’ai l’impression d’être en paix avec moi-même. Je suis revenue chez mes parents mais c’est plus comme avant donc c’est un changement, ça me fait du bien de ne pas avoir à penser à des choses du quotidien, des choses un peu chiantes, je vois pas trop quoi là tout de suite mais voilà ce que je sais c’est que je suis bien. Ma chambre est niquel, elle est vivante. Je me sens vivante moi aussi, bizarre de dire ça, mais je me sens pleine, pleine de bonnes choses. Je pense à moi, rien qu’à moi ça fait un bien fou. Je deviens adulte encore un peu plus je crois, peut être que je me berne, le temps me le dira. Je vais faire quelque chose de bien de ma vie, toute cette année à douter, à être paumée j’en ai retenu une chose importante c’est que quoiqu’il m’arrive je serai toujours seule face à moi-même, seule toujours, même quand je serais deux. Au jour d’aujourd’hui et en vue de la société dans laquelle je vis, je sais qu’il faut que je trace mon chemin, que je devienne quelque chose en ce bas monde. Jeudi dernier (21 juin) je suis allée passer une journée avec des enfants et ça m’a donné un grand coup de pied, un coup de pied de motivation, je me sentais trop bien, je sais que les enfants m’apporteront beaucoup. Cette année ce que j’ai appris, compris et réalisé c’est que dans la vie ce qu’il y a de sur c’est la famille mais aussi ce qu’on fait pour devenir quelqu’un, moi il faut que je me construise professionnellement parlant, mon métier on ne pourra pas me l’enlever, ce sera quelque chose de sur, je servirai à quelque chose. Je me réaliserai dans ce que je ferai. Je dois être plus réfléchie, ne pas rêver ma vie mais la vivre. Avec Bip je faisais semblant, je me complaisais dans une image de vie de couple, une sorte d’idéal qui ne collait pas du tout, mais je me persuadais que ça allait, que c’était comme ça l’ordre des choses, mais NON, maintenant que tout ça c’est fini je me rend compte de ce que signifie vivre sa vie et non pas la rêver. Depuis que je ne suis plus avec Bip je vis, j’ai appris à vivre, à regarder les choses, à profiter, à aimer les gens, à voir qu’il y a du bon (peut être) dans chaque personne, enfin je me suis révélée telle que je suis, ouverte, caméléon même. Je pense qu’il faut savoir apprécier chaque personne pour ce qu’ils ont de bon, de bien à t’apporter, ça peut paraître égoïste mais j’y crois profondément, faut faire sa route dans cette vie et faut prendre le bonheur là où il se trouve, faut s’ouvrir à l’autre, les rencontres sont tellement fructueuses. Je suis devenue quelqu’un d’optimiste.

Dédoublement, je deviens elle

Lundi 2 Juillet 2007 à 0h05

Ce soir il lui a dit qu’il s’en allait. Il part trois semaines, trois longues semaines où elle va s’ennuyer de lui. Pourquoi occupe-t-il une place si importante dans sa vie ? C’est parce qu’elle est seule, se sent cruellement seule tout au fond d’elle et lui il est là, toujours là ou presque toujours. En tous cas lorsqu’il est là, il lui parle, la fait rire, lui apprend des choses, éveille un peu plus son esprit de curiosité. Ils se taquinent, tournent autour du pot. Un jour elle a été directe, il s’est dégonflé, semblait avoir peur, depuis ce jour elle le voit différemment. Elle ne le connait pas mais ne demande qu’à le connaitre. Mais il résiste, il ne se livre pas si facilement contrairement à elle qui s’abandonne si vite, qui fait si vite confiance. Oui elle lorsqu’elle se sent bien, elle se livre, s’abandonne et est prête à tout. Un défaut selon lui. Il faut se protéger, ne pas se mettre dans une situation qui pourrait nous faire souffrir. Trop tard pour elle, pour moi, elle a souffert, j'ai souffert. Il a refusé l’affront, la rencontre, refus de faire le pas qui les aurait conduit à se découvrir, voir s’ils s’apprécieraient autant. Ne faire que le voir et lui parler sans jamais s'entendre, sans jamais pouvoir se toucher, pas de contact physique jamais, rester dans cette espèce d'idéal l'un de l'autre. Continuer à travers lui, grâce à lui de rêver sa vie tout en la vivant. L'observer sourire et redevenir sérieux en un instant. Il a le sourire timide, un sérieux charmant qui me fait sourire. Il semble gentil et affiche une tête de mule. Oh comme il va lui manquer. Trois longues semaines !!